Affichage des articles dont le libellé est Dévotion. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Dévotion. Afficher tous les articles

2280 

    Saint Jean Eudes (1601-1680)
     (Le Royaume de Jésus)
"Aussi ce doit être notre désir, notre soin et notre occupation principale, que de former Jésus en nous, c'est-à-dire de le faire vivre et régner en nous, et d'y faire vivre et régner son Esprit, sa dévotion, ses vertus, ses sentiments, ses inclinations et dispositions." 

1226

Jean Nicolas Grou (1731-1803)

Manuel des âmes intérieures

 "Lorsque l'on commence à se donner à Dieu, il nous traite d'abord avec beaucoup de douceur pour nous gagner ; Il répand dans l'âme une paix, une joie inéffable ; Il nous fait trouver du goût à la retraite, au recueillement, aux exercices de piété ; Il nous facilite la pratique de la vertu : rien ne coûte, on se croit capable de tout. 
Mais dès qu'il s'est une fois bien assuré d'une âme, Il ne tarde point à l'éclairer sur ses défauts ; Il lève par degré le voile qui les lui cachait, et Il lui inspire une forte volonté de les combattre. Elle ne voit en elle que misères, qu'imperfections, que recherches de soi-même, qu'attache à son propre sens ; sa dévotion même lui paraît pleine de défauts." 

1165

saint François de Sales (1567-1622)
Lettre de 1610

“Beaucoup font profession de vouloir être vertueux “à la philosophique”, qui néanmoins ne le sont ni ne le pourront être d’aucune façon, et ils ne produiront autre chose que certains fantômes de vertu. Mais nous, qui savons bien que nous ne saurions avoir un seul brin de vertu que par la grâce de Notre Seigneur, nous devons employer la piété et la sainte dévotion pour vivre vertueusement ; autrement, nous n’aurons des vertus qu’en imagination et en ombre. "

908

de saint Vincent de Paul

«La charité, quand elle habite dans une âme, occupe entièrement toutes ses puissances. La mémoire ne veut se souvenir que de Dieu. L'esprit veut tout comprendre. La volonté demeure tout embrasée ; elle multiplie les dévotions et les actes. Ce ne sont qu'ardeur, que feux et flammes»

354

St Augustin
Sermon 261, pour le jour de l'Ascension, n° 1
La résurrection du Seigneur est notre espérance ; son ascension, notre gloire. Nous célébrons aujourd'hui la solennité de l'Ascension; si donc nous célébrons cette fête du Seigneur avec droiture, avec fidélité, avec dévotion, avec sainteté et avec piété, montons avec lui et tenons en haut notre cœur. Or, en montant, gardons-nous de nous élever et de présumer de nos mérites comme s'ils nous étaient propres. Notre cœur doit être en haut, mais attaché au Seigneur, sans quoi il y serait livré à l'orgueil, au lieu qu'en demeurant sous l'aile de Dieu il est dans un sûr asile ; car en le voyant monter nous disons au Seigneur : Vous êtes pour nous un asile (Ps 89, 1).

349

St Louis-Marie Grignion de Montfort
Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, 5
Marie est l'excellent chef-d'oeuvre du Très-Haut, dont il s'est réservé la connaissance et la possession.
Marie est la Mère admirable du Fils, qu'il a pris plaisir à humilier et à cacher pendant sa vie, pour favoriser son humilité, la traitant du nom de femme, mulier, comme une étrangère, quoique dans son cœur il l'estimât et l'aimât plus que tous les anges et les hommes.
Marie est la fontaine scellée et l'Epouse fidèle du Saint-Esprit, où il n'y a que lui qui entre.
Marie est le sanctuaire et le repos de la Sainte-Trinité, où Dieu est plus magnifiquement et divinement qu'en aucun lieu de l'univers, sans excepter sa demeure sur les chérubins et les séraphins ; et il n'est pas permis à aucune créature, quelque pure qu'elle soit, d'y entrer sans un grand privilège.

348

St Louis-Marie Grignion de Montfort
Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, 233 (consécration)
Tous les ans au moins, le même jour, ils renouvelleront la même consécration, observant les mêmes pratiques pendant trois semaines. Ils pourront même, tous les mois et tous les jours, renouveler tout ce qu'ils ont fait, par ce peu de paroles : Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt : Je suis tout à vous, et tout ce que j'ai vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère.

347

St Alphonse-Marie de Liguori
Divers exercices de dévotion en l'honneur de la Mère de Dieu, de l'Ave Maria
Dire chaque jour, matin et soir, en se levant et se couchant, trois Ave Maria, la face contre terre, ou du moins à genoux, ajoutant à chaque Ave Maria cette courte prière : " Par votre pure et immaculée conception, ô Marie, purifiez mon corps et sanctifiez mon âme. " Demander ensuite à Marie, comme à notre mère, sa bénédiction, comme faisait toujours saint Stanislas ; et puis se placer en esprit sous le manteau de Marie, la priant de nous garder de tout péché, pendant le jour ou la nuit qui doit suivre. Il est bon d’avoir à cette fin une belle image de Marie auprès du lit.

346

St Alphonse-Marie de Liguori
Divers exercices de dévotion en l'honneur de la Mère de Dieu, de l'Ave Maria

Cette salutation angélique est infiniment agréable à la sainte Vierge, parce qu’il semble que par là on lui renouvelle la joie qu’elle ressentit quand saint Gabriel lui annonça qu’elle avait été choisie pour être la Mère de Dieu ; nous devons, dans cette intention, la saluer par l’Ave Maria. C’est ce que Thomas à Kempis nous recommande ; et la Mère de Dieu dit elle-même à sainte Mechtilde qu’on ne peut mieux faire que de la saluer par l’Ave Maria. Quiconque salue Marie en sera salué à son tour. Saint Bernard entendit un jour une statue de la sainte Vierge prendre réellement une voix humaine et lui dire : " Je te salue, Bernard. " Or le salut de Marie, dit saint Bonaventure, est une grâce par laquelle elle répond à celui qui la salue volontiers par un Ave Maria. La mère de Dieu pourra-t-elle, ajoute Richard, refuser à celui qui vient à elle avec l’Ave Maria. Marie promit elle-même à sainte Gertrude autant de grâces à l’heure de la mort qu’elle aurait récité d’Ave Maria. Le bienheureux Alain assurait qu’à la récitation de l’Ave Maria, tandis que le ciel entier est dans la joie, le démon tremble et prend la fuite. Et c’est précisément ce que Thomas à Kempis atteste d’après sa propre expérience : le démon lui étant une fois apparu prit aussitôt la fuite, dès qu’il entendit ces paroles : Ave Maria.

308

Ste Thérèse d'Avila
Vie, chap. 6
Connaissant aujourd'hui, par une si longue expérience, l'étonnant crédit de saint Joseph auprès de Dieu, je voudrais persuader à tout le monde de l'honorer d'un culte particulier. Jusqu'ici j'ai toujours vu les personnes qui ont eu pour lui une dévotion vraie et soutenue par les œuvres, faire des progrès dans la vertu ; car ce céleste protecteur favorise, d'une manière frappante, l'avancement spirituel des âmes qui se recommandent à lui. Déjà, depuis plusieurs années, je lui demande le jour de sa fête une faveur particulière, et j'ai toujours vu mes désirs accomplis. Lorsque ma prière s'écarte tant soit peu du but de la gloire divine, il la redresse afin de m'en faire retirer un plus grand bien.
Si j'avais autorité pour écrire, je raconterais bien volontiers, dans un récit détaillé, les grâces dont tant de personnes sont comme moi redevables à ce grand saint. Mais, pour ne pas sortir du cercle où l'obéissance m'a renfermée, je devrai, contre mon désir, passer rapidement sur certaines choses ; sur d'autres, je serai peut-être trop longue, tant je suis inhabile à garder dans le bien les limites de la discrétion. Je me contente donc de conjurer, pour l'amour de Dieu, ceux qui ne me croiraient pas, d'en faire l'épreuve ; ils verront par expérience combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux patriarche, et de l'honorer d'un culte particulier. Les personnes d'oraison surtout devraient toujours l'aimer avec une filiale tendresse. Je ne comprends pas comment on peut penser à la Reine des anges et à tout ce qu'elle essuya de tribulations, durant le bas âge du divin Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph du dévouement si parfait avec lequel il vint au secours de l'un et de l'autre. Que celui qui ne trouve personne pour lui enseigner l'oraison choisisse cet admirable saint pour maître, il n'aura pas à craindre de s'égarer sous sa conduite. Plaise au Seigneur que je ne me sois pas égarée moi-même en portant la témérité jusqu'à oser parler de lui ! Je publie, il est vrai, le culte particulier dont je l'honore ; mais, pour les actes tendant à le glorifier et pour l'imitation de ses vertus, je suis toujours restée bien en arrière. Enfin il fit éclater à mon égard sa puissance et sa bonté : grâce à lui, je sentis renaître mes forces, je me levai, je marchai, je n'étais plus frappée de paralysie ; mais, hélas ! je ne montrai que trop tôt toute la profondeur de ma misère, en faisant un mauvais usage d'un tel bienfait.

233

St Bernard
Homélie à la louange de la Vierge Marie, 4, 8-9
Pourquoi espérer d’une autre femme ce qui vous est offert ? Pourquoi attendre d’elle ce que nous allons voir s’accomplir par vous, pourvu que vous consentiez, que vous prononciez une parole ? Répondez vite à l’ange, ou plutôt, par l’ange au Seigneur. Répondez une parole et recevez la Parole, proférez votre parole et concevez la divine Parole, émettez une parole passagère et captez l’éternelle Parole. Pourquoi tarder, pourquoi craindre ? Croyez, confiez-vous, recevez ! Que votre humilité se fasse audacieuse, votre pudeur confiante ! Sans doute la simplicité virginale ne doit pas faire oublier la prudence, mais c’est ici, Vierge prudente, le seul cas où vous n’ayez pas à craindre la présomption si la pudeur vous commandait le silence, le zèle vous oblige plus encore à parler. Ouvrez, bienheureuse Vierge, votre cœur à la foi, vos lèvres à l’acceptation, vos entrailles au Créateur. Voici que le désiré de toutes les nations frappe à votre porte. Ah ! si, pendant que vous tardez, il allait passer, si vous deviez douloureusement vous remettre à la recherche de Celui qu’aime votre âme (Cantique V, 2-6). Levez-vous donc, courez, ouvrez. Levez-vous par la foi, courez par la dévotion, ouvrez par l’acceptation.

209

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.82, a.1, c
Dévotion vient de « dévouer » et l’on appellera « dévots » ceux qui, en quelque sorte, « vouent » à Dieu leur propre personne par un assujettissement total. C’est ainsi que l’antiquité païenne désignait par ce terme ceux qui se « dévouaient » aux idoles, en se livrant à la mort pour le salut de leur armée, comme Tite-Live le raconte des deux Decius. On voit par là ce qu’est la dévotion : rien autre qu’une volonté de se livrer promptement à ce qui concerne le service de Dieu. Ainsi est-il dit dans l’Exode (35, 23) : « Toute l’assemblée des fils d’Israël, d’une âme très prompte et dévote, offrit les prémices au Seigneur. » Ce vouloir, portant sur le prompt accomplissement de ce qui tient au service divin, est manifestement un acte spécial. Donc la dévotion est un acte spécial de la volonté.

171

St Bernard
Sermon sur le Psaume 90, n. 12, 6
"Il a commandé à ses anges de vous garder en toutes vos voies." Combien cette parole doit-elle vous porter au respect, vous donner de dévotion, vous inspirer de confiance, vous porter au respect pour la présence de votre bon ange : donner de la dévotion à cause de sa bienveillance pour vous ; et vous inspirer de la confiance, puisqu'il prend soin de vous garder. Faites une attention particulière à toutes vos actions, puisque les anges, comme il leur a été commandé, vous sont présents dans toutes vos voies.
En quelque lieu que vous alliez, en quelque recoin que vous soyez, ayez toujours un grand respect pour votre bon ange. N'ayez pas la hardiesse de faire en sa présence ce que vous ne voudriez pas faire, si je vous voyais. Doutez-vous que cet esprit que vous ne voyez pas soit présent à ce que vous faites ? Combien auriez-vous de retenue si vous l'entendiez, si vous le touchiez, si vous le sentiez autour de vous ? Or, remarquez que ce n'est pas seulement par les yeux qu'on est assuré de la présence des choses.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)