Affichage des articles dont le libellé est - St Claude la Colombière. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est - St Claude la Colombière. Afficher tous les articles

2327

    Saint Claude la Colombière (1641-1682)
    (Sermon 68)
"Représentez-vous donc, s'il vous plaît, la désolation d'un pauvre berger dont la brebis s'est égarée. On n'entend dans toutes les campagnes voisines que la voix de ce malheureux, lequel ayant abandonné le gros du troupeau, court dans les bois et les collines, passe à travers les fourrés halliers et les buissons, en se lamentant et criant de toute sa force, et ne pouvant se résoudre à rentrer qu'il n'ait retrouvé sa brebis et qu'il ne l'ait ramenée à la bergerie. Voilà ce qu'à fait le Fils de Dieu lorsque les homes s'étaient soustraits par leur désobéissance à la conduite de leur Créateur ; Il est descendu sur la terre et n'a épargné ni soins ni fatigues pour nous rétablir dans l'état duquel nous étions déchus. " 
Mosaîque du père Marco Ivan Rupnik

2011

      Saint Claude la Colombière (1641-1682)
(Réflexion chrétiennes, 13 - "De la Messe" - Ecrits spirituels - Desclée de Brouwer-Bellarmin, 1982, p  354)
" Quel malheur que nous ayons au milieu de nous un trésor immense et inépuisable, et que, faute de le connaître, nous vivions dans l'indigence ; que nous ayons en notre pouvoir un remède à toutes sortes de maux, un arbre de Vie qui peut nous communiquer non seulement la santé, mais l'immortalité même et que cependant nous soyons accablés d'infirmités, que nous vivions d'une vie languissante, que nous mourions tous les jours de la plus funeste de toutes les morts. La Messe est ce remède universel, cet arbre de Vie, ce riche trésor." .

2010

      Saint Claude la Colombière (1641-1682)
(Récit de l'apparition de Jésus à ste Marie Alacoque, chapelle de la Visitation à Paray le Monial - Écrits spirituels de saint Claude la Colombière ,édités par A. Ravier, collection Christus 9, Paris 1962, pp. 165-167)
Saint Claude La Colombière effectue une retraite spirituelle à Londres en 1677.

Que ne puis-je, mon Dieu, être partout et publier ce que vous attendez de vos serviteurs et amis ! Dieu donc s’étant ouvert à la personne qu’on a sujet de croire être selon son cœur ( Ste Marguerite-Marie ) par les grandes grâces qu’il lui a faites, elle s’en expliqua à moi, et je l’obligeai de mettre par écrit ce qu’elle m’avait dit, que j’ai bien voulu décrire moi-même dans le journal de mes retraites, parce que le bon Dieu veut dans l’exécution de ce dessein se servir de mes faibles soins. 
« Étant, dit cette sainte âme, devant le Saint Sacrement, un jour de son octave, je reçus de mon Dieu des grâces excessives de son amour. Touchée du désir d’user de quelque retour et de rendre amour pour amour, il me dit : ‘ Tu ne m’en peux rendre un plus grand, qu’en faisant ce que je t’ai déjà tant de fois demandé. ‘ Et me découvrant son divin Cœur : ‘ 
Fresque de la Chapelle de la Visitation - Paray le Monial - France
Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plus grande partie que des ingratitudes, par les mépris, irrévérences, sacrilèges et froideurs qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais, ce qui est encore plus rebutant, c’est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés ! C’est pour cela que je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, communiant ce jour-là pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels ; et je te promets que mon Cœur se dilatera pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur. ‘ 
« – Mais, mon Seigneur, à qui vous adressez-vous ? A une si chétive créature et pauvre pécheur, que son indignité serait même capable d’empêcher l’accomplissement de votre dessein ! Vous avez tant d’âmes généreuses pour exécuter vos desseins. »
« – Eh ! pauvre innocente que tu es, ne sais-tu pas que je me sers des sujets les plus faibles pour confondre les forts, que c’est ordinairement sur les plus petits et pauvres d’esprit sur lesquels je fais voir ma puissance avec plus d’éclat, afin qu’ils ne s’attribuent rien à eux-mêmes ? »
« – Donnez-moi donc, je lui dis, le moyen de faire ce que vous me commandez. »
Pour lors il m’ajouta : « Adresse-toi à mon serviteur N. ( Claude La Colombière ) et lui dis de ma part de faire son possible pour établir cette dévotion et donner ce plaisir à mon divin Cœur ; qu’il ne se décourage point pour les difficultés qu’il y rencontrera, car il n’en manquera pas ; mais il doit savoir que celui-là est tout-puissant qui se défie entièrement de soi-même pour se confier uniquement à moi. »

2009

      Saint Claude la Colombière (1641-1682)
       (Revue Ma Prière n°29, septembre 2015)
"Il est étrange combien d’ennemis on a à combattre du moment qu’on se forme la résolution de devenir un saint. Il semble que tout se déchaîne, et le démon par ses artifices, et le monde par ses attraits, et la nature par la résistance qu’elle oppose à nos bons désirs."

2008

      Saint Claude la Colombière (1641-1682)
       (prière de confiance en Dieu)
« Mon Dieu, je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi, et que l'on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toutes choses, que j'ai résolu de vivre désormais sans aucun souci, et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes .»  
« Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance » (Ps. 4, 9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l'honneur, les maladies peuvent m'ôter les forces et les moyens de te servir, je puis même perdre ta grâce par le péché; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu'au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l'enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l'arracher : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors ». 
Certains peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d'autres s'appuyer sur l'innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières. Pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c'est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne. Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j'espère fermement de l'être, et que c'est de toi, ô mon Dieu, que je l'espère. Amen.»

2007

      Saint Claude la Colombière
       (Sixième méditation sur la Passion, cité par G. Guitton, op. cité, p 180)
Claude la Colombière et Thérèse de Lisieux
" Voilà une confiance vraiment digne de Dieu, qui bien loin de se laisser abattre par la vue de ses fautes, se fortifie, au contraire, dans l'idée infinie qu'elle a de la bonté de son Créateur. La confiance qu'inspirent l'innocence et la pureté de la vie ne donne pas, ce me semble, une bien grande gloire à Dieu car est-ce donc tout ce que peut faire la miséricorde de notre Dieu que de sauver une âme sainte qui ne l'a jamais offensé ? Il est certain que, de toutes les confiances, celle qui honore davantage le Seigneur, c'est celle d'un pécheur insigne qui est si persuadé de la miséricorde infinie de Dieu, que tous ses péchés ne lui paraissent que comme un atome en présence de cette miséricorde..."    
Thérèse de Lisieux, ainsi que soeur Faustine ont donné à cette théologie de la Miséricorde toute son envergure.
Mosaïque de la chapelle du père La Colombière, Paray-le-Monial, où se trouve son tombeau. Il est représenté à droite, à côté de saint François de Salle. 

2006

      Saint Claude la Colombière
       (cité par Georges Guitton, édition Fidélité, p 179)
Rien n'est capable d'épuiser la Miséricorde du Sacré Coeur 
" Si j'étais à votre place, voilà comment je me consolerais. Je dirais à Dieu avec confiance : Seigneur, voici une âme qui est au monde pour exercer votre admirable miséricorde, et pour la faire éclater en présence du Ciel et de la terre. Les autres vous glorifient en faisant voir quelle est la force de votre grâce, par leur fidélité et leur constance, comme vous êtes doux et libéral envers ceux qui vous sont fidèles.
Pour moi, je vous glorifierai en faisant connaître combien vous êtes bon envers les pécheurs et que votre miséricorde est au-dessus de toute malice, que rien n'est capable de l'épuiser, que nulle rechute, quelque honteuse et criminelle qu'elle soit, ne doit porter un pécheur au désespoir du pardon. Je vous ai grièvement offensé, ô mon aimable Rédempteur ; mais ce serait bien encore pire si je vous faisais cette horrible outrage de penser que vous n'êtes pas assez bon pour me pardonner."

1345

  saint Claude la Colombière (1641-1682)

(Méditation sur la Passion)

"Par amour pour nous, non seulement Jésus-Christ a souffert ce qu'Il ne devait pas souffrir, mais Il a souffert plus qu'Il ne devait souffrir. Un larme pouvait laver toutes nos fautes, une goutte de sang pouvait nous mériter tous les secours ; pourquoi donc tant de sang ?
Mais faut-il demander des raisons à un Dieu qui aime ?
Il n'en peut donner d'autre que son amour. On croit toujours, quand on aime, que, quoi qu'on fasse, que, quoi qu'on donne, ce ne sera jamais assez.
Que manquait-il aux souffrances du Fils de Dieu ?
C'en était plus qu'il ne fallait pour nos besoins, pour la justice de son Père, pour la haine de ses ennemis. S'il verse son sang, c'est jusqu'à la dernière goutte ; à la flagellation, Il reçoit des coups plus que la loi n'ordonne, plus qu'il n'en peut supporter sans miracle ; Il n'a plus de force, Il veut encore porter la croix ; Il n'a plus de sang, plus de membres qui soient sans plaie, et Il demande encore à souffrir, et ce désir est une soif insatiable : "Sitio", j'ai soif."

1319

  Saint Claude la Colombière (1641-1682)

 (Méditation sur la Passion)

"Il n'y a que vous, ô mon Dieu, qui soyez capable d'aimer ainsi ; on ne trouve rien de pareil parmi les hommes : on aime son plaisir, son intérêt, on aime ce qui est aimable, ou du moins ce qu'on croit aimable ; et vous, vous aimez des personnes odieuses, des personnes dont vous connaissez les vices.
Ô mon divin Sauveur, quand vous ne seriez pas aussi aimable que vous l'êtes, un amour aussi grand que le vôtre mériterait tout le mien : d'où vient donc que je vous aime si peu, quoique vous soyez si parfait, si accompli, quoique vous soyez si grand, si éclairé, si sage, si bon, si bienfaisant, si fidèle, si libéral envers vos amis, envers même vos ennemis ? "

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)