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Jean Lafrance  (1931-1991)
la prière du coeur - 1 - Le pèlerinage au cœur : la conversion.

 "Le chrétien vit, mais il n’a pas conscience de ce qu’il porte en lui. C'est un endormi qui laisse sommeiller en son cœur les énergies de l’Esprit. Dans l’Évangile, le Christ ne cesse de nous dire qu’il faut veiller et prier, derrière la porte, pour attendre son retour : Veillez… Tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n'y penserez pas (Mt 24, 42-44). Le Christ nous avertit qu'il reviendra la nuit, nous laissant entendre par-là qu'il ne faut pas dormir. Durant l’agonie, il reprochera aux Apôtres de dormir : Simon, tu dors! Tu n’as pas eu la force de veiller une heure? (Mc 14, 37). C'est pourquoi Jésus oppose à l’homme qui est vigilant le serviteur oublieux de Dieu; aux vierges sages, il oppose les vierges folles qui n’attendent plus le retour de l’Époux. Les Pères de l’Orient nous disent que le seul péché est de ne plus être sensible au Christ ressuscité, de ne plus attendre celui qui ne cesse de frapper à la porte de notre cœur, car il ne faut pas se méprendre sur le sens du retour du Christ. Le Seigneur ne vient pas à notre rencontre du dehors, mais il est réellement le mendiant de l’amour qui frappe du dedans. L'Esprit Saint gémit au fond de notre cœur et attend la libération d’une nouvelle naissance : Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je dînerai avec lui et lui avec moi (Ap 3, 20). Il s’agit, bien sûr, d'une cène intériorisée que le Seigneur prend avec nous, dans la chambre haute de notre âme, et qui nous fait demeurer en lui et lui en nous. Ainsi la prière continuelle apparaît toujours dans la droite ligne de l’Eucharistie perpétuée"

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Père Timothy Radcliffe -
Conférence du 13 octobre 1998 sur la vie religieuse

« Il ne suffit pas de s’asseoir et d’attendre la venue du Règne. Les frères les plus jeunes ne sont parfois pas d’accord avec moi, mais il faut bien se sortir du lit chaque matin pour faire quelque chose. (…) Je me souviens avoir demandé un jour à un frère particulièrement paresseux ce qu’il faisait. Il m’a répondu qu’il était un « signe eschatologique », attendant la venue du Règne » 
« Quand nous étions chez vous, nous vous donnions cet ordre : si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. Or, nous apprenons que certains d’entre vous mènent une vie déréglée, affairés sans rien faire. À ceux-là, nous adressons dans le Seigneur Jésus Christ cet ordre et cet appel : qu’ils travaillent dans le calme pour manger le pain qu’ils auront gagné. » (2 Th 3, 10-12)
L’espérance est une vertu dynamique qui s’accorde mal avec une attitude de passivité, de défaitisme, d’apitoiement sur moi-même où l’on se considère comme victime. « Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne » (Jn 10,
18). C’est un peu comme la multiplication des pains : si on apporte 0, cela fera toujours 0. Jésus est prêt à multiplier ; encore faut-il qu’on lui donne quelque chose à multiplier ! 

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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc - Lc 12, 35-38
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître
à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils ! »

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père Jean Baptiste Edart
extrait d'homélie pour le samedi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire - année B 
(Mt 13, 24-30)
Distinguer le blé de l’ivraie est une chose. Savoir arracher l’un sans toucher à l’autre en est une autre. Les moissonneurs ont un savoir-faire que les serviteurs n’ont pas. Si nous savons distinguer le mal du bien, empêcher d’accéder au Royaume ne nous revient pas. Un jugement humain risque fort d’exclure à tort qui aurait sa place dans le royaume. Sachons patienter face au mal qui nous entoure, remettant le jugement à celui qui est seul juge.

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St Ephrem (diacre)
Diatessaron, XVIII, 15
Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : « Quant à l'heure, personne ne le connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates ». Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardement.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)