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    Saint Josémaria Escriva (1902-1975)
     (Amis de Dieu, 104)

Dieu Tout-Puissant devient un Enfant
"Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser pour trouver grâce devant le Seigneur. Si nous sommes humbles, Dieu ne nous abandonnera jamais. Il humilie l’arrogance de l’orgueilleux mais sauve les humbles. Il délivre l’innocent qui sera racheté à cause de la pureté de ses mains. La miséricorde infinie du Seigneur ne tarde pas à venir en aide à celui qui l’appelle du fond de son humilité. Il agit alors comme ce qu’il est : comme Dieu Tout-Puissant. Malgré les nombreux dangers, bien que l’âme paraisse traquée, bien qu’elle se trouve entourée de toutes parts par les ennemis de son salut, elle ne périra pas. Et ce n’est pas seulement une tradition de jadis, c’est ce qui se passe encore aujourd’hui."

2114

     Saint Jean Chrysostome (v.350- 407)
(Homélie sur le Notre Père) 
"Car Jésus ne dit pas :"Mon Père" qui êtes ans les cieux ; mais "Notre Père". Il bannit aussi par là toutes les aversions et les inimitiés ; Il réprime l'orgueil, Il chasse l'envie, et Il introduit dans les âmes la charité, cette mère divine de tous les biens. Il détruit encore toutes les inégalités et les différences de conditions et d'états, et Il égale admirablement le pauvre avec le riche, et le sujet avec le prince, puisque nous nous trouvons tous unis dans les choses les plus importantes et les plus nécessaires, qui sont celles du salut." 

1839

     Saint Augustin (354-430)
(Commentaire sur la Genèse)
"Comment la femme aurait-elle cru aux paroles du serpent, si déjà son esprit n'était pénétré de cet amour de son propre pouvoir et d'une certaine et orgueilleuse présomption, qui fut révélée par cette tentation ? " 

1819

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Vrais entretiens spirituels)
"Il faut que nous ayons deux égales résolutions : l'une de voir croître des mauvaises herbes en notre jardin, et l'autre, d'avoir le courage de les voir arracher et les arracher nous-mêmes ; car notre amour propre ne mourra point pendant que nous vivrons, lequel est celui qui fait ces impertinentes productions." 

1744

     Vital Lehodey (1857-1948)
(le saint abandon)
" La Providence frappe des coups vigoureux, et la nature se plaint. Nos passions bouillonnent, l'orgueil nous séduit, notre volonté se laisse entraîner. Profondément blessés par le péché, nous ressemblons à un malade qui a un membre gangrené. Nous voyons bien qu'il n'y a de salut pour nous que dans une amputation ; mais nous n'avons pas le courage de la faire de nos propres mains. Dieu, dont l'amour ne connaît pas la faiblesse, veut bien nous rendre ce douloureux service.
En conséquence, Il nous enverra des contrariétés imprévues, ces délaissements, ces mépris, ces humiliations, une perte dans nos biens, une maladie qui nous mine : autant d'instruments, avec lesquels il lie, il serre le membre gangrené, Il le frappe au bon endroit, Il coupe, Il enfonce bien avant dans le vif. La nature pousse des cris ; mais Dieu ne l'écoute pas, parce que ce rude traitement, c'est la guérison, c'est la Vie."

1704

     pape François 
( Angélus, 7 décembre 2014)
"Vides et bosses "

" Je pense à tous ceux qui sont opprimés par la souffrance, l'injustice et les abus. A tous ceux qui sont esclaves du pouvoir, de l'argent, des succès, de la mondanité. Les pauvres ! Leur consolation est factice. Ils ne reçoivent pas la vraie consolation du Seigneur ! Nous sommes tous appelés à consoler nos frères, en témoignant que seul Dieu peut éliminer les causes des drames existentiels et spirituels. Il peut le faire ! Il est puissant !
Le prophète Isaïe s'adresse à notre coeur pour nous dire que Dieu oublie nos péchés et nous console. Si nous nous tournons vers Lui le coeur humble et repenti. Il abattra les murs du mal, Il comblera les vides causés par nos négligences, Il lissera les bosses de l'orgueil et de la vanité et Il ouvrira la voie de notre rencontre avec Lui. " 

1600

   père Jacques Beaudry c.s.v.
"Celui qui choisit le « purificatoire » (le purgatoire) est quelqu’un qui meurt en ayant manqué d’amour, mais sans arriver à laisser l’égoïsme et l’orgueil l’empêcher de dire OUI à Jésus qui lui ouvre les bras en disant :
« Tu viens ? »"



1486

   Saint Jean Chrysostome 
 (In Act. hom. 10, 4).
« Quand vous m'applaudissez, j'éprouve sur le coup une satisfaction. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Je m'en réjouis et suis heureux. Mais rentré chez moi, je me mets à considérer que ceux qui m'applaudissent ne tirent aucun profit de mon sermon, la leçon est ensevelie sous le bruit et la louange. Alors je suis triste, je pousse des soupirs et je pleure ; j'ai le sentiment d'avoir parlé en vain »

1439


   Saint Bernard de Clairvaux, 
     Extrait de la deuxième homélie "super missus"

"Ô homme, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi les orages et les tempêtes, ne quitte pas des yeux la lumière de cette étoile. Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie ! Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie ! Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie."

1410

   Bx Frédéric Ozanam

"Ces choses sont tristes, mais elles sont vraies.
Nous sommes punis, catholiques, d’avoir mis plus de confiance dans le génie de nos grands hommes que dans la puissance de notre Dieu.

Nous sommes punis de nous être enorgueillis en leur personne, d’avoir repoussé avec quelque fierté les affronts de l’incrédule et de lui avoir montré, pour nous justifier à ses yeux, nos philosophes et nos poètes au lieu de lui montrer l’éternelle croix.

Nous sommes punis de nous être appuyés sur ces roseaux pensants, quelque mélodieux qu’ils fussent ils se sont brisés sous notre main.
C’est plus haut désormais que nous devons chercher notre secours."

1334

   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

“La pauvreté n’est pas recherchée mais elle est le fruit de l’égoïsme, de l’orgueil, de l’avidité et de l’injustice. Elle prive les personnes des moyens d’une vie digne. (…) Le manque des moyens de base de subsistance, la marginalisation due au manque de travail, les différentes formes d’esclavage social, malgré les avancées accomplies par l’humanité… Comme Bartimée, l’aveugle de l’Evangile, beaucoup de pauvres sont aujourd’hui au bord de la route et cherchent un sens à leur condition. Combien s’interrogent sur les raisons de leur descente dans un tel abysse, et sur la manière d’en sortir! Ils attendent que quelqu’un s’approchent d’eux et leur disent: «Confiance, lève-toi; il t’appelle.»

1258

 Jean Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"Quelle misère ! Ne devrait-on pas voir que c'est l'orgueil tout pur, qu'on est humilié de se trouver, dans l'épreuve, moins fort, moins saint qu'on ne croyait, et qu'on n'aspire à être exempt d'imperfection et de fautes, que pour s'en applaudir en soi-même. Or, ce ne sont pas ceux qui font le moins de fautes qui sont les plus saints, mais ceux qui ont plus de courage, plus de générosité, plus d'amour, qui font de plus grands efforts sur eux-mêmes, et qui n'appréhendent pas de broncher, de tomber même et de se salir un peu pourvu qu'ils avancent." 

1252

  saint François de Sales  (1567-1622) 

(Vrais Entretiens sprituels)

"Il y en a qui demandent des croix, et il ne leur semble jamais que Notre Seigneur leur en donnera assez pour satisfaire à leur ferveur ! Moi, je n'en demande point, seulement je désire de me tenir prêt pour porter celles qu'il plaira à sa Bonté de m'envoyer, le plus patiemment et humblement que je pourrai. J'aimerai mieux porter une petite croix de paille que l'on me mettrait sur les épaules sans mon choix, plutôt que d'aller en couper une bien grande dans un bois avec beaucoup de travail, et la porter par après avec une grande peine ; et je croirais, comme il serait véritable, être plus agréable à Dieu avec la croix de paille qu'avec celle que je me serais fabriquée avec plus de peine et de sueur, parce que je la porterais avec plus de satisfaction pour l'amour propre qui se plaît tant à ses inventions ! " 

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Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

" Ah ! Seigneur, chargez-vous vous-même de cette guerre. L'amour-propre n'est mon ennemi que parce qu'il est le vôtre : attaquez-le, domptez-le, écrasez-le ; poursuivez-le jusqu'à entière destruction. Je me livre et m'abandonne à vous dans ce dessein : vous êtes tout-puissant ; ne souffrez pas que je vous résiste ; ne me permettez pas le moindre regard sur moi-même, la moindre complaisance du bien qu'il vous plaira de faire en moi, la moindre attache à vos dons, le moindre esprit de propriété. Ne me relâchez pas, ô mon Dieu, que le vieil Adam ne soit tout à fait détruit en moi, et que le nouvel Adam, qui est Jésus-Christ, ne règne à sa place, et ne m'ait rendu saint de sa propre sainteté ! Ainsi soit-il."

1244

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

"L'Amour de Dieu et l'amour-propre sont comme les deux poids d'une balance, dont l'un ne peut baisser sans que l'autre s'élève. Ainsi, l'unique moyen de perfection, la grande pratique qui embrasse toutes les autres, est de travailler à mourir à soi-même en toutes choses, de se combattre, et, comme nous ne sommes ni assez clairvoyants, ni assez désintéressés, ni assez habiles dans le choix des moyens, pour entreprendre et pour conduire avec succès une guerre de cette importance, dont notre propre coeur est le champ de bataille, nous n'avons qu'un parti à prendre, qui est de nous donner franchement à Dieu, de nous reposer sur Lui du soin de cette guerre, et de Le seconder de tout notre pouvoir."

1243

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

"Mon grand ennemi, celui par lequel nos autres ennemis, le démon et le monde, peuvent tout contre moi, c'est moi-même, c'est ce vieil homme, ce funeste rejeton d'Adam pécheur ; c'est cet amour-propre né avec moi, développé en moi avant l'usage de ma raison, fortifié par mes passions, par les ténèbres de mon entendement, par la faiblesse de ma volonté, par l'abus que j'ai fait de ma liberté, par mes péchés, et mes mauvaises habitudes.
Comment combattre, coment vaincre ce terrible ennemi ?
Comment m'y prendre et par où commencer ?
Hélas ! il renaîtra des coups mêmes que je lui porterai ; il s'applaudira de mes victoires, et se les attribuera comme reflet de ses propres forces. Il se contemplera et s'admirera dans les vertus que j'aurai acquises, dans les défauts que j'aurai corrigés : il s'énivrera des louanges que les autres donneront à ma piété, il s'énorgueillira même des actes d'humilité que j'aurai faits.
Comment terrasser un ennemi qui dans sa propre déaite trouve le sujet de son triomphe ?" 

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St Jean XXIII, Carnets 

" S'il est vrai qu'au moindre acte de vertu correspond une augmentation de grâces, il doit être vrai, à l'inverse, que le fait de négliger, si peu que ce soit, ces mêmes actes, au moment où le Seigneur m'incite à les accomplir, peut me faire manquer bien des grâces sans lesquelles je ne peux rien faire, absolument rien. 
Je dois donc veiller avec soin aux plus petites occasions, et faire tout ce que je fais avec une délicatesse extrême. 
La sainteté des saints ne se fonde pas sur des faits retentissants, mais sur des petits rien qui aux yeux du monde paraissent insignifiants. 
Les trente premières années de la vie de Jésus Christ m'offrent à cet égard un enseignement plein d'exemples lumineux. Les dispositions de mon caractère, les expériences, les circonstances, m'orientent vers un travail tranquille, pacifique, à l'écart des champs de bataille, plutôt vers le combat, la polémique, la lutte. Eh bien, je ne veux pas devenir un saint en manquant un type discret de sainteté pour faire de moi une mauvaise copie des autres, qui ont un autre caractère que le mien. Mais cette disposition pacifique ne doit pas être une concession à l'amour-propre, à la facilité, à une certaine mollesse dans la pensée, dans les principes, dans le comportement. Le sourire qu'on a habituellement sur les lèvres doit cacher une lutte intérieure, parfois redoutable, contre l'égoïsme; ainsi Dieu et mon prochain auront toujours la meilleure part de moi-même."

993

 Saint Irénée de Lyon (IIe siècle), Contre les Hérésies V, 2,3
Vitrail Eglise saint Irénée de Lyon
"Le bois de la vigne, une fois planté en terre, porte du fruit quand vient le temps. De même, le grain de froment, après être tombé en terre et s'y être dissous (Jn 12,24), resurgit multiplié par l'Esprit de Dieu qui soutient toutes choses. Ensuite, grâce au savoir faire, ils viennent à l'usage des hommes ; puis, en recevant la Parole de Dieu, ils deviennent eucharistie, c'est à dire le Corps et le Sang du Christ."Comme le grain de bléDe même nos corps, qui sont nourris par cette eucharistie, après avoir été couchés dans la terre et s'y être dissous, ressusciteront en leur temps, lorsque le Verbe de Dieu les gratifiera de la résurrection, "pour la gloire de Dieu le Père" (Ph 2,11). Car il procurera l'immortalité à ce qui est mortel et l'incorruptibilité à ce qui est périssable (1Co 15,53), parce que la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse (2 Co 12,9).
Dans ces conditions nous nous garderons bien, comme si c'était de nous-mêmes que nous avons la vie, de nous enfler d'orgueil, de nous élever contre Dieu en acceptant des pensées d'ingratitude. Au contraire, sachant par expérience que c'est de sa grandeur à Lui [...] que nous tenons de pouvoir vivre à jamais, nous ne nous écarterons pas de la vraie pensée sur Dieu et sur nous-mêmes. Nous saurons quelle puissance Dieu possède et quels bienfaits l'homme reçoit de lui. Nous ne nous méprendrons pas sur la vraie conception qu'il faut avoir de Dieu et de l'homme. D'ailleurs [...], si Dieu a permis notre dissolution dans la terre, n'est-ce pas précisément pour que, instruits de toutes ces choses, nous soyons dorénavant attentifs en tout, ne méconnaissant ni Dieu ni nous-mêmes ? [...] Si la coupe et le pain, par la Parole de Dieu, deviennent Eucharistie, comment prétendre que la chair est incapable de recevoir la Vie éternelle ?"

762

Saint Bernard de Clairvaux ; La considération (1149-1152)

"Celui-là n'a aucune perfection, qui croit les avoir toutes. "

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Marthe Robin 
Extrait de son "journal" - 4 mars 1930 (mardi)

« Il y a une sainteté commune à laquelle tous les chrétiens par vocation doivent aspirer et embrasser, dans la mesure des grâces qui leur sont faites, parce que tous y sont appelés. La désirer n’est pas de l’orgueil, parce que c’est Dieu qui nous l’impose. La poursuivre n’est pas présomption, puisque pour atteindre ces sommets de l’esprit, nous comptons uniquement sur le secours du ciel, et non sur nous-mêmes ; nous devons cependant et à tout prix la rechercher sans faiblesse, la poursuivre sans langueur, sans tiédeur, sans ralentissement, parce que la perfection demeure en soi une héroïque vertu... Elle est un sommet. »



Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)