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1449



    Benoît XVI
(extrait de l'Homélie de la Fête Dieu, Parvis de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, Jeudi 22 mai 2008)


« Adorer le Dieu de Jésus Christ, qui s'est fait pain rompu par amour, est le remède le plus valable et radical contre les idolâtries d'hier et d'aujourd'hui. S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous les chrétiens nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement, parce qu'en lui nous savons et nous croyons qu'est présent le seul Dieu véritable, qui a créé le monde et l'a tant aimé au point de lui donner son Fils unique (cf. Jn 3, 16). Nous nous prosternons devant un Dieu qui s'est d'abord penché vers l'homme, comme un Bon Samaritain, pour le secourir et lui redonner vie, et il s'est agenouillé devant nous pour laver nos pieds sales. Adorer le Corps du Christ veut dire croire que là, dans ce morceau de pain, se trouve réellement le Christ, qui donne son vrai sens à la vie, à l'univers immense comme à la plus petite créature, à toute l'histoire humaine comme à l'existence la plus courte. L'adoration est une prière qui prolonge la célébration et la communion eucharistique et dans laquelle l'âme continue à se nourrir : elle se nourrit d'amour, de vérité, de paix ; elle se nourrit d'espérance, parce que Celui devant lequel nous nous prosternons ne nous juge pas, ne nous écrase pas, mais nous libère et nous transforme. »


1448

    père Jacques Beaudry (c.s.v)
(père fondateur du Foyer de Charité de Port au Prince en Haïti - texte du 14 septembre 2009)
Chapitre 6 de saint Jean : Tout un poème d’amour !

Au lac de Ta Parole, je suis allé pêcher
De grands poissons d’amour et des perles de joie.
Dans le four de Ton Cœur, j’ai trouvé le pain chaud
Qui donne envie de vivre en nourrissant la foi.

Accepte mon offrande en ce désert du monde
Où le peuple gémit en quête d’un berger.
Ce pain et ces poissons que tu multiplieras
Serviront à calmer les cœurs qui crient « J’ai faim ! »

« J’ai faim ! J’ai soif ! » Ce cri, Tu veux l’éteindre ici
Pour le ressusciter sur un autre rivage.
Au-delà de la mer où la tempête éclate,
Tu viens nous rassurer : « N’ayez pas peur ! C’est moi ! »

« J’ai faim ! J’ai peur ! » Deux cris qui traversent les siècles
Mais qu’on n’entendra plus dans Ton Pays d’Amour.
Parle, Jésus, dis-moi le secret de Ton Cœur,
Ouvre-moi ton jardin de fleurs eucharistiques.

Plus que Tes mots d’amour, au-delà des miracles,
Ton Corps livré au bois, Ton Sang versé pour moi
Me donnent envie de suivre les chemins d’aventure
Où Tu m’invites à vivre corps à Corps avec Toi.

La soupe populaire qu’on voudrait prolonger
En Te couronnant roi d’un peuple paresseux,
Tu dis qu’elle n’était qu’un signe des merveilles
Que tu veux accomplir pour combler tous les vœux.

Ta marche sur les eaux devrait faire comprendre
Que Ta chair si fragile habitée par l’Esprit
Sera le Pain de vie qui va aider Ton Peuple
À devenir Ton Corps vivant et vivifiant.

Certains n’ont pas la force de continuer à croire.
Tu vas trop loin, trop fort ! Ils ne peuvent Te suivre
Au pays cannibale, dans l’antre des vampires…
« Comment manger Ta chair, comment boire Ton sang ? »

Et pourtant tu insistes et, sept fois, tu redis…
Tu plantes la fleur d’or de Ton dessein sublime.
Le rêve de l’amour devient réalité :
Manger celui qu’on aime pour lui être semblable !

O divin corps à Corps, merveilleux Cœur à cœur !
Le Fruit ressuscité de l’arbre de la Croix
Nous fait les consanguins du beau Dieu de la foi
Pour répandre avec joie partout sa bonne odeur.

O divin Rendez-vous qui nous fait devenir
Missionnaires d’amour là où Tu nous conduis.
Comme Dame Marie, nous Te portons en nous,
Pour Te donner au monde et combler sa vraie soif.

1384

 Sainte Faustine Kowalska
(Jésus à soeur Faustine)

   « Ma fille, quand tu t'approches de la sainte confession, de cette source de ma miséricorde, le sang et l'eau qui sont sortis de mon cœur se déversent sur ton âme et l'ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde avec grande confiance, pour que je puisse déverser en ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c'est moi-même qui t'attends dans le confessionnal, je me dissimule seulement derrière le prêtre, mais c'est moi seul qui agis dans l'âme. Ici la misère de l'âme rencontre le Dieu de miséricorde. Dis aux âmes, qu'à cette source de miséricorde, les âmes ne puisent qu'avec le vase de la confiance. Lorsque leur confiance sera grande, il n'y aura pas de bornes à mes largesses. Les torrents de ma grâce inondent les âmes humbles. Les orgueilleux sont toujours dans la misère et la pauvreté car ma grâce se détourne d'eux pour aller vers les âmes humbles. »

1308

  saint Jean-Paul II (1920-2005)

(Pastores dabo vobis)

"Par la consécration sacramentelle, le prêtre est configuré à Jésus Christ en tant que tête et pasteur de l'Église, et reçoit le don d'un "pouvoir spirituel" qui est participation à l'autorité avec laquelle Jésus Christ, par son Esprit, guide l'Église."

1307

  Isaac de l'Étoile (1100-1178)

(Sermon XII)

"Il y a deux choses qui appartiennent à Dieu seul : l'honneur de recevoir la confession des péchés, et le pouvoir de remettre les péchés. Il nous revient, et de lui faire cette confession, et d'attendre de lui cette rémission. A Dieu seul revient, en effet, de remettre les péchés ; c'est donc à Lui qu'il faut les confesser."

Donc, pas besoin d'aller trouver un prêtre ?

"Mais le Tout-Puissant et Trés-Haut ayant pris une épouse faible et humble, Il a fait de sa servante une reine : l'Église. Et de même que tout ce qui est au Père est au Fils, et que ce qui est au Fils est au Père de par leur unité de nature, de même l'Époux a donné à l'épouse tout ce qui est à Lui, et Il a assumé tout ce qui était à elle, faisant l'unité entre elle, Lui et son Père.
Dès lors, l'Église ne peut rien pardonner sans le Christ, mais le Christ ne veut rien pardonner sans l'Église. L'Église ne peut rien pardonner sinon à celui qui fait pénitence, c'est à dire à celui que le Christ a d'abord touché, mais le Christ ne veut rien remettre à celui qui dédaigne l'Église : "Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas !"
Ne sépare donc pas la tête du Corps, ce qui empêcherait le Christ d'exister tout entier ; car jamais le Christ n'est entier sans l'Église, ni l'Église sans le Christ.
Le Christ entier et complet, c'est la Tête et le Corps ; c'est cet homme-là seulement qui remet les péchés. "

1270

  sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)

Voici une Prière à réciter devant le Saint Sacrement qui fait parler Jésus pour nous « J’ai soif de toi » 

« Voici je me tiens à la porte et je frappe... » (Ap 3, 20) 

C’est vrai. Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit. Même quand tu n’écoutes pas, même quand tu doutes que cela puisse être Moi, Je suis là. J’attends, même le plus petit signe de réponse de ta part, même le moindre murmure qui m’invitera à entrer. Et Je veux que tu saches que, quel que soit le moment où tu m’inviteras, J’entrerai toujours, sans faillir. Silencieux et discret, Je viens… mais avec une Puissance et un Amour infinis, apportant les nombreux Dons de mon Esprit. Je viens avec ma Miséricorde, avec mon Désir de te pardonner et de te quérir, et avec un Amour pour toi bien au-delà de ce que tu peux comprendre, un Amour aussi grand que Celui que J’ai reçu du Père : 

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi Je vous ai aimé... » (Jn 15, 9) 

Je viens, avec le désir de te consoler et de te donner la force, pour te relever et bander toutes tes blessures. Je t’apporte ma Lumière pour dissiper toutes tes ténèbres et tous tes doutes. Je viens avec ma Puissance, afin de te porter, toi et tous tes fardeaux ; avec ma Grâce, pour toucher ton cœur et transformer ta vie ; et ma Paix pour apaiser ton âme. Je te connais entièrement, Je sais tout de toi. Tous tes cheveux sont comptés. Il n’y a rien dans ta vie qui ne compte pour Moi. Je t’ai suivi(e) à travers les années, et Je t’ai toujours aimé(e), même dans tes « vagabondages ». Je connais chacun de tes problèmes. Je connais tes besoins et tes soucis. Et Je te redis : « Je t’aime ». Non pour ce que tu as ou n’a pas fait, Je t’aime pour toi, pour la Beauté et la Dignité que mon Père t’a données en te créant à son Image. C’est une Dignité que tu as souvent oubliée, une Beauté que tu as ternie par le péché. Mais Je t’aime tel que tu es, et J’ai versé mon Sang pour te racheter. Si tu me le demandes avec confiance, ma Grâce touchera tout ce qui a besoin de changer ta vie ; et Je te donnerai la Force de te libérer du péché et de son pouvoir destructeur. Je sais ce qui est dans ton cœur : Je connais ta solitude et tes blessures, les rejets, les jugements, les humiliations. J’ai porté tout cela avant toi. Et J’ai porté tout cela pour toi, afin que tu puisses partager ma Force et ma Victoire. Je connais spécialement ton besoin d’amour. Combien tu as soif d’être aimé(e) et chéri(e). Mais combien de fois tu as eu soif en vain, cherchant cet amour égoïstement, essayant de remplir ce vide au-dedans de toi avec des plaisirs passagers, et même avec le grand néant du péché. 

As-tu soif d’Amour ? 

« Venez à Moi vous tous qui avez soif... » (Jn 7, 37) 

Je vais te satisfaire et te remplir. As-tu soif d’être chéri(e) ? Je vais te chérir plus que tu ne peux l’imaginer …au point de mourir sur la Croix. 
J’ai soif de toi. Oui, c’est la seule façon de commencer à décrire mon Amour de t’aimer et d’être aimé par toi. C’est ainsi que tu es précieux(se) pour Moi. 
J’ai soif de toi. Tu ne dois jamais douter de ma Miséricorde. De la manière dont Je t’accepte, de mon Désir de te pardonner, de te bénir et de vivre ma Vie en toi. 
J’ai soif de toi. Ouvre-Moi, viens à Moi, aie soif de Moi, donne-Moi ta vie… et Je vais te prouver combien tu es important(e) pour mon Cœur. 
Ne réalises-tu pas que mon Père a déjà un Plan parfait pour transformer ta vie, en commençant dès maintenant ? … et Je le ferai. Je te promets, devant mon Père qui est aux Cieux, que Je vais accomplir des Miracles dans ta vie. Pourquoi ferai-Je cela ? Parce que J’ai soif de toi. Tout ce que Je te demande, c’est de te confier entièrement en Moi. Je ferai tout le reste. Dès maintenant Je tiens la place que mon Père a préparée pour toi dans mon Royaume. Rappelle-toi que tu es un(e) pèlerin(e) dans cette vie... Le péché ne pourra jamais te satisfaire ou t’apporter la paix que tu recherches. Tout ce que tu as cherché hors de Moi t’a laissé encore plus vide, ne t’attache donc pas aux choses de cette vie. Par-dessus tout, ne cours pas loin de Moi quand tu tombes. Viens à Moi sans délai. Quand tu me donnes tes péchés, tu me donnes la joie d’être ton Sauveur. Il n’y a rien que Je ne puisse pardonner et guérir ; donc, viens maintenant, et ouvre ton cœur. Peu importe si tu es loin, peu importe si tu M’as oublié souvent, peu importe le nombre de croix que tu peux porter dans cette vie ; il y a une seule chose que Je veux que tu te rappelles toujours, une chose qui ne changera jamais : J’ai soif de toi tel(le) que tu es. Tu n’as pas besoin de changer pour pouvoir croire en mon Amour qui va te changer. Tu m’oublies, et cependant Je te cherche à chaque moment de la journée, me tenant à la porte de ton cœur, et frappant. Trouves-tu que c’est trop difficile à croire ? Alors regarde la Croix, regarde mon Cœur transpercé pour toi. N’as-tu jamais compris ma Croix ? Alors écoute encore les mots que J’ai dits, car ils disent clairement pourquoi J’ai enduré tout cela pour toi : 

« J’ai soif » (Jn 19, 28) 

Oui, J’ai soif de toi, comme le verset du Psaume que Je priais le dit de Moi : 

« Je cherchais l’amour, et je ne l’ai pas trouvé... » (Ps 69, 20

Toute ma vie, J’ai cherché ton amour. Je n’ai jamais cessé de chercher à t’aimer et à être aimé par toi. Tu as essayé beaucoup de choses dans ta quête de bonheur… pourquoi ne pas essayer de M’ouvrir ton cœur, maintenant, plus que tu ne l’as fait avant ? Peu importe quand tu ouvriras la porte de ton cœur. Quand tu te rapprocheras assez, tu M’entendras te dire encore et encore, non dans un langage humain, mais en Esprit : 

« Peu importe ce que tu as fait, Je t’aime pour toi. Viens à Moi avec ta misère et tes péchés, avec tes troubles et tes besoins, et avec tous tes désirs d’être aimé(e). Je me tiens à la porte de ton cœur et Je frappe : ouvre-moi, car J’ai soif de toi ». 

1263

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

(Derniers Entretiens)

"On pourrait croire que c'est parce que je n'ai pas péché que j'ai une confiance si grande dans le bon Dieu. Dites bien, ma Mère, que, si j'avais commis tous les crimes possibles, j'aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d'offenses serait comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent.

Vous raconterez ensuite l'histoire de la pécheresse convertie qui est morte d'amour ; les âmes comprendront tout de suite, car c'est un exemple si frappant de ce que je voudrais dire, mais ces choses ne peuvent s'exprimer."

1262

Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"La justice de Dieu est bien terrible, dit-on, et l'on doit toujours la craindre. Cela est vrai ; mais pour qui est-elle terrible ? Est-ce pour les enfants qui adorent Dieu, qui l'aiment, qui le servent comme leur Père, qui sont déterminés à ne lui rien refuser, à ne lui déplaire en rien ?

Non. Si ces enfants aiment Dieu, Dieu les aime encore plus ; Il voit que leurs fautes ne sont point des fautes de malice, mais d'imperfection et de fragilité : au premier regard d'amour et de regret qu'ils jettent sur lui, il les leur pardonne, et s'il a à les en punir, il les en punit dans ce monde d'une manière avantageuse à leur salut.

Est-ce pour les pécheurs qui reviennent sincèrement à Dieu que sa justice est terrible ?

Non. Ils éprouvent les effets de sa grande miséricorde ; et souvent ils sont traités avec tant de bonté, que les justes mêmes en conçoivent de la jalousie : témoin l'enfant prodigue, témoin Madeleine.

La justice divine n'est terrible que pour ceux qui n'ont pas recours à sa miséricorde, soit par présomption, soit par désespoir ; pour ceux qui aiment le péché, qui n'en veulent pas sortir ; pour eux dont la volonté n'est pas droite, et qui voudraient, s'il se peut, tromper Dieu.

Mais jusqu'ou doit aller la confiance en Dieu ?

Aussi loin que sa puissance et sa Bonté, aussi loin que notre faiblesse et notre misère ; c'est à dire qu'elle ne doit point avoir de bornes."

1261

 sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

(Dialogue XXXVII)

"Si le pécheur doit être condamné, ce ne sera pas pour avoir péché, mais pour n'avoir pas cru en ma miséricorde, dit le Seigneur.

Ne pas vouloir et mépriser ma miséricorde, voilà le péché qui ne se pardonne ni ici-bas, ni dans l'au-delà, péché plus grave à mes yeux que tous ceux que ce pécheur a pu commettre. C'est pourquoi le désespoir de Judas m'a plus offensé et a été plus pénible à mon Fils que sa trahison même."


1260

 saint Augustin (354-430)

(Sermon 9)

"Ne méprise pas ces péchés parce qu'ils sont petits ; redoute-les parce qu'ils sont nombreux. Soyez attentifs, mes frères. Ces péchés sont petits, ils ne sont pas graves ? Tous les animaux n'ont pas la taille du lion, pour pouvoir égorger d'un coup de dent, mais n'arrive-t-il pas souvent aux plus faibles insectes de donner la mort quand ils sont en grand nombre ? 
Ainsi en est-il des péchés légers. Vous dites qu'ils sont légers ; songez qu'ils sont multipliés. Qu'y a-t-il de plus petit que les gouttes de pluie ? Néanmoins elles remplissent les fleuves et renversent les demeures. Ne méprisez donc pas les péchés légers" 

1256

  Tertullien (160-220)

(De la Pénitence)

"Beaucoup se dérobent au devoir de la pénitence ou le diffèrent de jour en jour, parce qu'ils redoutent de s'afficher en public. Ils ont plus de souci de la honte que de leur salut. Mais dis-donc, toi, le pudibond, quand il s'agissait de pécher tu gardais le front haut, tu le baisses quand il s'agit d'apaiser Dieu !" 

1198

saint Jean Chrysostome (345-407)
Contre ceux qui jeûnent à la première Pâque

"Pourquoi jeûnons-nous ces quarante jours ? Beaucoup autrefois s'approchaient des Mystères de Pâques témérairement et comme à l'aventure, et surtout dans ce temps où Jésus-Christ les a institués. Or, les Pères, sachant le danger qu'il y avait à s'en approcher avec négligence, désignèrent, lorsqu'ils furent réunis, quarante jours consacrés au jeûne, aux prières, à l'audition de la Parole de Dieu, aux assemblées, afin qu'étant tous soigneusement purifiés en ces jours, nous puissions nous approcher des Sacrements avec une conscience aussi pure que possible."

1194

saint Ambroise (340-397)

Si c’est un Pain quotidien, pourquoi ne le mangerez-vous qu’une fois l’an ? Prenez chaque jour ce qui vous est tous les jours utile ; vivez de telle sorte que vous méritiez de Le recevoir tous les jours. Celui qui ne mérite pas de Le recevoir chaque jour ne mérite pas de Le recevoir après une année.

1189

Marthe Robin 

 (Journal - 12 avril 1930)

"Après les touchantes paroles de mon père spirituel je dis encore : Jésus je ne suis pas digne que vous vous donniez tout à moi, mais dites seulement une Parole et mon âme sera guérie. Jésus doit la prononcer cette parole car je le sens et quand mon père prend la divine Hostie et l'élève à portée de mes yeux en prononçant les saintes paroles, alors mon coeur se fond, mes yeux contemplent, ravis par un pouvoir qui est hors de moi, je sens que mon âme voudrait s'échapper de mon enveloppe. Mais Jésus a pitié de sa petite victime exauçat ses prières et ainsi ne permettant pas qu'il se passe rien d'extraordinaire. Je suis bien clouée à la Croix ; mais c'est avec Toi, ô divin Crucifié, l'Amour est le puissant levier qui soulève de terre.

1135

saint Pio de Pietrelcina
Le Charisme de Padre Pio...
La clairvoyance est un charisme spécial, donné principalement aux saints, qui permet de connaître des faits obscurs ou de prévoir des événements. Ce charisme permet également de voir et d’entendre à distance, dans l’espace et dans le temps, sans le concours des sens ou des facultés. Chez Padre Pio, ce don était si développé qu’il pouvait littéralement lire dans les âmes.
Tout comme père Charbel, Padre Pio se confessait au moins une fois par semaine. Il considérait que le fait d'aller fréquemment en confession était quelque chose de nécessaire pour grandir dans la vie spirituelle.
Une dame a raconté:
«En 1945, ma mère m’emmena à San Giovanni Rotondo pour rencontrer Padre Pio et me confesser à lui. Il y avait beaucoup de monde! En attendant mon tour, j’eus beau méditer ce que j’allais dire, une fois face à Padre Pio, je ne me rappelais plus de rien ! Voyant ma timidité, le bon prêtre me dit en souriant: «Veux-tu que je parle à ta place?» Puis, à ma stupéfaction, il articula, mot pour mot, tout ce que j’avais préparé! Je me sentais en paix, remerciant secrètement Padre Pio de m’avoir fait bénéficier de l’un de ses extraordinaires charismes. Je lui confiai la santé de mon âme et de mon corps et il me répondit: «Je serai toujours ton père spirituel!» En le quittant, j’éprouvai une joie immense et, dans le train, sur le chemin du retour, je perçus un intense parfum de fleurs que je n’oublierai jamais!»
Padre Pio disait :"Si nous mettons dans la confession toute notre bonne volonté et que nous avons l'intention d’avouer toutes nos erreurs. Tout ce que l’on sait ou dont on se rappelle ..La miséricorde de Dieu est si grande qu'il inclut et efface même les péchés dont nous ne nous souvenons pas ou que nous ne connaissons pas."

1093

pape François 
Conseils aux confesseurs du monde entier (extraits)
aleteia.org 22/03/2015

Confession : La repentance est terre sacrée

N’oublions jamais, autant comme pénitent que comme confesseur, qu’il n’existe aucun péché que Dieu ne puisse pardonner ! Aucun ! Seul ce qui est soustrait à la Divine Miséricorde ne peut être pardonné, de même que quiconque se soustrait au soleil ne peut être ni illuminé ni réchauffé.
(...)
Tous devraient sortir du confessionnal avec le bonheur dans le cœur et le visage rayonnant d’espérance, même si parfois – nous le savons – il est mouillé par les larmes de la conversion et de la joie qui en dérive. Le sacrement (…) doit être une rencontre libératrice et riche d’humanité, à travers laquelle on puisse éduquer à la miséricorde, ce qui n’exclut pas, et même comporte, le juste engagement de réparer, autant que possible, le mal commis.
(...)
La miséricorde signifie se charger du frère ou de la sœur et les aider à marcher (…) et qui peut faire cela ? Le confesseur qui prie, le confesseur qui pleure, le confesseur qui se sait plus pécheur que le pénitent. Et s’il n’a pas fait cette chose laide que confesse le pénitent, c’est simplement par la grâce de Dieu. Miséricordieux, c’est être proche et accompagner le processus de conversion.
(...)
Combien de fois il nous arrive d’écouter des confessions qui nous édifient ! Des frères et des sœurs qui vivent une authentique communion personnelle et ecclésiale avec le Seigneur et un amour sincère pour les frères. Des âmes simples, des âmes pauvres en esprit, qui s’abandonnent totalement au Seigneur, qui font confiance à l’Église et donc, aussi au confesseur. Il nous est aussi souvent donné d’assister à de vrais miracles de conversion. Des personnes qui depuis des mois, voire des années, sont sous la domination du péché et qui, comme l’enfant prodigue, font un retour sur eux-mêmes et décident de se relever et de retourner à la maison du Père pour implorer le pardon.
(...)
L’Église est appelée à « initier ses membres – prêtres, personnes consacrées et laïcs – à cet "art de l’accompagnement", pour que tous apprennent toujours à ôter leurs sandales devant la terre sacrée de l’autre » (Evangelii Gaudium, 169). Même le plus grand pécheur qui vient devant Dieu pour demander pardon est « terre sacrée », et moi-même, qui dois lui pardonner au nom de Dieu, je peux faire des choses plus laides que celles qu’il a faites. Tout fidèle repentant qui s’approche du confessionnal est « terre sacrée », terre sacrée à cultiver avec dévouement, soin et attention pastorale.
Confions-nous à l’intercession de Marie, Mère de Miséricorde et refuge des pécheurs. Elle sait comment nous aider, nous les pécheurs. (...) Qu’elle nous enseigne cet art !

1092

Fr. Olivier Catel, dominicain - Méditation du 12/03/2015
caremedanslaville.org

(...) Le Royaume de Dieu n’est pas un territoire dans lequel nous devons entrer, légalement ou non, une terre à conquérir pour qu’elle devienne la nôtre. Le Royaume de Dieu vient à nous, se donne. On ne s’en empare pas. Le Royaume de Dieu vient à nous dans la beauté du Sacrement et dans la simplicité du visage d’un frère, dans la force de la prière de l’Église et dans l’intimité de ma prière secrète. 
Ce Royaume a sa charte dans les béatitudes et sa réalité dans le cœur des hommes qui sont les « temples de l’Esprit ». Le Royaume des cieux institué par le Christ est la venue du Roi «doux et humble de cœur». Il vient nous visiter dans nos souffrances pour nous relever. Il se laisse découvrir non dans la force humaine des rois et des puissants mais dans la puissance de la miséricorde, ce cœur de Dieu qui se penche sur la misère des hommes. 
Sommes-nous prêts à abandonner notre vision terrestre d’un Royaume des cieux ? 
Sommes-nous prêts à accueillir en nous le Roi des rois dans la souffrance de sa Passion et la gloire de sa Résurrection ? 
Où sont amour et charité, Dieu est présent.
Jésus-Christ, Toi qui es le vrai Royaume, apprends-nous à baisser les armes de nos désirs pour te laisser venir à nous, dans la joie de l’attente.


1055

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphe 162)

« Une lutte constante »
La Parole de Dieu nous invite clairement à « résister aux manœuvres du diable » (Ep 6, 11) et à éteindre « tous les traits enflammés du Mauvais » (Ep 6, 16). Ce ne sont pas des paroles romantiques, car notre chemin vers la sainteté est aussi une lutte constante. (…) Nous avons pour le combat les armes puissantes que le Seigneur nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la parole de Dieu, la célébration de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie communautaire et l’engagement missionnaire. » 

1045

saint Léon le Grand

"Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera." (Jn 13, 21-38)

« Jésus, sûr de sa résolution et intrépide dans l'accomplissement du plan de son Père, mettait un terme à l'ancienne alliance et fondait la nouvelle Pâque. En effet, ses disciples assis à table avec lui pour manger le repas mystique, et tandis que, dans la cour de Caïphe, on délibérait de la manière de le faire périr, le Christ, lui, posait les règles du sacrement de son corps et de son sang et enseignait quelle victime il faudrait offrir à Dieu, n'écartant même pas le traître de ce mystère ; il montrait ainsi que ce n'est pas sous l'exaspération d'une injustice qu'agit celui dont l'impiété volontaire était connue d'avance. Car il trouva en lui-même la matière de sa ruine et la cause de sa perfidie, en prenant le diable comme chef et en refusant d'être conduit par le Christ. 
Aussi lorsque le Seigneur dit : "En vérité, je vous le dis, l'un de vous me livrera", il montra que la conscience du traître lui était connue ; il ne confondit pas l'impie par une réprimande sévère et publique, mais chercha à l'atteindre par un avertissement doux et muet, afin que le repentir pût le corriger plus facilement, alors qu'aucune exclusive ne l'aurait aigri. 

Pourquoi, ô malheureux Judas, n'uses-tu pas d'une telle mansuétude ? Voici que le Seigneur pardonne tes entreprises, et que le Christ ne te révèle à personne, sinon à toi-même : ni ton nom ni ta personne n'est découvert, mais la parole de vérité et de miséricorde atteint seulement les replis de ton coeur. 
On ne te refuse ni l'honneur dû au titre d'apôtre, ni la communion aux sacrements. Retourne en arrière, laisse-là ta fureur et vient à résipiscence. La clémence t'invite, le salut te presse, la vie te rappelle à la vie. Vois, les autres disciples, purs et innocents, s'épouvantent à l'annonce du crime et craignent tous pour eux-mêmes, puisque l'auteur de cette impiété n'a pas été révélé. [...] 
Mais toi, Judas, au milieu de cette inquiétude des saints, tu abuses de la patience du Seigneur, et tu crois que ton audace te cache. Tu ajoutes l'impudence au crime, et un signe plus évident ne t'effraye pas. Alors que les autres n'osent pas toucher à l'aliment dont le Seigneur fait un indice (cf. Mt XXVI,23), toi tu ne retires pas ta main du plat, parce que tu ne détournes pas ton âme du crime ! »

Saint Léon le GrandSermon VII sur la Passion (45, 4), in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

1037


sainte Elisabeth de la Trinité
(1880-1906) 

Réconciliation (laisse-toi aimer 2)

 Dieu est toujours prêt au pardon et ne se lasse jamais de l'offrir de façon toujours nouvelle et inattendue :
« Ecoutez ce que le Maître vous dit : Laisse-toi aimer plus que ceux-ci ! C'est-à-dire sans craindre qu'aucun obstacle n'y soit obstacle, car je suis libre d'épancher mon amour en qui il me plaît ! "Laisse-toi aimer plus que ceux-ci", c'est ta vocation, c'est en y étant fidèle que tu me rendras heureux, car tu magnifieras la puissance de mon amour. Cet amour saura refaire ce que tu aurais défait… »


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)