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   Saint Bernard de Clairvaux, 
     Extrait de la deuxième homélie "super missus"

"Ô homme, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi les orages et les tempêtes, ne quitte pas des yeux la lumière de cette étoile. Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie ! Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie ! Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie."

1319

  Saint Claude la Colombière (1641-1682)

 (Méditation sur la Passion)

"Il n'y a que vous, ô mon Dieu, qui soyez capable d'aimer ainsi ; on ne trouve rien de pareil parmi les hommes : on aime son plaisir, son intérêt, on aime ce qui est aimable, ou du moins ce qu'on croit aimable ; et vous, vous aimez des personnes odieuses, des personnes dont vous connaissez les vices.
Ô mon divin Sauveur, quand vous ne seriez pas aussi aimable que vous l'êtes, un amour aussi grand que le vôtre mériterait tout le mien : d'où vient donc que je vous aime si peu, quoique vous soyez si parfait, si accompli, quoique vous soyez si grand, si éclairé, si sage, si bon, si bienfaisant, si fidèle, si libéral envers vos amis, envers même vos ennemis ? "

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  Pape François 

(22 septembre 2013, rencontre avec le monde du travail, à Cagliari, en Sardaigne..)

"Dieu a voulu qu’au centre du monde il n’y ait pas une idole, mais l’homme, qui fait avancer le monde par son travail. Mais maintenant, au centre de ce système sans éthique, il y a une idole, et le monde idolâtre à présent ce ’dieu-argent’", 

452

St Cyprien de Carthage
Epître à Donat, 2
J'errais en aveugle dans les ténèbres de la nuit..., je flottais à la dérive, ignorant de ma vie, étranger à la vertu et à la lumière. Étant donné mes mœurs d'alors, je croyais difficile et malaisé ce que me promettait, pour mon salut, la bonté divine. Comment un homme pouvait-il renaître pour une vie nouvelle par le baptême de l'eau salutaire, être régénéré, dépouillé ce qu'il avait été, et, sans changer de corps, changer d'âme et d'esprit ? Comment, disais-je, une telle conversion est-elle possible ? : voilà ce que je me demandais souvent. Car moi-même aussi j'étais pris et retenu par les mille erreurs de ma vie passée ; je ne croyais pas pouvoir m'en débarrasser, tant j'étais esclave des vices attachés à moi, tant je désespérais du mieux, tant j'avais de complaisance pour mes maux, devenus mes compagnons familiers.

447

St Jean Chrysostome
Homélies sur les Actes, 6, 4
Combien la douceur est préférable à la colère et à l'emportement. D'ailleurs Dieu nous commande la première et le démon la seconde. Aussi, quand même il n'existerait ni Dieu, ni démon, n'oubliez point que nos propres intérêts nous prescriraient encore de cultiver cette vertu et de fuir ce vice.
Et en effet, l'homme doux et patient est débonnaire pour lui-même et utile aux autres, tandis que l'homme violent et irascible devient ennuyeux à lui-même et inutile aux autres.

423

St Jean Cassien
Collationes Vl, XVII
Ne pensez pas que ceux qui se perdent sont victimes d'un échec subit ; chacun d'eux s'est égaré au début de son parcours, ou a négligé son âme pendant longtemps, si bien que la force de ses vertus s'étant affaiblie progressivement, et celle des vices ayant au contraire grandi petit a petit, il s'est lamentablement effondré... Une maison ne s'écroule pas d'un seul coup à la suite d'un accident imprévisible : ou bien ses fondations étaient déjà défectueuses, ou bien l'incurie de ceux qui y habitaient s'est prolongée trop longtemps, de sorte que les détériorations, très petites au début, ont attaqué progressivement la solidité de la charpente ; du coup, quand l'orage est survenu ou que les pluies torrentielles ont redoublé, la maison s'est irrémédiablement effondrée, mettant en évidence que la négligence venait de loin.

295

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 72, 2
Ils ne sont forts et courageux que pour faire ce qui leur est défendu, car ils font toutes leurs actions afin d’être vus des hommes. Jésus-Christ leur reproche par ces paroles leur ambition et leur orgueil qui les a perdus. Il avait repris en eux jusqu’à cette heure, des actions ou de cruauté, ou de paresse : mais maintenant ce qu’il y condamne principalement, c’est cette passion furieuse pour la vaine gloire dont ils étaient possédés. C’est elle qui les a éloignés de Dieu, et qui leur a fait désirer de plaire aux hommes plutôt qu’à lui.
Car chacun cherche à plaire aux juges qu’il a choisis. Si un athlète combat devant des hommes de cœur, il tâche de combattre vaillamment, afin de leur plaire. Que s’il combat devant des lâches, il devient lâche lui-même. Un comédien, qui joue devant des personnes qui aiment à rire, fait tout ce qu’il peut pour les faire rire. Que si ces spectateurs sont graves et modérés, il affecte lui-même de la gravité afin de leur plaire.
Mais remarquez encore combien Jésus-Christ accuse avec force dans les pharisiens la passion qu’ils avaient d’être loués. Car il ne dit pas qu’ils font dans ce dessein quelques-unes de leurs actions ; mais en général : Qu’ils font tout ce qu’ils font dans cette vue. Après qu’il leur a reproché ce désir si passionné pour la vaine gloire, il leur montre aussitôt leur folie, puisqu’ils ne faisaient rien de grand qui méritât quelque louange, et qu’ils s’enflaient des choses les plus viles et les plus méprisables, étant non seulement ambitieux, mais l’étant encore d’une ambition basse et honteuse.

281

St Augustin
Lettre 118, 22
Je ne voudrais pas que, pour aller à la vérité, vous cherchiez d'autres voies que les voies ouvertes par Celui qui, étant Dieu, a vu la faiblesse de nos pas. La première de ces voies c'est l'humilité ; la seconde, l'humilité ; la troisième, l'humilité ; toutes les fois que vous m'interrogerez, je vous répondrai la même chose. Ce n'est pas qu'il n'y ait d'autres préceptes ; mais si l'humilité ne précède, n'accompagne et ne suit tout ce que nous faisons de bien ; si elle n'est pas comme un but vers lequel se portent nos regards, si elle n'est pas près de nous pour que nous nous attachions à elle, et au-dessus de nous pour nous réprimer dans la satisfaction de quelque bonne action, l'orgueil nous arrache tout de la main. Les autres vices naissent des péchés ; l'orgueil est redoutable dans le bien même : ce qu'on a fait de louable est perdu par le désir de la louange. De même donc qu'un illustre orateur, à qui on demandait quel était le premier précepte à observer dans l'éloquence, répondit que c'était la prononciation ; interrogé sur le second précepte, il répondit encore : la prononciation ; et comme on lui demandait quel était le troisième, il dit qu'il n'y en avait pas d'autre que la prononciation ; ainsi chaque fois que vous m'interrogerez sur les préceptes de la religion chrétienne, je voudrais répondre qu'il n'y en a pas d'autre que l'humilité.

274

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'évangile de St Matthieu, 29,3
Il faut donc traiter avec une grande douceur les maladies de nos frères, parce que celui qui ne se retire du vice que par une crainte purement humaine, y retombera bientôt. Ce fut pour cette raison que Jésus-Christ défendit d’arracher l’ivraie de son champ, voulant par cette patience donner lieu à la pénitence des hommes. On a vu quelquefois par ce moyen des pécheurs touchés d’un profond regret, et de corrompus devenir très vertueux. Saint Paul, le publicain, le bon larron, ont été de ce nombre. Ce n’était d’abord que de l’ivraie, et ils furent changés ensuite en excellent grain. Les semences de la terre ne sont pas susceptibles de ce changement ; mais les dispositions des hommes peuvent être ainsi changées. Car la volonté n’est pas liée ni assujétie aux lois inviolables de la nature ; et Dieu l’a honorée du don de la liberté.

148

St Pio de PietrelcinaLettre au père Agostino de San Marco, 10-X-1915


En ce qui me concerne, je ne m’arrêterai plus de pleurer pendant tout le temps qu’il me reste à vivre : vous savez en effet combien j’ai le cœur déchiré à la vue de tant de pauvres aveugles qui fuient comme la peste cette douce invitation de notre divin Maître : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive".
C’est une torture atroce pour mon âme que de se trouver devant ces vrais aveugles qui n’ont aucune pitié pour eux-mêmes, car les passions leur ont fait perdre la raison et ils ne pensent pas même à venir boire l’eau véritable du paradis.
Un regard, mon Père, puis dites-moi si j’ai raison de me rendre malheureux pour la folie de ces aveugles. Voyez comme les ennemis de la croix triomphent chaque jour davantage. Oh ciel ! Ils ne cessent de brûler de mille désirs de satisfactions terrestres.
Jésus les invite à se désaltérer à l’eau vive. Il connaît parfaitement notre besoin de boire à de cette eau nouvelle à satiété ; il la tient prête pour ceux qui ont réellement soif, afin qu’ils ne périssent pas au milieu des flammes dont ils sont dévorés.
Jésus leur adresse cette tendre invitation : "Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive". Mais, mon Dieu, quelle réponse obtenez-vous de ces malheureux ? Ils n’ont pas l’air de vous entendre, ils vous fuient et, ce qui est pire, ces misérables habitués depuis longtemps à vivre dans le feu des satisfactions terrestres et qui ont vieilli dans ces flammes n’écoutent plus vos invitations amoureuses et ne s’aperçoivent même plus du grand danger, de l’horrible danger, dans lequel ils se trouvent.

118

St Grégoire le Grand
Règle pastorale, II, 9
Le pasteur doit savoir aussi que fréquemment les vices se donnent l’apparence des vertus. Par exemple l’avarice se déguise souvent en souci de l’épargne, tandis que la prodigalité se cache sous le faux nom de libéralité. L’indulgence excessive est estimée souvent bonté, et le déchaînement de la colère, vigueur du zèle spirituel. On prend souvent la précipitation pour la promptitude à exécuter, et la lenteur à agir pour la prudence de la sagesse. Il est donc indispensable que le guide des âmes soit très attentif à distinguer vertus et vices.

055

Baudouin de Ford
Homélie sur le Cantique des cantiques 8, 6
L'amour est fort comme la mort
"L'amour est fort comme la mort", car l'amour du Christ est la mort de la mort. C'est pourquoi il dit : "Je suis ta mort, ô mort ; enfer, je serai ta morsure". De même, l'amour dont nous aimons le Christ est fort, lui aussi, comme la mort, puisqu'il constitue à sa manière une mort : une mort où prend fin la vie ancienne, où les vices sont abolis, et abandonnées, les œuvres mortes.
De fait, cet amour que nous avons pour le Christ représente une certaine réciprocité ; même s'il est loin d'égaler celui du Christ pour nous, il est à l'image et à la ressemblance du sien. (...) Comme il nous a aimés, aimons-le, nous aussi. En ceci, en effet, "il nous a laissé un modèle pour que nous suivions ses traces".

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)