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2479 - Pape François - Homélie du pape pour Pentecôte - 31 mai 2020)

« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit » (1 Cor 12, 4), c’est ainsi qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens. Et il poursuit: « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu » (vv. 5-6). Variés et le même : Saint Paul insiste à mettre ensemble deux paroles qui semblent s’opposer. Il veut nous dire que l’Esprit Saint est ce même qui met ensemble des choses variées; et que l’Eglise est née ainsi: nous, divers, unis par le même Esprit Saint.
Allons donc aux débuts de l’Eglise, au jour de la Pentecôte. Regardons les Apôtres: parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union– l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple: le peuple de Dieu, façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités, qui donne harmonie parce que dans l’Esprit il y a harmonie. Il est l’harmonie.
Venons-en à nous, Eglise d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander: « Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité? ». Parmi nous aussi, il y a des diversités, d’opinions par exemple, de choix, de sensibilité. Mais la tentation est toujours celle de vouloir défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous. Et c’est une mauvaise tentation qui divise. Mais c’est une foi à notre image, non pas ce que veut l’Esprit. On pourrait alors penser que nous sommes unis par les mêmes choses que nous croyons et les mêmes comportements que nous pratiquons.
Mais il y a bien plus: notre principe d’unité est le Saint Esprit. Il nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu; tous égaux, en cela, et tous divers. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs! Repartons à partir d’ici, regardons l’Eglise comme fait l’Esprit, non pas comme fait le monde. Le monde nous voit de droite et de gauche; avec telle idéologie ou telle autre. L’Esprit nous voit à partir du Père et de Jésus. Le monde voit des conservateurs et des progressistes; l’Esprit voit des enfants de Dieu. Le regard mondain voit des structures à rendre plus efficaces; le regard spirituel voit des frères et sœurs mendiants de miséricorde. L’Esprit nous aime et connaît la place de chacun dans l’ensemble: pour lui, nous ne sommes pas des confettis emportés par le vent, mais des pièces irremplaçables de sa mosaïque.
Retournons au jour de la Pentecôte et découvrons la première œuvre de l’Eglise: l’annonce. Pourtant nous voyons que les Apôtres ne préparent pas une stratégie; quand ils étaient enfermés là, dans le Cénacle, ils ne faisaient pas de stratégie, non, ils ne préparent pas un plan pastoral. Ils auraient pu subdiviser les gens en groupes selon les divers peuples, parler premièrement aux plus proches et ensuite aux plus lointains, tout en ordre… Ils auraient aussi pu attendre un peu avant d’annoncer et, en attendant, approfondir les enseignements de Jésus, afin d’éviter les risques…Non. L’Esprit ne veut pas que le souvenir du Maître soit cultivé dans des groupes fermés, dans des cénacles où on prend goût à « faire son nid ». C’est une mauvaise maladie qui peut arriver dans l’Eglise: l’Eglise non pas comme communauté, non pas comme famille, non pas comme mère, mais un nid.
Il ouvre, relance, pousse au-delà du déjà dit et du déjà fait, il pousse au-delà des barrières d’une foi timide et prudente. Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive. Dans l’Eglise, par contre, l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont: non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent. Un seul désir les anime: donner ce qu’ils ont reçu. Il est beau ce début de la Première Lettre de Jean: «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi» (Jn 1, 3).
Nous parvenons finalement à comprendre quel est le secret de l’unité, le secret de l’Esprit. Le secret de l’unité dans l’Eglise, le secret de l’Esprit, c’est le don. Parce qu’il est don, il vit en se donnant et de cette façon, il nous maintient ensemble, en nous faisant participant du même don. Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant. Pourquoi est-ce important? Parce que de la manière dont nous entendons Dieu, dépend notre façon d’être croyants. Si nous avons à l’esprit un Dieu qui prend, qui s’impose, nous voudrons nous aussi prendre et nous imposer: occuper des espaces, réclamer de la considération, rechercher du pouvoir.
Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la même vie un don. Et en aimant humblement, en servant gratuitement et avec joie, nous offrirons au monde la vraie image de Dieu. L’Esprit, mémoire vivante de l’Eglise, nous rappelle que nous sommes nés d’un don et que nous grandissons en nous donnant; non pas en nous conservant, mais en nous donnant.
Chers frères et sœurs, regardons-nous du dedans et demandons-nous, qu’est ce qui nous empêche de nous donner. Il existe, disons, trois ennemis du don, les principaux: trois, tapis toujours à la porte de notre cœur: le narcissisme, le fait de se poser en victime et le pessimisme.
Le narcissisme fait s’idolâtrer soi-même, il fait se complaire seulement de ses propres intérêts. Le narcissique pense: « La vie est belle si j’y gagne ». Et ainsi il arrive même à dire: « Pourquoi devrais-je me donner aux autres? ». Dans cette pandémie, combien fait malle narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs.
Mais aussi le second ennemi, le fait de se poser en victime, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain: « Personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi! ». Que de fois avons-nous entendu ces lamentations! Et son cœur se ferme, pendant qu’il se demande: « Pourquoi les autres ne se donnent-ils pas à moi? ». Dans le drame que nous vivons, comme il est mauvais de se poser en victime! Penser que personne ne nous comprend et ne ressent ce que nous ressentons. Ceci est le fait de se poser en victime.
Enfin il y a le pessimisme. Ici la litanie quotidienne est: « Rien ne va bien, la société, la politique, l’Eglise… ». Le pessimiste s’en prend au monde, mais il reste inerte et pense: « De toute façon à quoi sert-il de donner? C’est inutile ». Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant! En pensant ainsi, ce qui sûrement ne revient pas c’est l’espérance.
Parmi ces trois – l’idole narcissique du miroir, le dieu-miroir; le dieu-lamentation: « je me sens comme une personne dans les lamentations »; et le dieu-négativité: « tout est noir, tout est obscur » – nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité.
Frères et sœurs prions-le:
Esprit Saint, mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu.
Libère-nous de la paralysie de l’égoïsme et allume en nous le désir de servir, de faire du bien.
Parce que le pire de cette crise, c’est seulement le drame de la gâcher, en nous refermant sur nous-mêmes.
Viens, Esprit Saint: toi qui es harmonie, fais de nous des bâtisseurs d’unité; toi qui te donnes toujours, donne-nous le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille. Amen.
 

2477 - pape François - Lettre aux prêtres - 31 mai 2020, en la solennité de Pentecôte

Cher frères,
En ce Temps pascal, je pensais vous rencontrer et célébrer avec vous la messe chrismale. Comme une célébration diocésaine n’est pas possible, je vous écris cette lettre. La nouvelle phase, nous commençons requiert sagesse, prévoyance et engagement commun, afin que tous les efforts et les sacrifices consentis jusqu’à présent ne soient pas vains.
Pendant cette période de pandémie, beaucoup d’entre vous ont partagé avec moi, par courriel ou par téléphone, ce que signifiait cette situation inattendue et déconcertante. Ainsi, sans pouvoir sortir ou avoir un contact direct, vous m’avez permis de connaître «de première main» ce que vous étiez en train de vivre. Ce partage a nourri ma prière, dans de nombreux cas pour remercier du témoignage courageux et généreux que j’ai reçu de vous; dans d’autres, c’était une supplication et une intercession confiante dans le Seigneur qui tend toujours la main (cf. Mt 14, 31). S’il était nécessaire de maintenir la distanciation sociale, cela n’a pas empêché de renforcer le sentiment d’appartenance, de communion et de mission qui nous a aidés à faire en sorte que la charité, en particulier avec les personnes et les communautés les plus défavorisées, ne soit pas mise en quarantaine. J’ai pu constater, dans ces dialogues sincères, que la distance nécessaire n’était pas synonyme de repliement ou de fermeture sur soi qui anesthésie, endort et éteint la mission.
Encouragé par ces échanges, je vous écris car je veux être plus proche de vous pour accompagner, partager et confirmer votre chemin. L’espérance dépend aussi de nous et exige que nous nous aidions à la maintenir vivante et active; cette espérance contagieuse qui se cultive et se fortifie par la rencontre des autres et qui, en tant que don et tâche, nous est donnée pour construire la nouvelle « normalité » que nous désirons tant.
Je vous écris en regardant la première communauté apostolique, qui a également connu des moments de confinement, d’isolement, de peur et d’incertitude. Cinquante jours se sont écoulés entre l’immobilité, la fermeture et l’annonce naissante qui allait changer leur vie pour toujours. Alors que, par peur, les portes de l’endroit où ils se trouvaient étaient fermées, les disciples ont été surpris par Jésus qui « se tint au milieu et leur dit: « La paix soit avec vous! ». Cela dit, il leur montra ses mains et son côté. Et les disciples se réjouirent à la vue du Seigneur. Jésus leur dit encore: « La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, je vous envoie aussi. » Ceci dit, il souffla et il leur dit: « Recevez l’Esprit Saint » (Jn 20, 19-22). Nous aussi, laissons-nous surprendre!
« Alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples
étaient verrouillées par peur » (Jn 20,19)
Aujourd’hui comme hier, nous sentons que « les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (Gaudium et spes, 1). Comme nous savons bien tout cela! Nous avons tous entendu les chiffres et les pourcentages qui nous ont assaillis jour après jour; nous avons touché du doigt la douleur de notre peuple. Ce qui est arrivé n’était pas loin: les statistiques avaient des noms, des visages, des histoires partagées. En tant que communauté sacerdotale, nous n’avons pas été étrangers à cette réalité et nous ne sommes pas restés à la regarder par la fenêtre; trempés par la tempête qui faisait rage, vous vous êtes ingéniés à être présents et à accompagner vos communautés: vous avez vu arriver le loup et vous n’avez pas fui ni n’avez abandonné le troupeau (cf. Jn 10, 12-13).
Nous avons subi la perte soudaine de membres de nos familles, de voisins, d’amis, de paroissiens, de confesseurs, de points de référence pour notre foi. Nous avons vu les visages désolés de ceux qui n’ont pas pu être proches et dire adieu à leurs proches au cours de leurs dernières heures. Nous avons vu la souffrance et l’impuissance d’agents de santé qui, exténués, se sont épuisés en des journées de travail interminables, soucieux de satisfaire tant de demandes. Nous avons tous ressenti l’insécurité et la peur des travailleurs et des bénévoles qui s’exposaient quotidiennement pour que les services essentiels soient assurés; et aussi pour accompagner et soigner ceux qui, du fait de leur exclusion et de leur vulnérabilité, souffraient encore plus des conséquences de cette pandémie. Nous avons entendu et vu les difficultés et les désagréments du confinement social: solitude et isolement surtout des personnes âgées; anxiété, angoisse et sentiment de non-protection face à l’incertitude liée à l’emploi et au logement; violence et détérioration des relations. La peur ancestrale de la contagion est revenue frapper avec force. Nous avons également partagé les préoccupations inquiétantes de familles entières qui ne savent pas quoi mettre dans l’assiette la semaine prochaine.
Nous avons fait l’expérience de notre propre vulnérabilité et de notre impuissance. Tout comme le four teste les vases du potier, nous avons été éprouvés (cf. Siracide 27, 5). Abasourdis par tout ce qui se passait, nous avons ressenti de manière amplifiée la précarité de notre vie et de nos engagements apostoliques. L’imprévisibilité de la situation a mis en évidence notre incapacité à vivre ensemble et à faire face à l’inconnu, à ce que nous ne pouvons ni gouverner ni contrôler et, comme tout le monde, nous nous sentions confus, effrayés, sans défense. Nous vivons également cette colère saine et nécessaire qui nous pousse à ne pas baisser les bras face aux injustices et qui nous rappelle que nous avons été rêvés pour la vie. Comme Nicodème, de nuit, surpris parce que « le vent souffle où il veut et que vous entendez sa voix, mais vous ne savez pas d’où il vient ni où il va », nous nous sommes demandé: « Comment cela peut-il arriver? »; et Jésus nous a répondu: « Tu es un maître en Israël et tu ne sais pas ces choses? » (Cf. Jn 3,8 à 10).
La complexité de ce à quoi il fallait faire face ne tolérait pas des recettes ou des réponses de manuel; cela exigeait bien plus que de faciles exhortations ou des discours édifiants, incapables de s’enraciner et d’assumer consciemment tout ce que la vie concrète exigeait de nous. La douleur de notre peuple nous a faisait mal, ses incertitudes nous affectaient, notre fragilité commune nous dépouillait de toute fausse complaisance idéaliste ou spiritualiste, ainsi que de toute tentative de fuite puritaine. Personne n’est étranger à tout ce qui se passe. Nous pouvons dire que nous avons vécu communautairement l’heure des larmes du Seigneur: nous avons pleuré devant le tombeau de l’ami Lazare (cf. Jn 11, 35), devant la fermeture de son peuple (cf. Lc 13, 14; 19, 41), dans la nuit obscure de Gethsémani (cf. Mc 14, 32-42; Lc 22, 44). C’est aussi l’heure des pleurs du disciple devant le mystère de la Croix et du mal qui frappe tant d’innocents. C’est le cri amer de Pierre après le reniement (cf. Lc 22, 62), celui de Marie Madeleine devant le tombeau (cf. Jn 20, 11).
Nous savons que dans de telles circonstances, il n’est pas facile de trouver la route à parcourir, et il ne manquera pas non plus de voix pour dire tout ce qui aurait pu être fait face à cette réalité inconnue. Nos façons habituelles de nouer des relations, d’organiser, de célébrer, de prier, de convoquer et même d’affronter les conflits ont été modifiées et remises en question par une présence invisible qui a transformé notre vie quotidienne en adversité. Ce n’est pas seulement une affaire individuelle, familiale, d’un groupe social spécifique ou d’un pays. Les caractéristiques du virus font disparaître la logique par laquelle nous étions habitués à diviser ou classer la réalité. La pandémie ne connaît pas d’adjectifs, de frontières et personne ne peut penser à s’en sortir seul. Nous sommes tous frappés et impliqués.
Le discours d’une société prophylactique, imperturbable et toujours prête à une consommation indéfinie a été remis en question, révélant un manque d’immunité culturelle et spirituelle face aux conflits. Une série d’interrogations et de problèmes anciens et nouveaux (que de nombreuses régions considéraient comme dépassés et considéraient comme des choses du passé) ont occupé l’horizon et l’attention. Des questions auxquelles on ne répondra pas simplement par la réouverture des différentes activités; il sera plutôt indispensable de développer une écoute attentive mais pleine d’espérance, sereine mais tenace, constante mais pas anxieuse, qui puisse préparer et aplanir les voies que le Seigneur nous appelle à parcourir (cf. Mc 1,2-3). Nous savons que des tribulations et des expériences douloureuses on ne sort pas comme avant. Nous devons être vigilants et attentifs. Le Seigneur lui-même, à son heure cruciale, a prié pour cela: « Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais que tu les garde du Malin » (Jn 17,15). Exposés et frappés personnellement et communautairement dans notre vulnérabilité et notre fragilité et dans nos limites, nous courons le grave risque de nous retirer et de « ruminer » la désolation que la pandémie nous présente, ainsi que de nous exaspérer dans un optimisme illimité, incapable d’accepter la dimension réelle des événements (cf. Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 226-228).
Les heures de tribulations remettent en question notre capacité à discerner pour découvrir quelles tentations menacent de nous piéger dans une atmosphère de perplexité et de confusion, puis nous font tomber dans une tendance qui empêchera nos communautés de promouvoir la vie nouvelle que le Seigneur ressuscité veut nous donner. Il y a différentes tentations, typiques de ce temps, qui peuvent nous aveugler et nous faire cultiver certains sentiments et attitudes qui ne permettent pas à l’espérance de stimuler notre créativité, notre ingéniosité et notre capacité à réagir. Depuis la volonté d’assumer honnêtement la gravité de la situation, mais en cherchant à la résoudre uniquement par des activités de substitution ou palliatives en attendant que tout redevienne « normal », en ignorant les blessures profondes et le nombre de personnes tombées entre-temps; jusqu’à demeurer plongés dans une certaine nostalgie paralysante du passé récent qui nous fait dire « rien ne sera plus comme avant » et qui nous rend incapables d’inviter les autres à rêver et à développer de nouvelles routes et de nouveaux styles de vie.
« Jésus vint, et il se tint au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! » » (Jn 20,19-21).
Le Seigneur n’a pas choisi ni cherché une situation idéale pour faire irruption dans la vie de ses disciples. Nous aurions certainement préféré que tout ce qui s’est passé ne se soit pas produit, mais c’est arrivé; et comme les disciples d’Emmaüs, nous pouvons aussi continuer à murmurer attristés au long de la route (cf. Lc 24, 13-21). En se présentant au Cénacle, les portes closes, au milieu de l’isolement, de la peur et de l’insécurité dans lesquels ils vivaient, le Seigneur a su transformer toute logique et donner un nouveau sens à l’histoire et aux événements. Chaque époque est adapté à l’annonce de la paix, aucune circonstance n’est privée de sa grâce. Sa présence au milieu du confinement et des absences forcées annonce, pour les disciples d’hier comme pour nous aujourd’hui, un jour nouveau capable de remettre en question l’immobilité et la résignation et de mobiliser tous les dons au service de la communauté. Par sa présence, le confinement est devenu fécond, donnant vie à la nouvelle communauté apostolique.
Disons-le avec confiance et sans peur: « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20). Ne craignons pas les scénarios complexes dans lesquels nous vivons parce que là, au milieu de nous, il y a le Seigneur; Dieu a toujours accompli le miracle de produire de bons fruits (cf. Jn 15, 5). La joie chrétienne naît précisément de cette certitude. Au milieu des contradictions et de l’incompréhensible que nous devons affronter chaque jour, submergés et même étourdis par tant de paroles et de connexions, la voix du Ressuscité se cache en nous disant: « La paix soit avec vous! ».
C’est réconfortant de prendre l’Évangile et de contempler Jésus au milieu de son peuple, alors qu’il accueille et embrasse la vie et les personnes comme elles se présentent. Ses gestes incarnent le beau chant de Marie: « Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. » (Lc 1,51-52). Il a lui-même offert ses mains et son côté blessé comme un chemin de résurrection. Il ne cache ni ne dissimule ses plaies; au contraire, il invite Thomas à toucher de sa main comment un côté blessé peut être source de vie en abondance (cf. Jn 20,27-29).
À différentes occasions, en tant qu’accompagnateur spirituel, j’ai être témoin du fait que « la personne qui voit les choses telles qu’elles sont réellement, se laisse transpercer par la douleur et pleure dans son cœur, est capable d’atteindre les profondeurs de la vie et d’être vraiment heureuse. Cette personne est consolée, mais par la consolation de Jésus et non par celle du monde. Ainsi, elle peut avoir le courage de partager la souffrance des autres et d’arrêter de fuir les situations douloureuses. De cette façon, elle découvre que la vie prend son sens quand on aide un autre dans sa douleur, quand on comprend l’angoisse des autres, quand on soulage les autres. Cette personne sent que l’autre est chair de sa chair, il n’a pas peur de s’approcher jusqu’à toucher sa blessure, avoir de la compassion jusqu’à éprouver que les distances s’annulent. Ainsi, il est possible d’accepter cette exhortation de saint Paul: « Pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12, 15). Savoir pleurer avec les autres, voilà la sainteté »(Exhortation apostolique Gaudete et exsultate, 76).
De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. » (Jn 20,21-22).
Chers frères, en tant que communauté sacerdotale, nous sommes appelés à annoncer et à prophétiser l’avenir, comme la sentinelle qui annonce l’aube qui annonce un nouveau jour (cf. Is 21,11): ou ce sera quelque chose de nouveau, ou ce sera plus, beaucoup plus plus et pire que d’habitude. La résurrection n’est pas seulement un événement historique du passé à commémorer et à célébrer; c’est plus, beaucoup plus: c’est l’annonce du salut d’un temps nouveau qui résonne et qui perce déjà aujourd’hui: « En ce moment, il germe, ne vous en rendez-vous pas compte? » (Is 43,19); c’est l’advenir que le Seigneur nous appelle à construire. La foi nous permet une imagination réaliste et créative, capable d’abandonner la logique de la répétition, de la substitution ou de la conservation; elle nous invite à instaurer un temps toujours nouveau: le temps du Seigneur. Si une présence invisible, silencieuse, expansive et virale nous a mis en crise et nous a choqués, laissons cette autre Présence discrète, respectueuse et non invasive nous appeler à nouveau et nous enseigner à ne pas avoir peur d’affronter la réalité. Si une présence impalpable a pu perturber et renverser les priorités et les agendas mondiaux apparemment immuables qui suffoquent et dévastent nos communautés et notre soeur la terre, ne craignons pas que ce soit la présence du Ressuscité qui trace notre chemin, ouvre des horizons et nous donne le courage de vivre ce moment historique et singulier. Une poignée d’hommes apeurés a pu lancer un nouveau courant, une annonce vivante du Dieu avec nous. N’ayez pas peur! « La force du témoignage des saints réside dans le fait de vivre les Béatitudes et la règle de conduite du jugement final » (Exhortation apostolique Gaudete et exsultate, 109).
Laissons-nous encore une fois surprendre par le Ressuscité. Que ce soit Lui, de son côté blessé, signe de la dureté et de l’injustice de la réalité, qui nous pousse à ne pas tourner le dos à la dure et difficile réalité de nos frères. Que ce soit Lui qui nous enseigne à accompagner, panser et panser les blessures de notre peuple, non pas avec crainte mais avec l’audace et la prodigalité évangélique de la multiplication des pains (cf. Mt 14,15-21); avec le courage, la sollicitude et la responsabilité du Samaritain (cf. Lc 10, 33-35); avec la joie et la fête du berger pour sa brebis retrouvée (cf. Lc 15, 4-6); avec l’étreinte réconciliante du père qui connaît le pardon (cf. Lc 15, 20); avec la piété, la délicatesse et la tendresse de Marie de Béthanie (cf. Jn 12, 1-3); avec la mansuétude, la patience et l’intelligence des disciples missionnaires du Seigneur (cf. Mt 10, 16-23). Que ce soient les mains blessées du Ressuscité qui réconfortent nos peines, suscitent notre espérance et nous poussent à rechercher le Royaume de Dieu au-delà de nos refuges habituels.
Laissons-nous aussi surprendre par notre peuple fidèle et simple, souvent éprouvé et déchiré, mais aussi visité par la miséricorde du Seigneur. Que ce peuple nous apprenne à façonner et à tremper notre cœur de bergers par la douceur et la compassion, avec l’humilité et la magnanimité d’une résistance active, solidaire, patiente et courageuse, qui ne reste pas indifférente, mais dément et démasque tout scepticisme et tout fatalisme. Combien il y a à apprendre de la force du Peuple de Dieu fidèle qui trouve toujours des moyens d’aider et d’accompagner ceux qui sont tombés! La résurrection c’est l’annonce que les choses peuvent changer. Faisons que ce soit la Pâque, qui ne connaît pas de frontières, qui nous conduise de manière créative dans des endroits où l’espérance et la vie luttent, où la souffrance et la douleur deviennent un espace propice à la corruption et à la spéculation, où l’agression et la violence semblent être la seule issue.
En tant que prêtres, fils et membres d’un peuple sacerdotal, c’est à nous de prendre la responsabilité de l’avenir et de le projeter comme des frères. Nous plaçons notre fragilité, la fragilité de notre peuple, celle de toute l’humanité, entre les mains blessées du Seigneur, comme une offrande sainte. C’est le Seigneur Celui qui nous transforme, qui se sert de nous comme du pain, prend notre vie dans ses mains, nous bénit, nous rompt et nous partage et nous donne à son peuple. Et avec humilité, laissons-nous oindre par les paroles de Paul pour qu’elles se répandent comme de l’huile parfumée dans les différents coins de notre ville et réveillent ainsi l’espérance discrète que beaucoup – tacitement – gardent dans leur cœur: « Nous sommes troublés de tous côtés, mais pas écrasés; nous sommes bouleversés, mais pas désespérés; persécutés, mais pas abandonnés; affectés, mais pas tués, portant toujours la mort de Jésus dans notre corps, en sorte que même la vie de Jésus peut se manifester dans notre corps » (2 Co 4, 8-10). Nous participons avec Jésus à sa passion, notre passion, pour vivre aussi avec lui la force de la résurrection: la certitude de l’amour de Dieu capable d’émouvoir les entrailles et de faire sortir au carrefour des rues pour partager « la Bonne Nouvelle avec les pauvres, pour annoncer la libération aux prisonniers et la vue aux aveugles, donner la liberté aux opprimés et proclamer une année de grâce du Seigneur » (cf. Lc 4, 18-19), avec la joie que tous puissent participer activement avec leur dignité d’enfants du Dieu vivant.
Toutes ces choses, que j’ai pensées et ressenties en cette période de pandémie, je veux les partager fraternellement avec vous, afin qu’elles nous aident sur le chemin de la louange du Seigneur et du service de nos frères. J’espère qu’elles nous soient utiles à tous pour « aimer et servir davantage ».
Que le Seigneur Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge vous protège. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.
 Fraternellement, François 

2476 - pape François - Message du 30 mai 2020 (lors de la veillée mondiale pour l'unité des chrétiens promue par "Charis")

Lorsque la fête de la Pentecôte fut arrivée, tous les croyants étaient réunis en un seul lieu. C’est ainsi que commence le deuxième chapitre du livre des Actes des Apôtres que nous venons d’entendre. Aujourd’hui encore, grâce aux progrès techniques, nous sommes réunis, des croyants de différentes parties du monde, à la veille de la Pentecôte.
Le récit continue: « Soudain, un grand bruit qui venait du ciel, comme un vent fort, résonna dans toute la maison où ils étaient. Et ils leur apparurent comme des langues de feu, réparties sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis de l’Esprit Saint » (vv. 2-4).
L’Esprit se pose sur chacun des disciples, sur chacun de nous. L’Esprit
promis par Jésus vient renouveler, convertir, guérir chacun de nous. Il vient pour guérir les peurs – combien de peurs nous avons! -, les insécurités; il vient guérir nos blessures, les blessures que nous nous faisons aussi les uns aux autres; et il vient pour faire de nous des disciples, des disciples missionnaires, témoins pleins du courage, de l’audace apostolique, nécessaires à la prédication de l’Évangile de Jésus, comme nous lisons qu’il est arrivé aux disciples dans les versets suivants.
Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin que le Père nous envoie le l’Esprit Saint. Dans le premier chapitre des Actes des Apôtres, Jésus dit à ses disciples: « Attendez l’accomplissement de la promesse que mon Père vous a faites et dont je vous ai parlé. Il est vrai que Jean a baptisé avec l’eau, mais dans quelques jours, vous serez baptisé dans l’Esprit Saint » (v. 4). Et, au verset 8, il leur dit: « Quand l’Esprit viendra sur vous, vous recevrez de la puissance et vous sortirez pour rendre témoignage de moi en Jérusalem, dans toute la région de Judée et en Samarie et même dans les parties les plus éloignées de la Terre ».
Témoignage de Jésus. C’est à ce témoignage que le Saint-Esprit nous conduit. Aujourd’hui, le monde souffre, il est blessé; nous vivons dans un monde très blessé et qui souffre, en particulier dans les plus pauvres, qui sont mis à l’écart, alors que toutes nos sécurités humaines ont disparu, le monde a besoin
que nous lui donnions Jésus. Il a besoin de notre témoignage de l’Évangile, l’Évangile de Jésus. Ce témoignage nous ne pouvons le donner qu’avec la force de l’Esprit Saint.

Nous avons besoin de l’Esprit pour nous donner des yeux nouveaux, ouvrir notre esprit et notre cœur pour affronter ce moment et l’avenir avec la leçon apprise: nous sommes une seule humanité. Ne nous nous sauvons pas seuls. Personne ne se sauve tout seul. Personne. Saint Paul dit dans l’épître aux Galates: « Peu importe d’être juif ou grec, esclave ou libre, homme ou femme, car tous unis au Christ, nous sommes un, un seul corps » (cf. 3, 28), rassemblés par la force de l’Esprit Saint. Par ce baptême dans l’Esprit Saint que Jésus annonce. Nous le savons, nous le savions, mais cette pandémie que nous vivons nous en a fait faire l’expérience d’une manière beaucoup plus dramatique.
Nous avons devant nous le devoir de construire une nouvelle réalité. Le Seigneur le fera; nous, nous pouvons y collaborer: « Je fais toutes choses nouvelles », dit-il (Ap 21,5).
Lorsque nous sortirons de cette pandémie, nous ne pourrons plus continuer à faire ce que nous faisions ni de la façon dont nous le faisions. Non, tout sera différent. Toute la souffrance aura été inutile si nous ne construisons pas ensemble une société plus juste, plus équitable, plus chrétienne, pas de nom,
mais en réalité, une réalité qui nous conduise à une conduite chrétienne. Si nous ne travaillons pas pour en finir avec la pandémie de la pauvreté dans le monde, avec la pandémie de la pauvreté dans le pays de chacun de nous, dans la ville où chacun de nous habite, ce temps aura été en vain.
On sort des grandes épreuves de l’humanité, dont la pandémie, meilleur ou pire. On n’en sort pas pareil.
Je vous le demande: « Comment voulez-vous en sortir? Meilleurs ou pires? Et c’est pourquoi aujourd’hui nous nous ouvrons à l’Esprit Saint pour que ce soit Lui qui change nos cœurs et nous aide à en sortir meilleurs.
Si nous ne vivons pas pour être jugés selon ce que Jésus nous dit – « Parce que j’avais faim et ils m’ont donné à manger, j’ai été prisonnier et ils m’ont rendu visite, étranger et ils m’ont accueilli » (cf. Mt 25, 35-36) -, nous n’en sortirons pas meilleurs.
Et c’est la tâche de tous, de nous tous. Et aussi de vous, de CHARIS, qui êtes les charismatiques unis. 
Le troisième document de Malines, écrit dans les années 1970 par le cardinal Suenens et Dom Helder Camara, qui s’appelle: « Renouveau charismatique et service de l’homme », indique ce chemin à ce courant de grâce. Soyez fidèles à cet appel de l’Esprit Saint! 
Me reviennent maintenant en mémoire ces paroles prophétiques de Jean XXIII quand il annonce le concile Vatican II et que le Renouveau charismatique chérit spécialement:« Que l’Esprit divin daigne écouter de la manière la plus consolante la prière qui monte vers Lui de tous les coins de la Terre: Renouvelle en notre époque, comme en une nouvelle Pentecôte, tes merveilles, et accorde à ton Eglise, d’être, d’une même coeur, assidue à la prière avec Marie, Mère de Jésus, et sous la conduite de Pierre, de faire grandir le royaume du Divin Sauveur, royaume de vérité et de justice, royaume d’amour et de paix ».
Je vous souhaite à tous dans cette veillée la consolation de l’Esprit Saint. Et la force de l’Esprit Saint pour sortir de ce moment de douleur, de tristesse et d’épreuve qu’est la pandémie pour en sortir meilleurs
Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Mère prenne soin de vous.  

2475 - Neuvaine au Saint-Esprit (à faire entre l'Ascension et Pentecôte)

Entre le temps de l’Ascension et de la Pentecôte, l’Eglise, en prière avec la Vierge Marie et les Apôtres, invite chaque fidèle à invoquer plus spécialement l’Esprit-Saint. La Sainte Écriture atteste que, durant les neuf jours qui séparent l’Ascension de la Pentecôte, les Apôtres « d’un seul cœur participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la Mère de Jésus » (Actes 1, 14), en attendant d’être « revêtus d’une force venue d’en haut » (Luc 24, 49). N’ayons pas peur de saisir les grandes grâces qui nous sont offertes en faisant cette neuvaine de Saint Alphonse de Liguori. 
Premier jour : Pour demander le don de Crainte de Dieu
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don de votre Crainte, afin qu’elle me serve de frein pour ne jamais retomber dans mes fautes passées, dont je demande mille fois pardon.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Deuxième jour : Pour demander le don de Piété
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don de Piété, afin que je puisse à l’avenir vous servir avec plus de ferveur, suivre avec plus de promptitude vos saintes inspirations, et observer plus exactement vos divins préceptes.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Troisième jour : Pour demander le don de Science
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don de Science, afin que je puisse bien connaître les choses de Dieu, et qu’éclairé par vos saintes instructions, je marche, sans jamais dévier, dans la voie de mon salut éternel.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Quatrième jour : Pour demander le don de Force
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don de Force, afin que je puisse surmonter courageusement toutes les attaques du démon et tous les dangers du monde, qui s’opposent au salut de mon âme.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Cinquième jour : Pour demander Le don de Conseil
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don de Conseil, afin que je puisse bien choisir tout ce qui est le plus convenable à mon avancement spirituel et découvrir tous les pièges et toutes les ruses de l’esprit tentateur.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Sixième jour : Pour demander le don d’Intelligence
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous adore comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don d’Intelligence, afin que je puisse bien entendre les divins mystères, et, par la contemplation des choses célestes, détacher mes pensées et mes affections de toutes les vanités de ce misérable monde.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Septième jour : Pour demander le don de Sagesse
Esprit-Saint, divin Consolateur ! Je vous aime comme mon vrai Dieu, ainsi que Dieu le Père et Dieu le Fils. Je vous offre mon cœur et vous rend de vives actions de grâces pour tous les bienfaits que vous avez répandus et que vous répandez sans cesse dans le monde. Vous qui êtes l’Auteur de tous les dons surnaturels et qui avez comblé d’immenses faveurs l’âme de la bienheureuse Mère de Dieu et de toute consolation, Marie, je vous prie de me visiter par votre grâce et de m’accorder le don de Sagesse, afin que je puisse bien diriger toutes mes actions, en les rapportant à Dieu comme à ma fin dernière, de sorte qu’en l’aimant et en le servant comme je le dois en cette vie, j’ai le bonheur de la posséder éternellement en l’autre.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Huitième jour : Humble supplication
Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Lumière des cœurs, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence ; je vous adore avec la plus profonde soumission et je répète mille fois, avec les Séraphins qui se tiennent devant votre trône : « Saint ! Saint ! Saint ! ». Je crois fermement que vous êtes éternel, procédant du Père et du Fils. J’espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d’amour ! je vous aime plus que tout ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tout amour ; et puisque, insensible à vos sainte inspirations, j’ai eu l’ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir attristé, ô Amour infini.
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri. 
Neuvième jour : Offrande et invocations
Je vous offre mon cœur, tout froid qu’il est, et je vous supplie d’y faire entrer un rayon de votre lumière et une étincelle de votre feu, pour fondre la glace si dure de ces iniquités. Vous qui avez rempli d’immenses grâces l’âme de la Bienheureuse Vierge Marie, et enflammé d’un saint Zèle les Cœurs des Apôtres, daignez aussi embraser mon cœur. - Vinum non habent. Que la Bienheureuse Vierge Marie qui a obtenu le vin de l’Amour infini, nous obtienne le vin de l’Amour infini, qui enivra d’extases les Apôtres le saint jour de la Pentecôte. Que le Saint-Esprit, par Marie, suscite de nouveaux apôtres enivrés de l’amour de Jésus-Christ. Vous êtes un Esprit divin, fortifiez-moi contre les mauvais esprits ; vous êtes un Feu, allumez en moi le feu de votre amour ; vous êtes une lumière, faites-moi connaître les choses éternelles ; vous êtes une Colombe, donnez-moi des mœurs pures ; vous êtes un Souffle plein de douceur, dissipez les orages que soulèvent en moi mes passions ; vous êtes une Langue, enseignez-moi la manière de vous louer sans cesse ; vous êtes une Nuée, couvrez-moi de l’ombre de votre protection. Auteur de tous les dons célestes, ah ! Je vous en conjure, vivifiez-moi par votre grâce, sanctifiez-moi par votre charité, gouvernez-moi par votre sagesse, adoptez-moi pour votre enfant et sauvez-moi par votre infinie miséricorde, afin que je ne cesse jamais de vous bénir, de vous louer et de vous aimer, d’abord sur la terre pendant ma vie, et ensuite dans le Ciel durant l’éternité. - Ainsi soit-il !
Un Pater, un Ave, et trois Gloria Patri.
 
 

2430

        Olivier Clement
       (Extrait d'une méditation parue dans le journal La Croix le 29 mai 1998)
"L’Esprit Saint est ce mouvement vers l'autre qui nous permet de dire que Jésus est le Christ, d'oser, avec Lui et en Lui, appeler Dieu Abba, c'est-à-dire Père… un mot d'une enfantine tendresse, et donc de reconnaître en tout homme son être même, qui est filiation.

Ainsi, Il nous fait participer à la vie même de la Trinité, c'est-à-dire à la plénitude de l'Amour. Dans l'Esprit, la Trinité ne nous est plus extérieure, elle nous communique ce mode d'existence indicible où des personnes se contiennent mutuellement sans se confondre, où « l'Un s'épand en Trois et les Trois se recueillent dans l'Un ». Ce que nous cherchons nostalgiquement, parfois tragiquement, dans nos amitiés et nos amours, une unité où l'autre reste différent, où il se révèle d'autant plus inconnu qu'il est connu, cette Vie (et la Vie, ici, est l'autre nom de l'Esprit) ne cesse de nous l'offrir. Ainsi l'Esprit de Pentecôte achève de révéler (ou plutôt de suggérer) le mystère de la personne. Le Christ nous fait tous, en Lui, dans son Corps, membres les uns des autres." 

2396

        saint Paul VI (1897-1978)
         (Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi du 8 décembre 1975-  - L'Esprit de l'évangélisation paragraphe 75 - 
Image illustrative de l’article Paul VI"Si l’Esprit de Dieu a une place éminente dans toute la vie de l’Eglise, c’est dans la mission évangélisatrice de celle-ci qu’il agit le plus. Ce n’est pas par hasard que le grand départ de l’évangélisation eut lieu le matin de Pentecôte, sous le souffle de l’Esprit.
On peut dire que l’Esprit Saint est l’agent principal de l’évangélisation : c’est lui qui pousse chacun à annoncer l’Évangile et c’est lui qui dans le tréfonds des consciences fait accepter et comprendre la Parole du salut.[118] Mais l’on peut dire également qu’il est le terme de l’évangélisation : lui seul suscite la nouvelle création, l’humanité nouvelle à laquelle l’évangélisation doit aboutir, avec l’unité dans la variété que l’évangélisation voudrait provoquer dans la communauté chrétienne. A travers lui l’Évangile pénètre au coeur du monde car c’est lui qui fait discerner les signes des temps — signes de Dieu — que l’évangélisation découvre et met en valeur à l’intérieur de l’histoire."
(118 - Cf. Concile oecuménique Vatican II, Décret sur l'activité missionnaire de l'Eglise Ad gentes, n. 4 : AAS 58 (1966), pp. 950-951.)

1761

     Saint Jean d'Avila (1499-1569)
       (Sermon pour la Pentecôte)
"Une fois que Dieu vous a mis en un état, c'est en cet état que vous vous sauverez. Appliquez-vous à y faire tout ce que vous devez, car c'est là qu'il vous donnera la grâce qui vous mènera au ciel."

1426

    Marthe Robin 

"Seigneur, renouvelez votre première Pentecôte...
Esprit Saint, Esprit d'Amour, venez tel un vent puissant... Apportez au monde la frâicheur de votre souffle sanctifiant".
Seigneur,
envoyez votre Esprit et tout sera créé,
et vous renouvellerez la face de la terre.
Seigneur, renouvelez votre première Pentecôte.

Accordez, Jésus,
à tous vos bien-aimés prêtres
la grâce du discernement des esprits,
comblez-les de vos dons, augmentez leur amour,
faites de tous de vaillants apôtres
et de vrais saints parmi les hommes.

Esprit Saint, Dieu d'Amour,
venez, tel un vent puissant, dans nos cathédrales,
dans nos églises, dans nos chapelles, dans nos cénacles,
dans les plus luxueuses maisons comme dans les plus humbles demeures.
Emplissez la terre entière de vos lumières, de vos consolations et de votre amour.

Venez, Esprit d'Amour,
apportez au monde la fraîcheur de votre souffle sanctifiant.
Enveloppez tous les hommes du rayonnement de votre grâce !

Emportez-les tous dans les splendeurs de votre gloire.
Venez les réconforter dans le présent encore si lourd d'angoisses,
éclairez l'avenir incertain de beaucoup,
raffermissez ceux qui hésitent encore dans les voies divines. 

Esprit de Lumière,
dissipez toutes les ténèbres de la terre,
guidez toutes les brebis errantes au divin bercail,
percez les nues de vos mystérieuses clartés.
Révélez-vous aux hommes et que ce jour soit l'annonce d'une nouvelle aurore.
Amen

(Marthe Robin - 26/05/1939) 

1079

père Georges Finet

“L’apostolat n’est que le rayonnement de la sainteté. Un apôtre doit être deux fois saint : une fois pour lui, une fois pour les autres” “Allez vous aussi travailler à ma vigne ! Vous devez être des apôtres là où vous êtes. Cette grande volonté de Dieu sur nous, c’est la nouvelle Pentecôte d’Amour” Père Finet

568

Marthe Robin (1902-1981)

PRIÈRE de MARTHE POUR UNE NOUVELLE PENTECÔTE D'AMOUR

Seigneur, envoyez votre Esprit... Seigneur, envoyez votre Esprit et tout sera créé, et vous renouvellerez la face de la terre. Seigneur, renouvelez votre première Pentecôte.

Accordez, Jésus, à tous vos bien-aimés prêtres la grâce du discernement des esprits, comblez-les de vos dons, augmentez leur amour, faites de tous de vaillants apôtres et de vrais saints parmi les hommes.

Esprit Saint, Dieu d'Amour, venez, tel un vent puissant, dans nos cathédrales, dans nos églises, dans nos chapelles, dans nos cénacles, dans les plus luxueuses maisons comme dans les plus humbles demeures. Emplissez la terre entière de vos lumières, de vos consolations et de votre amour.

Venez, Esprit d'Amour, apportez au monde la fraîcheur de votre souffle sanctifiant. Enveloppez tous les hommes du rayonnement de votre grâce !

Emportez-les tous dans les splendeurs de votre gloire. Venez les réconforter dans le présent encore si

lourd d'angoisses, éclairez l'avenir incertain de beaucoup, raffermissez ceux qui hésitent encore dans les voies divines.Esprit de lumière, dissipez toutes les ténèbres de la terre, guidez toutes les brebis errantes au divin bercail, percez les nues de vos mystérieuses clartés. Révélez-vous aux hommes et que ce jour soit l'annonce d'une nouvelle aurore.

369

Liturgie-séquences
Veni, Sancte Spiritus (Dimanche de la Pentecôte, Messe du jour)

Viens, Esprit-Saint, en nos cœurs,
et envoie du haut du ciel
un rayon de ta lumière.
Viens en nous, père des pauvres.
Viens, dispensateur des dons.
Viens, lumière en nos cœurs.
Consolateur souverain,
hôte très doux de nos âmes,
adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ;
dans la fièvre, la fraîcheur ;
dans les pleurs, le réconfort.
Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu'à l'intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n'est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé,
baigne ce qui est aride,
guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide,
réchauffe ce qui est froid,
rends droit ce qui est faussé.
A tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.
Donne mérite et vertu
donne le salut final
donne la joie éternelle.
Amen.
Veni, Sancte Spiritus,
et emitte caelitus
lucis tuae radium.
Veni, pater pauperum,
veni, dator munerum
veni, lumen cordium.
Consolator optime,
dulcis hospes animae,
dulce refrigerium.
In labore requies,
in aestu temperies
in fletu solatium.
O lux beatissima,
reple cordis intima
tuorum fidelium.
Sine tuo numine,
nihil est in homine,
nihil est innoxium.
Lava quod est sordidum,
riga quod est aridum,
sana quod est saucium.
Flecte quod est rigidum,
fove quod est frigidum,
rege quod est devium.
Da tuis fidelibus,
in te confidentibus,
sacrum septenarium.
Da virtutis meritum,
da salutis exitum,
da perenne gaudium,
Amen.

368

Benoît XVI
Encyclique Deus caritas est (25-XII-2005), n° 19
Mourant sur la croix, Jésus - comme le souligne l'Évangéliste - remit l'esprit (Jn 19, 30), prélude du don de l'Esprit Saint qu'il ferait après la résurrection (cf. Jn 20, 22). Se réaliserait ainsi la promesse des fleuves d'eau vive qui, grâce à l'effusion de l'Esprit, jailliraient du cœur des croyants (cf. Jn 7, 38-39). En effet, l'Esprit est la puissance intérieure qui met leur cœur au diapason du cœur du Christ, et qui les pousse à aimer leurs frères comme Lui les a aimés quand il s'est penché pour laver les pieds de ses disciples (cf. Jn 13, 1-13) et surtout quand il a donné sa vie pour tous (cf. Jn 13, 1; 15, 13).

366

Liturgie-hymnes
Veni, Creator Spiritus

Viens, Esprit Créateur nous visiter
Viens éclairer l'âme de tes fils ;
Emplis nos cœurs de grâce et de lumière,
Toi qui créas toute chose avec amour.
Toi le Don, l'envoyé du Dieu Très Haut,
Tu t'es fait pour nous le Défenseur ;
Tu es l'Amour le Feu la source vive,
Force et douceur de la grâce du Seigneu.
Donne-nous les sept dons de ton amour,
Toi le doigt qui oeuvres au Nom du Père ;
Toi dont il nous promit le règne et la venue,
Toi qui inspires nos langues pour chanter.
Mets en nous ta clarté, embrase-nous,
En nos cœurs, répands l'amour du Père ;
Viens fortifier nos corps dans leur faiblesse,
Et donne-nous ta vigueur éternelle.
Chasse au loin l'ennemi qui nous menace,
Hâte-toi de nous donner la paix ;
Afin que nous marchions sous ta conduite,
Et que nos vies soient lavées de tout péché.
Fais-nous voir le visage du Très-Haut,
Et révèle-nous celui du Fils ;
Et toi l'Esprit commun qui les rassemble,
Viens en nos cœurs,
qu'à jamais nous croyions en toi.
Gloire à Dieu notre Père dans les cieux,
Gloire au Fils qui monte des Enfers ;
Gloire à l'Esprit de Force et de Sagesse,
Dans tous les siècles des siècles.
Amen.

Veni, Creator Spiritus,
Mentes Tuorum visita,
Imple superna gratia,
Quae Tu creasti pectora.
Qui diceris Paraclitus,
Altissimi Donum Dei,
Fons vivus, ignis, caritas,
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae,
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
Accende lumen sensibus :
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius
Pacemque dones protinus :
Ductore sic Te praevio
Vitemus omne noxium.
Per Te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium,
Teque utriusque Spiritum
Credamus omne tempore.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, Qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito,
In saeculorum saecula.
Amen.

358

Benoît XVI
Regina Cæli, 8 mai 2005 (VII Dimanche de Pâques)
Après que le Seigneur fut monté au Ciel, les disciples se réunirent en prière au Cénacle, avec la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 14), en invoquant ensemble l'Esprit Saint, qui allait les revêtir de puissance pour le témoignage qu'ils devaient rendre du Christ ressuscité (cf. Lc 24, 49; Ac 1, 8). Chaque communauté chrétienne, unie à la Très Sainte Vierge, revit ces jours-ci cette expérience spirituelle singulière en préparation à la solennité de la Pentecôte.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)