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        Sainte Faustine Kowalska
         ( Jésus à soeur Faustine - Journal, 6 septembre 1937 - cité par le pape François dans son homélie du 19 avril 2020, Dimanche de la Miséricorde )
« Dans une âme souffrante, nous devons voir Jésus crucifié et non un parasite et un poids… [Seigneur], tu nous donnes la possibilité de pratiquer les œuvres de miséricorde et nous nous livrons à des jugements » 

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    Evagre le Pontique (v346-399)
      (Traité de l'oraison)
"Si tu aspires à prier, ne fais rien de tout ce qui est incompatible avec la prière, afin que Dieu s'approche et fasse route avec toi. S'il te survient quelque provocation ou contradiction et que tu sois irrité et sentes ta colère se porter à rendre la pareille ou à répliquer, souviens-toi de la prière et du jugement qui t'y attend, et aussitôt le mouvement désordonné s'apaisera en toi. Tout ce que tu feras pour te venger d'un frère qui t'aura fait du tort, tout cela te deviendra une pierre d'achoppement au moment de la prière." 

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Evangile selon saint Jean (Jn 5, 28-29)

"L'heure vient où tous ceux qui gisent dans leur tombeaux entendront sa Voix, et ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection qui mène à la Vie ; ceux qui auront pratiqué le mal, pour la résurrection qui mène au jugement. 

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sainte Elisabeth de la Trinité (1880-1906) 

Vie nouvelle (lettre 324) 

La miséricorde est accordée à tous comme une grâce venant de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. La Croix du Christ est donc le jugement de Dieu sur chacun de nous et sur le monde, puisqu'elle nous donne la certitude de l'amour et de la vie nouvelle.

« Si votre nature est un sujet de combat, un champ de bataille, oh, ne vous découragez pas, ne vous attristez pas. Je dirais volontiers : aimez votre misère, car c'est sur elle que Dieu exerce sa miséricorde ! Aux heures de défaillance, allez vous réfugier sous la prière de votre Maître ; oui, sur sa Croix Il vous voyait, Il priait pour vous, et cette prière est éternellement vivante et présente devant son Père. C’est elle qui vous sauvera de vos misères. Plus vous sentez votre faiblesse, plus votre confiance doit grandir, car c'est à Lui seul que vous vous appuyez… Allez chercher la force près de Celui qui a tant souffert parce qu' "Il nous a trop aimés…" »

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saint Jean-Paul IISalficici Doloris n°30
« On pourrait assurément allonger la liste des souffrances qui ont suscité l’émotion humaine, la compassion, la prise en charge, ou bien ne les ont point provoquées. La première et la seconde déclarations du Christ à propos du jugement dernier indiquent sans équivoque possible combien est essentiel, dans la perspective de la Vie éternelle à laquelle tout homme est appelé, le fait de « s’arrêter », à l’exemple du bon Samaritain, près de la souffrance de son prochain, d’avoir pitié d’elle, et enfin de la soulager. Dans le programme messianique du Christ, qui est le programme du Royaume de Dieu, la souffrance est présente dans le monde pour libérer l’amour, pour faire naître des oeuvres d’amour à l’égard du prochain, pour transformer toute la civilisation humaine en « civilisation de l’amour ». Dans cet amour, le sens salvifique de la souffrance se réalise à fond et atteint sa dimension définitive. Les paroles du Christ à propos du jugement dernier permettent de comprendre cela avec toute la simplicité et la clarté évangéliques. » (Jean-Paul II, Salficici Doloris n°30)

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Jacques Fesch - 

(Guillotiné le 1er octobre 1957 pour le meurtre d'un policier, Jacques Fesch a vécu une conversion fulgurante en prison. Son procès de béatification est en cours.) 


Ma misère, chemin vers Dieu.

"J’ai bien médité la Passion ce matin et en ai retiré beaucoup de forces. Il va d’ailleurs falloir que je m’approche un peu plus de Jésus crucifié, puisque moi aussi, bien que tout à fait indigne, je vais avoir la grâce de vivre mon petit Golgotha. 

Quand je lis qu’ils crachèrent sur le Christ et qu’ils le souffletèrent, je me revois aux mains des agents recevant des coups et des crachats, et je comprends mieux les souffrances de Jésus. (…) 

Bien entendu, moi je suis coupable et n’entends en rien me mettre en parallèle avec Jésus. Seulement qui comprendra mieux la crucifixion et toutes les douleurs qu’elle entraîne, que le bon larron qui pendait au bois à côté de son Sauveur ?
Et pour qui le Christ est-il venu ?

Il ne faut pas oublier que le premier élu a été un bandit exécuté comme tel et que les bien- portants, ou ceux qui se jugent comme tels, se sont vus traiter de sépulcre blanchi et autres ! Qu’est-ce à dire ? Qu’il faut être un criminel pour être élu ? 

Nullement ! Seulement, ce même paria qui a péché, bien souvent sans avoir toute la responsabilité de ses actes, trouvera dans le repentir et la souffrance et surtout la connaissance de sa misère, un chemin plus direct pour aller au cœur de Jésus. (…) 

Au fond de moi-même, je ressens avec intensité toute l’injustice et la stupidité des jugements humains. J’aimerais bien souvent laisser libre cours à mes rancœurs, démontrer la vanité et la présomption de ceux qui osent juger ; et aussitôt, je vois Jésus, l’amour fait homme, subissant, sans un mot, les pires outrages, les pires injustices, et je ravale ma rage, remettant toute justice dans les mains de mon Dieu, et me réjouissant d’avoir moi aussi un tout petit quelque chose à apporter en réparation des péchés. (…) 

Bon Jésus, que d’actions de grâces, que de reconnaissances je lui dois ! 
Mes peines sont devenues mes joies et aucune joie terrestre ne saurait remplacer la douceur, la suavité de pareils transports ! 
Voilà ce que peut faire l’amour de Dieu dans une âme qui était molle, sale et bien misérable. Quel mérite en ai-je ? 

Aucun, si ce n’est d’avoir laissé le petit Jésus modeler mon âme comme Il l’entendait."

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père Jean Baptiste Edart
extrait d'homélie pour le samedi de la 16ème semaine du Temps Ordinaire - année B 
(Mt 13, 24-30)
Distinguer le blé de l’ivraie est une chose. Savoir arracher l’un sans toucher à l’autre en est une autre. Les moissonneurs ont un savoir-faire que les serviteurs n’ont pas. Si nous savons distinguer le mal du bien, empêcher d’accéder au Royaume ne nous revient pas. Un jugement humain risque fort d’exclure à tort qui aurait sa place dans le royaume. Sachons patienter face au mal qui nous entoure, remettant le jugement à celui qui est seul juge.

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Bible - Nouveau Testament
Luc 7, 40-48
Et prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. " Et lui : " Maître, parlez, " dit-il. " Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d'entre eux l'aimera davantage? " Simon répondit : " Celui, je pense, auquel il a remis le plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. "
Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : " Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as pas versé d'eau sur mes pieds ; mais elle, elle a arrosé mes pieds de (ses) larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d'embrasser mes pieds. Tu n'as pas oint ma tête d'huile; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu. " Et à elle, il dit : " Tes péchés sont pardonnés. "

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St Augustin
Sermon 46, 14 (le pasteur unique)

Il y 'a même des brebis qui s'opiniâtrent parce qu'on cherche à les rappeler de leur égarement ; elles prétendent que leur égarement même et leur perte nous les rendent étrangères.
― Pourquoi nous désirez-vous ? pourquoi nous cherchez-vous ? disent-elles. Comme si leur égarement et leur perte n'étaient pas pour nous un motif de les rappeler et de les chercher ! ― Si je suis égaré, si je suis perdu, dit-on, pourquoi me désires-tu ? pourquoi me cherches-tu ? ― Je veux te rappeler précisément parce que tu es égaré, et te retrouver parce que tu es perdu. ― Mais je veux rester ainsi dans mon égarement et ma ruine. ― Tu veux rester ainsi dans ton égarement et ta ruine ! Et moi je ne veux pas : n'ai-je pas raison davantage ? Je dis même plus, je ne craindrai pas de me rendre importun.
J'entends en effet l'Apôtre me crier : Prêche la parole, insiste à temps et à contre-temps (2 Tim 4, 2). Près de qui à temps et près de qui à contre-temps ? A temps près de ceux qui veulent, à contre-temps près de ceux qui refusent.Je me rendrai donc importun et je ne crains pas de te dire : Tu veux t'égarer, tu veux périr, et moi je ne veux pas ; il ne le veut pas non plus, Celui dont l'autorité m'épouvante. Et si j'y consentais, vois ce qu'il me dirait, vois quel reproche il m'adresserait : Vous n'avez pas rappelé celles qui étaient égarées, ni recherché celles qui étaient perdues.

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Professeur Jérôme Lejeune

"Il faut dire clairement les choses : la qualité d'une civilisation se mesure au respect qu'elle porte au plus faible de ses membres. Il n'y a pas d'autre critère de jugement."


396

Bible - Ancien Testament
1 Rois 3, 7-12
"Maintenant, Seigneur, mon Dieu, vous avez fait régner votre serviteur à la place de David, mon père ; et moi je ne suis qu'un tout jeune homme, ne sachant pas comment me conduire. Votre serviteur est au milieu de votre peuple que vous avez choisi, peuple immense, qui ne peut être évalué ni compté, tant il est nombreux. Accordez donc à votre serviteur un cœur attentif pour juger votre peuple, pour discerner le bien et le mal. Car qui pourrait juger votre peuple, ce peuple si nombreux ?"
Le Seigneur eut pour agréable que Salomon lui eût fait cette demande, et Dieu lui dit :
"Parce que tu as fait cette demande, et que tu n'as pas demandé pour toi de longs jours, et que tu n'as pas demandé pour toi des richesses, et que tu n'as pas demandé pour toi la mort de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi de l'intelligence pour exercer la justice, voici que je fais selon ta parole : voici que je te donne un cœur sage et intelligent, de telle sorte qu'il n'y ait eu personne avant toi qui te soit semblable, et qu'il ne s'élèvera personne après toi qui te soit semblable."

381

Bible - Nouveau Testament
Romains 11, 33-36
O profondeur inépuisable et de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles !
Car "qui a connu la pensée du Seigneur ou qui a été son conseiller ?"
Ou bien "qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour ?"
De lui, par lui et pour lui sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles !
Amen !

377

St Justin
Actes du martyre de Justin et de ses compagnons
Justin se fixa enfin à Rome et continua d'y enseigner. Il cherchait à se mettre en rapport avec les philosophes, dans le désir de leur faire connaître la vérité. Mais l'un d'eux, nommé Crescent, irrité de ce que Justin l'avait réduit au silence au cours d'une discussion, le dénonça comme chrétien. Justin, avec six autres, parmi lesquels une femme, comparut devant le préfet de Rome, Rusticus. Celui-ci, voyant Justin revêtu de sa robe de philosophe, lui demanda quelles doctrines il professait.
- J'ai cherché à acquérir toutes sortes de connaissances ; j'ai étudié dans toutes les écoles de philosophie, et je me suis enfin arrêté à la seule vraie doctrine, celle des chrétiens, de ces hommes méprisés par tous ceux qui sont dans l'aveuglement et l'erreur. (...)
Le préfet s'efforça alors de persuader Justin et ses compagnons de sacrifier aux idoles.
- Nul homme sain d'esprit n'abandonnera une certitude divine pour se vouer à l'erreur et à l'impiété.
- Sacrifiez, ou vous serez condamnés sans miséricorde.
- Je ne désire que souffrir pour le nom de Jésus, mon Sauveur, devant le tribunal duquel je paraîtrai avec confiance. Sachez que le monde entier doit comparaître devant Lui un jour.

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père Raniero Cantalamessa
Première prédication de Carême, 9 mars 2007

L’hypocrisie est le péché que Dieu dénonce avec le plus de force tout au long de la Bible, et la raison de cela est claire. En faisant acte d’hypocrisie l’homme déclasse Dieu, le relègue au second plan, et place devant les créatures, le public. « Il ne s’agit pas de ce que voient les hommes, car ils ne voient que les yeux, mais Yavhé voit le cœur » (1 S 16, 7) : cultiver l’apparence plus que le cœur, signifie donner plus d’importance à l’homme qu’à Dieu.
L’hypocrisie est donc essentiellement un manque de foi ; mais c’est aussi un manque de charité envers le prochain, dans ce sens qu’elle tend à réduire les personnes à des admirateurs. Elle ne leur reconnaît pas une dignité propre mais les voit uniquement en fonction de leur image.
Le jugement de Jésus sur l’hypocrisie est sans appel : Receperunt mercedem suam : ils ont déjà reçu leur récompense ! Une récompense qui est de plus illusoire, également sur le plan humain, puisque la gloire, on le sait, échappe à tous ceux qui la recherchent, et poursuit ceux qui la fuient.

334

Bible - Nouveau Testament
Matthieu 25, 20-21
S'avançant, celui qui avait reçu les cinq talents en présenta cinq autres, en disant : " Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voici cinq autres talents que j'ai gagnés. "
Son maître lui répondit : " Bien, serviteur bon et fidèle ; tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. "

314

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 33, 6
A mon avis, la coupable avait ressenti une terreur moins vive à entendre ses accusateurs qu’à écouter ces paroles du Sauveur : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Dès que ceux-ci eurent reporté sur eux-mêmes leur attention, ils se reconnurent fautifs et en donnèrent la preuve en s’éloignant : ils laissèrent donc cette femme, souillée d’un grand crime, en présence de celui qui était sans péché. Elle lui avait entendu dire : « Que celui qui est sans péché lui jette la première pierre ». Aussi s’attendait-elle à une punition de la part de celui en qui l’on n’avait jamais découvert aucun péché. Pour lui, après avoir écarté ses ennemis par le langage de la justice, il leva vers elle des regards pleins de douceur et lui adressa cette question : « Personne ne t’a condamnée ? — Personne, Seigneur », répondit-elle. — Et il ajouta : « Je ne te condamnerai pas non plus ». Parce que tu n’as pas trouvé de péché en moi, tu as craint sans doute de me voir prononcer ta condamnation : eh bien, « je ne te condamnerai pas non plus ». Eh quoi, Seigneur, approuveriez-vous le péché ? Non certes, il ne l’approuve pas ; car, écoute ce qui suit : « Va, et ne pèche plus à l’avenir ». Le Sauveur a donc prononcé une condamnation ; mais ce qu’il a condamné, c’est le péché, et non le pécheur.

298

Bible - Nouveau Testament
Luc 6, 36-38
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

264

Bible - Nouveau Testament
Jacques 4, 6-12
Mais il donne une grâce d'autant plus grande, selon ce que dit l'Ecriture : "Dieu résiste aux orgueilleux, et il accorde sa grâce aux humbles."
Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il s'enfuira de vous.
Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs, hommes à l'âme double.
Sentez votre misère ; prenez le deuil, et pleurez que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse.
Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. Frères, ne dites point de mal les uns des autres.
Celui qui parle mal de son frère ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es plus un observateur de la loi, mais tu t'en fais juge.
Il n'y a qu'un seul législateur et qu'un seul juge, celui qui a la puissance de sauver et de perdre. Mais qui es-tu, toi qui juges le prochain ?

215

Anonyme
Homélie du IIème siècle (attribuée à St Clément de Rome)
Ayons la foi, mes frères et mes sœurs : le combat que nous menons est l'épreuve que nous impose le Dieu vivant, et nous luttons dans la vie présente pour être couronnés dans celle qui vient. Parmi les justes, aucun n'a recueilli un fruit précoce : il faut savoir attendre. Si Dieu donnait immédiatement aux hommes justes leur récompense, ce serait bientôt un marché que nous pratiquerions, et non le culte de Dieu. Nous aurions l'apparence de la justice en recherchant non pas la religion, mais notre profit. Et c'est pourquoi le jugement divin frappe l'esprit qui n'est pas vraiment juste et l'accable d'entraves.

166

St Jérôme
Comment. sur St Matthieu, II, p. 63-65
Ainsi vous traitera mon Père céleste si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur (cf Mt 18, 23-35).
Dans cette parabole du roi, le maître, et du serviteur qui lui devait dix mille talents et par ses supplications avait obtenu le pardon de son maître, le Seigneur a enseigné à Pierre à pardonner lui aussi à ses compagnons d’esclavage moins coupables. (...) Cela (les fautes graves) lui est pardonné, à sa prière, pourvu qu’il pardonne de son côté à ceux qui ont commis des fautes légères ; mais si pour une offense nous sommes implacables, si, pour un mot trop amer, nous entretenons des discordes perpétuelles, ne nous semble-t-il pas qu’il faut avec justice nous mettre en prison et que l’exemple de notre conduite aboutit à nous faire refuser le pardon pour nos fautes plus graves ? (...)
Sentence redoutable s’il est vrai que le jugement de Dieu varie et change selon les dispositions de notre esprit. Si nous ne pardonnons pas à nos frères leurs petites offenses, Dieu ne nous pardonnera pas les grandes. Comme chacun peut dire : "Je n’ai rien contre lui, il le sait lui, c’est Dieu qui le juge. Peu m’importent ses intentions à mon égard (*), moi je lui ai pardonné", le Seigneur confirme sa sentence, fait tomber le masque d’une paix hypocrite par ces mots : "si vous ne pardonnez pas chacun à votre frère du fond du cœur".
(*) En se désintéressant de son frère et de ce qu’il va faire,
ce chrétien montre qu’il n’a pas pardonné du fond du cœur.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)