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2428

        Saint Athanase
       (de l'Incarnation du Verbe - n°20)
« Le corps du Christ était de même substance que celui de tous les hommes, c'était un corps humain, et bien que par un nouveau prodige il fût issu de la vierge seule, il était cependant mortel, et il est mort selon le sort commun à ses semblables. Mais à cause de la venue en lui du Verbe, il n'était plus soumis à la corruption comme le voulait sa propre nature ; par la présence en lui du Verbe de Dieu, il était étranger à la corruption. Ainsi deux prodiges se rencontrent dans le même être : la mort de tous s'accomplissait dans le corps du Seigneur, et d'autre part la mort et la corruption étaient détruites par le Verbe qui habitait en ce corps (1). La mort était nécessaire, et il fallait qu'il mourût pour tous, pour payer la dette de tous. Aussi, comme je l'ai déjà dit, puisque le Verbe ne pouvait mourir lui-même, - il était immortel, - il prit un corps capable de mourir, afin de l'offrir pour tous comme son bien propre, et, souffrant lui-même pour tous dans ce corps où il était venu, de réduire à rien le maître de la mort, c'est-à-dire le diable, et "délivrer ceux qui par crainte de la mort, étaient leur vie durant assujettis à l'esclavage" (Hébr., II, 15). 

2389

    Saint Augustin (354-430)
     (Lettre à Sapida
)
"Nos corps même ne périront pas pour l'éternité, pas un cheveu de notre tête ne périra, et les âmes reprendront leur corps déposé pour un temps ; elles ne s'en sépareront plus, et la condition de ces corps sera meilleure que l'actuelle : il faut donc bien plus se féliciter dans l'espérance d'une éternité d'un prix infini, qu'il ne faut s'affliger dans une chose d'un temps si court; C'est là l'espérance que n'ont point les païens, qui ne connaissent pas les Écritures ni la puissance de Dieu ; car Dieu peut rétablir ce qui a péri, vivifier ce qui est mort, renouveler ce qui est corrompu, rapprocher ce qui est séparé, et conserver sans fin ce qui est périssable et fini. "

2388

    Charles Gay (1815-1892)
     (Sermon du 3 août 1851)
"Nous sommes déjà ressuscités en Jésus Christ ; nos âmes le sont, nos corps vont l'être. Est-ce que déjà, de leur tête à leurs pieds, l'éternelle vie ne les pénètre pas par tous nos sacrements ? Tressaille donc d'espoir et d'allégresse, ô ma chair, membre de Jésus Christ, corps de Dieu ! Dieu t'aime comme soi-même : Il peut bien consentir que la douleur et la mort te purifient ; il ne consentira pas que la mort te garde. Tout en toi, jusqu'à tes cheveux, est sacré ; et, de ces cheveux de ta tête, il ne s'en perdra pas même un seul.
Rien ne périt pour Dieu ; rien ne se dérobe à son œil infini ; rien ne sort de sa main ; et, nos restes fussent-ils dispersés aux quatre coins du monde, les quatre coins du monde obéiront à Dieu quand viendra l'heure, et rendront fidèlement leurs débris."

2338

    André Hamon
    (Méditation)
" Le dévouement de la charité embrasse tous les hommes sans exception, ceux là mêmes qui nous haïssent, qui nous ont blessés par leurs paroles ou leurs procédés et ont eu envers nous les plus grands torts : car tous sont enfants de Dieu, et Dieu n'entend pas qu'on haïsse un seul de ses enfants ; tous sont membres d'un même corps, dont Jésus Christ est le chef, et Jésus Christ n'entend pas que ses membres se divisent, se haïssent, et Il tient pour fait à lui-même ce qu'on fait au moindre d'entre eux. "
     

2279

    Saint Augustin
     (Sermon 25)
"Donc, mes frères bien-aimés, écoutez encore. Vous êtes les membres du Christ, le Corps du Christ. Considérez comment vous êtes ce que Jésus dit encore ici : "Voilà ma mère et mes frères". Comment serez-vous la mère du Christ ? "Quiconque entend, et quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans le ciel, celui-là est mon frère, ma soeur, ma mère (Mt 12, 49-s)." 
Saint Augustin - by Philippe de Champaigne, (1645-1650)

2243

    Concile Vatican II
(Décret sur le ministère et la vie des prêtres)
"Tous les Sacrements, tous les ministères toutes les œuvres d'apostolat, sont étroitement liés à l'Eucharistie et ordonnés à elle. En elle est contenu tout le bien spirituel de l'Eglise, c'est à dire le Christ lui-même, notre Pâque, pain vivant en sa chair vivifiée et vivifiante moyennant l'Esprit Saint, et qui procure la vie aux hommes. Ils sont ainsi invités et conduits à s'offrir eux-mêmes avec Lui, et à offrir leurs labeurs et toute la création.
L'Eucharistie est source et sommet de toute évangélisation. Les catéchumènes sont progressivement introduits dans la participation à l'Eucharistie, et les fidèles déjà marqués du baptême et de la confirmation, sont pleinement insérés dans le corps du Christ au moyen de l'Eucharistie." 

2207

    Saint Jean Eudes (1601-1680)
   (La Vie et le Royaume de Jésus)
"Bien qu'ils soient parfaits et accomplis dans la personne de Jésus, les Mystères de Jésus ne sont pas néanmoins encore accomplis et parfaits en nous qui sommes ses membres, ni en son Eglise qui est son Corps Mystique. Car le Fils de Dieu a dessein de faire comme une extension et continuation en nous et en toute son Eglise de ses Mystères, par les grâces qu'il veut nous communiquer et par les effets qu'Il veut opérer en nous par ces mystères.
Il a dessein de consommer en nous le mystère de son Incarnation, de sa naissance, de sa vie cachée, en se formant en nous et en prenant naissance dans nos âmes, par les saints sacrements de Baptême et de la divine Eucharistie, et en nous faisant vivre d'une vie spirituelle et intérieure qui soit cachée avec Lui en Dieu. " 

2137

    Jean Tauler (1300-1361)
       (O.P. Sermons, Paris, Desclée et Cie, 1930, II, p. 207.)
Aimer comme le Christ le demande
« Dans la sainte Église, chacun a sa fonction propre, et tous appartiennent à un seul et même corps, sous une seule tête. C'est ainsi que, dans toute la chrétienté, il n'est pas d'œuvre, si modeste et si petite soit'elle, son de cloche ou flambée de cierge, qui ne serve à l'accomplissement de cette œuvre intérieure.
Dans ce « corps mystique », ce corps spirituel, il doit y avoir une aussi grande solidarité que celle que vous voyez régner entre vos membres. Aucun membre ne doit, en ne considérant que lui seul, faire du mal ou du tort aux autres, mais il doit s'identifier à eux tous, étant là, tous pour chacun et chacun pour tous. D'où, si nous connaissions dans ce corps un membre qui ait plus de noblesse que nous ne nous en connaissons à nous-mêmes, nous devrions également le tenir pour plus précieux que nous-mêmes. De même que le bras et la main protègent plus la tête, le cœur ou l'œil, qu'ils ne se protègent eux-mêmes, ainsi devrait-il régner entre les membres de Dieu une charité si spontanée que nous devrions, avec une affection bienveillante, nous réjouir d'autant plus du bien de chacun que nous le saurions plus digne et plus cher à notre tête.
Tout ce que notre Seigneur voudrait, je devrait le prendre à cœur, aussi bien que ce qui est mien. Dès lors que j'aime plus le bien de mon frère qu'il ne l'aime lui-même, ce bien est plus vraiment à moi qu'à lui. S'il y a quelque chose de mal, cela lui reste ; mais le bien que j'aime en lui, ce bien est vraiment à moi. »

1916

      Benoît XVI
     (Homélie de Benoît XVI pour le Mercredi des Cendres 13 février 2013)

La dimension communautaire est un élément essentiel de la foi et de la vie chrétienne. Le Christ est venu « afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (cf. Jn 11,52). Le « nous » de l’Eglise est la communauté dans laquelle Jésus nous rassemble (cf. Jn 12,32) : la foi est nécessairement ecclésiale. Et il est important de se rappeler cela et de le vivre en ce temps de carême : que chacun de nous soit conscient qu’il n’affronte pas seul ce chemin pénitentiel, mais avec de nombreux frères et sœurs, dans l’Eglise.

1590

     saint Pio de Pietrelcina (padre Pio)
     (Lettre à Raffaelina Cerase, 13 mai 1915)
"Parmi toutes les vertus, et plus que toutes, la charité est celle qui, en soi, constitue la perfection chrétienne. Ainsi donc, ma soeur, accordons une attention sans mesure à cette vertu, si nous voulons trouver miséricorde auprès du Père céleste. Aimons la Charité et mettons-la en pratique : elle est la vertu qui fait de nous des fils d’un même Père qui est aux cieux. Aimons la Charité, car elle est le commandement de notre divin Maître : c’est par elle que nous nous distinguons des gentils. Aimons la Charité et fuyons jusqu’à l’ombre où nous pourrions en quelque manière L’offenser. Oui, enfin, aimons la Charité et ayons toujours présent à l’esprit le grand enseignement de l’Apôtre : » Nous sommes tous membres de Jésus Christ » (Eph 5,30) et Jésus seul est » la Tête de nous tous, ses membres » (Eph 4, 15). Montrons-nous notre amour réciproque et souvenons-nous que tous nous sommes appelés à former un seul Corps et que si nous conservons la Charité, la belle paix de Jésus triomphera et exultera toujours en nos coeurs."

1582

      Christian Bobin 
(L'épuise 

"Je crois que c'est ça, un artiste. Je crois que c'est quelqu'un qui a son corps ici et son âme là-bas ; et qui cherche à remplir l'espace entre les deux en y jetant de la peinture, de l'encre ou même du silence.
Dans ce sens, artistes nous le sommes tous, exerçant le même art de vivre avec plus ou moins de talent, je précise : avec plus ou moins d'amour ."


1560

   Saint Augustin 
(Saint Augustin. - sermones post Maurinos reperti, éd. G. Morin, IX, p 620 )
Présent aux yeux du coeur.

"S'il était resté avec son corps parmi nous, nous aurions préféré les yeux de la chair aux yeux du coeur. Mais Lui, sachant quels yeux sont les meilleurs, s'est soustrait à nos yeux de chair, pour susciter la foi dans nos yeux du coeur.
C'est plus en effet, de croire dans le Christ, que d'avoir toujours son corps devant soi...
Quand nous croyons, Il est Présent aux yeux de notre esprit...
Que personne ne s'attriste qu'Il soit monté au ciel et qu'Il nous ait comme abandonnés !
Il est avec nous si nous croyons ; son habitation à l'intérieur de toi, est plus réelle que s'Il était en dehors de toi, devant tes yeux : si tu crois, Il est en toi.
Si tu recevais le Christ dans ta chambre, Il serait avec toi ; voici que tu Le reçois dans ton coeur et Il ne serait pas avec toi ? "

1495

   GAUDIUM ET SPES 78 §3
Concile Vatican II
« La paix terrestre qui naît de l’amour du prochain est elle- même image et effet de la paix du Christ qui vient de Dieu le Père. Car le Fils incarné en personne, prince de la paix, a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa croix, rétablissant l’unité de tous en un seul peuple et un seul corps. Il a tué la haine dans sa propre chair et, après le triomphe de sa Résurrection, il a répandu l’Esprit de charité dans le cœur des hommes » .

1492

   Saint Jean Chrysostome
« Le Christ nous a invités à sa table, dit-il, il nous a vêtus, quand nous étions nus, et nous ne l'accueillons pas quand il passe. Il nous a fait boire à sa coupe, et nous lui refusons un verre d'eau fraîche. »
« Tu vénères l'autel de l'Église, lorsque le corps du Christ y descend. Mais l'autre, qui est le corps du Christ, tu le négliges et tu restes indifférent quand il périt. »
« Cet autel, tu peux le voir dressé partout dans les ruelles et sur les places ; à chaque heure, tu dois y porter l'offrande ; car là est le lieu du sacrifice. Et comme le prêtre, debout à l'autel, appelle l'Esprit, de même toi aussi, tu appelles l'Esprit comme une huile répandue en abondance, par tes paroles et par tes actions. Toutes les fois que tu vois un pauvre avec foi, songe que tu as un autel, sous tes yeux. »

1487

   Saint Jean Chrysostome 
(In primam epistolam ad Corinthios hom. 24).
« Que parlé-je encore de communion ? Nous sommes ce corps même. Qu'est-ce en effet le pain ? Le corps du Christ. Que deviennent les communiants ? Le corps du Christ ; pas plusieurs corps, un seul corps. De même que le pain est fait de beaucoup de grains, si unis que l'on ne les voit plus, alors qu'ils continuent à exister sans que leur distinction apparaisse aux sens, tant ils adhèrent les uns aux autres ; ainsi sommes-nous rattachés au Christ et entre nous. Pourquoi ne témoignons-nous pas la même charité et ne devenons-nous pas, nous aussi, un ? »

1462

     Saint Jean Chrysostome
(2ème catéchèse aux catéchumènes - paragraphe 2)
"Voulez-vous savoir comment il est votre table? Comme je vis pour mon Père, dit-il, ainsi celui qui me mange vivra pour moi. N'est-il pas aussi votre demeure? Celui qui mange ma chair demeure en moi et je demeure en lui. (Jean, VI, 57, 58.) Puis il est votre racine: Je suis la vigne et vous en êtes les branches. A se nomme également votre frère, votre ami, votre époux. Je ne vous appellerai plus mes serviteurs, car vous êtes mes amis. (Jean, XV, 5, 15.) Ecoutez saint Paul: Je vous ai fiancés à votre unique époux pour vous présenter comme une vierge sans tache à Jésus-Christ. (II Cor. XI, 2.) Et encore : Afin qu'il soit lui-même le premier-né entre beaucoup de frères. (Rom. VIII, 29.) Il n'est pas même satisfait du nom de frères, nous sommes ses petits enfants : Me voici avec les petits enfants que Dieu m'a donnés. (Isaïe, VIII, 18.) Il va plus loin; nous sommes ses membres et son corps (I Cor. XII, 27) ; et comme si toutes ces grâces ne suffisaient pas pour nous convaincre de sa bonté et de son amour,il nous en donne encore une preuve et plus forte et plus touchante: il s'appelle notre tête. (Ephés. I, 22.)"

1450



    Saint Thomas d'Aquin 
     Adoro te devote 
"Je t'adore dévotement, Dieu cachéQui sous ces apparences vraiment prends corps,À Toi, mon cœur tout entier se soumetParce qu'à te contempler, tout entier il s'abandonne." 

1307

  Isaac de l'Étoile (1100-1178)

(Sermon XII)

"Il y a deux choses qui appartiennent à Dieu seul : l'honneur de recevoir la confession des péchés, et le pouvoir de remettre les péchés. Il nous revient, et de lui faire cette confession, et d'attendre de lui cette rémission. A Dieu seul revient, en effet, de remettre les péchés ; c'est donc à Lui qu'il faut les confesser."

Donc, pas besoin d'aller trouver un prêtre ?

"Mais le Tout-Puissant et Trés-Haut ayant pris une épouse faible et humble, Il a fait de sa servante une reine : l'Église. Et de même que tout ce qui est au Père est au Fils, et que ce qui est au Fils est au Père de par leur unité de nature, de même l'Époux a donné à l'épouse tout ce qui est à Lui, et Il a assumé tout ce qui était à elle, faisant l'unité entre elle, Lui et son Père.
Dès lors, l'Église ne peut rien pardonner sans le Christ, mais le Christ ne veut rien pardonner sans l'Église. L'Église ne peut rien pardonner sinon à celui qui fait pénitence, c'est à dire à celui que le Christ a d'abord touché, mais le Christ ne veut rien remettre à celui qui dédaigne l'Église : "Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas !"
Ne sépare donc pas la tête du Corps, ce qui empêcherait le Christ d'exister tout entier ; car jamais le Christ n'est entier sans l'Église, ni l'Église sans le Christ.
Le Christ entier et complet, c'est la Tête et le Corps ; c'est cet homme-là seulement qui remet les péchés. "

1217

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897) - 

Derniers entretiens

"Ce n'est pas "la mort" qui viendra me chercher, c'est le bon Dieu ! La mort, ce n'est pas un fantôme, un spectre horrible, comme on la représente sur les images. Il est dit dans le catéchisme que "la mort", c'est la séparation de l'âme et du corps", ce n'est que cela ! 

1210    

saint Paul aux Corinthiens, 1, 15, 44)

"Semé dans la corruption, le corps ressuscite incorruptible ; semé dans la petitesse, il ressuscite glorieux ; semé dans la faiblessse, il ressuscite dans la force ; semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. Car s'il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel." 

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)