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2481 - Pape François - Angélus du 7 juin 2020

« Le Cœur humain et divin de Jésus est la source où nous pouvons toujours puiser la miséricorde, le pardon, la tendresse de Dieu. Nous pouvons le faire en nous arrêtant sur un passage de l’Évangile, en entendant qu’au centre de chaque geste, de chaque parole de Jésus, au centre il y a l’amour, l’amour du Père qui a envoyé son Fils, l’amour de l’Esprit Saint qui est en nous. Et nous pouvons le faire en adorant l’Eucharistie, où cet amour est présent dans le Sacrement. Alors notre cœur aussi, peu à peu, deviendra plus patient, plus généreux, plus miséricordieux, à l’imitation du Cœur de Jésus.
Il y a une vieille prière – je l’ai apprise de ma grand-mère – qui disait ainsi : “Jésus, rends mon cœur semblable au tien”. C’est une belle prière.»

2463

        Prière pour les chrétiens et pour le monde
           (Prières pour la Journée Mondiale des Chrétiens d'Orient - 17 mai 2020)
« Notre Père tout puissant, nous Te prions par l’intercession de Jésus-
Christ, de nous combler de Ton amour, et de nous délivrer de toute
offense. Que le Saint-Esprit nous guide pour vivre l’amour, la sincérité et
le sacrifice, avec modestie et sans hypocrisie.
O Père, nous croyons que Tu permets de nous soumettre aux épreuves,
et que tout est au service du bien de ceux qui T’aiment. Délivre-nous de
la peur, de l’inquiétude et de la tristesse, donne-nous la foi, le courage et
la sagesse face aux difficultés.
Dieu, notre Père miséricordieux, Tu es notre Créateur, et notre refuge.
Nous prions pour tous les fidèles dans le monde. Délivre-nous des
guerres et des épidémies, protège la Terre, guéris ceux qui souffrent de
cette pandémie, nous Te prions,et nous nous remettons à toi Seigneur.
O Seigneur Jésus-Christ, Dieu de la miséricorde et source du Bien, aie
pitié de nous, brise les chaînes du péché, et guide nos pas vers ton
Amour pour nous ressourcer, et devenir les disciples de l’Évangile. Bénis-
nous Seigneur pour pouvoir mener une vie spirituelle et terrestre selon
Ton enseignement. Protège nous du désespoir, et donne-nous
l’espérance et le courage pour reconnaître Ton chemin au milieu des
ténèbres et des douleurs.
Seigneur, nous Te demandons par l’intercession de la Sainte Vierge
Marie, de protéger Ton peuple et tous les chrétiens d’Orient, comme nous
te prions pour sauvegarder nos pays du Proche-Orient, berceau du
christianisme et des civilisations. Protège notre deuxième pays, la
France, pour qu’il reste toujours un pays de liberté, d’égalité et de
fraternité.
Seigneur, aie pitié de nos défunts, qu’ils reposent en paix auprès de Toi,
et que toute épreuve et difficulté soit le chemin qui nous mène vers Toi.
Seigneur, bénis-nous, bénis ton peuple.
Gloire à Toi Seigneur, maintenant et pour les siècles des siècles,
Amen.

O très sainte Mère de Dieu
Sous votre protection, O très sainte Mère de Dieu,
les chrétiens des Églises d’Orient ont toujours trouvé refuge.
Rassemblez les Chrétiens d’Orient et d’Occident dans l’amour de votre fils
afin que l’unité des Églises ressemble à celle de la Trinité Sainte
du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Donnez-leur le courage dans les épreuves,
la patience dans la persécution,
l’espérance dans les conflits.
O Vous, vraie fille d’Abraham,
faites que les fidèles des trois religions, juive, chrétienne et musulmane,
se traitent fraternellement en fils et filles du même Père.
Qu’ils recherchent la paix en cette terre où parut le Prince de la Paix.
Dans la fidélité à l’Église et à sa mission,
inspirez aux frères d’Occident la gratitude envers leurs frères d’Orient
et à tous la charité qui fait vivre et croire au salut que le Père offre à tous les hommes.
O Vierge, comblée de grâce et de bénédiction, intercédez pour nous.
Amen !

2462

        Sainte Faustine
           (CONVERSATION DU DIEU DE MISÉRICORDE AVEC L'ÂME DESESPÉRÉE)
Dans son Petit Journal (§ 1486), sainte Faustine, inspirée par l'Esprit de Dieu, retranscrit le dialogue du Seigneur Jésus avec l'âme désespérée. Que ces paroles ravivent notre confiance et notre foi en Dieu.
– Jésus : « Âme plongée dans les ténèbres, ne désespère pas, tout n'est pas encore perdu, entre en conversation avec ton Dieu qui est amour et miséricorde même. » – Mais malheureusement, l'âme demeure sourde à l'appel de Dieu et se plonge dans des ténèbres plus grandes encore.
– Jésus l'appelle à nouveau : Âme, entends la voix de ton Père miséricordieux.
Une réponse s'éveille en l'âme : « Il n'y a plus pour moi de miséricorde. » Et elle tombe dans des ténèbres encore plus grandes, dans une sorte de désespoir qui lui donne comme un avant-goût de l'enfer et la rend complètement incapable de se rapprocher de Dieu.
Pour la troisième fois, Jésus s'adresse à l'âme, mais l'âme est sourde et aveugle et elle commence à s'affermir dans l'endurcissement et le désespoir. Alors des entrailles de la Miséricorde Divine un dernier effort est tenté et sans aucune coopération de l'âme, Dieu lui donne sa dernière grâce. Si elle la dédaigne, Dieu la laisse alors dans l'état où elle-même veut être pour les siècles. Cette grâce provient du Cœur miséricordieux de Jésus, et touche l'âme de sa lumière et l'âme commence à comprendre l'effort de Dieu, mais se tourner vers Dieu dépend d'elle. Elle sait que cette grâce est la dernière pour elle, et si elle montre le moindre frémissement de bonne volonté – aussi petit qu'il soit – la Miséricorde Divine accomplira le reste.
– Jésus : C'est ici qu'agit la toute-puissance de ma Miséricorde, heureuse l'âme qui profite de cette grâce. Quelle immense joie emplit mon Cœur lorsque tu reviens vers Moi. Je te vois très faible, c'est pourquoi Je te prends dans mes bras et Je te porte à la maison de mon Père.
– L'âme, comme éveillée : Est-il possible qu'il y ait encore de la miséricorde pour moi ? – demande-t-elle pleine d'effroi.
– Jésus : C'est justement toi, mon enfant, qui as un droit exclusif à ma Miséricorde. Permets à ma Miséricorde d'agir en toi, dans ta pauvre âme ; permets aux rayons de la grâce d'entrer dans ton âme, ils apportent avec eux la lumière, la chaleur et la vie.
– L'âme : Pourtant la crainte m'envahit au seul souvenir de mes péchés et cette terrible frayeur me pousse à douter de Ta bonté.
– Jésus : Âme, sache bien que tous tes péchés ne M'ont pas blessé aussi douloureusement le Cœur que ta méfiance actuelle ; comment après tant d'efforts de mon amour et de ma miséricorde peux-tu demeurer incrédule devant ma bonté.
– L'âme: Ô Seigneur, sauve-moi Toi-même, car je péris, sois pour moi le Sauveur. Ô Seigneur, je ne suis pas en état d'exprimer le reste, mon pauvre cœur est déchiré, mais Toi, Seigneur...
Jésus ne laissa pas l'âme terminer ces mots, mais l'enleva de terre, de cet abîme de misère et en un moment la conduisit en la demeure de Son propre Cœur où tous ses péchés disparurent en un clin d’œil, le feu de l'amour les détruisit.
– Jésus: Voici, âme, tous les trésors de mon cœur, viens puiser tout ce dont tu as besoin.
– L'âme : Ô Seigneur, je me sens inondée de Ta grâce, je sens une nouvelle vie qui est entrée en moi, et par-dessus tout, je sens Ton amour en mon cœur, cela me suffit. Ô Seigneur, durant toute l'éternité, je glorifierai la toute-puissance de Ta miséricorde ; enhardie par Ta bonté, je vais Te dire toute la douleur de mon cœur.
– Jésus : Dis tout, mon enfant, sans aucune restriction, car c'est un Cœur aimant qui t'écoute, le Cœur du meilleur ami.
– Ô Seigneur, je vois maintenant toute mon ingratitude et Ta bonté. Tu me poursuivais de Ta grâce et moi je rendais inutiles tous Tes efforts, je vois que j'aurais mérité le fond même de l'enfer pour avoir gaspillé Tes grâces.
Jésus interrompt les paroles de l'âme – et dit : Ne t'enfonce pas dans ta misère, tu es trop faible pour parler. Regarde plutôt mon Cœur plein de bonté et prends à cœur mes sentiments, et efforce-toi au calme et à l'humilité. Sois miséricordieuse envers les autres, tout comme Je le suis envers toi, et lorsque tu sentiras que tes forces faiblissent, viens à la source de la Miséricorde et fortifie ton âme, ainsi tu ne faibliras pas en chemin.
– L'âme : Je comprends maintenant Ta Miséricorde qui me couvre comme un nuage lumineux et me conduit à la maison de mon Père, me protégeant du terrible enfer que j'ai mérité non pas une, mais mille fois. Ô Seigneur, je n'aurai pas assez de l'éternité pour glorifier dignement Ton insondable miséricorde, Ta pitié envers moi.


2424

        Sainte Faustine Kowalska
         ( Jésus à soeur Faustine - Journal, 24 décembre 1937 - cité par le pape François dans son homélie du 19 avril 2020, Dimanche de la Miséricorde )
sainte Faustine s’est plainte un jour à Jésus qu’en étant miséricordieux on passe pour un naïf. Elle a dit :  
« Seigneur, on abuse souvent de ma bonté ».  
Et Jésus a répondu :  
« Peu importe, ma fille, ne t’en soucie pas, toi, sois toujours miséricordieuse envers tout le monde »

2423

        Sainte Faustine Kowalska
         ( Jésus à soeur Faustine - Journal, 6 septembre 1937 - cité par le pape François dans son homélie du 19 avril 2020, Dimanche de la Miséricorde )
« Dans une âme souffrante, nous devons voir Jésus crucifié et non un parasite et un poids… [Seigneur], tu nous donnes la possibilité de pratiquer les œuvres de miséricorde et nous nous livrons à des jugements » 

2422

        Sainte Faustine Kowalska
         ( Jésus à soeur Faustine - Journal, 10 octobre 1937 - texte prononcé par le pape François dans son homélie du 19 avril 2020, Dimanche de la Miséricorde )
 Une fois, la Sainte a dit à Jésus, avec satisfaction, d’avoir offert toute sa vie, tout ce qu’elle possédait. Mais la réponse de Jésus l’a bouleversée :        « Tu ne m’as pas offert ce qui t’appartient vraiment ». Qu’est-ce que cette sainte religieuse avait gardé pour elle ? Jésus « lui dit avec douceur » : ‘‘Ma fille, donne-moi ta misère’’ » 

2421

        Sainte Faustine Kowalska
         ( Jésus à soeur Faustine - Journal, 14 septembre 1937 )
 « Je suis l’amour et la miséricorde même ; il n’est pas de misère qui puisse se mesurer avec ma miséricorde »

2420

        pape François
         ( Homélie du 19 avril 2020 - 2ème Dimanche de Pâques - Dimanche de la Miséricorde Thomas/ la miséricorde)
Dimanche dernier, nous avons célébré la résurrection du Maître. Aujourd’hui, nous assistons à la résurrection du disciple. Une semaine s’est écoulée, une semaine que les disciples, bien qu’ayant vu le Ressuscité, ont passée dans la peur, « les portes verrouillées » (Jn 20, 26), sans même réussir à convaincre de la résurrection l’unique absent, Thomas. Que fait Jésus face à cette incrédulité craintive ? Il revient, il se met dans la même position, « au milieu » des disciples et répète la même salutation : « La paix soit avec vous !» (Jn 20, 19.26). Il recommence tout depuis le début. 
La résurrection du disciple commence ici, à partir de cette miséricorde fidèle et patiente, à partir de la découverte que Dieu ne se lasse pas de nous tendre la main pour nous relever de nos chutes. Il veut que nous le voyions ainsi : non pas comme un patron à qui nous devons rendre des comptes, mais comme notre Papa qui nous relève toujours. Dans la vie, nous avançons à tâtons, comme un enfant qui commence à marcher mais qui tombe. Quelques pas et il tombe encore ; il tombe et retombe, et chaque fois le papa le relève. La main qui nous relève est toujours la miséricorde : Dieu sait que sans miséricorde, nous restons à terre, que pour marcher, nous avons besoin d’être remis debout. Et tu peux objecter : ‘‘Mais je ne cesse jamais de tomber !’’. Le Seigneur le sait et il est toujours prêt à te relever. Il ne veut pas que nous repensions sans arrêt à nos chutes, mais que nous le regardions lui qui, dans les chutes, voit des enfants à relever, dans les misères voit des enfants à aimer avec miséricorde. 
Aujourd’hui, dans cette église devenue sanctuaire de la miséricorde à Rome, en ce dimanche que saint Jean-Paul II a consacré à la Miséricorde Divine il y a vingt ans, accueillons avec confiance ce message. Jésus a dit à sainte Faustine : « Je suis l’amour et la miséricorde même ; il n’est pas de misère qui puisse se mesurer avec ma miséricorde » (Journal, 14 septembre 1937). Une fois, la Sainte a dit à Jésus, avec satisfaction, d’avoir offert toute sa vie, tout ce qu’elle possédait. Mais la réponse de Jésus l’a bouleversée : « Tu ne m’as pas offert ce qui t’appartient vraiment ». Qu’est-ce que cette sainte religieuse avait gardé pour elle ? Jésus « lui dit avec douceur » : ‘‘Ma fille, donne-moi ta misère’’ » (10 octobre 1937). Nous aussi, nous pouvons nous demander : ‘‘Ai-je donné ma misère au Seigneur ? Lui ai-je montré mes chutes afin qu’il me relève ?’’ Ou alors il y a quelque chose que je garde encore pour moi ? Un péché, un remords concernant le passé, une blessure que j’ai en moi, une rancœur envers quelqu’un, une idée sur une certaine personne… Le Seigneur attend que nous lui apportions nos misères, pour nous faire découvrir sa miséricorde. 
Revenons aux disciples ! Ils avaient abandonné le Seigneur durant la passion et ils se sentaient coupables. Mais Jésus, en les rencontrant, ne fait pas de longues prédications. À eux qui étaient blessés intérieurement, il montre ses plaies. Thomas peut les toucher et il découvre l’amour ; il découvre combien Jésus avait souffert pour lui qui l’avait abandonné. Dans ces blessures, il touche du doigt la proximité amoureuse de Dieu. Thomas, qui était arrivé en retard, quand il embrasse la miséricorde, dépasse les autres disciples : il ne croit pas seulement à la résurrection, mais à l’amour sans limites de Dieu. Et il se livre à la confession de foi la plus simple et la plus belle : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 28). Voilà la résurrection du disciple : elle s’accomplit quand son humanité fragile et blessée entre dans celle de Jésus. Là, les doutes se dissipent, là Dieu devient mon Dieu, là on recommence à s’accepter soi-même et à aimer sa propre vie. 
Chers frères et sœurs, dans l’épreuve que nous sommes en train de traverser, nous aussi, comme Thomas, avec nos craintes et nos doutes, nous nous sommes retrouvés fragiles. Nous avons besoin du Seigneur, qui voit en nous, au-delà de nos fragilités, une beauté indélébile. Avec lui, nous nous redécouvrons précieux dans nos fragilités. Nous découvrons que nous sommes comme de très beaux cristaux, fragiles et en même temps précieux. Et si, comme le cristal, nous sommes transparents devant lui, sa lumière, la lumière de la miséricorde, brille en nous, et à travers nous, dans le monde. Voilà pourquoi il nous faut, comme nous l’a dit la Lettre de Pierre, exulter de joie, même si nous devons être affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves (cf. 1P 1, 6). 
En cette fête de la Miséricorde Divine, la plus belle annonce se réalise par l’intermédiaire du disciple arrivé en retard. Manquait seul lui, Thomas. Mais le Seigneur l’a attendu. Sa miséricorde n’abandonne pas celui qui reste en arrière. Maintenant, alors que nous pensons à une lente et pénible récupération suite à la pandémie, menace précisément ce danger : oublier celui qui est resté en arrière. 
Le risque, c’est que nous infecte un virus pire encore, celui de l’égoïsme indifférent. Il se transmet à partir de l’idée que la vie s’améliore si cela va mieux pour moi, que tout ira bien si tout ira bien pour moi. On part de là et on en arrive à sélectionner les personnes, à écarter les pauvres, à immoler sur l’autel du progrès celui qui est en arrière. Cette pandémie nous rappelle cependant qu’il n’y a ni différences ni frontières entre ceux qui souffrent. Nous sommes tous fragiles, tous égaux, tous précieux. Ce qui est en train de se passer nous secoue intérieurement : c’est le temps de supprimer les inégalités, de remédier à l’injustice qui mine à la racine la santé de l’humanité tout entière ! 
Mettons-nous à l’école de la communauté chrétienne des origines, décrite dans le livre des Actes des Apôtres ! Elle avait reçu miséricorde et vivait la miséricorde : « Tous les croyants vivaient ensemble, et ils avaient tout en commun ; ils vendaient leurs biens et leurs possessions, et ils en partageaient le produit entre tous en fonction des besoins de chacun » (Ac 2, 44-45). Ce n’est pas une idéologie, c’est le christianisme. 
Dans cette communauté, après la résurrection de Jésus, un seul était resté en arrière et les autres l’ont attendu. Aujourd’hui, c’est le contraire qui semble se passer : une petite partie de l’humanité est allée de l’avant, tandis que la majorité est restée en arrière. Et chacun pourrait dire : « Ce sont des problèmes complexes, il ne me revient pas de prendre soin des personnes dans le besoin, d’autres doivent y penser !’’. Sainte Faustine, après avoir rencontré Jésus, a écrit : « Dans une âme souffrante, nous devons voir Jésus crucifié et non un parasite et un poids… [Seigneur], tu nous donnes la possibilité de pratiquer les œuvres de miséricorde et nous nous livrons à des jugements » (Journal, 6 septembre 1937). Cependant, elle-même s’est plainte un jour à Jésus qu’en étant miséricordieux on passe pour un naïf. Elle a dit : « Seigneur, on abuse souvent de ma bonté ». Et Jésus a répondu : « Peu importe, ma fille, ne t’en soucie pas, toi, sois toujours miséricordieuse envers tout le monde » (24 décembre 1937). Envers tous : ne pensons pas uniquement à nos intérêts, aux intérêts partisans. 
Saisissons cette épreuve comme une occasion pour préparer l’avenir de tous. En effet, sans une vision d’ensemble, il n’y aura d’avenir pour personne. Aujourd’hui, l’amour désarmé et désarmant de Jésus ressuscite le cœur du disciple. Nous aussi, comme l’apôtre Thomas, accueillons la miséricorde, salut du monde. Et soyons miséricordieux envers celui qui est plus faible : ce n’est qu’ainsi que nous construirons un monde nouveau.

2409

        Benoît XVI
         (Message pour le Carême 2006)
"En nous tournant vers le divin Maître, en nous convertissant à Lui, en faisant l’expérience de sa miséricorde grâce au sacrement de la Réconciliation, nous découvrirons un «regard» qui nous scrute dans les profondeurs et qui peut animer de nouveau les foules et chacun d’entre nous. Ce «regard» redonne confiance à ceux qui ne se renferment pas dans le scepticisme, en leur ouvrant la perspective de l’éternité bienheureuse. En fait, déjà dans l’histoire, même lorsque la haine semble dominer, le Seigneur ne manque jamais de manifester le témoignage lumineux de son amour."

2343

    Saint François de Sales (1567-1622)
    (Sermon du 25 mars 1622)
"Dieu ne pouvait-Il point fournir au monde un autre remède que celui de la mort de son Fils ? Ô certes, Il le pouvait bien faire, et par mille autres moyens que celui-là ; car n'était-il pas en sa puissance de pardonner à la nature humaine d'une pouvoir absolu et par pure miséricorde ? Il le pouvait sans doute, mais Il ne l'a pas voulu, car ce qui était suffisant à notre Salut ne l'était pas à assouvir son amour." 


2292

    Saint Josémaria Escriva (1902-1975)
     (Chemin, 431)
Ne crains pas la Justice de Dieu. La Justice est chez Dieu aussi admirable et aussi aimable que sa Miséricorde: toutes les deux sont des preuves de son Amour.

2290

    Saint Josémaria Escriva (1902-1975)
     (Quand le Christ passe, 33)
"Avant tout, primauté à la vocation. Dieu nous aime avant même que nous sachions nous adresser à Lui, et c’est Lui nous donne l’amour qui nous permet de correspondre.
La bonté paternelle de Dieu vient à notre rencontre. Notre Seigneur n’est pas seulement juste, Il est beaucoup plus que cela. Il est miséricordieux. Il n’attend pas que nous allions vers Lui; Il s’avance, avec des signes inéquivoques de son amour paternel."

2235

    Esprit Fléchier (1632-1710)
   (Panégyrique de saint Joseph)
"Que j'aime à me le représenter sous un toit rustique, et dans une étroite et pauvre maison, loin du bruit et du tumulte du monde, se sanctifiant par le travail, par la retraite et par la prière ! Que dans ce sombre et petit espace, il se passa de grandes choses ! C'est là que se traçait le plan d'un monde nouveau, créé dans la justice et la sainteté de la vérité. C'est là que commençait à s'exécuter dans le temps les projets éternels de la miséricorde de Dieu. "

2216

    Sainte Gertrude (1256-1301)
   (Premier exercice spirituel) 
"Jésus, fontaine de vie, fais-moi boire en toi la coupe d'eau vive, pour que t'ayant goûté, je n'ai plus jamais soif sinon de Toi. Plonge-moi tout entière dans la profondeur de ta Miséricorde. Baptise-moi dans la pureté sans tâche de Ta mort précieuse. Renouvelle-moi dans Ton Sang, par lequel Tu m'as rachetée. Dans l'eau de Ton côté très saint, lave toutes les tâches dont j'ai pu souiller l'innocence de mon Baptême. Remplis-moi de Ton Esprit, et possède-moi tout entière en pureté d'âme et de corps. Amen."  

2199

    Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)
   ( Instruction sur la dévotion sensible)
"En faisant ainsi, vous ne vous apercevez pas que vous n'avez point de goût, parce que ce n'est pas le goût que vous êtes allée chercher, c'est Notre Seigneur ; et vous trouverez toujours par la foi ce divin Sauveur, cela vous doit suffire. Faites votre devoir envers Dieu, et ne vous mettez pas en peine ; Il saura bien répandre sa miséricorde sur vous quand cela vous sera convenable."  

2112

    Fènelon (1651-1715)
(Lettre CXII) 
"Dans le monde des âmes, le saint participe à la Charité divine. il n'est pas d'âme qui ne lui soit présente, pas d'âme qui n'ait part en lui et par lui aussi au mystère de la miséricorde et de l'amour de Dieu. Nous serions stupéfaits si nous pouvions voir quelle est l'action des saints dans le monde. Ce sont eux qui soutiennent le monde des âmes, qui rendent courage à ceux qui désespèrent, qui réorientent vers Dieu les âmes qui s'en étaient détournées. Ces êtres que l'on regarde trop souvent comme des séparés, sont les plus proches de tous les êtres. Ils nous sont proches par l'intérieur, c'est pourquoi ils semblent être des absents." 
Portrait de Fénelon par Joseph Vivien (xviiie siècle).

2073

      Saint Cyprien de Carthage (v200-258)
       (Des bonnes oeuvres et de l'aumône)
"Si vous craignez que vos largesses n'épuisent votre patrimoine et ne vous réduisent à l'indigence, rassurez-vous : une fortune consacrée à l'usage du Christ et à mériter les biens éternels ne peut s'épuiser. Le Saint-Esprit nous dit par la bouche de Salomon : "Celui qui donne aux pauvres ne sera jamais dans l'indigence ; celui qui en détourne ses regards connaîtra les rigueurs de la pauvreté." La pauvreté est le partage des avares et non des hommes charitables et miséricordieux : "Celui qui donne la semence au laboureur vous donnera aussi le pain dont vous avez besoin ; Il augmentera à la fois vos moissons et vos mérites, afin que vous soyez riches en toutes choses." (2Co 9,10) 

2072

      Saint Basile de Césarée (v330-379)
       (appelé aussi saint Basile le Grand - Homélie VI sur saint Luc)
"Les biens présents, d'où te sont-ils venus ? Si tu dis : du hasard, tu es un athée, car tu ne reconnais pas le Créateur, et tu ne sais pas gré à Celui qui t'a pourvu. Si tu confesses qu'ils viennent de Dieu, dis-nous la raison pour laquelle tu les as reçus. C'est pourquoi, à l'affamé appartient ce pain que tu mets en réserve ; à l'homme nu, le manteau que tu gardes dans tes coffres ; au va-nu-pieds, la chaussure qui pourrit chez toi ; au besogneux, l'argent que tu conserves enfoui. Ainsi tu commets autant d'injustices qu'il y a de gens à qui tu pourrais donner. " 
Saint Basile (v 330 - 379) -  Homélie VI sur saint Luc

2070

      Saint Léon le Grand (390-461) 
       (Docteur de l'Eglise - Sermon sur le jeûne)
"Trois pratiques, surtout, nous concernent en ce temps de Carême : la prière, le jeûne et le partage. Elles sont possibles en tout temps, mais de tradition apostolique, cette période demande que l'on s'y applique davantage. Par la prière, on se rend Dieu propice, par le jeûne, on refrène les mauvais désirs de la chair, par les aumônes, on efface les péchés : par cette triple observance, l'image de Dieu en nous se trouve renouvelée, pour peu que nous soyons toujours prêts à chanter ses louanges, que nous soyons continuellement attentifs à nous rendre purs, et que nous nous appliquions sans faiblir à aider notre prochain. "
Saint Léon le Grand (390-461) Docteur de l'Eglise - Sermon sur le jeûne

2007

      Saint Claude la Colombière
       (Sixième méditation sur la Passion, cité par G. Guitton, op. cité, p 180)
Claude la Colombière et Thérèse de Lisieux
" Voilà une confiance vraiment digne de Dieu, qui bien loin de se laisser abattre par la vue de ses fautes, se fortifie, au contraire, dans l'idée infinie qu'elle a de la bonté de son Créateur. La confiance qu'inspirent l'innocence et la pureté de la vie ne donne pas, ce me semble, une bien grande gloire à Dieu car est-ce donc tout ce que peut faire la miséricorde de notre Dieu que de sauver une âme sainte qui ne l'a jamais offensé ? Il est certain que, de toutes les confiances, celle qui honore davantage le Seigneur, c'est celle d'un pécheur insigne qui est si persuadé de la miséricorde infinie de Dieu, que tous ses péchés ne lui paraissent que comme un atome en présence de cette miséricorde..."    
Thérèse de Lisieux, ainsi que soeur Faustine ont donné à cette théologie de la Miséricorde toute son envergure.
Mosaïque de la chapelle du père La Colombière, Paray-le-Monial, où se trouve son tombeau. Il est représenté à droite, à côté de saint François de Salle. 

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)