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   Cardinal Marc Ouellet
    (5 juin 2019 - 75ème anniversaire de la libération)


« Notre tâche à nous, chrétiens du temps présent, est d’insérer notre notion de Dieu dans le combat pour l’homme »(CARD. J. RATZINGER, À la recherche de la paix…, loc. cit., p. 115..) Deux éléments caractérisent cette notion de Dieu : 
Dieu lui-même est Logos – sens, raison, parole –, et Il est Relation et Amour, manifesté dans la souffrance et la mort de Jésus Christ « pour l’homme ». 
C’est pourquoi l’homme lui correspond par « l’ouverture de la raison » et par la conviction suprême de la foi « que le cœur de toute morale, le cœur de l’être lui- même et son origine la plus intime est l’amour. Cette affirmation est le refus le plus fort de toute idéologie de la violence, elle est la vraie apologie de l’homme et de Dieu » (Ibid p116)

464

St Basile de Césarée
Homélie VI sur St Luc, XII, 18
Le pain qui demeure inutile chez vous, c’est le pain de celui qui a faim ; la tunique suspendue dans votre garde-robe, c’est la tunique de celui qui est nu ; la chaussure qui demeure inutile chez vous est celle du pauvre qui va nu-pieds ; l’argent que vous tenez enfoui, c’est l’argent du pauvre : vous commettez autant d’injustices que vous pourriez répandre de bienfaits.

463

St Jean de la Croix
Montée du Carmel, 1,11
Qu'importe que l'oiseau soit retenu par un fil léger ou par une corde ? Le fil qui le retient a beau être léger, l'oiseau y reste attaché comme à la corde et, tant qu'il ne l'aura pas rompu, il ne pourra voler... Et cependant il suffirait d'un bon coup d'aile pour rompre le fil qui l'attachait.

435

St Jean Damascène
La foi orthodoxe, livre IV, chap. XXI
Pourquoi Dieu a-t-il créé ceux qu'il sait devoir pécher sans repentir ?
Dieu par bonté amène du non-être à l'être les choses qui arrivent et il sait à l'avance ce qu'elles seront. Donc, d'une part, il n'y en aurait pas de mauvaise à venir, ni de prescience à leur sujet, dès lors qu'il ne devrait pas y avoir cet avenir. La science concerne ce qui est, la pré-science ce qui sera. D'abord il y a l'être et, seulement après, être bon ou mauvais. D'autre part si le fait de devoir devenir mauvais dans le futur, empêchait les êtres que Dieu va susciter dans sa bonté de naître, c'est que le mal l'emporterait sur la bonté de Dieu. Dieu a donc fait bonnes toutes les choses qu'il a faites et c'est par le choix libre et personnel que chacune devient bonne ou mauvaise. Lorsque le Seigneur dit : « Il aurait mieux valu que cet homme ne fût pas né » (Marc 14, 21), ce n'est pas pour critiquer sa propre nature mais cette méchanceté qui est survenue à sa créature par son propre choix et sa mollesse à décider. Et c'est cette mollesse de son jugement qui a rendu inutile le bienfait de son créateur. C'est comme si un roi remettait richesse et puissance entre les mains de quelqu'un qui tyranniserait son bienfaiteur ; après l'avoir repris en main, il lui infligera ce qu'il mérite s'il le voit persister jusqu'au bout dans sa tyrannie.

433

St Jean Chrysostome
Homélies sur l'épître aux Romains, 2, 6
Si vous entendez quelqu'un vous dire : Tu adores le Crucifié ? N'en rougissez pas, ne baissez pas les yeux, mais soyez-en glorieux et fiers, et recevez le reproche, l'œil serein et le front haut. Et s'il vous répète encore : Tu adores le Crucifé ? Répondez-lui : Oui, et non un adultère, ni un parricide, ni un meurtrier de ses enfants (car tels sont les dieux des païens) ; mais celui qui par sa croix a fermé la bouche aux démons et détruit leurs innombrables artifices. Car la croix est l'œuvre d'un ineffable amour pour nous, la preuve d'une immense tendresse.

414

Concile Vatican II
Inter mirifica, n° 8
Les opinions publiques exercent de nos jours une énorme influence sur la vie privée et publique des citoyens, à quelque milieu qu'ils appartiennent. Il est donc nécessaire que tous les membres de la société remplissement dans ce domaine aussi leurs devoirs de justice et de vérité. Ils emploieront les moyens de communication sociale pour concourir à la formation et à la diffusion de saines opinions publiques.

315

Tertullien
Apologétique, 1, 2
La vérité ne demande pas grâce pour elle, parce qu'aussi bien elle ne s'étonne pas de sa condition. Elle sait qu'elle vit dans ce monde en étrangère ; que, parmi des étrangers, elle trouve facilement des ennemis, que d'ailleurs c'est dans les cieux qu'elle a sa famille, sa demeure, son espérance, son crédit et sa gloire. En attendant, elle n'a qu'un désir, c'est de ne pas être condamnée sans être connue.

266

Tertullien
Apologétique, 39, 1-2, 7-9
Le moment est venu d'exposer moi-même les occupations de la « faction chrétienne » : ainsi, après avoir réfuté le mal, je montrerai le bien. Nous formons une « corporation » par la communauté de la religion, par l'unité de la discipline, par le lien d'une même espérance. Nous tenons des réunions et des assemblées pour assiéger Dieu par nos prières, en bataillon serré, si je puis ainsi dire. Cette violence plaît à Dieu. Nous prions aussi pour les empereurs, pour leurs ministres et pour les autorités, pour l'état présent du siècle, pour la paix du monde, pour l'ajournement de la fin.
Mais c'est surtout cette pratique de la charité qui, aux yeux de quelques-uns, nous imprime une marque spéciale. « Voyez, dit-on, comme ils s'aiment les uns les autres », car eux se détestent les uns les autres ; « voyez, dit-on, comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres », car eux sont plutôt prêts à se tuer les uns les autres. Quant au nom de « frères » par lequel nous sommes désignés, il ne les fait déraisonner, je crois, que parce que, chez eux, tous les noms de parenté ne sont donnés que par une affection simulée. Or, nous sommes même vos frères, par le droit de la nature, notre mère commune ; il est vrai que vous n'êtes guère des hommes, étant de mauvais frères. Mais avec combien plus de raison appelle-t-on frères et considère-t-on comme frères ceux qui reconnaissent comme Père un même Dieu, qui se sont abreuvés au même esprit de sainteté, qui, sortis du même sein de l'ignorance, ont vu luire, émerveillés, la même lumière de la vérité !

243

St Basile de Césarée
Grandes règles monastiques, quest. 2, rép. 1
En recevant de Dieu l'ordre de l'aimer, nous avons reçu, dès notre origine, l'aptitude à l'aimer. Cela ne nous est pas démontré par des arguments extérieurs. Chacun peut l'apprendre par lui-même et en lui-même. Nous désirons par nature ce qui est bon et beau, bien que la même chose n'apparaisse pas bonne et belle à celui-ci et à celui-là. Nous n'avons pas besoin qu'on nous apprenne à aimer nos parents et nos proches, et c'est spontanément que nous accordons notre bienveillance à ceux qui nous font du bien.
Or, je vous le demande, y a-t-il rien de plus admirable que la beauté
divine ? Que peut-on imaginer de plus digne de plaire et de plus agréable que la magnificence de Dieu ? Y a-t-il un désir fort et violent comme celui que Dieu inspire à l'âme purifiée de tout vice et qui s'écrie sincèrement : Je suis blessée d'amour ? Les splendeurs de la beauté divine sont inexprimables et indescriptibles.

145

St Jérôme
Comment. sur St Matthieu, I, p. 129-131
En effet, votre Père sait bien ce dont vous avez besoin avant que vous le lui demandiez (Mt 6, 8).
A l’occasion de ce passage s’élève une hérésie et une opinion perverse des philosophes : si, disent-ils, Dieu connaît l’objet de notre prière et si, avant même notre demande, il sait nos besoins, inutile de le lui dire, il le sait. Il nous faut leur répondre brièvement : nous ne sommes pas là pour raconter mais pour solliciter. En effet, autre chose est de raconter à qui ignore, autre chose de demander à qui sait. Le premier renseigne, le second rend hommage. Là exposé fidèle, ici, appel à la pitié.

097

Benoît XVI
Encyclique Deus caritas est (25-XII-2005), n. 37
Le moment est venu de réaffirmer l’importance de la prière face à l’activisme et au sécularisme dominant de nombreux chrétiens engagés dans le travail caritatif. Bien sûr, le chrétien qui prie ne prétend pas changer les plans de Dieu ni corriger ce que Dieu a prévu. Il cherche plutôt à rencontrer le Père de Jésus Christ, lui demandant d’être présent en lui et dans son action par le secours de son Esprit. La familiarité avec le Dieu personnel et l’abandon à sa volonté empêchent la dégradation de l’homme, l’empêchent d’être prisonnier de doctrines fanatiques et terroristes. Une attitude authentiquement religieuse évite que l’homme s’érige en juge de Dieu, l’accusant de permettre la misère sans éprouver de la compassion pour ses créatures. Mais celui qui prétend lutter contre Dieu en s’appuyant sur l’intérêt de l’homme, sur qui pourra-t-il compter quand l’action humaine se montrera impuissante ?

041

saint Jean-Paul II
Discours, 23-IX-01, n. 2 (aux jeunes, à l'Université Eurasia ; Kazakhstan)
En préparant mon voyage, je me suis demandé ce que les jeunes du Kazakhstan voudraient entendre du Pape de Rome, ce qu'ils voudraient lui demander. Je connais les jeunes et je sais qu'ils s'intéressent aux questions de fond. La première question que vous voudriez me poser est probablement celle-ci : "Qui suis-je, Pape Jean-Paul II, selon l'Évangile que tu annonces ? Quel est le sens de la vie ? Quel est mon destin ?" Ma réponse, chers jeunes, est très simple, mais d'une grande portée : Voilà, tu es une pensée de Dieu, tu es un battement du cœur de Dieu. Affirmer cela revient à dire que tu as en quelque sorte une valeur d'une certaine manière infinie, que tu comptes pour Dieu dans ton individualité irremplaçable.
Vous comprenez alors, chers jeunes, pourquoi je vous rencontre, ce soir, avec respect et émotion, et je porte sur vous un regard empli d'une profonde affection et confiance.

015

Concile Vatican II
Gaudium et spes, n. 31, §3
...pour que tous le citoyens soient poussés à participer à la vie des différents groupes qui constituent le corps social, il faut qu’ils trouvent en ceux-ci [les pouvoirs publics] des valeurs qui les attirent et qui les disposent à se mettre au service de leurs semblables. On peut légitimement penser que l’avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d’espérer.

001

St Irénée de Lyon
Contre les Hérésies, livre I, préface
Rejetant la vérité, certains introduisent des discours mensongers et "des généalogies sans fin, plus propres à susciter des questions", comme le dit l'Apôtre, "qu'à bâtir l'édifice de Dieu fondé sur la foi". Par une vraisemblance frauduleusement agencée, ils séduisent l'esprit des ignorants et les réduisent à leur merci, falsifiant les paroles du Seigneur et se faisant les mauvais interprètes de ce qui a été bien exprimé. Ils causent ainsi la ruine d'un grand nombre, en les détournant, sous prétexte de "gnose", de Celui qui a constitué et ordonné cet univers : comme s'ils pouvaient montrer quelque chose de plus élevé et de plus grand que le Dieu qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu'ils renferment ! De façon spécieuse, par l'art des discours, ils attirent d'abord les simples à la manie des recherches ; après quoi, sans plus se soucier de vraisemblance, ils perdent ces malheureux, en inculquant des pensées blasphématoires et impies à l'endroit de leur Créateur à des gens incapables de discerner le faux du vrai.
L'erreur, en effet, n'a garde de se montrer telle qu'elle est, de peur que, ainsi mise à nu, elle ne soit reconnue ; mais, s'ornant frauduleusement d'un vêtement de vraisemblance, elle fait en sorte de paraître — chose ridicule à dire — plus vraie que la vérité elle-même, grâce à cette apparence extérieure, aux yeux des ignorants. Comme le disait, à propos de ces gens-là, un homme supérieur à nous : "La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la fraude. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ?"

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)