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     Vénérable Madeleine Delbrel (1904-1964)
       
« Voir que l’ivraie pousse en moi avec le blé est une grande grâce que l’Esprit de Vérité me donne. Mais l’arracher n’est pas en mon pouvoir. Ce qui me revient est de l’accepter, de m’en humilier et de m’en confesser.
Alors, la Miséricorde divine transformera cette ivraie en engrais fertilisant pour la moisson. Tout devient grâce pour celui qui se livre au Seigneur. »

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     Madeleine Delbrêl.

Si nous attendons le silence pour prier, nous risquerons de prier rarement;
ou bien si nous prions, ce ne sera pas dans la part du monde la plus dépourvue de prière, 
celle des grandes villes où le travail comme le plaisir s’unissent contre le silence.

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  Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 (Nous autres gens des rues)

"Rien n'est plus insolite à notre monde qu'un être bon. Dans ce même monde, tout ce qui a remplacé la bonté - la solidarité, la générosité, le dévouement- est accompagné dans les vies individuelles d'une indifférence aveugle pour les multitudes d'êtres humains : dans la vie économique, d'un cynisme implacable ; dans la vie politique, de cruauté ; dans la vie internationale, d'un mépris gigantesque pour la faim des autres, la mort des autres, l'oppression physique ou morale des autres.
Le coeur des hommes de notre temps s'asphyxie lentement, sournoisement, d'un absence universelle : celle de la bonté.

La bonté, c'est vraiment la traduction du mystère de la Charité. C'est pourquoi elle n'est authentique, pleine, robuste, sans boursouflure et sans lacune, que si elle est la conséquence de la Charité en nous, que si elle vient de Dieu, que si elle est un reflet de Dieu."

1321

  Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 (Nous autres gens des rues)

"Comment traitons-nous le Christ dans les hommes : n'avons-nous pour eux cet infini respect qui vient de l'adoration pour eux, cet infini respect qui vient de l'adoration du Christ ; l'obéissant au Christ que nous avons cherché à être devient-il leur serviteur, humble jusqu'aux dernières conséquences ?
Parlons-nous au Christ quand nous parlons aux hommes, parlons-nous du Christ quand nous parlons des hommes ?
Souvenons-nous de certains jugements, de certaines intonations, de certaines expressions.
Si nous ne demandons pas avec quel blé sont faites les hosties pourquoi donnons-nous tant d'importance à la pâte humaine qui habite le Christ ? aux qualités humaines, aux valeurs, aux dons : intelligence, attraits naturels, civilisation ?
N'y a t'il pas des hommes que nous aimons plus comme on aime un chien fidèle que comme on doit aimer le Christ ? n'y a t'il pas des hommes que nous mettons hors du jeu à cause de leurs opinions, de leur classe ou de leur nationalité, de leur race ?
Pour le chrétien, il n'y a pas moyen d'aimer Dieu sans aimer l'humanité ; il n'y a pas moyen d'aimer l'humanité sans aimer tous les hommes ; il n'y a pas moyen d'aimer tous les hommes sans aimer les hommes qu'Il connaît, d'un amour concret, d'un amour actif.
C'est cette loi à elle seule qui est la loi du bien et du mal.
C'est elle qui trie pour l'humanité entre le bon et le mauvais.
C'est la Loi vitale de l'humanité immortelle.
La connaître, c'est avoir la science fondamentale de notre devenir. " 

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)