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2406

        Benoît XVI
         (Message pour le Carême 2006)
Face aux terribles défis de la pauvreté d’une si grande part de l’humanité, l’indifférence et le repli sur son propre égoïsme se situent dans une opposition intolérable avec le «regard» du Christ. Avec la prière, le jeûne et l’aumône, que l’Église propose de manière spéciale dans le temps du Carême, sont des occasions propices pour se conformer à ce «regard». Les exemples des saints et les multiples expériences missionnaires qui caractérisent l’histoire de l’Église constituent des indications précieuses sur le meilleur moyen de soutenir le développement. Aujourd’hui encore, au temps de l’interdépendance globale, on peut constater qu’aucun projet économique, social ou politique ne remplace le don de soi à autrui, dans lequel s’exprime la charité. Celui qui agit selon cette logique évangélique vit la foi comme amitié avec le Dieu incarné et, comme Lui, se charge des besoins matériels et spirituels du prochain. Il le regarde comme un mystère incommensurable, digne d’une attention et d’un soin infinis. Il sait que celui qui ne donne pas Dieu donne trop peu.

2250

    Hymne
    (Ami des hommes, Jésus Christ - CFC/CNPL)
Ami des hommes, Jésus Christ,
Tu donnes sens à notre histoire ;
Les yeux fixés sur l'avenir,
L'Église vit de ta mémoire.

Le temps du jeûne t'offrira
La part obscure de nous mêmes. 
Tes mains, captives sur la croix,
Dénouent les liens de nos ténèbres. 
Ne laisse pas, au long du jour,
Nos vies manquer à la Lumière ; 
Recharge-les du poids d'amour
Qui les entraîne vers le Père.

2156

    Abbé Franz Lichtlé
     (Que mon jeûne Te plaise Seigneur !)
Seigneur je m’offre à Toi ces 40 jours, pour que Tu puisses continuer Ta création en moi. Que ce soit un temps de recréation de mon être, à Ton image, toujours imparfait mais en route. Que ma disponibilité permette Ton action en moi, pour que je puisse de plus en plus ressembler à Ton image.
Crée en moi un cœur pur. Crée en moi ce qu’il peut y avoir de plus beau. Donne à ce que j’ai de plus intime d’être le reflet de Ta beauté, de Ta bonté, de Ton amour, de Ton pardon.
Il ne s’agit pas de peiner à rendre service, mais que ma disponibilité et mon sourire à l’autre, deviennent ma nature d’être. Il ne s’agit pas de porter le fardeau de la renonciation au bien, mais que le partage me mette en communion avec ceux qui souffrent. Il ne s’agit pas de souffrir dans la privation, mais que je sois dans la joie de me sentir libre face aux sollicitations.
Que ce ne soit pas un moment passager pour une bonne conscience, mais un temps durable de vérité avec Toi, les autres et moi-même. Que je ne cherche pas d’abord une efficacité qui serait bien illusoire, mais que mon don, quel qu’il soit, soit gratuit et sans contrepartie. Que mon attitude quotidienne soit en harmonie avec ce que Tu m’as donné d’être, en harmonie avec la nature pour le bien commun.
Que mes combats ne soient pas une défense de mes petits intérêts mesquins, mais qu’ils participent à une juste cause pour que Ta Pâque se réalise.
Ainsi soit-il. 


2090

      père Ranièro Cantalamessa
     (1ère prédication de Carême - 14 mars 2014) 
"Ce que l’on fait à l’extérieur est exposé au danger presqu’inévitable de l’hypocrisie. Le regard d’autres personnes a le pouvoir de faire dévier notre attention, comme certains champs magnétiques font dévier les ondes. L’action perd son authenticité et sa récompense. Le « paraître » prend le dessus sur l’ « être ». C’est pourquoi Jésus invite à jeûner et à faire l’aumône en cachette, à prier le Père « en secret » (cf. Mt 6, 1-4). L’intériorité est la voie qui conduit à une vie authentique."

2087

      père Ranièro Cantalamessa
     (1ère prédication de Carême - 14 mars 2014 ) 
« La forme la plus nécessaire et la plus significative de jeûne, pour nous aujourd’hui, s’appelle sobriété. Se priver volontairement de petits ou de grands conforts, de ce qui est accessoire ou inutile, est communion à la Passion du Christ, et solidarité avec la pauvreté du plus grand nombre » 

2086

      Saint Augustin
     (Traité sur la question du jeûne ) 
"Le jeûne ne doit pas vous apparaître comme une chose de peu d'importance ou superflue. Que celui qui le pratique, selon la tradition de l'Eglise, ne pense pas en son for intérieur: Que te sert de jeûner? Tu frustres ta vie, tu te procures toi-même une peine... Mais répond ainsi au tentateur : je m'impose certes une privation, mais pour qu'Il me pardonne, pour être agréable à Ses yeux, pour arriver à me réjouir de Sa douceur..."

2085

      Jeûne
     (Toi qui veut jeûner... ) 
Le jeûne comporte le choix d'une vie sobre, dans son style, une vie qui ne gaspille pas, une vie qui ne « met pas au rebut» nous sommes invités en ce temps de Carême à vivre une privation que nous ressentons dans notre chair comme un manque. Alors, toi qui veux jeûner :

"- Jeûne de paroles blessantes :
que tes lèvres ne prononcent que paroles de bénédiction. 
- Jeûne de critiques et de médisances :
bienveillance et miséricorde doivent habiter ton âme. 
- Jeûne de mécontentement :
que douceur et patience deviennent tes compagnes de chaque jour. 
- Jeûne de ressentiment :
que ton coeur cultive la gratitude. 
- Jeûne de rancune :
que le pardon ouvre toutes les portes qui t'ont été fermées. 
- Jeûne d'égoïsme :
que la compassion et la charité fleurissent à chacun de tes pas 
- Jeûne de pessimisme :
que l'espérance ne quitte jamais ton esprit. 
- Jeûne de préoccupations et d'inquiétudes inutiles :
que règne en toi la confiance en Dieu. 
- Jeûne d'occupations superficielles :
que la prière emplisse tes journées. 
- Jeûne de paroles futiles :
que le silence et l'écoute t'aident à entendre en toi le souffle de l'Esprit. " 

2071

      Saint Grégoire le Grand (504-604) 
       (64ème pape - Homélie 16)
"Voilà le jeûne que Dieu approuve : un jeûne qui élève à ses yeux des mains remplies d'aumônes, un jeûne réalisé dans l'amour du prochain et imprégné de bonté. Prodigue à autrui ce dont tu te prives ; ainsi, la mortification même de ta chair viendra soulager la chair de ton prochain qui est dans le besoin. "
saint Grégoire le Grand par maître Théodoric, couvent Sainte-Agnès, Prague.

2070

      Saint Léon le Grand (390-461) 
       (Docteur de l'Eglise - Sermon sur le jeûne)
"Trois pratiques, surtout, nous concernent en ce temps de Carême : la prière, le jeûne et le partage. Elles sont possibles en tout temps, mais de tradition apostolique, cette période demande que l'on s'y applique davantage. Par la prière, on se rend Dieu propice, par le jeûne, on refrène les mauvais désirs de la chair, par les aumônes, on efface les péchés : par cette triple observance, l'image de Dieu en nous se trouve renouvelée, pour peu que nous soyons toujours prêts à chanter ses louanges, que nous soyons continuellement attentifs à nous rendre purs, et que nous nous appliquions sans faiblir à aider notre prochain. "
Saint Léon le Grand (390-461) Docteur de l'Eglise - Sermon sur le jeûne

2069

      Fènelon (1651-1715)
       (Méditations tirées de l'Écriture Sainte)
"Mon Dieu, voici un temps d'abstinence et de privation. Ce n'est rien de jeûner des viandes grossières qui nourrissent le corps, si on ne jeûne aussi de tout ce qui sert d'aliment à l'amour-propre. Ô sainte abstinence, où l'âme, rassasiée de la volonté de Dieu, ne se nourrit jamais de sa volonté propre ! Que mon âme se nourrisse dans le silence en jeûnant de tous les vains discours ! Dans les conversations innocentes et nécessaires, je retrancherai ce que vous me ferez sentir intérieurement qui n'est qu'une recherche de moi-même. Quand je me sentirai porté à faire là-dessus quelque sacrifice, je le ferai gaiement. " 
"Ce n'est rien de jeûner des viandes grossières qui nourrissent le corps, si on ne jeûne aussi de tout ce qui sert d'aliment à l'amour-propre. " Fènelon (1651-1715)

2046

      Saint François de Sales (1567-1622)
     (Sermon du 4 mars 1609)
"Les grenouilles des marais coassaient de plaisir par cette pluie et ces temps de ténèbres, mais le rossignol céleste et la tourterelle se congratulent de ce temps sec et clair du jeûne et de la pénitence, et ils nous réjouissent de leur chant, mêlé des voix si douces de la conversion et de l'espérance."
Carême : "Le voici maintenant le moment favorable,
le voici maintenant le jour du salut." (2 Co 6, 2)

2023

      Marthe Robin (1902-1981)
(Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection)

11. Travaillons sans relâche, sans arrêt, à vaincre notre nature, et nous avancerons plus vite dans la belle voie de Dieu, que par le secret contentement de jeûner au pain et à l’eau.
Marthe Robin - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection

1259

 saint Bernard (1090-1153)

(Sermon 18 sur le Cantique des cantiques)

"Le Médecin s'approche du blessé, l'Esprit-Saint s'approche de l'âme : que doit-il d'abord faire ? Enlever la tumeur qui a pu se développer sur la plaie et empêcher sa guérison. Que la tumeur d'une coutume invétérée soit donc enlevée par le fer tranchant de la contrition ! Mais la douleur est vive : que l'onguent de la dévotion l'adoucisse, laquelle n'est autre que la joie mise dans l'espérance du pardon, provenant de la maîtrise de soi et de la victoire sur le péché. Ensuite, on applique le remède de la pénitence, le cataplasme des jeûnes, des veilles, des prières et autres exercices pénitentiels. Dans sa peine, l'âme doit se nourrir des bonnes oeuvres pour ne pas défaillir ; apprends de quelle nourriture il s'agit : "Ma nourriture, c'est de faire la volonté de mon Père" (Jn 4, 34). La nourriture excite la soif : il faut qu'elle boive. Ajoutons donc à la nourriture des bonnes oeuvres le breuvage de l'oraison, qui se mélange aux bonnes actions dans l'estomac de la conscience, et les rend agréables à Dieu." 

1230

  saint Augustin

« veux-tu que la prière vole à Dieu ? donne-lui deux ailes : le jeûne et l’aumône. »

1213

Esprit Valentin Fléchier (1632-1710)

(Sermon du 19 mars 1682)

Saint Joseph, homme du jeûne, de la sobriété et de la discrétion :
"Quoiqu'il comptât des rois pour ses ancêtres, et qu'il descendit de ces souverains que Dieu lui-même avait mis sur le trône, il se vit sans chagrin dans une condition basse et cachée, et ne demanda point de sortir de la voie qui lui avait été marquée. Il fut, sans murmurer, tributaire de ceux dont, par le droit de sa naissance, il aurait pu prétendre d'être le maître. La pauvreté ne lui parut pas honteuse, quand c'était Dieu qui l'avait permise. Il était convenable qu'il portât la ressemblance d'un Dieu infirme et humilié, dont il devait être regardé comme le gouverneur et le père. Comme il devait servir à cacher le mystère de l'Incarnation jusqu'au temps qu'il fallut le manifester au monde, il fallait qu'il fût caché dans l'obscurité de sa condition, et qu'il devint lui-même comme un mystère de la Providence." 

1203

Saint Léon le Grand 390-461)

Sermon sur le jeûne du dixième mois

"Dieu, dans son Amour, nous a reformés à son image, et afin de retrouver en nous les traits de sa bonté, il nous donne ce qu'il faut pour que nous puissions nous-mêmes faire ce qu'Il fait. Il allume pour cela les lumières de nos esprits et nous enflamme du feu de la charité, afin que nous l'aimions, Lui, et aussi tout ce qu'Il aime. 
Trois pratiques, surtout, nous concernent ici : la prière, le jeûne et le partage. Elles sont possibles en tout temps, mais de tradition apostolique, cette période qui y est consacrée demande que l'on s'y applique davantage.
Par la prière, on se rend Dieu propice, par le jeûne, on réfrène les mauvais désirs de la chair, par les aumônes, on efface les péchés : par cette triple observance, l'image de Dieu en nous se trouve renouvelée, pour peu que nous soyons toujours prêts à chanter ses louanges, que nous soyons continuellement attentifs à nous rendre purs et que nous nous appliquions sans faiblir à aider notre prochain."

1198

saint Jean Chrysostome (345-407)
Contre ceux qui jeûnent à la première Pâque

"Pourquoi jeûnons-nous ces quarante jours ? Beaucoup autrefois s'approchaient des Mystères de Pâques témérairement et comme à l'aventure, et surtout dans ce temps où Jésus-Christ les a institués. Or, les Pères, sachant le danger qu'il y avait à s'en approcher avec négligence, désignèrent, lorsqu'ils furent réunis, quarante jours consacrés au jeûne, aux prières, à l'audition de la Parole de Dieu, aux assemblées, afin qu'étant tous soigneusement purifiés en ces jours, nous puissions nous approcher des Sacrements avec une conscience aussi pure que possible."

1157

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019-année C"

Ainsi l'homme qui jeûne à cause de ses péchés, puis y retourne et recommence : qui écoutera sa prière ? A quoi lui aura servi sa pénitence ? (Si 34, 31)

"Apprendre à regarder dans la même direction que le Seigneur, à être là où le Seigneur désire que nous soyons, à convertir notre coeur en sa Présence. Pour cela la prière et la pénitence nous aideront. J'invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l'exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, (...) pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d'une culture (...) du "jamais plus" à tout type et forme d'abus."

1153

Saint Césaire d'Arles (470-542)
Sermon sur le Carême

"Profitons donc bien de ces quarantes jours, et faisons nous un devoir d'amasser comme une provision, par nos jeûnes, nos prières et nos lectures, pour nourrir notre âme tout le reste de l'année.

Durant ces quarantes jours, nous devons nous considérer comme rescapés de la mer et des tempêtes de ce monde, et comme arrivés à l'abri dans le port de la sainte quarantaine : le repos, le calme et le Silence qui y règnent, semblent nous inviter à mettre cette divine Parole en réserve dans notre coeur, afin que, tout occupés, par la Miséricorde de Dieu, du désir et de l'amour de la Vie éternelle, nous mettions tous nos soins, en ce temps précieux, pour réparer et remettre en bon état ce que les différentes tempêtes essuyées pendant l'année auraient brisé, désuni, gâté et perdu dans la barque de notre âme.

1046

saint Léon le Grand

Semaine Sainte 

« Adorons, prosternés de corps et d'âme, la grâce de Dieu répandue sur toutes les nations ; prions le Père miséricordieux et le Rédempteur riche en bienfaits (cf. Ep II,4), de faire qu'avec leur secours nous puissions, jour après jour, échapper à tous les dangers de cette vie. Le rusé tentateur est, en effet, partout présent, et ne permet que rien demeure exempt de ses pièges. Il faut lui résister fidèlement et persévéramment, avec l'aide de la miséricorde divine qui nous est offerte au milieu de nos adversités : ainsi, bien qu'il ne cesse jamais ses attaques, il ne trouvera personne qu'il puisse vraincre. 
Faisons tous notre profit, bien-aimés, des jeûnes pieusement célébrés et que la bienfaisante abstinence, utile, comme nous l'avons éprouvé, et pour l'âme, et pour le corps, ne soit viciée par aucun excès. Nous célébrons, en effet, avec plus d'application en ces jours tout ce qui concerne la sobriété et l'abstinence, afin qu'une courte pratique les fasse passer en une longue habitude ; que l'on se consacre aux oeuvres de miséricorde, ou que l'on s'applique à la modération dans la nourriture, qu'il n'y ait pas de temps perdu pour les fidèles ; car, tandis que les jours s'ajoutent aux jours et que le temps s'écoule, nous devons accumuler les gains de nos bonnes oeuvres, et non pas perdre nos mérites. Puisse la miséricorde de Dieu seconder nos pieux efforts et nos religieux désirs en nous faisant obtenir ce qu'il nous fait convoiter. »

Saint Léon le GrandSermon XVII sur la Passion, in Sermons tome III, SC 74, Editions du Cerf, Paris, 1961.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)