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        Pape François
       (Homélie du Dimanche 3 mai 2020 - 4ème Dimanche de Pâques A - Le Bon Berger/Pasteur)
La Première Lettre de l’apôtre Pierre, que nous avons entendue, est un passage de sérénité (cf. 2,20-25). Il parle de Jésus. Il dit : « Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. Car vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger, le gardien de vos âmes » (vv. 24-25). 
Jésus est le berger – Pierre le voit ainsi – qui vient sauver, sauver les brebis perdues : c’était nous. Et dans le psaume 22 que nous avons lu après cette lecture, nous avons répété : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien » (v.1). La présence du Seigneur comme berger, comme berger du troupeau. Et Jésus, au chapitre 10 de Jean, que nous avons lu, se présente comme le pasteur. Ou plutôt pas seulement le pasteur, mais la “porte” par laquelle on entre au sein du troupeau (cf. v.8). Tous ceux qui sont venus et qui ne sont pas entrés par cette porte étaient des voleurs et des brigands ou voulaient profiter du troupeau : les faux bergers. Et dans l’histoire de l’Eglise beaucoup ont exploité le troupeau. Le troupeau ne les intéressait pas, mais seulement la carrière ou la politique ou l’argent. Mais le troupeau les connaît, il les a toujours connus et il avançait en cherchant Dieu sur ses voies. 
Mais quand il y a un bon pasteur qui conduit, le troupeau avance. Le bon pasteur écoute le troupeau, conduit le troupeau, prend soin du troupeau. Et le troupeau sait distinguer entre les bergers, il ne se trompe pas : le troupeau fait confiance au bon Pasteur, il fait confiance à Jésus. Seul le berger qui ressemble à Jésus donne confiance au troupeau, parce qu’Il est la porte. Le style de Jésus doit être le style du pasteur, il n’y en a pas d’autre. Mais Jésus bon pasteur aussi, comme le dit Pierre dans la première lecture, a souffert « pour vous… il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces… Lui n’a pas commis de péché ; dans sa bouche, on n’a pas trouvé de mensonge. Insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas » (1P 2,21-23). Il était doux. L’un des signes du bon Pasteur est la douceur. Le bon Pasteur est doux. Un pasteur qui n’est pas doux n’est pas un bon pasteur. Il a quelque chose de caché, car la douceur se montre comme elle est, sans se défendre. Ou plutôt, le pasteur est tendre, il a cette tendresse de la proximité, il connaît chacune de ses brebis par leur nom et il prend soin de chacune comme si elle était l’unique, au point que lorsqu’ils rentre chez lui après une journée de travail, fatigué, il s’aperçoit qu’il lui en manque une, il sort travailler à nouveau pour la chercher et la ramener, il la porte sur ses épaules (cf Lc 15,4-5). C’est le bon pasteur, c’est Jésus, c’est Jésus qui nous accompagne tous sur le chemin de la vie. Et cette idée du pasteur, cette idée du troupeau et des brebis, est une idée pascale. La première semaine de Pâques, l’Eglise chante cette belle hymne pour les nouveaux baptisés : “Voici les nouveaux agneaux”, l’hymne que nous avons entendue au début de la messe. C’est un idée de communauté, de tendresse, de bonté, de douceur. C’est l’Eglise qui veut Jésus, et Il protège cette Eglise.
Ce dimanche est un beau dimanche, c’est un dimanche de paix, c’est un dimanche de tendresse, de douceur, parce que notre Berger prend soin de nous. “Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien” (PS 22,1).

2445

        Pape François
       (Régina Caeli du 3 mai 2020 - Comment reconnaître la voix de Dieu et la voix du malin)
Chers frères et sœurs, bonjour !
Le quatrième dimanche de Pâques, que nous célébrons aujourd’hui, est dédié à Jésus Bon Pasteur. L’Évangile dit : « Les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.» (Jn 10,3). Le Seigneur nous appelle par notre nom, il nous appelle car il nous aime. Mais, dit encore l’Évangile, il y a d’autres voix, à ne pas suivre : celles des étrangers, des voleurs et des brigands qui veulent le mal des brebis. 
Ces différentes voix résonnent en nous. Il y a la voix de Dieu, qui parle doucement à la conscience, et il y a la voix tentatrice qui conduit au mal. Comment reconnaître la voix du bon Pasteur de celle du voleur, comment distinguer l’inspiration de Dieu de la suggestion du malin ? 
On peut apprendre à discerner ces deux voix : elles parlent en effet deux langues différentes, c’est-à-dire qu’elle ont des façons opposées de frapper à la porte de notre cœur. Elles parlent différentes langues. De la même façon que nous savons distinguer une langue d’une autre, nous pouvons aussi distinguer la voix de Dieu et la voix du malin. La voix de Dieu n’oblige jamais : Dieu se propose, il ne s’impose pas. En revanche la mauvaise voix séduit, assaillit, contraint : elle suscite des illusions éblouissantes, des émotions alléchantes, mais passagères. Au début elle flatte, elle nous fait croire que nous sommes tout-puissants, mais ensuite elle nous laisse avec un vide intérieur et elle nous accuse : “Tu ne vaux rien”. La voix de Dieu, en revanche, nous corrige, avec beaucoup de patience, mais elle nous encourage toujours, nous console : elle alimente toujours l’espérance. La voix de Dieu est une voix qui a un horizon, au contraire la voix du mauvais t’amène droit au mur, elle t’amène au coin. 
Une autre différence : la voix de l’ennemi détourne du présent et veut que nous nous concentrions sur les craintes de l’avenir ou sur les tristesses du passé. L’ennemi ne veut pas le présent : il fait réapparaître les amertumes, les souvenir des torts subis, de celui qui nous a fait du mal… tous les mauvais souvenirs. Au contraire la voix de Dieu parle au présent : “Maintenant tu peux faire du bien, maintenant tu peux exercer la créativité de l’amour, maintenant tu peux renoncer aux regrets et aux remords qui tiennent ton cœur prisonnier”. Il nous anime, il nous fait avancer, mais il parle au présent: maintenant.
Encore : les deux voix suscitent en nous des questions différentes. Celle qui vient de Dieu sera : “Qu’est-ce qui me fait du bien ?”. Pour sa part le tentateur insistera sur une autre question : “Qu’est-ce que j’aimerais faire ?”. Qu’est-ce qui me va : la mauvaise voix tourne toujours autour du moi, de ses pulsions, de ses besoins, du tout et tout de suite. Elle est comme les caprices d’un enfant : tout et maintenant. La voix de Dieu, en revanche, ne promet jamais la joie à bas prix : elle nous invite à dépasser notre moi pour trouver le vrai bien, la paix. Souvenons-nous : le mal ne donne jamais la paix, il donne une frénésie avant et il laisse amer ensuite. C’est le style du mal. 
La voix de Dieu et celle du tentateur, en effet, parlent dans des “environnements” différents : l’ennemi privilégie l’obscurité, le mensonge, le commérage ; le Seigneur aime la lumière du soleil, la vérité, la transparence sincère. L’ennemi nous dira : “Ferme-toi en toi-même, personne ne te comprend ni ne t’écoute, ne fais pas confiance !”. Le bien, au contraire, invite à s’ouvrir, à être limpides et et confiants en Dieu et dans les autres. Chers frères et sœurs, en cette période tant de pensées et de préoccupations nous conduisent à nous enfermer en nous-mêmes. Faisons attention aux voix qui parviennent à notre cœur. Demandons-nous d’où elles viennent. Demandons la grâce de reconnaître et de suivre la voix du Bon Pasteur, qui nous fait sortir de l’enclos de l’égoïsme et qui nous conduit aux pâturages de la vraie liberté. Que la Vierge Marie, Mère du Bon conseil, oriente et accompagne notre discernement.  

2439 

        pape François
       (Extrait de son homélie du 2 mai 2020 en la chapelle sainte Marthe)
« Un moment de crise est un moment de choix, c'est un moment qui nous met devant les décisions que nous devons prendre : nous avons tous eu et aurons des moments de crise dans la vie. Crises familiales, crises matrimoniales, crises sociales, crises du travail, nombreuses crises... Cette pandémie est aussi un moment de crise sociale.
Comment réagir dans ce moment de crise? «À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner». Jésus prend la décision d'interroger les apôtres. «Alors Jésus dit aux Douze: “Voulez-vous partir, vous aussi ? Prenez une décision”». Et Pierre fait sa deuxième confession: «Simon-Pierre lui répondit: “Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu”». Pierre a confessé, au nom des Douze, que Jésus est le Saint de Dieu, le Fils de Dieu. La première confession: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant», et immédiatement après, lorsque Jésus a commencé à expliquer Sa Passion à venir, il l'a arrêté: «Non, non, Seigneur, pas ça !», et Jésus lui a fait des reproches. Mais Pierre a un peu mûri et ici, il ne fait pas de reproches. Il ne comprend pas ce que dit Jésus, ce «mangez ma Chair, buvez mon Sang»: il ne comprend pas. Mais il fait confiance au Maître. Il lui fait confiance. Et il fait cette deuxième confession : «Mais à qui irions-nous, Tu as les paroles de vie éternelle».

Cela nous aide tous à traverser la crise. Dans mon pays, il y a un dicton qui dit :
"Quand tu montes à cheval et que tu dois traverser une rivière, s'il te plaît, ne change pas de cheval au milieu de la rivière".
En temps de crise, être très ferme dans la foi. Ceux qui sont partis, ils ont changé de chevaux, ils ont cherché un autre maître qui n'était pas si rude, comme ils lui disaient. Dans les moments de crise, il y a de la persévérance, le silence; demeurer là où nous sommes, toujours. Ce n'est pas le moment de faire des changements. C'est le moment de la fidélité, de la fidélité à Dieu, de la fidélité aux choses que nous avons prises auparavant; c'est aussi le moment de la conversion parce que cette fidélité nous inspirera à faire quelques changements pour le bien, à ne pas nous éloigner du bien. »  
pape François, photo prise un jour d'avril 2020...

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        Xavière, Geneviève Comeau
         ( Xavière, Geneviève Comeau est enseignante au Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris). Co-auteur de Le pari de l’espérance (Lessius 2016) - Extrait d'une interview diffusée par le journal numérique la Croix du 22 avril 2020)
"Le tombeau vide me parle beaucoup. L’espérance, c’est quand la pierre qui bouche l’avenir est roulée. Le tombeau est vide – ce n’est pas là qu’il faut chercher Jésus – et en même temps il est ouvert. Les femmes au tombeau sont des disciples de la première heure. (...) Elles ont suivi Jésus jusqu’au bout dans une fidélité incroyable. Quand, le matin, elles viennent voir le tombeau, il y a en elles comme une supplication muette : « Que même la mort ne me sépare pas de Toi. » L’ange leur annonce la résurrection de Jésus et les envoie vers les autres. Et c’est alors qu’elles se trouvent en chemin, en route, que leur prière est exaucée : Jésus vient à leur rencontre. 
Dans nos manières de vivre, il y a sûrement des lieux où nous nous rétrécissons, où nous perdons courage. L’ange nous invite à nous détourner de ces lieux tout en restant dans notre situation de confinement. La liberté extérieure est réduite. C’est le moment de cultiver notre liberté intérieure et d’y être vigilants. Quand je sens que mon horizon intérieur s’assombrit et se rétrécit, ne pas m’y complaire. Résister pour ne pas m’y laisser enfermer. C’est nécessaire tous les jours, et parfois, plusieurs fois par jour. Cette ascèse n’est pas du volontarisme. Il ne s’agit pas d’être crispé mais de demander au Seigneur de nous aider à avoir cette liberté intérieure. L’espérance nous invite à faire un premier pas intérieur avec cette audace confiante qui ouvre dans la mer un passage. 
Jésus leur dit : « La paix soit avec vous. » J’ai perdu une amie très chère dans ce contexte du Covid-19. Bien sûr, je n’ai pas pu me rendre à son enterrement. Mais j’ai pu assister à sa retransmission par Internet. Le début de la célébration était très difficile à vivre pour moi. Et peu à peu, j’ai senti un apaisement. Le rituel de la liturgie, l’écoute de la Parole de Dieu me donnaient la paix. Dans ce temps de confinement, peut-être que l’espérance est liée à cette paix intérieure donnée pour accepter ce que nous ne pouvons pas changer. Car nous avons aussi à discerner ce que nous ne pouvons pas changer, et ce contre quoi nous devons lutter et résister pour laisser le passage ouvert."
 

2316

    pape François
    ((Extrait) Message pour la 54e journée mondiale des communications sociales - 24 janvier 2020)
" Qu’ils soient sous forme de fables, de romans, de films, de chansons, de nouvelles … les récits affectent nos vies, même si nous n’en sommes pas conscients. Les récits nous marquent, façonnent nos convictions et nos comportements. En lisant l’Écriture, les histoires des saints, ainsi que ces textes qui ont su lire l’âme humaine et mettre en lumière sa beauté, l’Esprit Saint est libre d’écrire dans nos cœurs.

Combien de récits nous intoxiquent, en nous persuadant que, pour être heureux, nous aurions constamment besoin d’avoir, de posséder, de consommer. Nous ne réalisons pratiquement pas à quel point nous devenons avides de tapages et de commérages ; nous consommons tant de violence et de fausseté… Souvent sur les toiles de la communication, des récits destructeurs et offensants sont élaborés. En rassemblant des informations non vérifiées, en répétant des discours insignifiants et faussement persuasifs, en blessant avec des propos de haine, on ne tisse pas l’histoire humaine, mais on dépouille l’homme de sa dignité…

Nous avons besoin de patience et de discernement pour redécouvrir des récits qui nous aident à ne pas perdre le fil au milieu des nombreuses afflictions d’aujourd’hui; des récits qui remettent en lumière la vérité de ce que nous sommes, jusque dans l’héroïsme ignoré de la vie quotidienne. " 


2055

      William Faber (1814-1863)
     ( Le Créateur et la créature)
"Quoique nous aimions Dieu, et très sincèrement, il lui faut disputer notre amour à la tyrannie de nos affections terrestres ; les préférences de notre nature depuis le péché ne sont pas pour Lui ni pour ce qui Le concerne. Ainsi, il arrive chaque jour que ce qu'Il veut se trouve en opposition avec ce que nous désirons ou ce qu'exige le monde ; il nous faut opter : sans cesse notre libre élection dois choisir entre Jésus et Barrabas. Est-ce toujours à Dieu que nous donnons la préférence ?"

1878

     Blaise Pascal (1623-1662)
(Prière pour le bon usage des maladies
« Seigneur, je sais que je ne sais qu'un chose : c'est qu'il est bon de Vous suivre, et qu'il est mauvais de Vous offenser. Après cela je ne sais lequel est ou le meilleur ou le pire en toutes choses. Je ne sais lequel m'est profitable de la santé ou de la maladie, des biens ou de la pauvreté, ni de toutes les choses du monde. C'est un discernement qui passe la force des hommes et des anges, et qui est caché dans les secrets de votre providence que j'adore et que je ne veux pas approfondir."

1842

     Saint Jean d'Avila (1499-1569)
(Lettre 59)
"Mais non, Il ne nous abandonne pas, et si parfois Il se cache, ce n'est pas qu'Il s'en va. Et Il surveille particulièrement notre confiance, car Il veut qu'elle soit tellement enracinée en nous, qu'aucune tempête de tentation ne puisse l'arracher, mais qu'elle en sorte renforcée au contraire. Nous devons croire que plus nous sommes tentés, plus nous sommes aimés ; plus nos ennemis nous persécutent, plus Dieu nous regarde, car ses soins et sa vigilance pour nous défendre, sont sans comparaison supérieurs, aux astuces de nos ennemis pour nous tromper." 

1841

     Jean Bona (1609-1674)
(Du discernement des esprits)
"Car encore que satan pousse, il ne renverse néanmoins que ceux qui ne lui résistent pas, et qui consentent à ses efforts."

1840

     Saint François de Sales (1572-1622)
(Lettre d'avril 1605)
"Laissez enrager l'ennemi à la porte ; qu'il heurte, qu'il frappe, qu'il crie, qu'il hurle et fasse du pire qu'il pourra : nous sommes assurés qu'il ne saurait entrer en notre âme que par la porte de notre consentement. Tenons-là bien fermée, et de tout le reste ne nous soucions point, car il n'y a rien à craindre." 

1839

     Saint Augustin (354-430)
(Commentaire sur la Genèse)
"Comment la femme aurait-elle cru aux paroles du serpent, si déjà son esprit n'était pénétré de cet amour de son propre pouvoir et d'une certaine et orgueilleuse présomption, qui fut révélée par cette tentation ? " 

1838

     Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)
(Histoire d'une âme)

"Une âme en état de grâce n'a rien à craindre des démons qui sont des lâches, capables de fuir devant le regard d'un enfant." 

1837

     Charles Gay (1815-1892)
(124e Élévation) -


"Ce qui importe ici, c'est moins de lutter contre satan, que d'adhérer de toutes ses forces à Celui qu'il attaque en nous et qui sait toujours comment le vaincre. C'est de demeurer invariablement en Jésus, c'est de vivre et d'être continuellement uni à Jésus qui nous fait communier à Sa force et triompher de l'adversaire : de sorte que le grand secret pour combattre le Mal, c'est d'être fidèlement, amoureusement et pleinement uni au Bien." 

1829

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'Amour de Dieu)
"C'est résister au réveil, que de ne point se lever et se rendormir, puisqu'on ne nous réveille que pour nous faire lever. Nous ne pouvons pas empêcher que l'inspiration de Dieu ne nous pousse, et par conséquent ne nous ébranle ; mais si, à mesure qu'elle nous pousse, nous la repoussons pour ne point nous laisser aller à son mouvement, alors nous résistons" 

1828

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'Amour de Dieu)
" Le premier élan ou ébranlement que Dieu donne en nos cœurs, pour les inciter à leur bien, se fait assurément en nous, mais non point par nous ; car Il arrive à l'imprévu, avant que nous y ayons pensé, ni pu penser, puisque nous n'avons rien qui suffise en nous-mêmes pour mériter ou penser quoi que ce soit qui concerne notre salut ; mais tout cela vient de Dieu, lequel ne nous a pas seulement aimés avant que nous existions, mais encore afin que nous existions de façon sainte." 

1784

     saint Jean de la Croix (1542-1591)
(Montée du Carmel)

"C'est pourquoi, celui qui demanderait maintenant à Dieu ou qui voudrait quelque vision ou révélation, non seulement ferait une sottise, mais ferait injure à Dieu, ne jetant pas entièrement les yeux sur le Christ, sans vouloir quelque autre chose ou nouveauté. Car Dieu lui pourrait répondre de cette manière disant : "Si je t'ai tout dit en ma Parole, qui est mon Fils, je n'en ai point d'autre que je te puisse maintenant répondre ou révéler qui soit davantage que cela : regarde-Le seulement parce que je t'ai tout dit et révélé en Lui, et tu y trouveras encore plus que tu ne demandes et plus que tu ne saurais souhaiter. Tu veux une parole ou une révélation qui n'est qu'en partie ; et si tu Le regardes bien, tu y trouveras tout ; parce qu'Il est toute ma parole et ma réponse, toute ma vision et toute ma révélation, laquelle je vous ai déjà parlée, répondue, manifestée et révélée vous Le donnant pour frère, pour compagnon, pour maître, pour prix et pour récompense." 

1769

     Bx Louis de Blois (1506-1565)
       (Institution spirituelle)


"Si le spirituel se demande si une inclination qu'il ressent vient de Dieu, qu'il fasse attention à ceci : voudrait-il suivre sa volonté, quelle qu'elle soit, au cas où elle lui serait manifeste ? En effet, s'il est vraiment dans cette disposition, s'il prie Dieu de l'éclairer et de l'enseigner, qu'il sache que ce à quoi il est plus fréquemment attiré intérieurement vient de Dieu, à partir du moment où cela n'est pas en désaccord avec les Saintes Lettres ni les enseignements de l'Église." (Bx Louis de Blois (1506-1565) - Institution spirituelle.

1768

     Saint Jean-Paul II (1920-2005)
       (Véritatis Splendor)
" La morale de la Nouvelle Alliance est dominée par l'appel fondamental de Jésus à venir à sa suite, ainsi qu'Il le dit au jeune homme : "Si tu veux être parfait, viens et suis-moi ! " (Mt 19,21) Les paraboles évangéliques du trésor et de la perle précieuse, pour laquelle on vend tout ce qu'on possède, sont des images parlantes et vivantes du caractère radical et inconditionnel du choix qu'exige le Royaume de Dieu." 

1766

     Cardinal Giovanni Bona (1609-1674)
       (traité du Discernement des esprits)
"A la vérité, par le péché de nos premiers parents, nous sommes des enfants de ténèbres, qui vivons comme dans une nuit très obscure, mais lorsqu'il plaît à Dieu de nous éclairer par les rayons de la grâce, nos ténèbres se dissipent, et nous marchons comme dans le jour (Ro, 13, 13), étant environnés de la lumière du Ciel, et nous voyons ce que nous devons faire. "

1748

     père Miguel Angel Fiorito (1916-2005)
« Le discernement spirituel, c’est avoir le courage de voir dans nos traces humaines les empreintes de Dieu ». 



Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)