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2377

    Saint Jean de la Croix
    (II MC 17, 4)
« Ainsi, à mesure que l’esprit intensifie sa relation avec Dieu, l’âme se dépouille et se vide des manières propres au domaine des sens qui sont le raisonnement et la méditation à l’aide d’images. (…) Quand on vient de goûter la saveur de l’Esprit, on trouve toute chair insipide ; c’est dire que tout ce qui vient de la chair n’apporte plus de profit et ne peut plus satisfaire le goût. » 

2322

    Jean Hamon (1618-1687)
    ( Traité de la prière continuelle)
"La lecture est une demi-méditation, de même que la méditation peut-être une demi-contemplation, et il y a même des lectures qui ne diffèrent en rien de la méditation, ou, pour mieux dire, il y a des personnes qui ne lisent qu'en méditant. Les Pères disent d'ordinaire que Dieu nous parle dans la lecture, et que nous lui parlons dans la prière. Il faut donc, afin que notre lecture devienne aussi prière, que ce ne soit pas seulement Dieu qui nous parle, mais que nous lui parlions aussi. "

2272

    Marthe Robin
     (Journal - 4 avril 1930
« Une communion sans préparation et sans action de grâces, faites l’une et l’autre dans le recueillement de l’oraison, est de bien peu d’utilité pour l’âme... « Méditez souvent sur vos fins dernières, dit l’Esprit Saint, et vous ne tomberez jamais dans le péché. » Et cet autre : « Souvenez-vous, dans toutes vos actions, de votre fin dernière. » 

2268

    Jean Mabillon (1632-1707)
(Traité des études monastiques)
"Ce serait tenter Dieu que d'abandonner le secours de l'étude pour acquérir l'intelligence de l'Ecriture Sainte, sous prétexte que Dieu a accordé cette grâce à quelques saints. Lorsque vous lisez les paroles de vie, considérez-les attentivement. Elles ne donnent la vie que lorsqu'on s'y arrête par une sérieuse réflexion. Jésus Christ est Lui-même cette Parole : Il mérite bien que l'on s'y arrête avec soin." 

2158

    Saint François de Sales 
     (TAD VI, 6)
« … manger, c’est méditer, car en méditant on mâche, tournant çà et là la viande spirituelle entre les dents de la considération, pour émietter, froisser et digérer, ce qui se fait avec quelque peine… »

2150

    Jean-Jérôme Baiole (1588-1653)
      (Traité pour conduire les âmes)
"Il y a des marques pour connaître quand Dieu appelle à cette oraison contemplative ; en voici trois, tirée de l'expérience des saints :
- La première est si l'on ne peut plus méditer ni agir avec l'imagination, et si on l'entreprend, ce n'est pas avec goût comme auparavant, mais avec beaucoup d'aridité et de travail.

- La deuxième, si notre esprit n'a aucune affection ni inclination à considérer les objets crées et particuliers

- La troisième, si notre esprit prend plaisir à être seul et en repos avec une attention amoureuse à Dieu, sans autre réflexion particulière, sans raisonner et sans autre exercice que la vue générale et amoureuse de Dieu. "

2149

    Saint François de Sales (1567-1622)
      (Introduction à la vie dévote -  Méditation prière)
"La méditation répand des bons mouvements en la volonté, comme sont l'amour de Dieu et du prochain, le désir du paradis, le zèle du salut des âmes, l'imitation de la vie de Notre Seigneur, la compassion, l'admiration, la réjouissance, la crainte de la disgrâce de Dieu, du jugement dernier et de l'enfer, la haine du péché, la confiance en la bonté et miséricorde de Dieu, la confusion pour notre mauvaise vie passée ; et en ces affections, notre esprit se doit épancher et étendre le plus qu'il lui sera possible.
Il ne faut pas pourtant s'arrêter tant à ces affections générales que vous ne les convertissiez pas en des résolutions spéciales et particulières pour votre correction et votre conversion. Par exemple, la première parole que Notre Seigneur dit sur la croix ("Père pardonne-leur...") répandra sans doute une bonne affection d'imitation en votre âme, à savoir le désir de pardonner à vos ennemis et de les aimer. Mais je dis maintenant que cela est peu de chose, si vous n'y ajoutez une résolution spéciale de cette sorte : "Or, donc, je ne me vexerai plus de telles paroles fâcheuses qu'un tel et une telle, mon voisin ou ma voisine disent de moi, ni de telle et telle offense qui m'est faite par celui-ci ou celle-là ; au contraire, je dirai et ferai ceci ou cela pour le gagner et adoucir, etc"
Par ce moyen, vous corrigerez vos fautes en peu de temps, là ou par les seules affections vous le feriez tard et malaisément. "

2148

    Saint François de Sales (1567-1622)
      (Introduction à la vie dévote - Chapelet - Méditation)
"Commençons par proposer à notre imagination le Mystère que l'on veut méditer, comme s'il se passait réellement et de fait en notre présence. Par exemple, si vous voulez méditer Notre Seigneur en croix, vous vous imaginerez d'être au mont du Calvaire, et que vous voyez tout ce qui se fit et se dit au jour de la Passion ; ou, si vous voulez, vous vous imaginerez qu'au lieu même où vous êtes se fait le crucifiement de Notre Seigneur en la façon que les évangélistes la décrivent. 
Après l'action de l'imagination, s'ensuite l'action de l'entendement que nous appelons méditation, qui n'est autre chose qu'une ou plusieurs réflexions faites afin d'émouvoir nos affections en Dieu et aux choses divines. "Émouvoir nos affections" : nous dirions aujourd'hui "prendre des décisions". En effet, la méditation n'est pas tant pour comprendre que pour aimer ce Dieu qui frappait à notre porte :
Ce qui fait que la méditation est différente de l'étude et des autres pensées et réflexions, lesquelles ne se font pas pour acquérir la vertu ou l'amour de Dieu, mais par exemple pour devenir savant, pour en écrire ou discuter.
Que si votre esprit trouve assez de goût, de lumière et de fruit sur l'une des réflexions, vous vous y arrêterez sans aller plus loin, faisant comme les abeilles qui ne quittent point la fleur tandis qu'elles y trouvent du miel à recueillir. mais si vous ne réussissez pas selon votre souhait en l'une des réflexions, après avoir un peu marchandé et essayé, vous passerez à un autre ; mais allez tout bellement et simplement en cette besogne, sans vous y empresser."  





2120

  Thomas à Kempis (1379-1471)00
( Imitation de Jésus Christ)
"Recherche le moment convenable pour t'occuper de toi-même, et pense fréquemment aux bienfaits de Dieu. Laisse là ce qui nourrit la curiosité, et approfondis la lecture de ce qui contribue au recueillement plus qu'à la simple occupation d'esprit. Si tu te retires des discours superflus, de ce qui est tourner en rond, écouter les nouvelles et les rumeurs, tu trouveras un temps suffisant et convenable pour t'appliquer à de bonnes méditations."
Thomas a Kempis

2054

      saint Pio de Pietrelcina
     ( Adfp, 548 - paru dans " Padre Pio : une pensée par jour)
"Celui qui ne médite pas est un peu comme celui qui ne se regarde pas dans le miroir. Il ne se préoccupe pas de savoir comment il est accoutré avant de sortir; et s'il est sale, il ne le sait pas. Dieu est le miroir de notre âme. Par conséquent, celui qui médite et tourne son esprit vers Lui, celui-là cherche à connaître ses défauts, essaie de s'en corriger, modère ses impulsions et met de l'ordre dans sa conscience" !

1358

   saint Pio de Pietrelcina

à son père spirituel, le père Agostino le 27 février 1918 : 

« Ayez toujours le ferme propos, mon bon Père, de répondre généreusement à Jésus et de vous rendre digne de lui, c’est-à-dire semblable à lui et orné des adorables perfections révélées par l’Ecriture et l’Evangile. Mais pour que cette imitation soit possible, il y faut une réflexion quotidienne sur la vie de celui qui se propose comme modèle. De cette réflexion naît l’estime de ses actes, et de cette estime le désir et le réconfort de l’imitation. » 

1349

   Fénelon (1651-1715)

(Méditations tirées de l’Ecriture sainte)

« Soyez attentifs à vous aimer les uns les autres d’un amour fraternel » (1P 1, 22). Saint Pierre veut, par ces paroles, que notre charité soit toujours attentive pour ne pas blesser le prochain. Sans cette attention, la charité, qui est si fragile en cette vie, se perd bientôt. Un mot dit avec hauteur ou avec chagrin, un air sec ou dédaigneux, peut altérer les esprits faibles. Il faut ménager des créatures si chères à Dieu, des membres du précieux de Jesus-Christ.
Si vous manquez de cette attention, vous manquez aussi de charité, car on ne peut aimer sans s’appliquer à ce que l’on aime. Cette attention de charité doit remplir tout l’esprit et le cœur.
(Le Carême en Questions - Edition 2019)

1345

  saint Claude la Colombière (1641-1682)

(Méditation sur la Passion)

"Par amour pour nous, non seulement Jésus-Christ a souffert ce qu'Il ne devait pas souffrir, mais Il a souffert plus qu'Il ne devait souffrir. Un larme pouvait laver toutes nos fautes, une goutte de sang pouvait nous mériter tous les secours ; pourquoi donc tant de sang ?
Mais faut-il demander des raisons à un Dieu qui aime ?
Il n'en peut donner d'autre que son amour. On croit toujours, quand on aime, que, quoi qu'on fasse, que, quoi qu'on donne, ce ne sera jamais assez.
Que manquait-il aux souffrances du Fils de Dieu ?
C'en était plus qu'il ne fallait pour nos besoins, pour la justice de son Père, pour la haine de ses ennemis. S'il verse son sang, c'est jusqu'à la dernière goutte ; à la flagellation, Il reçoit des coups plus que la loi n'ordonne, plus qu'il n'en peut supporter sans miracle ; Il n'a plus de force, Il veut encore porter la croix ; Il n'a plus de sang, plus de membres qui soient sans plaie, et Il demande encore à souffrir, et ce désir est une soif insatiable : "Sitio", j'ai soif."

1207      

saint François de Sales (1567-1622)

(Introduction à la vie Dévote)


"Ceux qui se sont promenés en un beau jardin n'en sortent pas volontiers sans prendre en leur main quatre ou cinq fleurs pour les odorer et tenir le long de la journée : ainsi notre esprit ayant discouru sur quelque Mystère par la méditation, nous devons choisir un, ou deux, ou trois points que nous aurons trouvés plus à notre goût, et plus propres à notre avancement, pour nous en ressouvenir le reste de la journée et les odorer spirituellement. "

1175

 Saint François de Sales (1567-1622) - 
Introduction à la vie dévote

"Après l'action de l'imagination, s'ensuit l'action de l'entendement, que nous appelons méditation, qui n'est autre chose qu'une ou plusieurs considérations faites afin d'émouvoir nos affections en Dieu et aux choses divines. Si votre esprit trouve assez de goût, de lumière et de fruit sur l'une des considérations, vous vous y arrêterez sans aller plus loin, faisant comme les abeilles qui ne quittent point la fleur tandis qu'elles y trouvent du miel à recueillir. Sinon, après avoir un peu marchandé et essayé, vous passerez à une autre ; mais allez tout bellement et simplement en cette besogne, sans vous y empresser."

1055

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphe 162)

« Une lutte constante »
La Parole de Dieu nous invite clairement à « résister aux manœuvres du diable » (Ep 6, 11) et à éteindre « tous les traits enflammés du Mauvais » (Ep 6, 16). Ce ne sont pas des paroles romantiques, car notre chemin vers la sainteté est aussi une lutte constante. (…) Nous avons pour le combat les armes puissantes que le Seigneur nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la parole de Dieu, la célébration de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie communautaire et l’engagement missionnaire. » 

926

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968) - prêtre capucin
« Soyez sans crainte »
La véritable raison pour laquelle tu ne réussis pas toujours ta méditation, la voici –- et je ne me trompe pas ! Tu commences ta méditation dans l'agitation et l'anxiété.

Cela suffit pour que tu n'obtiennes jamais ce que tu recherches, car ton esprit n'est pas concentré sur la vérité que tu médites et il n'y a pas d'amour dans ton cœur. Cette anxiété est vaine. Tu n'en retireras qu'une grande fatigue spirituelle et une certaine froideur de l'âme, surtout au niveau affectif. Je ne connais à cela nul autre remède que celui-ci : sortir de cette anxiété. C'est en effet un des obstacles majeurs à la pratique religieuse et à la vie de prière. Elle nous fait courir pour nous faire trébucher.

Je ne veux vraiment pas te dispenser de la méditation simplement parce qu'il te semble que tu n'en retires aucun profit. Au fur et à mesure que tu feras le vide en toi-même, que tu te débarrasseras de cet attachement dans l'humilité, le Seigneur te fera le don de l'oraison qu'il garde dans sa main droite.

Ep 979-980 (trad. Une Parole, Médiaspaul, p. 28) 

303

Ste Thérèse d'Avila
Le Château Intérieur, premières demeures, I, 7
Car autant que je puis le comprendre, la porte d’entrée de ce château est l’oraison et la considération ; je ne dis pas mentale plutôt que vocale, car pour qu’il ait oraison, il doit y avoir considération. Celle qui ne considère pas à qui elle parle, et ce qu’elle demande, et qui est celle qui demande, et à qui, je n’appelle pas cela faire oraison, pour beaucoup qu’elle remue les lèvres. Il pourra pourtant y avoir oraison sans qu’on le recherche, mais dans ce cas on s’y sera exercé naguère. Quiconque aurait l’habitude de parler à la majesté de Dieu comme il parierait à son esclave, qui ne se demande pas s’il s’exprime mal, mais dit ce qui lui vient aux lèvres, ou qui l’apprend pour le répéter, je ne tiens pas cela pour de l’oraison, et plaise à Dieu que nul chrétien ne la pratique de cette façon. J’espère de la bonté de Sa Majesté, mes sœurs, que ce n’est le cas d’aucune de vous, vous êtes habituées à vous occuper des choses intérieures, ce qui est fort utile pour éviter de tomber dans une telle bestialité.

269

St Ephrem (diacre)
Diatessaron, I, 18-19
Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l'étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite.
La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui s'est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l'Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle.
Celui qui obtient en partage une de ces richesses ne doit pas croire qu'il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu'il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu'il a été capable d'y découvrir une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie ; incapable de l'épuiser, qu'il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.
Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N'aie donc pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d'un seul trait ce qui ne peut pas être pris en une seule fois ; et ne renonce pas, par négligence, à ce que tu es capable d'absorber peu à peu.

188

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 37, 1
N'envisageant en Jésus-Christ que son humanité, ses ennemis lui demandent où est ton Père. Le Sauveur leur répond sévèrement que s'ils le connaissaient lui-même, ils connaîtraient par là même son Père. En effet, il est semblable à lui, de même nature que lui, une seule et même chose avec lui, en tant que Dieu ; quoique différents de personne, ils sont donc tous deux pareils. (...)
Nous ne devons pas passer brièvement sur ce passage si court de l'Evangile, dont on vient de vous donner lecture. il faut que l'on comprenne bien ce que l'on a entendu. Le Sauveur a dit peu de paroles, mais quelles admirables choses en ce peu de mots ! Paroles remarquables, non à cause du nombre, mais en raison de leur importance ; paroles dont le petit nombre ne doit pas nous inspirer le mépris, mais que leur grandeur recommande à notre sagacité.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)