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2254

    pape François
    (Homélie du 20 mars 2020 - la conversion ; la confession en période de confinement)
Le Carême est toujours centré sur cette conversion du cœur qui, dans l'habitude chrétienne, prend forme dans le sacrement de la Confession. Il est temps - pas de "régler les comptes", je n'aime pas cette expression - mais de laisser Dieu nous blanchir, nous purifier, nous embrasser.

Je sais que beaucoup d'entre vous, pour Pâques, vont se confesser pour se retrouver avec Dieu. Mais beaucoup me diront aujourd'hui : "Mais mon Père, où puis-je trouver un prêtre, un confesseur, pourquoi je ne puis pas quitter la maison ? Et je veux faire la paix avec le Seigneur, je veux qu'Il m'embrasse, je veux que mon père m'embrasse... Que puis-je faire si je ne trouve pas de prêtres ? Vous faites ce que dit le Catéchisme. C'est très clair : si tu ne trouves pas un prêtre pour te confesser, parle à Dieu, il est ton père, et dis-lui la vérité : "Seigneur, j'ai fait ceci, cela, cela ... Pardonne-moi", et demande-lui pardon de tout mon cœur, avec l'Acte de contrition et promets-lui : "Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant". Et immédiatement, vous reviendrez à la grâce de Dieu. Vous pouvez vous-même approcher, comme le Catéchisme nous l'enseigne, le pardon de Dieu sans avoir un prêtre à portée de main. Pensez-y : c'est le moment ! Et c'est le bon moment, le moment opportun. Un acte douloureux bien fait, mais qui fera que notre âme deviendra blanche comme neige.

Il serait bon d'entendre ce "retour" qui résonne dans nos oreilles aujourd'hui, "reviens à ton papa, reviens à ton papa". Il vous attend et il va vous faire la fête.»

2249

    pape François
    (Homélie du 20 mars 2020 - la conversion ; la confession en période de confinement)
Homélie du pape :

«Lorsque je lis ou que j'écoute ce passage du prophète Osée que nous avons entendu dans la première lecture [qui dit] : "Reviens Israël, au Seigneur, ton Dieu, reviens", lorsque je l'entends, je me souviens d'une chanson que Carlo Buti a chantée il y a 75 ans et qui a été entendue avec tant de plaisir dans les familles italiennes de Buenos Aires : "Reviens à ton papa. Il te chantera encore la berceuse". Reviens : mais c'est ton papa qui te dit de revenir. Dieu est ton papa, ce n'est pas lui le juge, c'est ton papa : "Rentre à la maison, écoute, viens". Et ce souvenir - j'étais un petit garçon - m'amène immédiatement au père du chapitre 15 de Luc, ce père qui dit : "Il a vu son fils venir de loin", ce fils qui était parti avec tout l'argent et l'avait gaspillé. Mais s'il l'a vu de loin, c'est parce qu'il l'attendait. Il montait sur la terrasse - combien de fois par jour ! - pendant la journée et les jours, les mois, les années peut-être, à attendre son fils. Il l'a vu de loin. Retourne chez ton père, retourne chez ton père. Il t’attend. C'est la tendresse de Dieu qui nous parle, surtout pendant le Carême. Il est temps d'entrer en nous-mêmes et de se souvenir du Père ou de retourner au père.
"Non, père, j'ai honte d'y retourner parce que... Tu sais, père, j'ai fait tant de choses mauvaises". Que dit le Seigneur ? "Reviens, je te guérirai de ton infidélité, je t'aimerai profondément, car ma colère a disparu. Je serai comme la rosée, tu fleuriras comme un lys et tu prendras racine comme un arbre du Liban". Retourne chez ton père qui t'attend. Le Dieu de la tendresse nous guérira, il nous guérira de beaucoup, beaucoup de blessures de la vie et de beaucoup de choses laides que nous avons faites. Chacun a le sien !

Mais penser ceci : revenir à Dieu, c'est revenir à l'étreinte, à l'étreinte du père. Et de penser à cette autre promesse qu'Isaïe fait : "Si tes péchés sont aussi laids que l'écarlate, je te rendrai blanc comme neige. Il est capable de nous transformer, il est capable de changer nos cœurs, mais il veut nous faire faire le premier pas : revenir. Il ne va pas à Dieu, non : il rentre chez lui.

Le Carême est toujours centré sur cette conversion du cœur qui, dans l'habitude chrétienne, prend forme dans le sacrement de la Confession. Il est temps - pas de "régler les comptes", je n'aime pas cette expression - mais de laisser Dieu nous blanchir, nous purifier, nous embrasser.

Je sais que beaucoup d'entre vous, pour Pâques, vont se confesser pour se retrouver avec Dieu. Mais beaucoup me diront aujourd'hui : "Mais mon Père, où puis-je trouver un prêtre, un confesseur, pourquoi ne puis-je pas quitter la maison ? Et je veux faire la paix avec le Seigneur, je veux qu'Il m'embrasse, je veux que mon père m'embrasse... Que puis-je faire si je ne trouve pas de prêtres ? Vous faites ce que dit le Catéchisme. C'est très clair : si tu ne trouves pas un prêtre pour te confesser, parle à Dieu, il est ton père, et dis-lui la vérité : "Seigneur, j'ai fait ceci, cela, cela ... Pardonne-moi", et demande-lui pardon de tout mon cœur, avec l'Acte de contrition et promets-lui : "Je me confesserai plus tard, mais pardonne-moi maintenant". Et immédiatement, vous reviendrez à la grâce de Dieu. Vous pouvez vous-même approcher, comme le Catéchisme nous l'enseigne, le pardon de Dieu sans avoir un prêtre à portée de main. Pensez-y : c'est le moment ! Et c'est le bon moment, le moment opportun. Un acte douloureux bien fait, mais qui fera que notre âme deviendra blanche comme neige.

Il serait bon d'entendre ce "retour" qui résonne dans nos oreilles aujourd'hui, "reviens à ton papa, reviens à ton papa". Il vous attend et il va vous faire la fête.»

Ce vendredi encore, François a terminé la célébration par une adoration et une bénédiction eucharistique, en invitant à faire la communion spirituelle :

Voici la prière récitée par le Pape :

«À tes pieds, ô mon Jésus, je me prosterne et je t'offre le repentir de mon cœur contrit qui s'abandonne dans son néant et en ta sainte présence. Je t'adore dans le sacrement de ton amour, je désire te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur te propose. Dans l'attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, ô mon Jésus, que je vienne à Toi. Que Ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et pour la mort. Je crois en toi, j'espère en toi, je t'aime. Ainsi soit-il.»

2242

    Saint Ambroise (340-397)
    (De la pénitence)
"Ici, le plus digne d'éloges est le plus humble ; le plus juste est celui qui a pour lui-même le plus de mépris. Que pleure pour toi l'Eglise notre mère, et qu'elle lave ta faute avec ses larmes ! Si le Christ a pardonné tout de suite à Pierre lui-même, c'est parce qu'il a pleuré amèrement. Si toi aussi, tu pleures amèrement, le Christ regardera vers toi, et la faute s'éloignera. Que rien donc ne te détourne de la pénitence ! Elle t'est commune avec les saints : puisses-tu imiter la façon de pleurer qui fut la leur ! "

2241

    Saint François de Sales (1567-1622)
(Introduction à la vie dévote)
"Le péché n'est honteux que quand nous le faisons, mais étant converti en confession et pénitence, il est honorable et salutaire. La contrition et confession sont si belles et de si bonne odeur, qu'elles effacent la laideur et dissipent la puanteur du péché. Si nous sommes bien humbles, notre péché nous déplaira infiniment parce que Dieu en est offensé, mais l'accusation de notre péché nous sera douce et agréable, parce que Dieu en est honoré : ce nous est une sorte d'allègement de bien dire au médecin le mal qui nous tourmente."

2240

    Saint Augustin (354-430)
(sur la première épître de saint Jean)
"Les baptisés de Pâques sont sortis hommes nouveaux de la fontaine baptismale. Mais depuis que tous nos péchés ont été pardonnés et supprimés, nous avons vécu dans le monde au milieu des tentations, et sans doute, avons-nous commis de nouvelles fautes. Que l'homme avoue donc son état présent, afin d'être guéri par Celui qui reste ce qu'Il a toujours été.
En effet, tant que dure son existence mortelle, il est impossible à l'homme de se préserver complètement de fautes au moins légères. Ces fautes, que nous appelons légères, ne les regarde pas comme négligeables : beaucoup de petites font une grande ! Ce sont des gouttes d'eau nombreuses qui remplissent le lit d'un fleuve et les tas de blé se composent d'une multitude de grains. Où donc placer notre espérance ? D'abord, dans l'aveu de nos iniquités : que personne ne se croie juste, que personne ne lève la tête en présence du Dieu qui voit ce que nous sommes." 

2147 

    Pape François
      (Homélie du 10 mars 2020 à Sainte-Marthe - «N’ayez pas peur». «Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige» (Is 1,18)
Hier la Parole de Dieu nous enseignait à reconnaître nos péchés et à les confesser, pas seulement avec notre esprit, mais aussi avec notre coeur, avec un esprit de honte ; la honte comme une attitude plus noble devant Dieu, à cause de nos péchés.
Et aujourd’hui, le Seigneur nous appelle tous, pécheurs, à dialoguer avec lui, parce que le péché nous enferme sur nous-mêmes, nous fait cacher notre vérité en nous. C’est ce qui est arrivé à Adam, à Ève : après le péché, ils se sont cachés, parce qu’ils avaient honte ; ils étaient nus. Et quand il éprouve de la honte, le pécheur a ensuite la tentation de se cacher.
Et le Seigneur appelle : « Allez, venez, discutons, dit le Seigneur, parlons de ton péché, parlons de ta situation. N’ayez pas peur. Non… » Et il poursuit : « Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine ». « Venez, parce que je suis capable de tout changer, nous dit le Seigneur, n’ayez pas peur de venir parler, soyez courageux, même avec vos misères ».
Il me vient à l’esprit ce saint qui était si pénitent, il priait tellement. Et il cherchait toujours à donner au Seigneur tout ce que le Seigneur lui demandait. Mais le Seigneur n’était pas content. Et un jour, oui, il était comme en colère contre le Seigneur, parce qu’il avait du caractère, ce saint. Et il dit au Seigneur : « Mais Seigneur, je ne te comprends pas, je te donne tout, tout, et toi, tu es toujours comme insatisfait, comme s’il manquait quelque chose. Que manque-t-il ? » [Et le Seigneur répond] : « Donne-moi tes péchés : c’est cela qui manque ». Avoir le courage d’aller parler avec le Seigneur, avec nos misères : « Allez, venez ! Discutons ! N’ayez pas peur ! Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme la laine ».
C’est l’invitation du Seigneur. Mais il y a toujours une ruse : au lieu d’aller parler avec le Seigneur, faire semblant de ne pas être pécheur. C’est ce que le Seigneur reproche aux docteurs de la loi. Ces personnes font les œuvres « pour être remarqués des gens : ils élargissent leur phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi ».
L’apparence, la vanité. Couvrir la vérité de notre coeur par la vanité. La vanité ne guérit jamais ! La vanité ne guérit jamais. Et même, elle est vénéneuse, elle avance en te donnant la maladie du coeur, en t’apportant cette dureté du coeur qui te dit : « Non, ne vas pas vers le Seigneur, n’y va pas. Reste ».
La vanité est précisément le lieu où se fermer à l’appel du Seigneur. Au contraire l’invitation du Seigneur est celle d’un père, d’un frère : « Venez ! Parlons, parlons. À la fin, je suis capable de changer ta vie du rouge au blanc ».
Que cette Parole du Seigneur nous encourage ; que notre prière soit une prière réelle. De notre réalité, de nos péchés, de nos misères. Parler avec le Seigneur. Lui, il sait, il sait ce que nous sommes. Nous, nous le savons, mais la vanité nous invite toujours à couvrir. Que le Seigneur nous aide ! 
Pape François, 10 mars 2020

2140

    pape François
      (Homélie du 9 mars 2020 - Confession : la grâce de la honte) 
"La première lecture du prophète Daniel (Dn 9, 4-10) est une confession des péchés. Le peuple reconnaît qu’il a péché… “Ah ! toi Seigneur, le Dieu grand et redoutable, qui garde alliance et fidélité à ceux qui l’aiment et qui observent ses commandements, nous avons péché, nous avons commis l’iniquité, nous avons fait le mal, nous avons été rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances. Nous n’avons pas écouté tes serviteurs les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos princes, à nos pères, à tout le peuple du pays.”
Il y a une confession des péchés, la reconnaissance que nous avons péché. Quand nous nous préparons à recevoir le sacrement de la réconciliation, nous devons faire ce qui s’appelle un “examen de conscience” et voir ce que j’ai fait devant Dieu : j’ai péché. Reconnaître le péché. Mais reconnaître son péché ne peut pas consister seulement à faire une liste intellectuelle des péchés, à dire “j’ai péché”, puis je le dis au prêtre et le prêtre me pardonne. Ce n’est pas nécessaire, ce n’est pas juste de faire cela. Ce serait comme faire une liste des choses que je dois faire ou que je dois avoir ou que j’ai mal faites, mais qui reste dans la tête. Une vraie confession des péchés doit rester dans le cœur. Aller se confesser ce n’est pas seulement donner au prêtre sa liste, “j’ai fait ça, ça et ça …”, et puis je m’en vais, je suis pardonné. Non, ce n’est pas cela. Il faut un pas, un pas en plus, qui est la confession de nos misères, mais du fond du cœur ; c’est-à-dire qu’il faut que la liste des mauvaises choses, descende dans mon cœur. C’est ce que fait Daniel, le prophète. “À toi, Seigneur, la justice ; à nous la honte au visage”.
Quand j’ai reconnu que j’ai péché, que je n’ai pas bien prié et que je le sens dans mon cœur, un sentiment de honte m’envahit : “J’ai honte d’avoir fait cela. Je te demande pardon avec honte”. Et la honte pour nos péchés est une grâce, nous devons la demander : “Seigneur, que j’aie honte”. Une personne qui a perdu la honte perd l’autorité morale, perd le respect des autres. Un effronté. La même chose arrive avec Dieu : à nous la honte. A toi la justice, à nous la honte. La honte sur le visage, comme aujourd’hui. “Seigneur, à nous la honte au visage, à nos rois, à nos princes, à nos pères, parce que nous avons péché contre toi.”. Au Seigneur notre Dieu, (Daniel) avait parlé de justice, à présent il parle de miséricorde.
Quand nous avons non seulement le souvenir, la mémoire des péchés que nous avons faits, mais aussi le sentiment de la honte, cela touche le cœur de Dieu et il répond avec miséricorde. Le chemin pour aller à la rencontre de la miséricorde de Dieu, c’est avoir honte des mauvaises choses que nous avons faites. Ainsi, quand j’irai me confesser je donnerai non seulement la liste de mes péchés, mais aussi mes sentiments de confusion, de honte d’avoir fait cela à un Dieu si bon, si miséricordieux, si juste.
Demandons aujourd’hui la grâce de la honte : avoir honte de nos péchés. Que le Seigneur nous accorde à tous cette grâce."

2125

  Marthe Robin (1902-1981)
(Journal - conseils pour avancer dans la voie de la perfection)
17. Aucune occupation, aucun prétexte ne doit nous faire négliger l’examen de conscience ; pour chaque faute nous devons faire acte de réparation. « Cette résolution a l’avantage de raffermir notre volonté de ne plus pécher. »  

1747

     Saint François de Sales (1567-1622)
        (Introduction à la vie dévolte)
"Le péché n'est honteux que quand nous le faisons, mais étant converti en confession et pénitence, il est honorable et salutaire. La contrition et confession sont si belles et de si bonne odeur, qu'elles effacent la laideur et dissipent la puanteur du péché. Simon le lépreux disait que Marie-Madeleine était pécheresse ; mais Notre Seigneur dit que non, et ne parle plus que des parfums qu'elle répandit et de la grandeur de sa charité. Si nous sommes bien humbles, notre péché nous déplaira infiniment parce que Dieu en est offensé, mais l'accusation de notre péché nous sera douce et agréable, parce que Dieu en est honoré : ce nous est une sorte d'allègement de bien dire au médecin le mal qui nous tourmente." 

1746

     Jean-Baptiste Saint-Jure (1588-1657)
        (De la connaissance du Fils de Dieu)
" Rentrons en nous-mêmes, faisons pénitence de nos péchés, efforçons-nous de nous réconcilier avec Dieu par un sincère repentir et par tous les moyens possibles et ne différons pas plus longtemps une action si importante. Dites-moi, si vous aviez reçu une blessure, attendriez-vous quatre ou cinq jours à la faire panser ? n'appelleriez-vous pas de suite le chirurgien pour y mettre un bon appareil ? Si vous étiez tombé dans un bourbier, si vous aviez sali vos mains, votre visage, vos habits, remettriez-vous à la semaine suivante à vous nettoyer ou n'iriez-vous pas chercher promptement de l'eau pour vous laver ? Pourquoi ne feriez-vous donc pas la même chose pour votre âme ? Pourquoi laisseriez-vous écouler les semaines et les mois avant de penser à la guérir, à la laver, et à recouvrer les biens immenses que vous avez perdus ? faites-vous donc plus de cas des taches d'un habit que de celles de votre âme ? des plaies de votre corps que de celles de votre coeur ?
Toutes ces raisons ne doivent-elles pas vous porter à faire pénitence et à vous réconcilier avec Dieu ? " 

1707

     pape François 
( Homélie, Sainte Marthe, 16 décembre 2014)
"Faire confiance à Dieu "

Quand nous serons à même de dire au Seigneur : " Seigneur, voici mes péchés. Pas ceux de celui-ci ou de celui-là; Ce sont les miens. Prends-les, Toi, comme cela, je serai sauvé", alors nous verrons quel beau peuple, un peuple humble et pauvre a confiance dans le nom du Seigneur."

1692

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Entretiens sur les Sacrements)
"Les Sacrements sont des canaux par lesquels, par manière de dire, Dieu descend en nous, comme par l'oraison nous nous jetons en Dieu"

1667

     Vénérable Madeleine Delbrel (1904-1964)
       
« Voir que l’ivraie pousse en moi avec le blé est une grande grâce que l’Esprit de Vérité me donne. Mais l’arracher n’est pas en mon pouvoir. Ce qui me revient est de l’accepter, de m’en humilier et de m’en confesser.
Alors, la Miséricorde divine transformera cette ivraie en engrais fertilisant pour la moisson. Tout devient grâce pour celui qui se livre au Seigneur. »

1655

     Maria Simma (1915-2004)

"La confession est très mal comprise. La plupart n’ont pas de difficulté à discerner le mal du bien, mais cela devient beaucoup plus intéressant et bien plus exigeant lorsqu’il s’agit de différencier entre ce qui est bien et ce qui est mieux. La confession ne nous est pas donnée pour avouer que nous avons dévalisé une banque, car les voleurs de banque sont en réalité peu nombreux. Elle est surtout là pour nous permettre de chercher des façons de devenir toujours meilleurs aux yeux de Dieu: au cours du mois dernier, comment aurais-je pu agir plus saintement? Voilà ce que nous devons nous demander, et je défie n’importe qui d’affirmer qu’au cours du mois qui vient de s’écouler il a tout fait comme Jésus l’aurait fait. L’humilité nous vaut les plus grandes des grâces. Jésus accorde les plus grandes choses aux humbles de cœur. La confession nous rappelle continuellement la petitesse que Jésus désire pour nous afin qu’Il puisse nous faire des dons énormes."

1384

 Sainte Faustine Kowalska
(Jésus à soeur Faustine)

   « Ma fille, quand tu t'approches de la sainte confession, de cette source de ma miséricorde, le sang et l'eau qui sont sortis de mon cœur se déversent sur ton âme et l'ennoblissent. Chaque fois que tu te confesses, plonge-toi entièrement dans ma miséricorde avec grande confiance, pour que je puisse déverser en ton âme toutes les largesses de ma grâce. Quand tu vas te confesser, sache que c'est moi-même qui t'attends dans le confessionnal, je me dissimule seulement derrière le prêtre, mais c'est moi seul qui agis dans l'âme. Ici la misère de l'âme rencontre le Dieu de miséricorde. Dis aux âmes, qu'à cette source de miséricorde, les âmes ne puisent qu'avec le vase de la confiance. Lorsque leur confiance sera grande, il n'y aura pas de bornes à mes largesses. Les torrents de ma grâce inondent les âmes humbles. Les orgueilleux sont toujours dans la misère et la pauvreté car ma grâce se détourne d'eux pour aller vers les âmes humbles. »

1375

 Saint Jean Chrysostome 
( Les homélies, discours et lettres choisies (1785)
"Plus jaloux que vous-même de votre salut, le Seigneur est impatient de vous pardonner. Tout ce qu'il demande de vous, c'est que vous confessiez l'avoir offensé, et que vous sollicitiez de sa bonté un pardon qu'il désire plus que vous-même vous accorder. Mais vous craignez ; le sentiment de vos iniquités glace votre langue. Eh ! c'est cela même qui doit exciter votre confiance ; moins on croit mériter de grâce, et plus on est sûr d'en obtenir."

1317

  Anonyme

Un jeune moine se plaignait auprès du grand ascète saint Sisoès le Grand :
• "Abba, que dois-je faire ? J’ai succombé."
• "Relève-toi".
Plus tard :
• "Je me suis relevé et j’ai succombé à nouveau !"
• "Relève-toi à nouveau ! "
• "Combien de temps dois-je me lever et succomber ?"
• "Jusqu’à ta mort", répondit le saint
Ce sage dialogue devrait être intériorisé par chacun qui souhaite s’amender mais qui, trompés par le malin, retournent à leurs péchés antérieurs. Chaque fois que tu succombes à une transgression, relève-toi ! Se relever, c’est la Confession.

1316

  Saint Jean Chrysostome

 (Homélies sur la pénitence (AD 387)

"As-tu péché ? Va à l’Eglise et lave-toi de ton péché. Chaque fois qu’il t’arrive de tomber, relève-toi à nouveau ; chaque fois que tu pèches, repens-toi de ton péché. Ne désespère pas. Même si tu pèches une deuxième fois, repens-toi une deuxième fois. Ne perds pas espoir dans les biens qui sont préparés pour toi…Car l’Eglise est l’hospice de la guérison, non un tribunal ; non un lieu où expient les pécheurs, mais un lieu ou le pardon des péchés est donné à l’être humain."

1315

  Saint François de Sales (1567-1622)

 (Introduction à la vie dévote)

"Ne faites pas seulement ces accusations superflues que beaucoup font par routine : "je n'ai pas aimé Dieu tant que je devais ; je n'ai pas chéri le prochain comme je devais ; je n'ai pas reçu les Sacrements avec la révérence que je devais", et telles accusations semblables ; d'autant que tous les saints du Paradis et tous les hommes de la terre pourraient dire les mêmes choses s'ils se confessaient. Regardez donc quel sujet particulier vous avez de faire ces accusations là, et lorsque vous l'aurez découvert, accusez-vous du manquement que vous aurez commis, tout simplement et naïvement.
Par exemple, vous vous accuser de n'avoir pas chéri le prochain comme vous deviez ; c'est peut-être parce qu'ayant vu quelque pauvre fort nécessiteux, lequel vous pouviez aisément secourir et consoler, vous n'en avez eu nul soin. Et bien, accusez-vous de cette particularité et dites : "Ayant vu un pauvre nécessiteux, je ne l'ai pas secouru comme je pouvais, par négligence, ou par dureté de coeur, ou par mépris", selon que vous connaîtrez l'occasion de cette faute. De même, ne vous accuseez pas de n'avoir pas prié Dieu avec la dévotion que vous auriez dû ; mais si vous avez eu des distractions volontaires, ou que vous ayez négligé de prendre le lieu, le temps et la contenance requise pour avoir l'attention en la prière, accusez-vous-en tout simplement, selon que vous trouverez y avoir manqué, sans alléguer cette généralité, qui ne fait ni froid ni chaud en la confession. "

1314

  Saint François de Sales (1567-1622)

 (Vrais entretiens spirituels)

"Il se commet en confession quatre grands manquements :
  • le premier, c'est d'y aller pour se décharger et soulager, plutôt que pour plaire à Dieu et s'unir à Lui.
  • Le deuxième manquement, c'est que par leurs beaux discours, d'une grosse faute ou d'un gros péché, ils le diront en telle sorte qu'il semblera bien petit ; et faisant ainsi, ils ne donnent pas connaissance au confesseur de l'état de leur âme.
  • Le troisième manquement, c'est qu'ils y vont avec tant de finesse et de couverture, qu'au lieu de s'accuser ils s'excusent : cela est très pernicieux.
  • Le quatrième manquement, c'est qu'il y en a qui se satisfont à exagérer leurs fautes, et d'une petite faute ils en font une très grande.
L'un et l'autre de ces manquements est très grand. Je voudrais que l'on dise simplement et franchement les choses comme elles sont."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)