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2369

    Saint Jean de la Croix
    (III MC 20,2-3)
« Celui qui ne se considère pas comme propriétaire jouit de toutes choses comme s’il les possédait toutes, tandis que cet autre qui les considère comme sa propriété perd le plaisir que procure toute chose. Le premier, qui n’en retient aucune dans son cœur, les possède toutes, comme le dit saint Paul, avec une grande liberté (2Co 6,10) ; le deuxième qui, volontairement, en a saisi quelques-unes n’a rien et ne possède rien parce que ce sont elles qui lui possèdent le cœur et il souffre comme un captif. Par conséquent, plus il veut avoir de jouissances dans les créatures, plus il devra nécessairement subir afflictions et peines en son cœur enchaîné et possédé. Les soucis ne gênent pas celui qui est détaché, ni pendant son oraison ni en dehors, et ainsi sans perdre de temps et avec facilité, il amasse une grande fortune spirituelle. » 

2308

    Marthe Robin
    (Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection )
22. Notre perfection n’est réellement possible qu’en raison de nos sacrifices ; l’oraison, le silence, la patience, le renoncement, la mortification intérieure et extérieure sont les grands actes par lesquels, avec la confiance en Notre Seigneur Jésus Christ et la divine protection de la Sainte Vierge, nous pouvons arriver à notre fin dernière : l’Amour divin. 

2272

    Marthe Robin
     (Journal - 4 avril 1930
« Une communion sans préparation et sans action de grâces, faites l’une et l’autre dans le recueillement de l’oraison, est de bien peu d’utilité pour l’âme... « Méditez souvent sur vos fins dernières, dit l’Esprit Saint, et vous ne tomberez jamais dans le péché. » Et cet autre : « Souvenez-vous, dans toutes vos actions, de votre fin dernière. » 

2204

    Saint Vincent de Paul
   (Correspondance, Entretiens, documents ; publié en 15 volumes par Pierre Coste X,554, IX,226, X,541, X,595, X,693)
« S’il faut quitter l’oraison pour aller à ce malade, faites-le et ainsi vous quitterez Dieu à l’oraison et vous le trouverez chez ce malade. » Et encore : « C’est quitter Dieu pour Dieu »

2203

    Marthe Robin
   (Journal - 4 avril 1930 - cité dans "prier 15 jours avec Marthe Robin, Ed nouvelle cité, page 44)
« Que vaut-il mieux faire : l’oraison ou la sainte communion ? », elle répondait : « Les deux sont vivement à conseiller. Mais s’il faut porter une préférence, je crois que je répondrais l’oraison, car l’oraison est une disposition et une préparation immédiate à la sainte communion. La communion fréquente est un conseil, l’oraison est un divin précepte : “Priez, priez sans cesse”, dit Jésus. Or il est difficile de bien prier et de prier sans cesse si le cœur ne se remplit pas de bonnes, de saintes pensées, fruits de la méditation… Quelqu’un a dit : on trouve des chrétiens qui communient tous les jours et qui sont en état de péché mortel. Mais on ne trouve jamais une âme qui fasse « oraison » tous les jours et qui demeure dans le péché » 

2199

    Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)
   ( Instruction sur la dévotion sensible)
"En faisant ainsi, vous ne vous apercevez pas que vous n'avez point de goût, parce que ce n'est pas le goût que vous êtes allée chercher, c'est Notre Seigneur ; et vous trouverez toujours par la foi ce divin Sauveur, cela vous doit suffire. Faites votre devoir envers Dieu, et ne vous mettez pas en peine ; Il saura bien répandre sa miséricorde sur vous quand cela vous sera convenable."  

2198

    Saint François de Sales (1567-1622)
   ( A la présidente Brûlart)
"Vous ne faites rien, me dites-vous, en l'oraison. Mais qu'est ce que vous voudriez faire, sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C'est la plus belle harangue que nous fassent les mendiants que d'exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelque fois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n'est pas peu que cela ! Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu'à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu ; Il animera cette statue quand Il lui plaira."

2196

    Fènelon (1651-1715)
   (Lettre CVI)
"J'ai remarqué que vous comptiez un peu trop sur votre recueillement et sur votre ferveur : Dieu a retiré ces dons sensibles pour vous en détacher, pour vous apprendre combien vous êtes faible par votre propre fonds, et pour vous accoutumer à servir Dieu sans ce goût qui facilite les vertus." 

2192

    Saint François de Sales 
      (Lettre à la Présidente Brûlart, mars 1605)
La prière : une Présence

Parce que la vie chrétienne est aux yeux de François de Sales une vie d’union à Dieu, son secret pour parvenir à la sainteté est de vivre, autant que possible, chaque instant en présence de Dieu. Il n’est donc pas étonnant que la prière soit d’abord placé sous le signe de la présence de Dieu. A une femme qui avait l’impression de rien faire pendant l’oraison, François écrit : 
« Vous ne faites rien, ce me dites-vous, en l’oraison. Mais qu’est-ce que vous y voudriez faire sinon ce que vous y faites, qui est de présenter et représenter à Dieu votre néant et votre misère ? C’est la plus belle harangue que nous fasse les mendiants que d’exposer à notre vue leurs ulcères et nécessités. Mais quelquefois encore ne faites-vous rien de tout cela, comme vous me dites, mais vous demeurez là comme un fantôme et une statue. Eh bien, ce n’est pas peu que cela. Dans les palais des princes et des rois, on met des statues qui ne servent qu’à recréer la vue du prince : contentez-vous donc de servir de cela en la présence de Dieu, il animera cette statue quand il lui plaira.
Les arbres ne fructifient que par la présence du soleil, les uns plus tôt et les autres plus tard, les uns toutes les années et les autres de trois en trois, et non pas toujours également. Nous sommes bienheureux de pouvoir demeurer en la présence de Dieu, et contentons-nous qu’elle nous fera porter notre fruit ou tôt ou tard, ou tous les jours ou parfois, selon son bon plaisir auquel nous devons pleinement nous résigner (remettre ou abandonner) »

2150

    Jean-Jérôme Baiole (1588-1653)
      (Traité pour conduire les âmes)
"Il y a des marques pour connaître quand Dieu appelle à cette oraison contemplative ; en voici trois, tirée de l'expérience des saints :
- La première est si l'on ne peut plus méditer ni agir avec l'imagination, et si on l'entreprend, ce n'est pas avec goût comme auparavant, mais avec beaucoup d'aridité et de travail.

- La deuxième, si notre esprit n'a aucune affection ni inclination à considérer les objets crées et particuliers

- La troisième, si notre esprit prend plaisir à être seul et en repos avec une attention amoureuse à Dieu, sans autre réflexion particulière, sans raisonner et sans autre exercice que la vue générale et amoureuse de Dieu. "

2138

    Saint Jean Eudes (1601-1680)
       (La Vie et le Royaume de Jésus)
"Le saint exercice de l'oraison doit être mis au rang des principaux fondements de la vie et sainteté chrétiennes, parce que toute la vie de Jésus-Christ n'a été qu'une perpétuelle oraison, laquelle nous devons continuer et exprimer en notre vie comme une chose si importante et si absolument nécessaire, que la terre qui nous porte, l'air que nous respirons, le pain qui nous sustente, le coeur qui bat dans notre poitrine, ne sont point si nécessaires à l'homme pour vivre humainement, que l'oraison est nécessaire à un chrétien pour vivre chrétiennement.
Regardez cette affaire comme la première, la principale, la plus nécessaire, la plus pressée et la plus importante de toutes vos affaires, et dégagez-vous tant qu'il vous sera possible, des autres affaires moins nécessaires." 

2135

  Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582)
(Le château de l'âme)
"Quiconque débute dans l'oraison (n'oubliez pas cela, c'est très important !), doit avoir l'unique prétention de peiner, de se déterminer, de se disposer, aussi diligemment que possible, à conformer sa volonté à celle de Dieu ; soyez bien certaines que telle est la plus grande perfection qu'on puisse atteindre dans la voie spirituelle.
Vous recevrez d'autant plus du Seigneur que vous observerez cela plus parfaitement, et vous avancerez d'autant mieux sur cette voie. Ne croyez pas qu'il y ait là des chinoiseries, des choses ignorées et secrètes : tout notre bonheur consiste en cela." 
Sainte Thérèse d'Avila - (1515-1582)

2025

      Marthe Robin (1902-1981)
(Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection)

13. Trouver du dégoût dans l’oraison et la négliger, c’est armer contre nous "l’esprit" infernal et l’armer des armes mêmes avec lesquelles nous devrions nous défendre de lui. Pour l’oraison, le Seigneur veut des âmes bien dociles et bien fidèles et bien souples, ne se confiant nullement, aucunement en elles-mêmes. Veillons et prions pour ne pas passer de la sécheresse à la tiédeur.
Marthe Robin - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection

2024

      Marthe Robin (1902-1981)
(Journal - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection)

12. N’abandonnons jamais le pieux exercice de l’oraison, quand même nous n’y trouverions que sécheresses et souffrances, quand même notre esprit y serait en proie à de terribles et pénibles distractions. Que ceci au contraire nous engage à persévérer, car très souvent Dieu veut éprouver jusqu’où nous avons embrassé la Croix. N’oublions pas que nous ne devons en rien rechercher notre satisfaction, mais plaire à Dieu et nous perfectionner. L’âme doit avoir à cœur de sortir bien humble de l’oraison ; c’est alors que le démon, comprenant qu’il ne gagne rien, ne renouvellera que très rarement ses artifices. L’humilité appelle la confiance. Plus l’humilité descend, plus la confiance monte, plus l’âme s’élève à l’amour.
Marthe Robin - Conseils pour avancer dans la voie de la perfection

1975

      Sainte Catherine de Sienne 
(Les dialogues 63 - chapitre XXXV - Du moyen que doit employer l'âme pour parvenir à l'amour pur et libre)

Voilà donc l'âme entrée en elle-même. En suivant la doctrine du Christ crucifié, par un véritable amour de la vertu et par la haine du vice, elle est arrivée, à force de persévérance, à la cellule de la connaissance d'elle-même. Elle s'y tient recluse dans les veilles et les prières continuelles, complètement séparée de la conversation du siècle (Mt 6,6). Elle s'y est enfermée elle-même, par crainte, connaissant bien son imperfection, et par le désir qu'elle a d'atteindre à l'amour épuré et libre. Voyant et sachant bien qu'il n'est point d'autre moyen pour elle d'y parvenir, elle y attend, avec une foi vive, ma venue par un accroissement de grâce en elle.
Mais à quel signe reconnaître la foi vive? - A la persévérance dans la vertu, à l'application continuelle dans la sainte oraison, quoiqu'il arrive; car, à moins que l'obéissance ou la charité n'en fassent une obligation, l'on ne doit jamais quitter l'oraison.
Il n'est pas rare en effet, que le démon choisisse de préférence le temps de l'oraison, pour tourmenter l'âme et lui donner l'assaut. Il cherche ainsi à (217) lui inspirer l'ennui de la sainte prière. Cette oraison ne te vaut rien, lui souffle-t-il souvent; car dans la prière tu ne dois pas penser à autre chose, avoir d'attention à autre chose, qu'à ce que tu dis. Le démon lui insinue de semblables idées pour lui donner du dégoût, jeter la confusion dans son esprit, et l'amener à abandonner l'exercice de l'oraison. Car l'oraison est une arme avec laquelle l'âme se défend contre tous ses ennemis, quand elle est tenue par la main de l'amour et brandie par le bras du libre arbitre, dirigé par la lumière de la très sainte Foi (218).

1972

      Sainte Catherine de Sienne 
(Les dialogues - chapitre XXXV)

"O combien douce à l'âme et combien agréable à Dieu l'oraison sainte faite dans la cellule de la connaissance de soi-même et de Dieu, l’œil de l'intelligence grand ouvert aux lumières de la foi, le coeur tout rempli de l'abondance de la divine Charité."

1890

     Jean-Nicolas Grou (1731-1903)
(Manuel des âmes intérieures)
Devenir saint : "Le troisième moyen est de donner à Dieu un certain temps dans la journée, où l'on ne s'occupe uniquement que de sa Présence, que de Lui parler non de la bouche, mais du coeur, et de l'écouter. C'est ce qu'on appelle l'oraison mentale."

1693

     Saint Jean Eudes (1601-1680)
(La Vie et le Royaume de Jésus)
" Le saint exercice de l'oraison doit être mis au rang des principaux fondements de la vie et sainteté chrétiennes, parce que toute la vie de Jésus-Christ n'a été qu'une perpétuelle oraison, laquelle nous devons continuer et exprimer en notre vie, comme une chose si importante et si absolument nécessaire, que la terre qui nous porte, l'air que nous respirons, le pain qui nous sustente, le coeur qui bat dans notre poitrine, ne sont point si nécessaires à l'homme pour vivre humainement, que l'oraison est nécessaire à un chrétien pour vivre chrétiennement. Regardez cette affaire comme la première, la principale, la plus nécessaire, la plus pressée et la plus importante de toutes vos affaires, et dégagez, tant qu'il vous sera possible, des autres affaires moins nécessaires. "

1692

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Entretiens sur les Sacrements)
"Les Sacrements sont des canaux par lesquels, par manière de dire, Dieu descend en nous, comme par l'oraison nous nous jetons en Dieu"

1676

     Saint François de Sales (1567-1622)
       (Sermon du 2 février 1620)
" Beaucoup se trompent grandement, croyant qu'il faille faire tant de choses, tant de méthodes pour bien faire l'oraison, comme si l'Esprit de Dieu était si délicat qu'Il dépendit de la méthode ou de la contenance de ceux qui font l'oraison. Il n'y a qu'une seule chose nécessaire pour bien faire l'oraison, qui est d'avoir Notre Seigneur entre nos bras ; cela étant, elle est toujours bien faite, de quelque façon que nous nous y prenions.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)