Affichage des articles dont le libellé est - St François de Sales. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est - St François de Sales. Afficher tous les articles

2347

    Saint François de Sales (1567-1622)
    (Introduction à la vie dévote)
"Il m'a aimé, dit saint Paul, et s'est donné pour moi (Ga 2, 20), comme s'Il disait : pour moi seul, tout autant comme s'il n'eût rien fait pour le reste. Ah mon Dieu ! que nous devrions profondément mettre ceci en notre mémoire : est-il possible que j'aie été aimée et si doucement aimée de mon Sauveur, qu'Il allât penser à moi en particulier, et en toutes ces petites occasions par lesquelles Il m'a tirée à Lui ?
Considérez l'amour éternel que Dieu vous a porté, car déjà avant que Notre Seigneur Jésus Christ en tant qu'homme souffrit en Croix pour vous, sa divine Majesté vous projetait en sa souveraine bonté et vous aimait extrêmement. mais quand commença-t-Il à vous aimer ? Il commença quand Il commença à être Dieu. Et quand commença-t'il à être Dieu ? Jamais, car Il l'a toujours été sans commencement et sans fin, et aussi, Il vous a toujours aimé dès l'éternité ; c'est pourquoi Il vous préparait les grâces et faveurs qu'Il vous a faites."

2344

    Saint François de Sales (1567-1622)
    (Sermon 2530)
"La croix est de Dieu, mais elle est croix parce que nous ne nous joignons pas à elle ; elle n'est croix que parce que nous ne la voulons pas ; et si elle est de Dieu, pourquoi donc ne la voulons-nous pas ? 




2343

    Saint François de Sales (1567-1622)
    (Sermon du 25 mars 1622)
"Dieu ne pouvait-Il point fournir au monde un autre remède que celui de la mort de son Fils ? Ô certes, Il le pouvait bien faire, et par mille autres moyens que celui-là ; car n'était-il pas en sa puissance de pardonner à la nature humaine d'une pouvoir absolu et par pure miséricorde ? Il le pouvait sans doute, mais Il ne l'a pas voulu, car ce qui était suffisant à notre Salut ne l'était pas à assouvir son amour." 


2337

    Saint François de Sales
    (Vrais entretiens spirituels)
"[Saint Paul] nous apprend que de s'employer, voire de donner sa vie pour le prochain, n'est pas tant que de se laisser employer au gré des autres, ou par eux ou pour eux. Car quand nous nous employons nous-mêmes, par le choix de notre propre volonté ou de notre propre élection, cela donne toujours beaucoup de satisfaction à notre amour-propre ; mais à nous laisser employer dans les choses que d'autres veulent et que nous ne voudrions pas, c'est à dire que nous ne choisissons pas, c'est là où réside le souverain degré de l'abnégation."

2335

    Saint François de Sales (1567-1622
    (Lettre de 1620.)
Comme Dieu vous a chargé de ses âmes, chargez-le de la vôtre, afin qu'Il porte tout lui-même, et vous et votre charge sur vous. Et pour bien couper chemin à tant de répliques que la prudence humaine, sous le nom d'humilité, a accoutumé de faire en telles occasions, souvenez-vous que Notre Seigneur ne veut pas que nous demandions notre pain annuel, ni mensuel, ni hebdomadaire, mais quotidien. Tâchez de faire bien aujourd'hui, sans penser au jour suivant ; puis, le jour suivant, tâcher de faire de même ; et ne pensez pas à ce que vous ferez pendant tout le temps de votre charge, mais allez de jour en jour sans étendre votre souci, puisque votre Père céleste qui a soin aujourd'hui, aura soin demain et passé demain de votre conduite, à mesure que, connaissant votre intimité, vous n’espérez qu'en sa providence.

2334

    Saint François de Sales (1567-1622
    (Lettre de 1616.)

L'humilité fait refus des charges , mais elle n'opiniâtre pas le refus ; elle ne discourt plus sur son indignité, mais croit tout, espère tout, supporte tout avec la charité ; elle est toujours simple. La sainte humilité est grande partisane de l'obéissance, et comme elle n'ose jamais penser pouvoir quoi que ce soit, elle pense aussi toujours que l'obéissance peut tout ; et comme la vraie simplicité refuse humblement les charges, la vraie humilité les exerce simplement." 

2333

    Saint François de Sales (1567-1622
    (Lettre de 1616.)
"La défiance que vous avez de vous-même est bonne tandis qu'elle servira de fondement à la confiance que vous devez avoir en Dieu ; mais si jamais elle vous portait à quelque découragement, inquiétude, chagrin et mélancolie, je vous conjure de la rejeter comme la tentation des tentations ; et ne permettez jamais à votre esprit de disputer et répliquer en faveur de l'inquiétude ou de l'abattement de coeur auquel vous vous sentirez penchée, car cette simple vérité est toute certaine : que Dieu permet arriver beaucoup de difficultés à ceux qui entreprennent son service, mais jamais pourtant il ne les laisse tomber sous le fardeau tandis qu'ils se confient en Lui. C'est le grand mot de votre affaire de ne jamais employer votre esprit pour disputer en faveur de la tentation du découragement, sous quelque prétexte que ce soit, non pas même quand ce serait sous le spécieux prétexte de l'humilité.


2321

    Saint François de Sales (1567-1622)
    (Introduction à la vie dévote - sur les lectures spirituelles)
" Lisez-en tous les jours un peu avec grande dévotion, comme si vous lisiez des lettres missives que les saints vous auraient envoyées du ciel, pour vous montrer le chemin et vous donner le courage d'y aller." 

2270

    Saint François de Sales (1567-1622)
     (Sermon du 1er mars 1617)
"D'abord et en elle-même, toute la doctrine chrétienne est Tradition. C'est, en effet, le Christ Notre Seigneur qui est l'auteur de la doctrine chrétienne : or, lui-même n'a rien écrit. Par conséquent, la foi provient non de la lecture, mais de l'audition. Jésus Christ nous l'enseigne lorsqu'il dit : Qui vous écoute, m'écoute. Ainsi encore saint Paul : Gardez les traditions que vous avez apprises, soit par nos discours, soit par notre épître (II Thess 2, 14). L'Eglise catholique veut toute la Parole de Dieu : Écriture et traditions.
Les hérétiques disent : Les Écritures ne suffisent-elles pas ? Ne sont-elles pas suffisantes et surabondantes ?
Oui, elles suffisent ; c'est nous qui ne suffisons pas à puiser la doctrine catholique dans les seules Écritures prises isolément. Voyez tous les hérétiques : n'ont-ils pas eu l'Écriture ? Et pourtant, ils n'ont pas cru ; bien plus, ils sont tombés dans l'erreur. La Tradition est donc nécessaire ; et l'idée de vouloir puiser la doctrine au souffle de l'Esprit est tout à fait insensée ; on attribuerait aux Écritures autant de significations qu'il y a de têtes. Il faut donc étudier ce dépôt, suivre les enseignements de la foi transmise une fois pour toutes aux saints (Jud 3, 4), écouter l'Église qui en est la dépositaire."

2264

    Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'Amour de Dieu)
"Le premier élan ou ébranlement que Dieu donne en nos cœurs, pour les inciter à leur bien, se fait assurément en nous, mais non point par nous ; car il arrive à l'imprévu, avant que nous y ayons ni pensé, ni pu penser, puisque nous n'avons rien qui suffise en nous-mêmes pour mériter ou penser quoi que ce soit qui concerne notre salut ; mais tout cela vient de Dieu. 

Ce qui est aussi admirable que véritable, c'est que quand notre volonté suit l'attrait et consent au mouvement divin, elle le suit librement, tout comme librement elle résiste, quand elle résiste." 

2241

    Saint François de Sales (1567-1622)
(Introduction à la vie dévote)
"Le péché n'est honteux que quand nous le faisons, mais étant converti en confession et pénitence, il est honorable et salutaire. La contrition et confession sont si belles et de si bonne odeur, qu'elles effacent la laideur et dissipent la puanteur du péché. Si nous sommes bien humbles, notre péché nous déplaira infiniment parce que Dieu en est offensé, mais l'accusation de notre péché nous sera douce et agréable, parce que Dieu en est honoré : ce nous est une sorte d'allègement de bien dire au médecin le mal qui nous tourmente."

2236

    Saint François de Sales
   (Prière à saint Joseph)
« Bon Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie. 
Ô vous dont la puissance s’étend à toutes nos nécessités et qui savez rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants.

Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance. Daignez prendre sous votre charitable conduite cet intérêt important et difficile, cause de notre inquiétude.

Faites que son heureuse issue tourne à la Gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.

Ô vous que l’on n’a jamais invoqué en vain, aimable Saint Joseph, vous dont le crédit est si puissant auprès de Dieu, que l’on a pu dire « au Ciel Saint Joseph commande plutôt qu’il ne supplie », tendre père, priez pour nous Jésus, priez pour nous Marie.

Soyez notre avocat auprès de ce Divin Fils dont vous avez été ici-bas le père nourricier si attentif, si aimant, et le protecteur fidèle. Soyez notre avocat auprès de Marie, dont vous avez été l’époux si aimant et si tendrement aimé. Ajoutez à toutes vos gloires celle de gagner la cause difficile que nous vous confions.

Nous croyons, oui, nous croyons que vous pouvez exaucer nos vœux en nous délivrant des peines qui nous accablent et des amertumes dont notre âme est abreuvée. Nous avons de plus la ferme confiance que vous ne négligerez rien en faveur des affligés qui vous implorent. Humblement prosternés à vos pieds, bon Saint Joseph, nous vous en conjurons, ayez pitié de nos gémissements et de nos larmes. Couvrez-nous du manteau de vos miséricordes et bénissez-nous ».
Ainsi soit-il.

2200

    Saint François de Sales
   (Prière à Saint Joseph, patron des causes difficiles)
GLORIEUX Saint Joseph, époux de Marie, accordez-nous votre protection paternelle, nous vous en supplions par le Cœur de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie.
Ô vous dont la puissance s’étend à toutes nos nécessités et savez rendre possibles les choses les plus impossibles, ouvrez vos yeux de père sur les intérêts de vos enfants. Dans l’embarras et la peine qui nous pressent, nous recourons à vous avec confiance ; daignez prendre sous votre charitable conduite cette affaire importante et difficile, cause de notre inquiétude. Faites que son heureuse issue tourne à la gloire de Dieu et au bien de ses dévoués serviteurs.
Ô vous que l’on n’a jamais invoqué en vain, aimable saint Joseph ! Vous dont le crédit est si puissant auprès de Dieu qu’on a pu dire : “ Au ciel, Joseph commande plutôt qu’il ne supplie ”, tendre père, priez pour nous Jésus, priez pour nous Marie. Soyez notre avocat auprès de ce divin Fils dont vous fûtes ici-bas le père nourricier si attentif, si chérissant et le protecteur fidèle. Soyez notre avocat auprès de Marie dont vous fûtes l’époux si aimant et si tendrement aimé. Ajoutez à toutes vos gloires celle de gagner la cause difficile que nous vous confions.
Nous croyons, oui, nous croyons que vous pouvez exaucer nos vœux en nous délivrant des peines qui nous accablent et des amertumes dont notre âme est abreuvée ; nous avons, de plus, la ferme confiance que vous ne négligerez rien en faveur des affligés qui vous implorent. Humblement prosternés à vos pieds, bon Saint Joseph, nous vous en conjurons, ayez pitié de nos gémissements et de nos larmes ; couvrez-nous du manteau de vos miséricordes et bénissez-nous.
Saint Joseph, merci !

2198

    Saint François de Sales (1567-1622)
   ( A la présidente Brûlart)
"Vous ne faites rien, me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est ce que vous voudriez faire, sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fassent les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelque fois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela ! Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu ; Il animera cette statue quand Il lui plaira."

2197

    Saint François de Sales (1567-1622)
   (Vrais entretiens spirituels)
"Quand nous disons que nous ne pouvons trouver Dieu, et qu'il nous semble qu'Il est si loin de nous, nous voulons dire que nous ne pouvons avoir du sentiment de sa Présence. J'ai remarqué que plusieurs ne font point de différence entre Dieu et le sentiment de Dieu, entre la foi et le sentiment de la foi, ce qui est un très grand défaut."

2192

    Saint François de Sales 
      (Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605)
La prière : une Présence

Parce que la vie chrétienne est aux yeux de François de Sales une vie d’union à Dieu, son secret pour parvenir à la sainteté est de vivre, autant que possible, chaque instant en présence de Dieu. Il n’est donc pas étonnant que la prière soit d’abord placé sous le signe de la présence de Dieu. A une femme qui avait l’impression de rien faire pendant l’oraison, François écrit : 
« Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l’oraison. Mais qu’est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C’est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d’exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n’est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu’à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira.
Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu’elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner) »

2191

    Saint François de Sales 
      (Lettre à une inconnue n°1990)
« Soyez vigilante et tenez votre cœur haut et élevé en Dieu ; ne vous étonnez point de vous sentir faible, car moyennant que vous invoquiez Dieu, Il sera votre force pour bien diligemment exécuter le désir que vous avez de ne vivre qu’en Lui. » 

2190

    Saint François de Sales 
      (I.V.D. 3, XXXVI)
« Nous sommes comme les perdrix de Paphlogonie qui ont deux cœurs ; car nous avons un cœur doux, gracieux et courtois en notre endroit, et un cœur dur, sévère, rigoureux envers le prochain. » 

2189

    Saint François de Sales 
      (Lettre à Madame Bourgeois, Abbesse du Puits-D’Orbe 1604)
« Il faut avoir un cœur de longue haleine ; les grands desseins ne se font qu’à force de patience et de longueur de temps ; les choses qui croissent en un jour se perdent en un autre. Courage donc, ma bonne fille, Dieu sera avec nous. » 

2188

    Saint François de Sales 
      (T.A.D. VIII, I)
« A force de se plaire en Dieu, on devient conforme à Dieu, et notre volonté se transforme en celle de la divine Majesté par la complaisance qu’elle y prend. » 

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)