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Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
Ainsi donc, pensait Joseph, les épreuves ne m'ont point manqué, mais Dieu pourtant m'a fait belle ma part de joies.
Il se redisait la parole que Tobie avait entendue (12, 13) : Parce que tu étais agréable à Dieu, il fallait que la tentation t'éprouve !Bien loin de protester, il avait trouvé en ces douleurs crucifiantes l'occasion d'accroître ses vertus et d'enrichir son amoureuse fidélité.
Quant à ses joies, il disait à Dieu qu'il n'en avait pas tant méritées, qu'il l'avait traité avec trop de magnificence et d'égards, et qu'il n'aurait pas assez de toute sa vie pour rendre grâces. Que, par ailleurs, il était le serviteur de ses desseins, et que s'il estimait que sa tâche était terminée, c'est avec la même soumission totale qu'il acceptait de quitter la terre...

305

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
7ème dimanche de St Joseph
Enfin le septième coup de glaive avait atteint Joseph en plein cœur le jour où il avait perdu Jésus à Jérusalem et quand, dans une affliction indicible, durant trois jours il s'était mis à sa recherche, imaginant les plus grands périls et les pires malheurs.
Mais quelle joie lorsqu'il l'avait retrouvé ! Son amour s'était alors enrichi de toute la crainte qu'il avait ressentie d'en être pour toujours séparé !


291

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
5ème dimanche de St Joseph
La prédication de Syméon n'allait pas tarder à se réaliser lors de la fuite en Egypte. Ce serait sa cinquième souffrance. Précipitamment, pour soustraire son Jésus à la fureur d'Hérode, il avait dû s'engager sur le chemin de l'exil.
Mais c'était un bonheur de se dépenser et de s'épuiser au service de Jésus et de Marie, et de remplir près d'eux la fonction dont Dieu l'avait chargé. Son exil devait être un désert fleuri.

282

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
4ème dimanche de St Joseph
Sa quatrième souffrance lui avait été causée par le vieillard Syméon lorsque celui-ci écartant le voile de l'avenir avait annoncé que Jésus serait pour les hommes un signe de contradiction, et que sa mère elle-même aurait un jour le cœur transpercé.
Mais tout en même temps, une nouvelle prophétie était venue consoler immensément son âme : Jésus devait être la lumière des nations et la gloite d'Israël.


275

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
3ème dimanche de St Joseph
Le glaive avait frappé son troisième coup au jour où son office paternel l'avait obligé à marquer la chair de son enfant du signe de la circoncision et à verser les premières gouttes de son sang.
Mais dans le même moment, il avait été heureux d'imposer à son enfant et de prononcer le premier, le nom de Jésus que les siècles après lui devaient redire avec tant d'amour. Eclairé sur la signification de ce nom, il entrevoyait déjà l'œuvre de libération et de salut opérée par le sacrifice de ce petit dont il venait d'inciser la chair.

268

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
2ème dimanche de St Joseph
Une seconde fois son cœur avait été transpercé d'un glaive, lorsque lors de la naissance de Jésus, toutes les portes de Bethléem s'étaient fermées devant lui et qu'il avait dû échouer dans une misérable étable. Tout avait fait défaut pour accueillir dignement l'Enfant-Dieu.
Mais quelle compensation de joie quand il avait pu des mains de Marie recevoir le nouveau-né, le presser sur son cœur, s'agenouiller à ses pieds en une attitude d'adoration, et voir accourir, envoyés par Dieu pour lui rendre de semblables hommages, les bergers et les Mages.

259

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 26
1er dimanche de St Joseph
Les chrétiens qui se plaisent à contempler le mystère de Joseph découvrent dans sa vie comme dans celle de Marie une série de sept douleurs et de sept allégresses..., par le moyen desquelles Dieu a buriné son âme.
La première indicible angoisse lui était venue lorsqu'il avait aperçu chez sa fiancée les signes d'une prochaine maternité.Son cœur s'etait déchiré de devoir se séparer d'elle. Mais quand l'ange l'avait rassuré en lui annonçant que la fécondité de Marie était l'ouvrage de l'Esprit Saint, l'affreux cauchemar s'était métamorphosé en un chant de louange et en un redoublement de respect et de tendresse.

075

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 5
Jamais Joseph n’aurait osé imaginer qu’il allait être estimé indispensable au mystère de l’Incarnation et qu’il contribuerait à réaliser le grand dessein de Dieu qui voulait changer l’angoisse humaine en transports de joie.
Et c’est pour cela que Dieu l’avait fait “juste” : il fallait qu’il fût à la hauteur de sa tâche. Chaque fois, dit la théologie, que Dieu confie une mission à un homme, il lui donne les grâces qui le rendront apte à l’exercer. Dieu avait rempli Joseph de justice, de sagesse et de sainteté, car il l’avait prédestiné à devenir l’époux de Marie, la Mère du Verbe incarné, le père virginal de Jésus.

058

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 5
Que sa vie toute en grisaille ne nous fasse pas illusion. Si, telle qu’elle nous est rapportée dans l’Évangile, il n’y a rien aux yeux du monde qui le mette particulièrement en vedette, soyons assurés qu’il était revêtu intérieurement de cette grandeur, de cette splendeur morale qui, seules, comptent devant Dieu. Sur ce juste planait la proclamation que Jésus devait faire dans la prière à son Père : "Je vous bénis de ce que vous avez caché ces choses aux sages et aux prudents et que vous les avez révélées aux petits".

036

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 1
Devant l’arche du Testament, un voile était en outre tendu, selon l’ordre qui avait été donné par le Seigneur à Moïse, un voile de lin fin, de couleur d’hyacinthe, de pourpre et d’écarlate. Ce voile soustrayait l’arche aux regards profanes. Or, selon une interprétation souvent proposée, ce voile d’honneur et de respect annonçait le rôle dont Joseph serait chargé par sa seule présence pour imposer le respect de Marie et garder secret le mystère de l’Incarnation virginale.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)