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Marthe Robin
Mgr Didier-Léon Marchand


Evêque émérite de Valence (26-Drôme) « Si petite et si grande »

Marthe Robin est née en 1902, dans une famille de petits agriculteurs, à la ferme des Moilles à Châteauneuf de Galaure dans la Drôme. Handicapée à partir de l’âge de 16 ans, elle a une vie mystique intense, tout en étant très présente à la vie du monde et de l’Eglise et à tous ceux qui venaient lui demander conseils. Elle meurt en 1981. Quelques années plus tard est ouvert le dossier diocésain en vue de sa béatification.
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On ne peut regarder la vie de Marthe, lire des pages de son journal sans découvrir une étonnante intimité vécue avec le Christ. La tendresse de Dieu remplie son cœur. Elle s’est laissée aimer. « Pour moi le Christ est ma vie, mes yeux et mon cœur, tout mon être est plein de Lui ». Le grand tournant spirituel se fait lorsqu’elle dicte et réalise son acte d’abandon. « …Ô Dieu d’amour, prenez ma mémoire et tous ses souvenirs ; prenez mon intelligence et faites qu’elle ne serve qu’à votre plus grande gloire ; prenez ma volonté toute entière, c’est à jamais que je l’anéantis dans la vôtre. Ô Dieu de toute bonté, prenez mon corps et tous ses sens, mon esprit et toutes ses facultés, mon cœur et toutes ses affections… »

C’est de ce chemin spirituel fait par Marthe que découle une fécondité prodigieuse. Fécondité dont les fruits sont nombreux. Citons en quelques-uns : l’accueil de milliers de personnes à qui Marthe redonne courage et espérance ; les Foyers de Charité présents aujourd’hui dans tous les continents et que le Père Georges Finet va mettre en œuvre ; les nombreuses vocations reçues dans la chambre de Marthe et consolidées par elle ; Fruits enfin que cette présence aux petits de ce monde, aux prisonniers, aux malades, aux rejetés, aux blessés de la vie qu’elle recevait ou avec qui elle était en contact.
Associée à la Passion de Jésus
Marthe s’offrait pour tous, en étant elle-même handicapée, clouée sur un petit divan. Elle voulait être liée intimement à la Croix du Christ, au « Dieu crucifié » qu’annonce Saint Paul et dont elle sera marquée par les stigmates. Elle a reçu cette grâce de pouvoir être associée à la Passion de Jésus. Chaque fin de semaine, elle vivait de la Passion du Christ. En même temps elle assumait sa propre passion. Au lieu de se replier sur ses souffrances et handicap sévères, elle les transfigure en les vivant avec le Christ. Immobile dans son petit divan, elle fonde et aide beaucoup de communautés nouvelles. Au lieu de se révolter, elle fait de ses souffrances un acte d’amour qui lui fait trouver la Joie et la communiquer à ses visiteurs. Tout cela elle le fait avec sa discrétion, sa petitesse, la conscience de sa pauvreté, ce qu’elle appelle son « incapacité de rien ».Marthe « si petite, si grande » (1) a redonné espérance et force a d’innombrables personnes qui en ont témoigné. Son rayonnement est toujours d’actualité. C’est dans l’esprit du « oui » de Marie, « sa maman chérie », qu’elle l’a fait. Elle avait choisi Marie pour sa Mère et sa Reine…

(1) « Marthe Robin. Si petite, si grande. Lumières sur un itinéraire spirituel ». Colloque sur Marthe Robin (6-7 juin 2003). paru aux Ed. Foyer de Charité- 2004.

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Marthe Robin (« Journal », 26 octobre 1930)
« Si, dans la vie de la Sainte Vierge, il n’était parlé que de faits éclatants et sublimes, d’actes merveilleux, combien peu d’âmes oseraient la prendre pour modèle. D’ailleurs, c’est sur sa vie intérieure, toute faite de parfaite union à Dieu, qu’il faut baser la nôtre. »



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Marthe Robin
Homélie de Mgr Didier-Léon Marchand à la messe des funérailles de Marthe, jeudi 12 février 1981


"C’est rassemblés autour du Christ ressuscité que, ce soir, nous accompagnons Marthe. Sa vie terrestre s’achève. À la suite de Jésus-Christ, elle vient de passer par la mort à la vraie Vie.

Toute mort est une Pâque. Et c’est pourquoi, dans la tristesse de la séparation, mais aussi encore plus fort dans la joie de l’espérance, je vous invite, chers frères et chères sœurs, à la méditation, à l’action de grâces.

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas,
il ne porte pas de fruit. »
Evangile selon saint Jean, chap. 12, verset 24

Ce texte, nous nous le sommes rappelés avec le Père Finet et les pères du Foyer, quelques heures après la mort de Marthe.

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas» : en disant ces paroles, Jésus voit, dans sa Passion, le don d’amour qui répond à celui de son Père. C’est l’heure de Dieu en Jésus Christ. L’heure de la vraie Vision. L’heure du grain de blé. L’heure du fruit qui germe dans la semence enfouie au sein de la terre. Jésus, Rédempteur de l’homme est ce grain tombé en terre qui fait germer depuis deux mille ans des fruits abondants.

C’est le mystère du Christ Rédempteur qui nous est redit dans ce texte. C’est l’annonce de la Passion du Seigneur.

Et Jésus continue : «Si le grain tombé en terre meurt, il porte du fruit en abondance.» « Celui qui aime sa vie, la perd. » « Si quelqu’un veut me servir, qu’il se mette à ma suite. » Jésus nous invite à le suivre. À sa suite, il nous demande d’être grain de blé à notre tour. Chaque disciple du Christ est ce grain de blé qui doit porter du fruit.

Marthe est aussi ce grain de blé, et sa vie offerte a été enfouissement dans la souffrance, comme elle l’est maintenant dans sa mort. Mais cet enfouissement a été aussi la joie du don et la joie de la rencontre.

En vivant ainsi discrètement de la Passion du Christ, elle a été ce grain de blé. Le fruit qu’elle porte est pour la gloire du Père. Les Foyers dont elle a eu l’intuition essaient, chacun là où ils existent, de porter des fruits qui sont aussi pour la gloire du Père et pour le service des frères.

Mais pour porter du fruit, pour porter le fruit dont parle Jésus, il faut entrer dans la contemplation du Père. Marthe fut une fille de prière et de contemplation. Cette rencontre de Dieu en Jésus Christ lui a permis d’aider combien de visiteurs à se remettre dans le dynamisme de la Pâque, c’est-à-dire dans ce dynamisme de la mort et de la Résurrection, de l’enfouissement et du fruit, de la contemplation et de l’action. C’est dans ce grand courant que chaque chrétien est appelé à se situer. Chacun à sa place.

Chacun avec ce qu’il est
et ce que Dieu lui demande.

« Il y a diversité de dons, mais c’est le même Esprit » nous rappelle saint Paul… « Tous ont été abreuvés d’un seul Esprit » ajoute-t-il dans sa lettre aux Corinthiens dont nous avons entendu la lecture tout à l’heure. Chacun doit tenir sa place en Église ; chacun avec ses dons, avec ses qualités, avec sa soif de Dieu.

Marthe a tenu la sienne, elle l’a bien tenue. Nous pouvons rendre grâce pour son sens et son amour de l’Église : l’Église diocésaine et l’Église universelle. Consacrant sa vie à Dieu, témoignant de l’absolu de Dieu, elle a toujours voulu être fille de l’Église.

Mais cela, elle a voulu le vivre dans la discrétion et l’humilité, sachant très bien, dans son fort bon sens, que la foi est d’un autre ordre que le sensationnel. C’est pour cela que nous respectons ce qu’elle a vécu tout en rappelant la force de son adhésion au Seigneur.

« Vous attendez des signes, disait Jésus à ses détracteurs, il ne vous en sera pas donné d’autre que celui de Jonas »

C’est sur la Résurrection de Jésus
que notre foi se fonde.

C’est sur cette Résurrection que Marthe a basé sa vie. L’Esprit abreuve chaque membre du corps du Christ. C’est ce même Esprit qui peut faire que chacun remplisse pleinement sa mission lorsqu’il est fidèle et disponible.

Marthe Robin, que Marie, Mère de Dieu et Mère de l’Église, Marie par qui vous avez si souvent prié, vous conduise vers son Fils ressuscité, le Rédempteur de l’homme.


Amen.

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Marthe Robin

(« Journal », 22 janvier 1930)

« Il n’y a point de péché qu'avec la grâce on ne puisse éviter ; 
pas de tentation dont on ne puisse triompher ;
pas d’indispensables lumières qu’on ne puisse obtenir ;
pas de douleurs qui ne puissent être consolées ;
pas de victoire morale qu’on ne puisse remporter ;
pas de faiblesses qui ne puissent être fortifiées ;
pas de découragement qui ne puisse être suffisamment guéri, au point de n’être plus désespérément entraînés, fatalement écrasés. »



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Marthe Robin

(« Journal », 12 janvier 1930)

« Dieu est Bon. Dieu est Père. Dieu nous aime. Dieu compatit et adoucit toutes nos souffrances. Si nous le laissons faire, il saura remplacer, et remplacer au centuple, tout ce que nous avons perdu, tout ce qu’il a voulu nous prendre, par des biens immensément meilleurs.
Toutes nos douleurs, Jésus les partage. Toutes nos croix, il veut les fleurir. »
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Marthe Robin


(« Journal », 9 janvier 1930)

« N’oublions jamais, nous chrétiens, que nous ne sommes jamais, jamais seuls, que nous vivons constamment en présence et dans la lumière de l’adorable Trinité, et qu’en Jésus (Verbe fait chair) et par le moyen si simple et si parfait de la Sainte Vierge, nous pouvons vivre et nous unir à Eux : Père... Fils et Saint-Esprit. »



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Marthe Robin 

(« Journal », 14 novembre 1930)


« C’est sur la Croix que Notre-Seigneur a opéré ses plus grands miracles, c’est par la croix, par l’effusion de son sang précieux qu’il sauve les pécheurs, par la croix qu’il ouvre la porte à ceux qui, déjà morts, ne pouvaient aller au ciel, sur la croix qu’il pardonne à tous, sur la croix qu’il rachète le plus grand scélérat, sur la croix qu’il donne sa Sainte Mère à tous les mortels. »


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Marthe Robin 

(« Journal », 19 janvier 1931)

« Nul ne donne sa mesure par un autre ; il faut donner par soi avec l’aide de Dieu.
Dieu veut de nous de la volonté dans la faiblesse, du renoncement dans le besoin, de l'amour dans nos douleurs, de la patience dans l'adversité.  »


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Marthe Robin 

(« Journal », 25 décembre 1929)

« N’oublions pas que nous n’avons été faits chrétiens que pour devenir saints : c’est pourquoi nous devons travailler sans trêve, sans relâchement à nous perfectionner dans le service et l’amour de Dieu. »

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Marthe Robin 

(« Journal », 29 septembre 1930)


« Quand une âme est généreuse envers Dieu, il l’est aussi envers elle, sûr moyen d’être comblée davantage. Oh oui ! donnons largement et libéralement à Celui qui donne sans mesure. »



Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)