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Saint Jean de la Croix
(Poème dit du Pastoureau, traduction Jacques Ancet)
Un pastoureau est en peine esseulé
étranger au plaisir à l’allégresse
de sa bergère il se souvient sans cesse
le cœur par son amour tout déchiré
Ne pleure point que l’amour l’ait blessé
d’être en peine là n’est pas sa douleur
bien que son mal lui meurtrisse le cœur
il pleure à la pensée d’être oublié.
Car rien qu’à la pensée d’être oublié
en grand peine de sa belle bergère
se laisse blesser en terre étrangère
le cœur par son amour tout déchiré
Et le pastoureau crie infortuné
celui qui à l’amour offre l’absence
et ne veut pas jouir de ma présence
le cœur par son amour tout déchiré
Et puis longtemps après il est monté
en haut d’un arbre où ses beaux bras ouverts
mort il est demeuré pendu en l’air le cœur
par son amour tout déchiré.
Saint Jean de la Croix
(Poème dit du Pastoureau, traduction Jacques Ancet)étranger au plaisir à l’allégresse
de sa bergère il se souvient sans cesse
le cœur par son amour tout déchiré
d’être en peine là n’est pas sa douleur
bien que son mal lui meurtrisse le cœur
il pleure à la pensée d’être oublié.
Car rien qu’à la pensée d’être oublié
en grand peine de sa belle bergère
se laisse blesser en terre étrangère
le cœur par son amour tout déchiré
celui qui à l’amour offre l’absence
et ne veut pas jouir de ma présence
le cœur par son amour tout déchiré
en haut d’un arbre où ses beaux bras ouverts
mort il est demeuré pendu en l’air le cœur
par son amour tout déchiré.