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1854

     Saint Jean Chrysostome 
"Les mages ne se sont pas mis en route parce qu’ils avaient vu l’étoile, mais ils ont vu l’étoile parce qu’ils se sont mis en route."

1853

     Michel Hubaut 
      (Extraits de "Vivre : Avec soi-même, avec les autres, et avec Dieu"
"Chacun de nous, poète ou ingénieur, pauvre ou riche, jeune ou vieux, travailleur manuel ou intellectuel, chef d'État ou concierge, tous nous poursuivons une étoile dans le ciel de notre coeur, de notre conscience ou dans le ciel de nos rêves. Les hommes sont souvent des "Mages" qui, dans la nuit, sont en quête d'une étoile.
Comment s'appelle l'étoile que vous cherchez, l'étoile qui vous permet de vivre, d'espérer encore et malgré tout ? s'appelle t'elle : santé, justice, paix, amour, bonheur, tendresse, liberté ? Car le plus dramatique dans la vie d'un homme, c'est de ne plus avoir d'étoiles à poursuivre ! Alors au fond d'une nuit trop noire, l'homme se meurt de désespoir ou d'ennui.

La foi est l'étoile du croyant. Elle est un don de l'Esprit, une lumière intérieure qui l'aide à regarder "autrement" sa vie quotidienne. La foi est un nouveau regard illuminé par la lumière du Christ-Vivant qui se lève, peu à peu, sur l'obscurité de notre terre.
La foi est une invitation à apprendre à discerner les "épiphanies" (manifestations) de Dieu, à découvrir ces mille et une petites étoiles qui, de temps en temps, percent la grisaille de notre vie quotidienne. (...) Oui, que d'épiphanies de la Lumière, que d'étoiles chaque jour allumées pour celui qui sait regarder avec les yeux du coeur, les yeux de la foi !
Chrétien, je crois que toutes les épiphanies du quotidien, toutes ces petites étoiles dans notre nuit, ne sont que des lumières réfractées, les reflets du Soleil Levant, Jésus-Christ, Lui, le Vainqueur des ténèbres du mal.
Croire, c'est accueillir le Christ-Lumière, Épiphanie de l'Amour du Père.
l'étoile du croyant est la foi. Étoile qui n'est pas accrochée dans le firmament de notre imaginaire mais au plus profond de notre coeur où l'Esprit murmure :"Si tu savais le don de Dieu !" car, il faut le dire et le répéter, la plus grande détresse pour l'homme d'aujourd'hui est de ne pas avoir dans son coeur ni étoile, ni espérance.
Chrétiens, illuminés par l'étoile de la foi, nous voulons dire non à toute forme de désespérance.
Illuminés par la foi, nous voulons nous mettre en marche, chaque matin, comme les mages, vers l'enfant qui a faim, vers l'immigré, l'étranger, le pauvre, l'exploité, vers notre voisin de palier ou de quartier et y discerner une épiphanie de Dieu.
Illuminés par l'étoile de la foi, nous voulons marcher, comme les mages, vers les terres inconnues de l'avenir et y rencontrer Dieu ; Illuminés par l'étoile de la foi, notre coeur et notre intelligence discerneront les choix nécessaires pour construire la "civilisation de l'amour"...
L'homme qui croit devient lui-même un reflet lumineux, une étoile, une source d'espérance, une épiphanie de la tendresse et de la paix de Dieu."

1835

     Charles Gay (1815-1892)
(30e Élévation) - le Saint Nom de Jésus
" La merveille des merveilles, la bonté des bontés, c'est que l'un des nôtres, oui l'un des nôtres, un homme né d'une femme, et qui fut un enfant, un des nôtres peut sans usurpation ni mensonge se donner ce nom sacré. Le nom personnel de Dieu, le Verbe, s'est fait chair et a pris séjour parmi nous."

1800

     pape François 
    « calendrier de l’Avent - décembre 2019 »
Entre le 16 et le 23 décembre, les tweets du pape François constituent comme un calendrier de l’Avent qui balisent un chemin de « conversion » qui ne peut partir, explique le pape, que de la « miséricorde », et fait découvrir « la proximité de Dieu », un « amour humble » proche des souffrances humaines.
16 décembre.
Il y a deux attitudes de chrétiens tièdes : mettre Dieu dos au mur – où tu fais ceci, ou je n’irai plus à l’église – et se laver les mains face aux frères et sœurs nécessiteux. Éliminons ces attitudes et faisons de la place pour le Seigneur qui arrive.
17 décembre
Toute conversion nait d’une anticipation de la miséricorde, de la tendresse de Dieu qui emporte le cœur.

18 décembre
Je remercie tous ceux qui ces jours-ci, de nombreuses parties du monde, m’ont envoyé des messages de vœux pour mes 50 ans de sacerdoce et pour mon anniversaire. Merci surtout pour le don de la prière.
La réponse au défi posé par les migrations contemporaines peut se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Si nous les mettons pratique, nous contribuons à construire la cité de Dieu et de l’homme.

19 décembre
Dans une semaine, ce sera Noël. Aujourd’hui, alors que nous courons pour préparer la fête, nous pouvons nous demander : « Comment suis-je en train de préparer la naissance de Jésus ? » Une façon efficace de se préparer est de faire la crèche

20 décembre
Rendons grâce pour tout le bien dans le monde, pour ceux qui s’engagent gratuitement ou consacrent leur vie au service, pour une société plus humaine et plus juste. Nous ne pouvons pas nous sauver seuls.
J’ai décidé d’exposer ce gilet de sauvetage, « crucifié », pour rappeler à tous l’engagement impératif de sauver toute vie humaine, car la vie de chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu. Le Seigneur nous demandera des comptes à l’heure du jugement.
21 décembre
Nous avons toujours besoin de nous laisser renouveler par le sourire de l’Enfant Jésus. Que sa bonté désarmée nous purifie des impuretés qui incrustent souvent nos cœurs.
Jésus est le sourire de Dieu. Il est venu nous révéler l’amour de notre Père céleste, sa bonté. Nous avons besoin du sourire de Dieu, qui nous débarrasse de nos fausses certitudes et qui nous ramène au goût de la simplicité et de la gratuité. 
22 décembre
Dans trois jours, ce sera Noël et mes pensées vont surtout aux familles, réunies en ces jours de fête. Que le Saint Noël soit pour tous une occasion de fraternité, de grandir dans la foi et de gestes de solidarité envers ceux qui sont dans le besoin.
L’Évangile d’aujourd’hui (Mt 1, 18-24) nous guide vers Noël à travers l’expérience de Joseph. Que son exemple nous aide à écouter Jésus qui vient et qui demande à être accueilli dans nos projets et nos choix.
Lundi 23 décembre
La crèche nous rappelle que Dieu n’est pas resté invisible au ciel, mais qu’il est venu sur terre, qu’il s’est fait homme. Préparer la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu : c’est redécouvrir que Dieu est réel, concret, qu’il est Amour humble, descendu vers nous.





1799

     pape François 
    (Homélie de la Messe de la nuit de Noël - 24/25 décembre 2019)
"Une belle légende raconte qu’à la naissance de Jésus, les bergers accourraient à la grotte avec divers dons. Chacun apportait ce qu’il avait, celui-ci des fruits de son travail, celui-là quelque chose de précieux. Mais, tandis que tous se dépensaient avec générosité, il y avait un berger qui n’avait rien. Il était très pauvre, il n’avait rien à offrir. Tandis que tous rivalisaient pour présenter leurs dons, il se tenait de côté, tout honteux. A un certain moment, saint Joseph et la Vierge se trouvèrent en difficulté pour recevoir tous ces dons, surtout Marie, qui devait porter l’Enfant. Alors, en voyant ce berger avec les mains vides, elle lui demanda de s’approcher. Et elle lui mit dans les bras Jésus. Ce berger, en l’accueillant, se rendit compte d’avoir reçu ce qu’il ne méritait pas, d’avoir entre les bras le don le plus grand de l’histoire. Il regarda ses mains, ces mains qui lui paraissaient toujours vides : elles étaient devenues le berceau de Dieu. Il se sentit aimé et, en surmontant la honte, il commença à montrer Jésus aux autres, parce qu’il ne pouvait pas garder pour lui le don des dons.

Cher frère, chère sœur, si tes mains te semblent vides, si tu vois ton cœur pauvre d’amour, cette nuit est pour toi. La grâce de Dieu est apparue pour resplendir dans ta vie. Accueille-la et la lumière de Noël brillera en toi."

1798

     pape François 
    (Homélie de la Messe de la nuit de Noël - 24/25 décembre 2019)
«Si tes mains te semblent vides, si tu vois ton cœur pauvre d’amour, cette nuit est pour toi»
« Sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1). Cette prophétie de la première Lecture s’est réalisée dans l’Évangile : en effet, alors que les bergers veillaient la nuit sur leurs terres, « la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière » (Lc 2, 9). Dans la nuit de la terre est apparue une lumière venant du ciel. Que signifie cette lumière apparue dans l’obscurité ? L’Apôtre Paul nous le suggère, lui qui nous a dit : « La grâce de Dieu est apparue ». La grâce de Dieu, qui « s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tt 2, 11), a enveloppé le monde cette nuit.
Mais qu’est-ce que cette grâce ? C’est l’amour divin, l’amour qui transforme la vie, qui renouvelle l’histoire, qui libère du mal, qui répand la paix et la joie. Cette nuit, l’amour de Dieu s’est montré à nous : c’est Jésus. En Jésus, le Très Haut s’est fait petit, pour être aimé de nous. En Jésus, Dieu s’est fait Enfant, pour se laisser embrasser par nous. Mais, nous pouvons encore nous demander, pourquoi saint Paul appelle la venue de Dieu dans le monde “grâce” ? Pour nous dire qu’elle est complètement gratuite. Alors qu’ici sur terre, tout paraît répondre à la logique du donner pour avoir, Dieu arrive gratuitement. Son amour n’est pas négociable : nous n’avons rien fait pour le mériter et nous ne pourrons jamais le récompenser.
La grâce de Dieu est apparue. Cette nuit, nous nous rendons compte que, tandis que nous n’étions pas à la hauteur, Il s’est fait pour nous petitesse ; tandis que nous allions à nos affaires, Il est venu au milieu de nous. Noël nous rappelle que Dieu continue d’aimer tout homme, même le pire. A moi, à toi, à chacun de nous aujourd’hui, il dit : “Je t’aime et je t’aimerai toujours, tu es précieux à mes yeux”. Dieu ne t’aime pas parce que tu penses juste et que tu te comportes bien ; il t’aime et c’est tout. Son amour est inconditionnel, il ne dépend pas de toi. Tu peux avoir des idées erronées, tu peux avoir créé des situations très compliquées, mais le Seigneur ne renonce pas à t’aimer. Combien de fois ne pensons-nous pas que Dieu est bon si nous sommes bons et qu’Il nous châtie si nous sommes mauvais. Ce n’est pas ainsi. Dans nos péchés, Il continue de nous aimer. Son amour ne change pas, Il n’est pas susceptible ; Il est fidèle, Il est patient. Tel est le don que nous trouvons à Noël : nous découvrons avec stupeur que le Seigneur est toute la gratuité possible, toute la tendresse possible. Sa gloire ne nous aveugle pas, sa Présence ne nous effraie pas. Il naît pauvre de tout, pour nous conquérir avec la richesse de son amour.
La grâce de Dieu est apparue. Grâce est synonyme de beauté. Cette nuit, dans la beauté de l’amour de Dieu, nous redécouvrons aussi notre beauté, parce que nous sommes les bien-aimés de Dieu. Dans le bien et dans le mal, dans la santé et dans la maladie, heureux ou tristes, à ses yeux nous apparaissons beaux : non pas pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous sommes. Il y a en nous une beauté indélébile, intangible, une beauté irrépressible qui est le noyau de notre être. Aujourd’hui Dieu nous le rappelle, en prenant avec amour notre humanité et en la faisant sienne, “en l’épousant” pour toujours.
Vraiment la « grande joie » annoncée cette nuit aux bergers est « pour tout le peuple ». Parmi ces bergers, qui n’étaient certes pas des saints, nous y sommes aussi, avec nos fragilités et faiblesses. Comme il les a appelés, Dieu nous appelle aussi, parce qu’Il nous aime. Et, dans les nuits de la vie, à nous comme à eux Il dit : « Ne craignez pas » (Lc 2, 10). Courage, ne perds pas confiance, ne perds pas l’espérance, ne pense pas qu’aimer est du temps perdu ! Cette nuit, l’amour a vaincu la crainte, une espérance nouvelle est apparue, la douce lumière de Dieu a vaincu les ténèbres de l’arrogance humaine. Ô Humanité, Dieu t’aime et pour toi Il s’est fait homme, tu n’es plus seule !
Chers frères et sœurs, que faire devant cette grâce ? Une seule chose : accueillir le don. Avant d’aller à la recherche de Dieu, laissons-nous chercher par Lui. Ne partons pas de nos capacités, mais de sa grâce, parce que c’est Lui, Jésus, le Sauveur. Posons le regard sur l’Enfant et laissons-nous envelopper de sa tendresse. Nous n’aurons plus d’excuses pour ne pas nous laisser aimer par Lui : ce qui dans la vie va mal, ce qui dans l’Eglise ne fonctionne pas, ce qui dans le monde ne va pas ne sera plus une justification. Cela passera au second plan, parce que devant l’amour fou de Jésus, un amour toute douceur et proximité, il n’y a pas d’excuses. La question à Noël est : “Est-ce que je me laisse aimer par Dieu ? Est-ce que je m’abandonne à son amour qui vient pour me sauver ?”.
Un don aussi grand mérite une profonde gratitude. Accueillir la grâce est savoir remercier. Mais nos vies sont souvent vécues loin de la gratitude. Aujourd’hui, c’est le jour idéal pour nous approcher du tabernacle, de la crèche, de la mangeoire, pour dire merci. Accueillons le don qui est Jésus, pour ensuite devenir don comme Jésus. Devenir don est donner du sens à la vie. Et c’est le meilleur moyen pour changer le monde : nous changeons, l’Eglise change, l’histoire change quand nous commençons non pas à vouloir changer les autres, mais nous-mêmes, en faisant de notre vie un don.
Jésus nous le montre cette nuit : Il n’a pas changé l’histoire en forçant quelqu’un ou à force de paroles, mais avec le don de sa vie. Il n’a pas attendu que nous devenions bons pour nous aimer, mais Il s’est donné gratuitement à nous. Nous aussi, n’attendons pas que notre prochain devienne bon pour lui faire du bien, que l’Eglise soit parfaite pour l’aimer, que les autres nous considèrent pour les servir. Commençons les premiers. Ça, c’est accueillir le don de la grâce. Et la sainteté n’est autre que conserver cette gratuité.
Tableau de Giacomo Farelli (1629-1706)
Une belle légende raconte qu’à la naissance de Jésus, les bergers accourraient à la grotte avec divers dons. Chacun apportait ce qu’il avait, celui-ci des fruits de son travail, celui-là quelque chose de précieux. Mais, tandis que tous se dépensaient avec générosité, il y avait un berger qui n’avait rien. Il était très pauvre, il n’avait rien à offrir. Tandis que tous rivalisaient pour présenter leurs dons, il se tenait de côté, tout honteux. A un certain moment, saint Joseph et la Vierge se trouvèrent en difficulté pour recevoir tous ces dons, surtout Marie, qui devait porter l’Enfant. Alors, en voyant ce berger avec les mains vides, elle lui demanda de s’approcher. Et elle lui mit dans les bras Jésus. Ce berger, en l’accueillant, se rendit compte d’avoir reçu ce qu’il ne méritait pas, d’avoir entre les bras le don le plus grand de l’histoire. Il regarda ses mains, ces mains qui lui paraissaient toujours vides : elles étaient devenues le berceau de Dieu. Il se sentit aimé et, en surmontant la honte, il commença à montrer Jésus aux autres, parce qu’il ne pouvait pas garder pour lui le don des dons.
Cher frère, chère sœur, si tes mains te semblent vides, si tu vois ton cœur pauvre d’amour, cette nuit est pour toi. La grâce de Dieu est apparue pour resplendir dans ta vie. Accueille-la et la lumière de Noël brillera en toi.

1797

     pape François 
    (Bénédiction Urbi et Orbi de Noël 2019)
   «Oui, il y a des ténèbres dans les cœurs humains, mais plus grande est la lumière du Christ » « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1).

“Chers frères et sœurs, joyeux Noël !
Du sein de la mère Eglise, cette nuit, le Fils de Dieu, fait homme, est né de nouveau. Son nom est Jésus, qui signifie Dieu sauve. Le Père, Amour éternel et infini, l’a envoyé dans le monde non pas pour le condamner, mais pour le sauver (cf. Jn 3, 17). Le Père l’a dit, avec une immense miséricorde. Il l’a dit pour tous. Il l’a dit pour toujours. Et Il est né, comme une petite flamme allumée dans l’obscurité et dans le froid de la nuit.
Cet Enfant, né de la Vierge Marie, est la Parole de Dieu faite chair. La Parole qui a orienté le cœur et les pas d’Abraham vers la terre promise, et continue d’attirer ceux qui font confiance aux promesses de Dieu. La Parole qui a guidé les Hébreux sur le chemin de l’esclavage à la liberté, et continue à appeler les esclaves de tout temps, même d’aujourd’hui, à sortir de leurs prisons. C’est une Parole plus lumineuse que le soleil, incarnée dans un petit fils d’homme, Jésus, lumière du monde.
Pour cela, le prophète s’exclame : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1). Oui, il y a des ténèbres dans les cœurs humains, mais plus grande est la lumière du Christ. Il y a des ténèbres dans les relations personnelles, familiales, sociales, mais plus grande est la lumière du Christ. Il y a des ténèbres dans les conflits économiques, géopolitiques et écologiques, mais plus grande est la lumière du Christ.
Que le Christ soit lumière pour les nombreux enfants qui subissent la guerre et les conflits au Moyen Orient et dans divers Pays du monde. Qu’Il soit le réconfort du bien-aimé peuple syrien qui ne voit pas encore la fin des hostilités qui ont déchiré le Pays en cette décennie. Qu’Il secoue les consciences des hommes de bonne volonté. Qu’Il inspire les gouvernants et la communauté internationale à trouver des solutions qui garantissent la sécurité et la coexistence pacifique des peuples de la Région et qu’Il mette fin à leurs souffrances. Qu’Il soit un soutien pour le peuple libanais, afin qu’il puisse sortir de la crise actuelle et redécouvre sa vocation d’être un messager de liberté et d’harmonieuse coexistence pour tous.
Que le Seigneur Jésus soit lumière pour la Terre Sainte où Il est né, le Sauveur de l’homme, et où continue l’attente de nombreuses personnes qui, bien qu’étant fatigués mais sans se décourager, attendent des jours de paix, de sécurité et de prospérité. Qu’Il soit la consolation pour l’Iraq, traversé par des tensions sociales, et pour le Yémen, éprouvé par une grave crise humanitaire.
Que le petit Enfant de Bethléem soit une espérance pour tout le Continent américain, où plusieurs Nations traversent une période d’agitations sociales et politiques. Qu’Il fortifie le cher peuple vénézuélien, longuement éprouvé par des tensions politiques et sociales et qu’Il ne lui fasse pas manquer l’aide dont il a besoin. Qu’Il bénisse les efforts de tous ceux qui s’engagent pour favoriser la justice et la réconciliation et s’efforcent de surmonter les multiples crises et les nombreuses formes de pauvreté qui offensent la dignité de toute personne.
Qu’Il soit la lumière, le Rédempteur du monde, pour la chère Ukraine, qui aspire à des solutions concrètes pour une paix durable.
Que le Seigneur qui est né soit la lumière pour les peuples de l’Afrique, où persistent des situations sociales et politiques qui contraignent souvent les personnes à émigrer, en les privant d’une maison et d’une famille. Qu’Il soit la paix pour la population qui vit dans les régions orientales de la République Démocratique du Congo, meurtrie par des conflits persistants. Qu’Il soit le réconfort pour tous ceux qui souffrent à cause des violences, des calamités naturelles ou des urgences sanitaires.
Qu’Il soit le réconfort pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur foi religieuse, spécialement les missionnaires et les fidèles kidnappés, et pour tous ceux qui tombent victimes des attaques de la part des groupes extrémistes, surtout au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Nigéria.
Que le Fils de Dieu, descendu du Ciel sur la terre, soit une défense et un soutien pour tous ceux qui, à cause de ces différentes injustices et d’autres, doivent émigrer dans l’espérance d’une vie sûre. C’est l’injustice qui les oblige à traverser des déserts et des mers, transformés en cimetières.
C’est l’injustice qui les contraint à subir des abus innommables, l’esclavage de toutes sortes et des tortures dans des camps de détention inhumains. C’est l’injustice qui les refoule des lieux où ils pourraient avoir l’espérance d’une vie digne et leur fait trouver des murs d’indifférence.
Que l’Emmanuel soit lumière pour toute l’humanité blessée. Qu’il assouplisse notre cœur souvent endurci et égoïste et qu’Il fasse de nous des instruments de son amour. Qu’à travers nos pauvres visages, Il donne son sourire aux enfants du monde entier : à ceux qui sont abandonnés et à ceux qui ont subi des violences. A travers nos pauvres faibles bras, qu’Il revête les pauvres qui n’ont rien pour se couvrir, qu’Il donne le pain aux affamés, qu’Il soigne les malades. Par notre fragile compagnie, qu’Il soit proche des personnes âgées et de celles qui sont seules, des migrants et des marginalisés.
En ce jour de fête, qu’Il donne à tous sa tendresse et illumine les ténèbres de ce monde.”
Reprenant la parole après la prière de l’Angélus, François a renouvelé ses vœux de Noël à toutes les personnes présentes et à tous ceux qui l’écoutaient par différents canaux de communication. «Nous sommes tous appelés à donner l’espérance au monde, en annonçant par la parole et surtout par le témoignage de notre vie que Jésus, notre paix, est né», a rappelé le Pape. (Source : zenit)

1794

     Thérèse-Emmanuel de la Mère de Dieu (1817-1888)
    (Note Manuscrite)
Bethléem, c'est toi. Tu me prépareras ce lieu pauvre et humble que je bénirai et où je naîtrai. Tu es un Bethléem vivant qui doit aspirer à me recevoir, m'attirer par ses désirs ,'appeler, m'aimer ; tu es le gîte où je veux être posé. Je viens à ce qui est pauvre, misérable, vil, et j'en deviens la grandeur. Je serai la tienne si tu te laisses posséder entièrement dans ta misère et ta pauvreté, par moi, la richesse des cieux. En ce petit Bethléem de ton coeur, tout mon mystère doit se passer, s'accomplir, dans la réalité divine de ma naissance." 

1793

     Charles Gay (1815-1892)
    (19ème élévation)
"En se posant ainsi et d'emblée dans l'état d'enfance, Notre-Seigneur se rend plus dépendant,se fait plus accessible, et montre plus expressément qu'Il nous est tout donné. Or, quoi de mieux en rapport avec la condition qu'Il embrassait, la doctrine qu'Il venait enseigner, l'oeuvre qu'Il avait résolu de produire ?
L'enfance est naturellement l'état où nous nous appartenons le moins. L'enfant dépend des hommes et des choses ; il dépend en tout et toujours. Tel doit et veut-être Jésus ; Il est venu tout exprès pour dépendre : dépendre de Dieu d'abord, et des hommes pour Dieu." 

1792

     Guillaume Gibieuf (1583-1650)
    (De la Vie et des Grandeurs de la Vierge)
"Quand Dieu parle, sa Parole nous oblige à nous taire et à l'écouter ; mais quand Il se tait, mais quand Il se met même dans l'obligation de se taire et dans l'incapacité de parler, et qu'Il se réduit à la captivité de l'enfance, combien plus sommes-nous obligés au silence par son silence et son impuissance !
Adorons ce silence, imitons ce silence, et comme Marie est tirée et ravie dans le silence de Jésus Enfant, allons et adhérons à Marie, et demandons-lui qu'elle nous y tire avec elle. Car, qui ne doit beaucoup plus désirer de demeurer en silence que de parler, voyant Jésus et Marie, le Fils unique de Dieu et de sa Mère, en silence ? " 

1791

     William Faber (1814-1863)
       (Bethléem)
"Les animaux, la crèche, la paille, l'obscurité et le froid ! Voilà les préparatifs que Dieu avait faits pour Lui-même ! La société des animaux, et la place qu'ils lui avaient pour ainsi dire prêtée pour qu'il y pût naître, indiquaient son excessive pauvreté. La crèche était la figure de son délaissement, et pouvait-il y en avoir une figure plus complète ? La paille de rebut sur laquelle Il était couché, et que Joseph avait ramassée peut-être sous les pieds des animaux, exprimait bien ce rejet que les hommes ont fait et feront de Lui et de son Église pendant toutes les générations jusqu'à la fin." 

1786

     pape François
       (Audience Générale du 18 décembre 2019)
"La Crèche nous rappelle quelque chose d’essentiel : que Dieu n’est pas resté invisible dans le ciel, mais qu’il est venu sur terre, il s’est fait homme, petit enfant. Faire la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu. Dieu a toujours été proche de son peuple, mais quand il s’est incarné et qu’il est né, il a été très proche, extrêmement proche. Faire la crèche, c’est célébrer la proximité de Dieu, c’est redécouvrir que Dieu est réel, concret, vivant et palpitant. Dieu n’est pas un monsieur lointain ni un juge détaché, mais il est l’Amour humble, descendu jusqu’à nous. (...)
La crèche nous offre un autre enseignement de vie. Dans les rythmes parfois frénétiques d’aujourd’hui, elle est une invitation à la contemplation. Elle nous rappelle l’importance de nous arrêter. Parce que c’est seulement quand nous savons nous recueillir que nous pouvons accueillir ce qui compte dans la vie. Seulement si nous laissons hors de chez nous le vacarme du monde que nous nous ouvrons à l’écoute de Dieu, qui parle dans le silence. La crèche est actuelle, elle est l’actualité de toutes les familles. Hier, on m’a offert une petite représentation d’une crèche particulière, toute petite, qui s’appelait : « Laissons maman se reposer ». Il y avait la Vierge Marie endormie et Joseph là, avec l’Enfant Jésus qu’il aidait à s’endormir. Combien d’entre vous doivent partager la nuit entre le mari et la femme pour l’enfant qui pleure, pleure, pleure. « Laissez maman se reposer » : c’est la tendresse d’une famille, d’un couple.

La crèche est plus actuelle que jamais, alors que l’on fabrique tous les jours dans le monde tant d’armes et d’images violentes, qui entrent dans les yeux et le coeur. La crèche, au contraire, est une représentation artisanale de la paix. C’est pour cela qu’elle est un Évangile vivant. " 

Crèche "Laissons maman se reposer"

1780

     pape François 
(Angélus du 14 décembre 2014)
La maison de la joie
Le coeur de l'homme désire la joie. Nous désirons tous la joie : chaque famille, chaque peuple aspire au bonheur. Mais quelle est cette joie que le chrétien est appelé à vivre et à témoigner ! C'est celle qui vient de la proximité de Dieu, de sa Présence dans notre vie. Depuis que Jésus est entré dans l'histoire, en naissant à Bethléem, l'humanité a reçu le germe du royaume de Dieu, comme un terrain reçoit la semence, la promesse d'une récolte à venir. Il n'est plus nécessaire de chercher toujours. Il ne s'agit pas d'une joie seulement espérée ou reportée au paradis : ici, sur terre, nous sommes tristes, mais au paradis nous serons joyeux. Non ! Ce n'est pas cette joie-là. Cette joie est bien réelle et l'on peut en faire l'expérience dès à présent, parce que Jésus Lui-même est notre joie, et avec Jésus la joie est là. Comme le dit votre écriteau : "Avec Jésus, la joie est là," Encore une fois :"Avec Jésus, la joie est là." Et sans Jésus, y-a-t'il de la joie ? Non  ! Il est Vivant, Il est le Ressuscité, et Il agit en nous et parmi nous par la Parole et les Sacrements. Nous tous, baptisés, enfants de l'Église, nous sommes appelés à accueillir une fois encore la présence de Dieu parmi nous et à aider les autres à la découvrir, ou à la redécouvrir pour ceux qui l'auraient perdue. C'est une très belle mission, semblable à celle de Jean-Baptiste : orienter tout un chacun vers le Christ -pas vers soi-même !- parce que c'est vers Lui que tend le coeur de tout homme qui recherche la joie et le bonheur."

1771

     Cantique à l'Enfant Jésus
Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs !Viens, ne tarde plus !
Viens devant mes yeux épris de Toi ;
laisse-moi toucher tes petits pieds et mains.
Prosterné jusqu’à terre, je te tends les bras,
et plus encore que mes mots,
que te parlent mes larmes.

1770

     Prière à l'Enfant Dieu
Seigneur, Noël est le rappel de ta Naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société.
Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, Tu es notre frère. Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix.
Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël.
Amen.

1765

     Isaac de l'Etoile (v. 1105/1120 - 1178)
       (Isacco della Stella, Discorsi 51 (PL 194, 1863 s.)
« Ma­rie et l’Eglise sont une mère et plusieurs mères ; une vierge et plusieurs vierges. L’une et l’autre mère, l’une et l’autre vierge…C’est à juste titre que, dans les Écritures, inspirées par Dieu, ce qui est dit de façon générale pour l’Église vierge et mère, s’applique individuellement à Marie, vierge et mère et ce qui est dit en particulier de la Vierge mère qu’est Marie se comprend en général de l’Eglise vierge mère… Enfin, chaque âme croyante est également, à sa manière, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et soeur du Christ, à la fois vierge et féconde »

1764

     père Ranièro Cantalamessa
       (3ème prédication de l'Avent 2019)
Une phrase d’Origène, reprise par saint Augustin, saint Bernard, par Luther et par d’autres dit : « A quoi me sert-il que le Christ soit né une fois de Marie à Bethléem, s’il ne naît pas aussi par la foi dans mon âme ? » (2). La maternité divine de Marie se réalise sur deux plans : sur un plan physique et sur un plan spirituel. Marie est mère de Dieu pas seulement parce qu’elle l’a porté physiquement en son sein, mais aussi parce qu’elle l’a conçu d’abord dans son coeur, par la foi. Il ne nous est pas possible, naturellement, d’imiter Marie dans le premier sens, en engendrant à nouveau le Christ, mais nous pouvons l’imiter dans le second sens, celui de la foi. Jésus lui-même a initié cette application à l’Eglise du titre de « Mère du Christ », quand il déclara : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21 ; Mc 3, 31 ss ; Mt 12, 49). 
(2) (Origène - commentaire de l’Évangile de Luc 22, 3 -  SCh, 87, p. 302)

1763

     Origène (v.185-253)
       (Commentaire de l’évangile de Luc 22,3 - SCH 87, p. 302)
« A quoi me sert-il que le Christ soit né une fois de Marie à Bethléem, s’il ne naît pas aussi par la foi dans mon âme ? » 

1762

     Roy Lemon Smith (1887-1963) 
       (Historien et pasteur américain)
« Celui qui n’a pas Noël dans le cœur ne le trouvera jamais au pied d’un arbre »

1734

    père Guy Gilbert
L'Avent,

Si l’enfant-Dieu ne naît pas en toi, alors gueuletonne, bois jusqu’à plus soif. Noël ne sera qu’une fête conviviale dont tu auras manqué le mystère.
S’il ne naît pas encore en toi... au cours d’une retraite, d’un temps de silence, d’un événement heureux ou tragique, prépare-toi doucement à son arrivée.
S’il ne naît pas encore en toi... ne soit pas impatient. Dieu nous atteint tous et toutes, sur terre, sans exception. Seulement il nous attend à son heure.
S’il ne naît pas en toi… tu ne reconnaîtras pas celui ou celle qui frappe à ta porte et tu taperas toujours sur l’étranger, donc sur l’Enfant-Dieu.
S’il ne naît pas en toi… tu laisseras agir tes gosses au gré de leurs instincts et tu les aideras à grandir dans toutes les disciplines sauf l’essentiel.
S’il ne naît pas en toi… tes mômes ne sauront jamais le sens à donner à leur vie. Le mystère de l’arrivée sur terre d’un Bébé venu nous dire que seul l’amour compte donne une puissance vitale qui transforme et dynamise une existence.
S’il ne naît pas en toi… alors tu vas surgâter tes gosses en refusant de les faire communier à la misère des milliers de jeunes de leur âge qui vivent des calvaires atroces, en Afrique et partout dans le monde.
S’il ne naît pas en toi… la religion que tu véhicules à travers ta phrase rituelle : « je suis croyant, pas pratiquant » ne sera qu’un paravent religieux dérisoire qui te privera d’une force incalculable.
S’il ne naît pas en toi… prépare-toi à un beau Noël païen où tu réjouiras seulement ton estomac, laissant vide ton âme.
S’il ne naît pas en toi… tu peux au moins l’implorer devant chaque crèche que tu apercevras en lui disant : « dis-moi pourquoi tu es si grand et si fragile à la fois » ;
S’il ne naît pas en toi… ce Bébé qui a pris d’avance la dernière place n’aura rien à te dire.
Si tu essaies d’éveiller ou de réveiller en toi ce mystère de la naissance de l’Enfant-Dieu, tu te donnes toutes les chances pour un Noël de partage et de tolérance, à la force irrésistible.
Elle ne te quittera plus, cette force, si, partant d’une naissance prodigieuse, tu chemines durant l’année sur la route des mystères de la souffrance et de la mort du Christ.
Il te donnera alors une gueule de ressuscité.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)