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2268

    Jean Mabillon (1632-1707)
(Traité des études monastiques)
"Ce serait tenter Dieu que d'abandonner le secours de l'étude pour acquérir l'intelligence de l'Ecriture Sainte, sous prétexte que Dieu a accordé cette grâce à quelques saints. Lorsque vous lisez les paroles de vie, considérez-les attentivement. Elles ne donnent la vie que lorsqu'on s'y arrête par une sérieuse réflexion. Jésus Christ est Lui-même cette Parole : Il mérite bien que l'on s'y arrête avec soin." 

2267

    Guillaume de Saint Thierry (1085-1148)
(Lettre aux Frères du Mont-Dieu)
"Les Écritures demandent à être lues dans l'esprit qui les a dictées : tu n'entreras jamais dans la pensée de saint Paul si, par l'attention suivie à le lire, tu ne t'imprègnes au préalable de son esprit. Jamais tu ne comprendras David, si ta propre expérience ne te revêt des sentiments exprimés par les Psaumes. Mais si vraiment celui qui lit cherche Dieu, tout ce qu'il va lire captivera son intelligence dans la soumission au Christ de tout ce qu'elle comprend alors.
Mais s'il s'écarte de cette fin, il ne trouvera rien de si saint et de si pieux dans les Écritures, qu'il n'arrive, par vaine gloire, perversion de sentiment ou dépravation d'esprit, à faire servir à sa malice et à sa vanité. C'est que la crainte du Seigneur doit être au principe de toute lecture des Écritures, et alors jaillissent ensuite, harmonisés, l'intelligence et le sens du texte." 

2266

    Saint Bonaventure (1221-1274)
(Breviloquium)
"L'aboutissement ou le fruit de la sainte Ecriture est la plénitude de l'éternelle félicité. Car elle est l'Ecriture dans laquelle sont les paroles de la Vie éternelle, et elle est donc écrite, non seulement pour que nous croyions, mais aussi pour que nous possédions la Vie éternelle dans laquelle nous verrons, nous aimerons, et où nos désirs seront universellement comblés. C'est donc dans ce but et dans cette intention que la sainte Ecriture doit être étudiée, enseignée et entendue." 

329

St Louis-Marie Grignion de Montfort
L'amour de la Sagesse éternelle, 8
Peut-on aimer ce qu'on ne connaît pas ? Peut-on aimer ardemment ce qu'on ne connaît qu'imparfaitement ? Pourquoi est-ce qu'on aime si peu la Sagesse éternelle et incarnée, l'adorable Jésus, sinon parce qu'on ne la connaît pas, ou très peu ?
Il n'y a presque personne qui étudie comme il faut, avec l'Apôtre, cette science suréminente de Jésus, qui est cependant la plus noble, la plus douce, la plus utile et la plus nécessaire de toutes les sciences et connaissances du ciel et de la terre.

269

St Ephrem (diacre)
Diatessaron, I, 18-19
Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l'étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite.
La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui s'est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l'Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle.
Celui qui obtient en partage une de ces richesses ne doit pas croire qu'il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu'il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu'il a été capable d'y découvrir une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie ; incapable de l'épuiser, qu'il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.
Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N'aie donc pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d'un seul trait ce qui ne peut pas être pris en une seule fois ; et ne renonce pas, par négligence, à ce que tu es capable d'absorber peu à peu.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)