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    Charles Gay (1815-1892) 
   (Conférences aux mères chrétiennes)
"Qu'était saint Joseph dans cet humble ville de Nazareth ? Un humble et pauvre ouvrier charpentier, trop manifestement parmi les braves gens de l'endroit ; trop inoffensif, trop doux, trop serviable pour n'y compter pas quelques amis ; mais aussi trop fidèle serviteur de Dieu, trop éloigné de l'esprit du monde, trop pieux, trop saint enfin, pour n'y être pas blâmé, raillé, haï, persécuté par les méchants qui sont partout les mêmes et ne manquent nulle part.
Au demeurant, il n'était rien à Nazareth, qui elle-même était si peu de chose. Il n'y avait aucun emploi ; et hormis qu'il y édifiait constamment tout son voisinage, Il n'y exerçait aucune action; Il ne passait point pour lettré, encore moins pour savant, et très probablement, selon l'homme, il n'était ni l'un ni l'autre. Tout au plus, parce qu'il était sage, discret et bon, venait-on parfois lui confier des chagrins ou lui demander des conseils. En somme, vous le voyez, c'était, dans toute la force du terme un plébéïen obscur et un homme effacé. Mais que cet effacement lui plaisait ! que son âme y trouvait de repos et son coeur de délices ! Quand il y pensait, du moins, car souvent, le plus souvent, il n'y pensait même pas. "

2165

    Saint François de Sales 
 (Lettre à la Baronne de Chantal, 1610)
« Pour moi, je pense que nous nous tenons en la présence de Dieu même en dormant, car nous nous endormons à sa vue, à son gré et par sa volonté, et Il nous met là sur le lit comme des statues dans une niche ; et quand nous nous éveillons, nous trouvons qu’Il est auprès de nous, Il n’a pas bougé, ni nous aussi : nous nous sommes donc tenus en sa Présence, mais les yeux fermés et clos. » 

1969

      Benoît XVI
(Angélus du 3 juillet 2011)

"Jésus promet de donner à tous le « repos » mais pose une condition : « Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux et humble de cœur ». Qu’est-ce que ce «joug» qui au lieu de peser soulage, et au lieu d’écraser soutient ? Le « joug » du Christ, c’est la loi de l’amour, et son commandement, qu’il a laissé à ses disciples (cf. Jn 13, 34 ; 15, 12). Le vrai remède aux blessures de l’humanité — matérielles comme la faim et les injustices, ou psychologiques et morales, provoquées par un faux bien-être — est une règle de vie fondée sur l’amour fraternel, qui a sa source dans l’amour de Dieu. Pour cela, il faut abandonner le chemin de l’arrogance de la violence utilisée pour se procurer des positions de pouvoir toujours plus grand, pour s’assurer le succès à tout prix. À l’égard de l’environnement aussi, il faut renoncer au style agressif qui a dominé ces derniers siècles et adopter une « douceur » raisonnable. Mais surtout, dans les rapports humains, interpersonnels, sociaux, la règle du respect et de la non-violence, c’est-à-dire de la force de la vérité, contre tout abus de pouvoir, est celle qui peut assurer un avenir digne de l’homme."
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 5, 28-30)

1521

   sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
(lettre du 25 novembre 1887)
« Je trouve que les épreuves aident beaucoup à se détacher de la terre, elles font regarder plus haut que ce monde. Ici-bas, rien ne peut nous satisfaire, on ne peut goûter un peu de repos qu’en étant prête à faire la volonté du Bon Dieu. ».
Voilà le sens des épreuves pour Thérèse. Elles ne sont pas là comme des obstacles, des empêchements, mais comme des instruments placés là pour libérer le cœur. Le repos ne se trouve pas pour elle dans les plaisirs et les joies de ce monde, mais dans l’abandon à la volonté de Dieu, que cela soit souffrance, comme joie. 


1511

   Edith Stein (Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix)
(De la personne, p 91)
« Il existe un état de repos en Dieu, de totale suspension de toute activité mentale (…) où on l’on abandonne tout son avenir à la volonté divine (…). Peut être ai-je éprouvé cet état après une expérience qui, ayant dépassé mes forces, consuma complètement ma vitalité spirituelle et m’ôta toute énergie (…) Et tandis que je m’abandonnait à ce sentiment, voici que je suis peu à peu remplie d’une vie nouvelle et d’un désir d’agir sans aucun effort volontaire de ma part. Cet afflux vital semble venir d’une activité et d’une force qui n’est pas mienne et qui produit son effet en moi sans faire violence à mon énergie. »

1215 

saint Jean Chrysostome (345-407) - 

Homélie pour le Samedi Saint

"Le lieu même où nous nous rassemblons ce jour est appelé "coemeterium", lieu de repos et de sommeil, afin de vous apprendre que ceux qui sont morts et qui y sont déposés ne sont pas morts, mais ne sont qu'endormis. Depuis que le Fils de Dieu est venu et qu'il est mort pour rendre la vie au monde, la fin de l'homme n'est plus appelée mort, mais repos et sommeil." 

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sainte Elisabeth de la Trinité (1880-1906)

Une cellule au-dedans (lettre 123)

« Si je pouvais t'apprendre le secret du bonheur comme le bon Dieu me l'a appris... Il faut que tu te bâtisses une petite cellule au-dedans de ton âme, tu penseras que le bon Dieu est là, et tu y entreras de temps en temps. Lorsque tu es malheureux, vite sauve-toi là et confie tout cela au Maître  il me semble que la prière, c'est un repos, un délassement : on vient tout simplement à Celui qu'on aime, on se tient près de Lui comme un petit enfant. »

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St Josémaria Escriva
Amis de Dieu, n° 62
Luttez contre la compréhension excessive que chacun a pour soi ; soyez exigeants envers vous-mêmes ! Parfois, nous pensons trop à notre santé, au repos qui ne saurait manquer, dans la mesure précisément où il nous permet de reprendre le travail avec des forces renouvelées. Mais le repos ― je l'ai écrit il y a déjà si longtemps ― ne consiste pas à ne rien faire : c'est se distraire à des activités qui exigent moins d'efforts.
D'autre part, sous de faux prétextes, nous sommes trop nonchalants. Nous perdons de vue la responsabilité sainte et bénie qui pèse sur nos épaules. Nous nous limitons tout juste à ce qu'il faut pour nous tirer d'affaire. Nous nous laissons entraîner par des raisons qui n'en sont pas, pour nous tourner les pouces, alors que Satan et ses alliés, eux, ne prennent pas de vacances.

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St Bernard
Cinquième sermon pour l'Avent, 1
Nous savons qu'il y a une triple venue du Seigneur. La troisième se situe entre les deux autres. Celles-ci, en effet, sont visibles, la troisième ne l'est pas. Dans sa première venue, Jésus-Christ se montra sur la terre et conversa avec les hommes, alors que " ceux-ci le virent et ne laissèrent pas de le haïr (Joan., XV, 24. " Mais dans la dernière, " tout homme verra le Sauveur envoyé de Dieu (Luc, III, 6) " et ceux qui l'ont crucifié, pourront le contempler (Joan., XIX, 37). " La venue intermédiaire, elle, est cachée : les élus seuls voient le Sauveur au dedans d'eux et leurs âmes sont sauvées. Ainsi dans le premier avènement, Jésus-Christ vient dans notre chair et dans notre faiblesse ; dans celui qui tient le milieu, il vient en esprit et en vérité, et dans le dernier il apparaît dans sa gloire et dans sa majesté... Le second avènement est donc comme la voie qui conduit du premier au troisième. Dans le premier, Jésus-Christ est notre rédemption ; dans le dernier, il sera notre vie, et dans celui du milieu, pour que nous puissions dormir entre ses deux héritages, se trouvent notre repos et notre consolation.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)