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        Pape François
       (Evangelii Gaudium du 24 novembre 2013 - paragraphe 265)
« L’enthousiasme dans l’évangélisation se fonde sur cette conviction : nous disposons d’un trésor de vie et d’amour qui ne peut tromper, le message qui ne peut ni manipuler ni décevoir. C’est une réponse qui se produit au plus profond de l’être humain et qui peut le soutenir et l’élever. C’est la vérité qui ne se démode pas parce qu’elle est capable de pénétrer là où rien d’autre ne peut arriver. Notre tristesse infinie ne se soigne que par un amour infini.
266. Cette conviction, toutefois, est soutenue par l’expérience personnelle, constamment renouvelée, de goûter son amitié et son message. On ne peut persévérer dans une évangélisation fervente, si on n’est pas convaincu, en vertu de sa propre expérience, qu’avoir connu Jésus n’est pas la même chose que de ne pas le connaître, que marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, que pouvoir l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose, que pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose. Essayer de construire le monde avec son Évangile n’est pas la même chose que de le faire seulement par sa propre raison. Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. C’est pourquoi nous évangélisons. »

2416

        père Phil Bosmans
         ( Siffler sous la pluie -  paru sur le site internet coopbelsud/le mot du jour)
"Comment se fait-il que certains Hommes
soient grincheux sous le soleil
et que d’autres
arrivent à siffler sous la pluie ?
Comment se fait-il
qu’il y ait des Hommes
qui, dès qu’ils ouvrent les yeux,
voient toujours quelque chose de travers ?
Cela vient
de ce qu’ils ont une idée faussée
du sens de la vie et des choses.
Ils ont besoin de Dieu,
non pas comme un être vague et impersonnel
quelque part dans le lointain
mais comme un ami personnel,
comme un père tout proche.
Un contact intime avec Dieu
change le regard des hommes sur les choses
et tous les matins
renouvelle le cœur."

2401

        saint Paul VI (1897-1978)
         (Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi du 8 décembre 1975-  - L'Esprit de l'évangélisation paragraphe 80)
 "Gardons donc la ferveur de l’esprit. Gardons la douce et réconfortante joie d’évangéliser, même lorsque c’est dans les larmes qu’il faut semer. Que ce soit pour nous — comme pour Jean-Baptiste, pour Pierre et Paul, pour les autres Apôtres, pour une multitude d’admirables évangélisateurs tout au long de l’histoire de l’Eglise — un élan intérieur que personne ni rien ne saurait éteindre. Que ce soit la grande joie de nos vies données. Et que le monde de notre temps qui cherche, tantôt dans l’angoisse, tantôt dans l’espérance, puisse recevoir la Bonne Nouvelle, non d’évangélisateurs tristes et découragés, impatients ou anxieux, mais de ministres de l’Evangile dont la vie rayonne de ferveur, qui ont les premiers reçus en eux la joie du Christ, et qui acceptent de jouer leur vie pour que le Royaume soit annoncé et l’Eglise implantée au coeur du monde."

2391

    pape François 
     (
Audience générale du 24 mai 2017)
« Nous avons tous, dans notre vie, connu des moments difficiles et sombres ; des moments où nous avons marché tristes, songeurs, sans horizon, avec juste un mur devant nous.
Et Jésus est toujours à nos côtés pour nous donner de l'espoir, pour nous réchauffer le cœur et nous dire : "Allez-y, je suis avec vous. Allez-y".
Le secret de la route qui mène à Emmaüs est là : même si les apparences sont contraires, nous continuons à être aimés, et Dieu ne cessera jamais de nous aimer. Dieu marchera toujours avec nous, toujours, même dans les moments les plus douloureux, même dans les pires moments, même dans les moments de défaite : il y a le Seigneur. Et c'est ce que nous espérons.

2316

    pape François
    ((Extrait) Message pour la 54e journée mondiale des communications sociales - 24 janvier 2020)
" Qu’ils soient sous forme de fables, de romans, de films, de chansons, de nouvelles … les récits affectent nos vies, même si nous n’en sommes pas conscients. Les récits nous marquent, façonnent nos convictions et nos comportements. En lisant l’Écriture, les histoires des saints, ainsi que ces textes qui ont su lire l’âme humaine et mettre en lumière sa beauté, l’Esprit Saint est libre d’écrire dans nos cœurs.

Combien de récits nous intoxiquent, en nous persuadant que, pour être heureux, nous aurions constamment besoin d’avoir, de posséder, de consommer. Nous ne réalisons pratiquement pas à quel point nous devenons avides de tapages et de commérages ; nous consommons tant de violence et de fausseté… Souvent sur les toiles de la communication, des récits destructeurs et offensants sont élaborés. En rassemblant des informations non vérifiées, en répétant des discours insignifiants et faussement persuasifs, en blessant avec des propos de haine, on ne tisse pas l’histoire humaine, mais on dépouille l’homme de sa dignité…

Nous avons besoin de patience et de discernement pour redécouvrir des récits qui nous aident à ne pas perdre le fil au milieu des nombreuses afflictions d’aujourd’hui; des récits qui remettent en lumière la vérité de ce que nous sommes, jusque dans l’héroïsme ignoré de la vie quotidienne. " 


2289

    Saint Josémaria Escriva (1902-1975)
     (Quand le Christ passe, 178)
"La miséricorde de Dieu 
La joie est un bien chrétien. Elle ne s’estompe qu’avec l’offense à Dieu: car le péché vient de l’égoïsme, et que l’égoïsme cause la tristesse. Ceci dit, même alors la joie demeure enfouie sous les braises de l’âme. En effet, nous savons que Dieu et sa Mère n’oublient jamais les hommes. Si nous nous repentons, s’il jaillit de notre cœur un acte de douleur, si nous nous purifions dans le saint sacrement de la pénitence, Dieu s’avance à notre rencontre et nous pardonne. Alors, il n’y a plus de tristesse: il est tout à fait juste de se réjouir puisque ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie; il était perdu et il est retrouvé. Ces propos sont le mot de la merveilleuse fin de la parabole du fils prodigue que nous ne nous lasserons jamais de méditer: voici que le Père s’avance à ta rencontre; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore sa remontrance: il te rend ta dignité; tu crains un châtiment: il te donne un baiser; tu as peur d’un mot de reproche: il prépare un festin à ton intention. L’amour de Dieu est insondable"

1910

      Theodore Botrel
     ("L'Echo" - contes du lit-clos - Gallet éditeur)

« Un jour où j’étais triste,
Rôdant en solitaire face à la montagne
J’ai crié, le cœur très las :
« La vie est triste ici-bas !
… L’écho m’a répondu : ah ! Ah ! Ah !

« Écho la vie est méchante ! »
Et, d’une voix si touchante
L’écho m’a répondu : Chante ! chante ! Chante !
« Écho, ma souffrance sans cesse s’accroît
Lourde, très lourde est ma croix ! »

L’écho m’a répondu : Crois ! Crois ! Crois !
« La révolte en moi va germer ! :
« Dois-je rire ? Pleurer ? blasphémer ? »
Et l’écho m’a dit : Aimer ! Aimer ! Aimer ! 

Comme je l’entendis ce jour-là,
Je me mis à chanter, à croire, à aimer,
Et depuis je suis heureux sur terre.

1780

     pape François 
(Angélus du 14 décembre 2014)
La maison de la joie
Le coeur de l'homme désire la joie. Nous désirons tous la joie : chaque famille, chaque peuple aspire au bonheur. Mais quelle est cette joie que le chrétien est appelé à vivre et à témoigner ! C'est celle qui vient de la proximité de Dieu, de sa Présence dans notre vie. Depuis que Jésus est entré dans l'histoire, en naissant à Bethléem, l'humanité a reçu le germe du royaume de Dieu, comme un terrain reçoit la semence, la promesse d'une récolte à venir. Il n'est plus nécessaire de chercher toujours. Il ne s'agit pas d'une joie seulement espérée ou reportée au paradis : ici, sur terre, nous sommes tristes, mais au paradis nous serons joyeux. Non ! Ce n'est pas cette joie-là. Cette joie est bien réelle et l'on peut en faire l'expérience dès à présent, parce que Jésus Lui-même est notre joie, et avec Jésus la joie est là. Comme le dit votre écriteau : "Avec Jésus, la joie est là," Encore une fois :"Avec Jésus, la joie est là." Et sans Jésus, y-a-t'il de la joie ? Non  ! Il est Vivant, Il est le Ressuscité, et Il agit en nous et parmi nous par la Parole et les Sacrements. Nous tous, baptisés, enfants de l'Église, nous sommes appelés à accueillir une fois encore la présence de Dieu parmi nous et à aider les autres à la découvrir, ou à la redécouvrir pour ceux qui l'auraient perdue. C'est une très belle mission, semblable à celle de Jean-Baptiste : orienter tout un chacun vers le Christ -pas vers soi-même !- parce que c'est vers Lui que tend le coeur de tout homme qui recherche la joie et le bonheur."

1778

     pape François 
(Angélus du 7 décembre 2014)
L'Esprit consolateur
" C'est curieux, nous avons souvent peur de la consolation, d'être consolés. Nous nous sentons plus en sécurité dans la tristesse et la désolation. Savez-vous pourquoi ? Car dans la tristesse, nous nous sentons presque acteur. En revanche, dans la consolation, c'est l'Esprit Saint, le protagoniste ! C'est Lui qui nous console, Lui qui nous donne le courage de sortir de nous-même. C'est Lui, le Père, qui nous mène à la réelle consolation. C'est cela la conversion. S'il vous plaît, laissez-vous consoler par le Seigneur ! Laissez-vous consoler par le Seigneur !"  

1777

     pape François 
(Angélus du 15 décembre 2013)
la fidélité de Dieu
La joie chrétienne, comme l'espérance, a son fondement dans la fidélité de Dieu, dans la certitude qu'Il tient toujours ses promesses. le prophète Isaïe exhorte ceux qui ont perdu leur chemin et le courage de croire en la fidélité du Seigneur, car le salut ne tardera pas à faire irruption dans leur vie. Ceux qui ont rencontré Jésus sur leur chemin connaissent dans leur coeur une sérénité et une joie dont rien ni personne ne pourra les priver. Notre joie est Jésus-Christ, son amour fidèle et inépuisable ! Ainsi, quand un chrétien devient triste, c'est qu'il s'est éloigné de Jésus. Mais il ne faut pas le laisser seul alors ! Nous devons prier pour lui, et lui faire ressentir la chaleur de la communauté."

1742

     père Guy Gilbert (1935- / )
(« Seigneur, réconcilie-moi avec moi-même ! » :)
« Seigneur, Tu connais cette triste lassitude qui me ronge parfois le cœur ; réconcilie-moi avec moi-même ! Que Ta tendresse me rende confiance en moi, me fasse exister à mes propres yeux ! Comment pourrais-je rencontrer et aimer les autres si je ne me rencontre plus et ne m'aime plus ? Je voudrais avoir le courage de déverrouiller la porte dont je tiens moi-même la clef ! Seigneur, Toi qui m'aimes tel que je suis et non tel que je me rêve, aide-moi à accepter mes pauvretés, ma condition d'homme si limité et pourtant appelé à se dépasser. Apprends-moi à vivre avec mes ombres et mes lumières, mes douceurs et mes colères, mes rires et mes larmes, mon passé et mon présent. Donne-moi de m'accueillir comme Toi tu m'accueilles, de m'aimer comme Tu m'aimes. Ainsi-soit-il. »

1710

     pape François 
( Homélie, Sainte Marthe, 7 décembre 2014)
"Le messager de la consolation "

" Isaïe s'adresse à ceux qui ont traversé une période obscure, qui ont vécu une épreuve difficile. Mais le temps de la consolation est arrivé. La tristesse et la peur peuvent faire place à la joie, car le Seigneur guidera Lui-même son peuple sur la voie de la libération et du salut. Comment y parviendra-t'il ? Avec la sollicitude et la tendresse d'un berger qui prend soin de son troupeau, Il le fera paître, il rassemblera les brebis égarées et les mettra à l'abri dans sa bergerie, Il réservera une attention particulière aux plus faibles et au plus démunis. C'est l'attitude de Dieu en vers nous, ses créatures. Ainsi le prophète invite ceux qui l'écoutent -y compris nous aujourd'hui- à diffuser ce message d'espérance à tout le peuple : le Seigneur vous console. Accueillez la consolation qui vient du Seigneur. "

1588

     pape François 
( Message pour le Carême 2014)
ll s'est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf  2 Cor 8,9)
La pauvreté du Christ qui nous enrichit, c’est le fait qu’il ait pris chair, qu’il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu. La pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. La richesse de Jésus, c’est d’être le Fils ; sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son « joug qui est doux », il nous invite à nous enrichir de cette « riche pauvreté » et de cette « pauvre richesse » qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né (cf. Rm 8, 29)
 On a dit qu’il n’y a qu’une seule tristesse, c’est celle de ne pas être des saints (L. Bloy) ; nous pourrions également dire qu’il n’y a qu’une seule vraie misère, c’est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.

1486

   Saint Jean Chrysostome 
 (In Act. hom. 10, 4).
« Quand vous m'applaudissez, j'éprouve sur le coup une satisfaction. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Je m'en réjouis et suis heureux. Mais rentré chez moi, je me mets à considérer que ceux qui m'applaudissent ne tirent aucun profit de mon sermon, la leçon est ensevelie sous le bruit et la louange. Alors je suis triste, je pousse des soupirs et je pleure ; j'ai le sentiment d'avoir parlé en vain »

1479

   Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'amour de Dieu)
Notre Seigneur, élevé en la croix entre la terre et le ciel, n'était tenu de la main de son Père que par l'extrême pointe de l'esprit, et, par manière de dire, par un seul cheveu de sa tête ; mais touché aini par la douce main du Père éternel, Il recevait une souveraine félicité, tout le reste de lui-même demeurant englouti dans la tristesse et la douleur qui lui font s'écrier : "mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?"

1410

   Bx Frédéric Ozanam

"Ces choses sont tristes, mais elles sont vraies.
Nous sommes punis, catholiques, d’avoir mis plus de confiance dans le génie de nos grands hommes que dans la puissance de notre Dieu.

Nous sommes punis de nous être enorgueillis en leur personne, d’avoir repoussé avec quelque fierté les affronts de l’incrédule et de lui avoir montré, pour nous justifier à ses yeux, nos philosophes et nos poètes au lieu de lui montrer l’éternelle croix.

Nous sommes punis de nous être appuyés sur ces roseaux pensants, quelque mélodieux qu’ils fussent ils se sont brisés sous notre main.
C’est plus haut désormais que nous devons chercher notre secours."

1372

  Saint Pio de Pietrelcina

« Tu dois élever vers Lui les chants de louange et de l’espérance, même et surtout quand tu es triste ou dépressif, ou que tu tombes par fragilité, et le remercier chaleureusement des Biens dont Il te comble. »

1343

   Anselm Grün o.s.b

"Là où je marche en ce moment, anéanti et épuisé, au long de chemins connus et inconnus, dans le tumulte et le silence, dans la cohue et dans la solitude, déçu et trompé dans mes espérances, sans rien comprendre au désordre de ma vie, le Christ m'accompagne. Il est près de moi et m'ouvre la route, me révèle le sens de mon histoire, m'explique pourquoi j'ai dû suivre cette voie jusqu'ici : Pour entrer dans sa gloire (Lc 24,26).

Et quand je m'arrêterai, mes propres yeux pourront s'ouvrir eux aussi et je reconnaîtrai : Oui, c'est le Seigneur."

Anselm Grün est né en 1945. Bénédictin à l'abbaye de Münsterschawarzach (Allemagne), il est un accompagnateur spirituel très réputé et a fortement contribué à rapprocher, sans les confondre, foi et psychologie.
 








1339

   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

“L’agir du Seigneur est une œuvre de salut à l’égard de ceux qui lui manifestent leur tristesse et leur angoisse. Pouvoir contempler le visage de Dieu est signe de son amitié, de sa proximité, de son salut.”

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Bse Julienne de Norwich (1342-1416)


« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

"À mes yeux, la miséricorde [de Dieu], c'est l'amour qui œuvre avec douceur et plénitude de grâce, dans une compassion surabondante. Elle est à l'œuvre pour nous garder ; elle est à l'œuvre pour que toutes choses tournent pour notre bien. Elle permet, par amour, que nous défaillions, dans une certaine mesure. Autant nous défaillons, autant de fois nous tombons ; autant nous tombons, autant nous mourons... Cependant, l'œil doux de la pitié et de l'amour ne se détache jamais de nous ; l'œuvre de la miséricorde ne cesse pas.

J'ai vu quel est le propre de la miséricorde et j'ai vu quel est le propre de la grâce : ce sont deux aspects de l'œuvre d'un seul amour. La miséricorde est un attribut de compassion, provenant de la tendresse maternelle ; la grâce est un attribut de gloire, provenant de la puissance royale du Seigneur dans le même amour. La miséricorde œuvre pour garder, supporter, vivifier, et guérir : en tout cela elle est tendresse d'amour. La grâce fait œuvre pour élever et récompenser, infiniment au-delà de ce que méritent notre désir et notre labeur ; elle répand et manifeste la largesse que Dieu, notre souverain Seigneur, nous prodigue en sa merveilleuse courtoisie. Tout cela vient de l'abondance de son amour. Car la grâce change notre défaillance terrible en une consolation abondante et sans fin, la grâce change notre chute honteuse en un relèvement sublime et glorieux, la grâce change notre triste mourir en une vie sainte et bienheureuse.

Je l'ai vu en vérité : chaque fois que notre perversité nous conduit ici-bas à la douleur, la honte et l'affliction, au ciel la grâce, au contraire, nous conduit au réconfort, la gloire et la félicité. Et avec une telle surabondance qu'en arrivant là-haut pour y recevoir la récompense que la grâce y a préparée pour nous, nous remercierons et bénirons notre Seigneur, nous réjouissant sans fin d'avoir souffert de telles adversités. Et cet amour bienheureux sera de telle nature que nous connaîtrons en Dieu des choses que nous n'aurions jamais pu connaître sans être passés par ces épreuves."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)