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2479 - Pape François - Homélie du pape pour Pentecôte - 31 mai 2020)

« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit » (1 Cor 12, 4), c’est ainsi qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens. Et il poursuit: « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu » (vv. 5-6). Variés et le même : Saint Paul insiste à mettre ensemble deux paroles qui semblent s’opposer. Il veut nous dire que l’Esprit Saint est ce même qui met ensemble des choses variées; et que l’Eglise est née ainsi: nous, divers, unis par le même Esprit Saint.
Allons donc aux débuts de l’Eglise, au jour de la Pentecôte. Regardons les Apôtres: parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union– l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple: le peuple de Dieu, façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités, qui donne harmonie parce que dans l’Esprit il y a harmonie. Il est l’harmonie.
Venons-en à nous, Eglise d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander: « Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité? ». Parmi nous aussi, il y a des diversités, d’opinions par exemple, de choix, de sensibilité. Mais la tentation est toujours celle de vouloir défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous. Et c’est une mauvaise tentation qui divise. Mais c’est une foi à notre image, non pas ce que veut l’Esprit. On pourrait alors penser que nous sommes unis par les mêmes choses que nous croyons et les mêmes comportements que nous pratiquons.
Mais il y a bien plus: notre principe d’unité est le Saint Esprit. Il nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu; tous égaux, en cela, et tous divers. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs! Repartons à partir d’ici, regardons l’Eglise comme fait l’Esprit, non pas comme fait le monde. Le monde nous voit de droite et de gauche; avec telle idéologie ou telle autre. L’Esprit nous voit à partir du Père et de Jésus. Le monde voit des conservateurs et des progressistes; l’Esprit voit des enfants de Dieu. Le regard mondain voit des structures à rendre plus efficaces; le regard spirituel voit des frères et sœurs mendiants de miséricorde. L’Esprit nous aime et connaît la place de chacun dans l’ensemble: pour lui, nous ne sommes pas des confettis emportés par le vent, mais des pièces irremplaçables de sa mosaïque.
Retournons au jour de la Pentecôte et découvrons la première œuvre de l’Eglise: l’annonce. Pourtant nous voyons que les Apôtres ne préparent pas une stratégie; quand ils étaient enfermés là, dans le Cénacle, ils ne faisaient pas de stratégie, non, ils ne préparent pas un plan pastoral. Ils auraient pu subdiviser les gens en groupes selon les divers peuples, parler premièrement aux plus proches et ensuite aux plus lointains, tout en ordre… Ils auraient aussi pu attendre un peu avant d’annoncer et, en attendant, approfondir les enseignements de Jésus, afin d’éviter les risques…Non. L’Esprit ne veut pas que le souvenir du Maître soit cultivé dans des groupes fermés, dans des cénacles où on prend goût à « faire son nid ». C’est une mauvaise maladie qui peut arriver dans l’Eglise: l’Eglise non pas comme communauté, non pas comme famille, non pas comme mère, mais un nid.
Il ouvre, relance, pousse au-delà du déjà dit et du déjà fait, il pousse au-delà des barrières d’une foi timide et prudente. Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive. Dans l’Eglise, par contre, l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont: non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent. Un seul désir les anime: donner ce qu’ils ont reçu. Il est beau ce début de la Première Lettre de Jean: «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi» (Jn 1, 3).
Nous parvenons finalement à comprendre quel est le secret de l’unité, le secret de l’Esprit. Le secret de l’unité dans l’Eglise, le secret de l’Esprit, c’est le don. Parce qu’il est don, il vit en se donnant et de cette façon, il nous maintient ensemble, en nous faisant participant du même don. Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant. Pourquoi est-ce important? Parce que de la manière dont nous entendons Dieu, dépend notre façon d’être croyants. Si nous avons à l’esprit un Dieu qui prend, qui s’impose, nous voudrons nous aussi prendre et nous imposer: occuper des espaces, réclamer de la considération, rechercher du pouvoir.
Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la même vie un don. Et en aimant humblement, en servant gratuitement et avec joie, nous offrirons au monde la vraie image de Dieu. L’Esprit, mémoire vivante de l’Eglise, nous rappelle que nous sommes nés d’un don et que nous grandissons en nous donnant; non pas en nous conservant, mais en nous donnant.
Chers frères et sœurs, regardons-nous du dedans et demandons-nous, qu’est ce qui nous empêche de nous donner. Il existe, disons, trois ennemis du don, les principaux: trois, tapis toujours à la porte de notre cœur: le narcissisme, le fait de se poser en victime et le pessimisme.
Le narcissisme fait s’idolâtrer soi-même, il fait se complaire seulement de ses propres intérêts. Le narcissique pense: « La vie est belle si j’y gagne ». Et ainsi il arrive même à dire: « Pourquoi devrais-je me donner aux autres? ». Dans cette pandémie, combien fait malle narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs.
Mais aussi le second ennemi, le fait de se poser en victime, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain: « Personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi! ». Que de fois avons-nous entendu ces lamentations! Et son cœur se ferme, pendant qu’il se demande: « Pourquoi les autres ne se donnent-ils pas à moi? ». Dans le drame que nous vivons, comme il est mauvais de se poser en victime! Penser que personne ne nous comprend et ne ressent ce que nous ressentons. Ceci est le fait de se poser en victime.
Enfin il y a le pessimisme. Ici la litanie quotidienne est: « Rien ne va bien, la société, la politique, l’Eglise… ». Le pessimiste s’en prend au monde, mais il reste inerte et pense: « De toute façon à quoi sert-il de donner? C’est inutile ». Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant! En pensant ainsi, ce qui sûrement ne revient pas c’est l’espérance.
Parmi ces trois – l’idole narcissique du miroir, le dieu-miroir; le dieu-lamentation: « je me sens comme une personne dans les lamentations »; et le dieu-négativité: « tout est noir, tout est obscur » – nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité.
Frères et sœurs prions-le:
Esprit Saint, mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu.
Libère-nous de la paralysie de l’égoïsme et allume en nous le désir de servir, de faire du bien.
Parce que le pire de cette crise, c’est seulement le drame de la gâcher, en nous refermant sur nous-mêmes.
Viens, Esprit Saint: toi qui es harmonie, fais de nous des bâtisseurs d’unité; toi qui te donnes toujours, donne-nous le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille. Amen.
 

1785

     Bx Columba Marmion (1858-1923)
(Le Christ, Vie de l'âme)
"Je vous enverrai l'Esprit Saint", nous a promis Jésus ; "Lui-même vous rappellera tout ce que je vous ai dit" (Jn 14, 26), L'Esprit de Vérité nous "rappelle les paroles" de Jésus. Qu'est-ce que cela signifie ? Quand nous contemplons les actions du Christ Jésus, ses mystères, il arrive qu'un jour telle parole, que nous avons maintes fois lue et relue sans qu'elle nous ait particulièrement frappés, prend tout à coup un relief surnaturel que nous ne lui connaissons pas auparavant. Cette parole divine, l'Esprit Saint, que la liturgie appelle "le doigt de Dieu", la grave, la burine dans l'âme ; elle y demeure toujours pour être une lumière et un principe d'action ; si l'âme est humble et attentive, cette parole divine y fait son oeuvre, silencieuse mais féconde." 

1519

   Lettre de Saint Jacques 
Nouveau Testament - chapitre 1, 13-18
 « 13 Que nul, s’il est éprouvé, ne dise : "C’est Dieu qui m’éprouve." Dieu en effet n’éprouve pas le mal, il n’éprouve non plus personne. 14 Mais chacun est éprouvé par sa propre convoitise qui l’attire et le leurre. 15 Puis la convoitise, ayant conçu, donne naissance au péché, et le péché, parvenu à son terme, enfante la mort. 16 Ne vous égarez pas, mes frères bien-aimés : 17 tout don excellent, toute donation parfaite vient d’en haut et descend du Père des lumières, chez qui n’existe aucun changement, ni l’ombre d’une variation. 18 Il a voulu nous enfanter par une parole de vérité, pour que nous soyons comme les prémices de ses créatures. »

1512

   Henri Caffarel
Henri Caffarel, - Camille C. - édit du Feu Nouveau, 1982, p 260
« La deuxième étape fut de sentir se développer en moi l’Amour infini, non pas comme quelque chose de statique, mais comme une force vivante qui vous pousse en avant, tellement puissante qu’on éprouve le besoin de l’épancher sans cesse sur d’autres. Cette force d’Amour est un don de l’Esprit Saint qu’on reçoit en partage parce qu’on vit de la vie de Dieu, dans ce double courant d’Amour qui unit le Père et le Fils. »

1498

   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


"Il nous faut proposer avec audace et certitude la possibilité de la Paix, parce que l’Esprit de Jésus Christ est à l’œuvre dans l’histoire, en toutes circonstances, Esprit de réconciliation, Esprit d’unité et de fraternité, offert à toute l’humanité par la rédemption de Jésus Christ. La possibilité de la Paix comme tâche à accomplir par les hommes au nom de leur foi, et non seulement comme stratégie rationnelle à promouvoir, est l’œuvre de l’Esprit et constitue le propre de la motivation des chrétiens à l’édification de la Paix. "

1426

    Marthe Robin 

"Seigneur, renouvelez votre première Pentecôte...
Esprit Saint, Esprit d'Amour, venez tel un vent puissant... Apportez au monde la frâicheur de votre souffle sanctifiant".
Seigneur,
envoyez votre Esprit et tout sera créé,
et vous renouvellerez la face de la terre.
Seigneur, renouvelez votre première Pentecôte.

Accordez, Jésus,
à tous vos bien-aimés prêtres
la grâce du discernement des esprits,
comblez-les de vos dons, augmentez leur amour,
faites de tous de vaillants apôtres
et de vrais saints parmi les hommes.

Esprit Saint, Dieu d'Amour,
venez, tel un vent puissant, dans nos cathédrales,
dans nos églises, dans nos chapelles, dans nos cénacles,
dans les plus luxueuses maisons comme dans les plus humbles demeures.
Emplissez la terre entière de vos lumières, de vos consolations et de votre amour.

Venez, Esprit d'Amour,
apportez au monde la fraîcheur de votre souffle sanctifiant.
Enveloppez tous les hommes du rayonnement de votre grâce !

Emportez-les tous dans les splendeurs de votre gloire.
Venez les réconforter dans le présent encore si lourd d'angoisses,
éclairez l'avenir incertain de beaucoup,
raffermissez ceux qui hésitent encore dans les voies divines. 

Esprit de Lumière,
dissipez toutes les ténèbres de la terre,
guidez toutes les brebis errantes au divin bercail,
percez les nues de vos mystérieuses clartés.
Révélez-vous aux hommes et que ce jour soit l'annonce d'une nouvelle aurore.
Amen

(Marthe Robin - 26/05/1939) 

1423

  de François Darbois - (Oraison sur la vie, naissance de Dieu en l’homme chez Zundel - 1997, p 153)


Thérèse (de Lisieux) est une éveillée, une éveillée de la vie, à la vie, éveillée de la sagesse divine puisqu’elle plonge son regard dans le cœur de Dieu, en Jésus. Elle nous montre que tout est question de regard comme le souligne une autre femme, Simone Veil : « Une des vérités capitale du christianisme, aujourd’hui méconnue de tous, est que le regard est ce qui sauve.
C’est dans ce regard d’émerveillement et de tendresse que nous ressuscitons à chaque instant dans le cœur de Dieu et que Dieu naît dans notre cœur et dans celui de nos frères.»
“Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait, c’est-à-dire : devenez ce qu’est Dieu !“ Car “le Ciel on n’y entre pas, on le devient“ dans ce regard d’éternité qui nous donne de voir la beauté du monde dans la lumière de la beauté de Dieu. Nous sommes appelés à être ce qu’iI est : comme le Père n’est regard que pour le Fils, comme le Fils n’est regard que pour le Père, comme l’Esprit Saint qui n’est qu’une respiration d’amour à l’aspiration du Père et du Fils.

1242

pape François 

(Gaudete et exsultate 15)

"Laisse la grâce de ton baptême porter du fruit dans un cheminement de sainteté. Permets que tout soit ouvert à Dieu et pour cela choisis-le, choisis Dieu sans relâche. Ne te décourage pas, parce que tu as la force de l’Esprit Saint pour que ce soit possible ; et la sainteté, au fond, c’est le fruit de l’Esprit Saint dans ta vie (cf. Ga 5, 22-23). Quand tu sens la tentation de t’enliser dans ta fragilité, lève les yeux vers le Crucifié et dis-lui : ‘‘Seigneur, je suis un pauvre, mais tu peux réaliser le miracle de me rendre meilleur’’.." 

1180

Saint Jean Eudes 
à partir d’un texte de saint Jean Eudes : O.C. II, p.172-177

VIENS, ESPRIT DE JÉSUS « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Co 3, 16)

Esprit de Jésus, don du Père, tu es l’esprit de notre esprit le cœur de notre cœur. 
Tu es toujours avec nous et au-dedans de nous. 
Sois béni éternellement pour tant de merveilles ! 
Esprit de Jésus, don du Père, 
tu formes Jésus en nous depuis notre Baptême, 
tu fais de nous les membres de son corps, l’Eglise. 
Sois béni éternellement pour tant de merveilles !
Esprit de Jésus, don du Père, Donne-nous ton souffle, 
conduis-nous, que toutes nos pensées, nos paroles et nos actes prennent leur source en toi. 
Aide-nous à combattre le mal qui nous détourne de toi 
et à choisir la vie nouvelle en Jésus. 
Fais grandir en nous le bonheur d’être enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus-Christ. 
Sois béni éternellement pour tant de merveilles ! 
Esprit de Jésus, je me donne tout à toi, 
Possède-moi et entraîne-moi à la suite de Jésus. 

1156

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019-année C"

"Tu aimeras ton prochain comme toi-même." (Mt 19, 19)

L'Evangile nous rappelle que la véritable paix est en définitive un don de Dieu ; elle jaillit de coeurs guéris et réconciliés et elle s'étend jusqu'à englober le monde entier. Mais elle demande aussi, de notre part, une constante conversion, origine de ces ressources spirituelles nécessaires pour construire une société vraiment solidaire, juste et au service du bien commun. 

1092

Fr. Olivier Catel, dominicain - Méditation du 12/03/2015
caremedanslaville.org

(...) Le Royaume de Dieu n’est pas un territoire dans lequel nous devons entrer, légalement ou non, une terre à conquérir pour qu’elle devienne la nôtre. Le Royaume de Dieu vient à nous, se donne. On ne s’en empare pas. Le Royaume de Dieu vient à nous dans la beauté du Sacrement et dans la simplicité du visage d’un frère, dans la force de la prière de l’Église et dans l’intimité de ma prière secrète. 
Ce Royaume a sa charte dans les béatitudes et sa réalité dans le cœur des hommes qui sont les « temples de l’Esprit ». Le Royaume des cieux institué par le Christ est la venue du Roi «doux et humble de cœur». Il vient nous visiter dans nos souffrances pour nous relever. Il se laisse découvrir non dans la force humaine des rois et des puissants mais dans la puissance de la miséricorde, ce cœur de Dieu qui se penche sur la misère des hommes. 
Sommes-nous prêts à abandonner notre vision terrestre d’un Royaume des cieux ? 
Sommes-nous prêts à accueillir en nous le Roi des rois dans la souffrance de sa Passion et la gloire de sa Résurrection ? 
Où sont amour et charité, Dieu est présent.
Jésus-Christ, Toi qui es le vrai Royaume, apprends-nous à baisser les armes de nos désirs pour te laisser venir à nous, dans la joie de l’attente.


982

saint Jean-Paul II -  Lourdes, 15 août 1983

« Chers malades, je voudrais laisser en vos mémoires et en vos cœurs trois petites lumières qui me semblent précieuses.
Tout d’abord, quelle que soit votre souffrance, physique ou morale, personnelle ou familiale, apostolique, voire ecclésiale, il importe que vous en preniez lucidement conscience sans la minimiser et sans la majorer, et avec tous les remous qu’elle engendre dans votre sensibilité humaine : échec, inutilité de votre vie, etc.
Ensuite, il est indispensable d’avancer sur la voie de l’acceptation. Oui, accepter qu’il en soit ainsi, non par résignation plus ou moins aveugle, mais parce que la foi nous assure que le Seigneur peut et veut tirer le bien du mal. Combien, ici présents, pourraient témoigner que l’épreuve, acceptée dans la foi, a fait renaître en eux la sérénité, l’espérance . . . Si le Seigneur veut tirer le bien du mal, c’est qu’Il vous invite à être vous-mêmes aussi actifs que vous le pouvez, malgré la maladie, et si vous êtes handicapés, à vous prendre vous-mêmes en charge, avec les forces et talents dont vous disposez, malgré l’infirmité. 
Ceux qui vous entourent de leur affection et de leur entraide, et aussi les associations dont vous faites partie comme les Fraternités des malades, cherchent justement à vous faire aimer la vie, et à l’épanouir encore en vous, autant qu’il est possible, comme un don de Dieu.
Enfin, le plus beau geste reste à faire : celui de l’oblation. L’offrande, effectuée par amour du Seigneur et de nos frères, permet d’atteindre à un degré, parfois très élevé, de charité théologale, c’est-à-dire de se perdre dans l’amour du Christ et de la très sainte Trinité pour l’humanité.
Ces trois étapes vécues par chacun des souffrants, selon son rythme et sa grâce, lui apportent une libération intérieure étonnante. N’est-ce pas l’enseignement paradoxal rapporté par les évangélistes : “… celui qui perd sa vie à cause de moi la trouvera” ? (Matth. 16, 25) 

N’est-ce pas le mouvement évangélique d’abandon, si profondément expérimenté par Bernadette de Lourdes et Thérère de Lisieux, malades presque toute leur vie ? 

Chers Frères et Sœurs souffrants, repartez fortifiés et rénovés pour votre “mission spéciale” ! Vous êtes les précieux coopérateurs du Christ dans l’application, à travers le temps et l’espace, de la Rédemption qu’il a acquise une fois pour toutes et au bénéfice de l’humanité entière par les mystères historiques de son incarnation, de sa passion et de sa résurrection. Et Marie, sa Mère, et votre Mère, sera toujours près de vous ! » 

958

Evangile selon saint Luc - Lc 12, 48
A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; 
A qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.

944

Lettre aux Ephésiens 2, 4-9
Dieu est riche en miséricorde ;
à cause du grand Amour dont Il nous a aimés,
nous qui étions des morts par suite de nos fautes,
Il nous a donné la Vie avec le Christ :
c’est bien par grâce que vous êtes sauvés.
Avec Lui, Il nous a ressuscités
et Il nous a fait siéger aux cieux,
dans le Christ Jésus.
Il a voulu ainsi montrer, au long des âges futurs,
la richesse surabondante de sa grâce,
par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus.
C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés,
et par le moyen de la foi.
Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.
Cela ne vient pas des actes : personne ne peut en tirer orgueil.

897

de saint Vincent de Paul

«Trois font plus que dix quand Notre-Seigneur y met la main ; et il la met toujours quand il nous ôte les moyens humains, et qu'il nous engage dans la nécessité de faire quelque chose qui excède nos forces»

866

de saint Vincent de Paul 

«Nous devons nous contenter de faire valoir le peu de talents qu'il nous a mis en mains, sans nous mettre en peine d'en avoir de plus grands ou de plus étendus. Si nous sommes fidèles en peu, il nous constituera sur beaucoup ; mais cela est de son ressort, et non pas de nos soins»

824

saint François de Sales

« Bienheureux les coeurs pliables, car ils ne rompront jamais! » (Entretiens, I)

Les durcissements ou la dureté avec laquelle il arrive que des chrétiens affrontent certaines contradictions et contrariétés, évènements, souffrances, oppositions ou encore épreuves, sont finalement bien plus révélateurs de fragilité et de faiblesse que de vertu et d’intelligence, tandis que la souplesse et la capacité d’adaptation aux circonstances révèlent au contraire une attitude qui découle réellement de l’action du Saint-Esprit dans une âme (cf. Gal 5, 22).

707

Marthe Robin 

(« Journal », 13 octobre 1930)

« Esprit Saint, accordez à mon âme indigente vos dons précieux, afin qu’à l’instant où Jésus va descendre, Il y trouve autant d’amour qu’Il en désire. »

602

« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi,
douceur, maîtrise de soi » (Galates 5, 22-23).

Chiara Lubich écrivait : « Nous devons davantage nous rendre compte de la
présence de l’Esprit Saint : nous portons en nous un trésor immense […]. Pour que
sa voix soit entendue et suivie par nous, nous devons dire non aux tentations, en
coupant court à leurs suggestions, et oui aux tâches que Dieu nous a confiées, oui à
l’amour envers tous nos prochains, oui aux épreuves et aux difficultés que nous
rencontrons. Si nous agissons ainsi, l’Esprit Saint nous guidera et donnera à notre
vie une saveur, une vigueur, un mordant, une luminosité qu’elle ne saurait avoir si
elle n’est pas authentique. Alors ceux qui sont proches de nous s’apercevront que
nous ne sommes pas seulement enfants de notre famille humaine, mais enfants de
Dieu . »

575

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal"

5 février 1930 (mercredi) -


Venez, Seigneur Jésus !
Venez, ô mon Maître, ô mon Roi chéri !
Venez réjouir mon coeur !...
Venez consoler mon âme de votre adorable présence !...
venez l'orner de toutes vos vertus !...
Venez l'enrichir de vos dons !...
Venez la fortifier...
Venez l'encourager contre l'ennemi du bien, l'ennemi du salut, et mettre en elle le germe de la vie immortelle.
Venez, ô le bien-aimé de mon coeur !
Venez, ô Jésus, ma vie et mon âme...
Venez !... Ô Vous qui êtes l'Amour, la Lumière et le Salut !


Soyez en moi l’amour qui demeure, la lumière qui éclaire, le Sauveur qui bénit.
Ô douce, ô belle, ô puissante Marie !
ô ma Reine, aidez-moi en ce moment si grave, et dans les luttes si dangereuses de la vie, mettez-moi – puisque vous êtes ma Mère – dans les dispositions où me veut Jésus. Venez en moi pour m’aider à aimer. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi pauvre pécheresse, maintenant et à l’heure de ma mort.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)