Affichage des articles dont le libellé est Passion. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Passion. Afficher tous les articles

673

saint Maximilien-Marie KOLBE (1894-1941) prêtre et martyr


"J'ai moi-même peur de la souffrance et de l'humiliation mais je me rassure, en pensant que, même Jésus, dans le Jardin des Oliviers, n'a pas éprouvé un sentiment différent. Les grâces viennent au moment où nous en avons besoin !"

672

saint Maximilien-Marie KOLBE (1894-1941) prêtre et martyr

LA FLAGELLATION


"Quand nous rencontrons une difficulté que nous ne sommes pas en mesure de surmonter, ou si quelques tentations commencent à nous tourmenter avec insistance, ne nous décourageons pas, mais tournons-nous vers Marie en toute confiance tel des fils vers leur mère et elle saura nous infuser la lumière et la force nécessaires, elle nous prendra sur son cœur et adoucira les plus grandes amertumes. Il n'existe pas dans le monde un seul lieu privé de croix ; du reste sans les croix, nous ne pourrions gagner le Paradis. Ne fuyons donc pas trop la Croix mais si cela est nécessaire, prenons-la sur les épaules et portons-la volontiers par amour pour l'Immaculée."

640

Résultat de recherche d'images pour "jacques fesch"

Jacques Fesch - 

(Guillotiné le 1er octobre 1957 pour le meurtre d'un policier, Jacques Fesch a vécu une conversion fulgurante en prison. Son procès de béatification est en cours.) 


Ma misère, chemin vers Dieu.

"J’ai bien médité la Passion ce matin et en ai retiré beaucoup de forces. Il va d’ailleurs falloir que je m’approche un peu plus de Jésus crucifié, puisque moi aussi, bien que tout à fait indigne, je vais avoir la grâce de vivre mon petit Golgotha. 

Quand je lis qu’ils crachèrent sur le Christ et qu’ils le souffletèrent, je me revois aux mains des agents recevant des coups et des crachats, et je comprends mieux les souffrances de Jésus. (…) 

Bien entendu, moi je suis coupable et n’entends en rien me mettre en parallèle avec Jésus. Seulement qui comprendra mieux la crucifixion et toutes les douleurs qu’elle entraîne, que le bon larron qui pendait au bois à côté de son Sauveur ?
Et pour qui le Christ est-il venu ?

Il ne faut pas oublier que le premier élu a été un bandit exécuté comme tel et que les bien- portants, ou ceux qui se jugent comme tels, se sont vus traiter de sépulcre blanchi et autres ! Qu’est-ce à dire ? Qu’il faut être un criminel pour être élu ? 

Nullement ! Seulement, ce même paria qui a péché, bien souvent sans avoir toute la responsabilité de ses actes, trouvera dans le repentir et la souffrance et surtout la connaissance de sa misère, un chemin plus direct pour aller au cœur de Jésus. (…) 

Au fond de moi-même, je ressens avec intensité toute l’injustice et la stupidité des jugements humains. J’aimerais bien souvent laisser libre cours à mes rancœurs, démontrer la vanité et la présomption de ceux qui osent juger ; et aussitôt, je vois Jésus, l’amour fait homme, subissant, sans un mot, les pires outrages, les pires injustices, et je ravale ma rage, remettant toute justice dans les mains de mon Dieu, et me réjouissant d’avoir moi aussi un tout petit quelque chose à apporter en réparation des péchés. (…) 

Bon Jésus, que d’actions de grâces, que de reconnaissances je lui dois ! 
Mes peines sont devenues mes joies et aucune joie terrestre ne saurait remplacer la douceur, la suavité de pareils transports ! 
Voilà ce que peut faire l’amour de Dieu dans une âme qui était molle, sale et bien misérable. Quel mérite en ai-je ? 

Aucun, si ce n’est d’avoir laissé le petit Jésus modeler mon âme comme Il l’entendait."

586

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" - 20 mars 1930 (jeudi) -



Partout, en tout et toujours, je vous bénis, ô mon Dieu !...
Trinité Sainte, recevez cette offrande que je vous renouvelle un nombre infini
de fois tous les jours. Je vous la présente en mémoire de la Passion, de la résurrection et de l’ascension de Notre-Seigneur, ensuite en l’honneur de la bienheureuse Marie toujours Vierge,
des bienheureux martyrs et de tous les autres saints. Puisse cette oblation servir en l’honneur et pour la gloire de son saint Nom, pour mon utilité et celle de la sainte Eglise.

Je suis de plus en plus unie à la Passion du Christ, tout mon être est scellé à la douleur mais c’est à flots que Jésus répand ses bénédictions sur moi.

L’amour de Dieu me dévore ! II me semble que je suis de plus en plus enchaînée à Dieu par l’amour. Ma vie est une croix, mais une croix d’amour... une croix de délices, puisque souffrir avec Jésus n’est déjà plus souffrir. J’ai tant souffert tous ces jours que j’ai vraiment cru que Dieu allait enfin me rappeler à Lui, et que l’heure tant désirée était bien près de se réaliser. 
Cependant je demeure, vivant de mon Dieu et me consumant pour Lui ! 
Je me sens étrangère en ce monde, et si loin de Jésus, si loin du ciel à cause de la vie qui m’est laissée, qui m’en ferme la porte.

Je suis crucifiée entre le ciel et la terre, mais c’est pour mon bien.
Souffrir toujours autant...
souffrir encore longtemps n’est rien, si je puis ainsi arracher des âmes, même une seule âme, à l’enfer. Tout m’est et me sera doux, pourvu que Dieu règne et soit aimé.

Ô bon Jésus, ne permettez pas qu’on voie, qu’on ait connaissance de ce que je souffre,  et plus encore ma chère maman. 
Ô mon tendre Ami, laissez-moi me taire et me perdre en vous seul dans le silence et l’amour.
Soyez ma force et ma confiance, ô Jésus, je suis à vous !...


044

St Augustin
Sermon 304 (fête de saint Laurent)
Le jardin du Seigneur, mes frères, ce jardin a toutes sortes de fleurs : non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lis des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c'est pour tous que le Seigneur a souffert. C'est très véritablement qu'il est écrit de lui : "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et qu'ils parviennent à la connaissance de la vérité" (1 Tim. 2, 4).
Il faut donc comprendre comment, sans répandre son sang et sans être exposé au martyre, le chrétien doit suivre le Christ.

429

5 septembre : 10ème anniversaire du départ au ciel de Mère Teresa
saint Jean-Paul II
Homélie 19 octobre 2003, n° 5-6 (lors de la béatification de Mère Teresa de Calcutta)
Le Fils de l'homme est venu pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude (cf. Mc 10, 45). Mère Teresa a partagé la passion du Crucifié, de manière particulière au cours de longues années d'obscurité intérieure. Ce fut une épreuve parfois lancinante, accueillie comme un don et un privilègesinguliers.
Lors des heures les plus sombres, elle s'accrochait avec plus de ténacité à la prière devant le Saint-Sacrement. Ce dur travail spirituel l'a conduite à s'identifier toujours plus avec ceux qu'elle servait chaque jour, faisant l'expérience de leur peine et parfois même du rejet. Elle aimait répéter que la plus grande pauvreté est celle d'être indésirables, de n'avoir personne qui prenne soin de soi.
Seigneur, donne-nous ta grâce, en Toi nous espérons ! Combien de fois, comme le Psalmiste, Mère Teresa a elle aussi répété à son Seigneur, dans les moments de désespoir intérieur : En Toi, en Toi j'espère, mon Dieu !
Rendons louange à cette petite femme qui aimait Dieu, humble messagère de l'Évangile et inlassable bienfaitrice de l'humanité. Nous honorons en elle l'une des personnalités les plus importantes de notre époque. Accueillons-en le message et suivons-en l'exemple.

411

St Alphonse-Marie de Liguori
Méditations sur la Passion, 2, 3
Mon âme est triste jusqu'à en mourir (Mc 14, 34), disait-il à ses disciples. Quelle fut la cause de cette mortelle tristesse ? La vue de la monstrueuse ingratitude avec laquelle les hommes, au lieu de correspondre à son immense amour, n'hésiteront pas à commettre d'innombrables et énormes péchés. Alors, dit saint Luc, sa sueur devint comme des gouttes de sang découlant jusqu'à terre (Lc 22, 44).
Hélas ! Ô mon Jésus, vos bourreaux les plus cruels ne furent pas ceux qui vous flagellèrent, ou bien enfoncèrent les épines dans votre tête sacrée, les clous dans vos mains adorables ; au jardin de Getsémani, vos plus cruels bourreaux furent mes péchés. Faites-moi part, je vous en supplie, de la douleur et de la haine que vous en ressentîtes alors, afin que jusqu'à la mort je pleure amèrement tous les déplaisirs que je vous ai causés. Je vous aime, ô mon Jésus ; daignez accueillir un pécheur qui veut sincèrement vous aimer.

395

Catéchisme de l'Église Catholique
n. 964
Le rôle de Marie envers l’Église est inséparable de son union au Christ, elle en découle directement. " Cette union de Marie avec son Fils dans l’œuvre du salut est manifeste dès l’heure de la conception virginale du Christ, jusqu’à sa mort " (LG 57). Elle est particulièrement manifeste à l’heure de sa passion :
La bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la Croix où, non sans un dessein divin, elle était debout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la Croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots : " Femme, voici ton fils " (Jn 19, 26-27) (LG 58).
Source : www.vatican.va

333

Jeanne-Marie Kegelin
Fillette de 11 ans disparue le jour de la fête du Sacré-Cœur de Jésus (juin 2004), et sauvagement assassinée, qui écrivait dans un petit journal insoupçonné retrouvé après sa disparition :

Jésus, je te remercie parce que tu m'as donné la force d'être bonne et que tu as été crucifié pour nous sauver. Aide-moi à faire beaucoup de sacrifices et que je reste dans la joie.

Avec nos prières pour sa famille et notre soutien, du fond du cœur.
Source : jeanne-marie.over-blog.fr

326

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 52, 11
Après avoir dit : « Maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors », Jésus ajoute : « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi » (Jn 12, 32). Que signifie ce « tout », sinon ceux du cœur desquels le diable est chassé ? Il ne dit pas tous, mais « tout » ; car la foi n’est pas donnée à tous. Ce mot ne s’applique donc pas à l’universalité des hommes, mais à l’intégralité de la nature humaine ; c’est-à-dire à l’esprit, à l’âme, au corps. A l’esprit qui nous fait comprendre, à l’âme qui nous fait vivre, et au corps qui nous rend visibles et tangibles. Celui, en effet, qui a dit : « Il ne périra pas un cheveu de votre tête », attire tout à lui. Mais si, par le mot « tout », il faut entendre les hommes eux-mêmes, nous pouvons dire que c’est tous ceux qui sont prédestinés au salut, et dont aucun ne doit périr, comme le Christ l’a dit plus haut en parlant de ses brebis. On peut comprendre aussi qu’il attirera à lui tous les genres d’hommes, et dans toutes les langues, et dans tous les âges, et dans toutes les positions de fortune, et dans tous les degrés d’intelligence, et dans toutes les professions honnêtes et utiles, et enfin dans les innombrables états qui, en dehors du péché, distinguent les hommes entre eux, depuis les plus élevés jusqu’aux plus humbles, depuis le roi jusqu’au mendiant. « Je les attirerai tous après moi », et cela afin d’être leur chef et de les avoir pour ses membres. Il dit : « Si je suis élevé de terre », pour dire : quand j’aurai été élevé de terre ; car il ne doute pas de la réalisation de ce qu’il est venu accomplir. Ces paroles se rapportent à celles qu’il avait dites plus haut : « Mais si le grain de blé meurt, il porte beaucoup de fruit ». Car cette élévation, que signifie-t-elle, sinon sa passion sur la croix ? Du reste, l’Evangéliste ne manque pas de nous le dire ; car il ajoute : « Il disait cela pour marquer de quelle mort il devait mourir ».

325

Benoît XVI
Audience générale, 4 avril 2007, §3
Pour revivre avec une plus grande participation la Passion du Rédempteur, la tradition chrétienne a donné vie à de multiples manifestations de piété populaire, parmi lesquelles les célèbres processions du Vendredi Saint avec les rites suggestifs qui se répètent chaque année. Mais il y a un pieux exercice, celui du Chemin de Croix (Via Crucis), qui nous offre au cours de toute l'année la possibilité d'imprimer toujours plus profondément dans notre âme le mystère de la Croix, d'aller avec le Christ sur ce chemin, et de nous conformer ainsi intérieurement à Lui. Nous pourrions dire que le Chemin de Croix nous enseigne, pour reprendre une expression de saint Léon le Grand, à « regarder avec les yeux du cœur Jésus crucifié, de manière à reconnaître dans sa chair notre propre chair » (Disc. 15 sur la Passion du Seigneur). Et c'est précisément là que se trouve la véritable sagesse du chrétien, que nous voulons apprendre en suivant le Chemin de Croix, justement le Vendredi saint au Colisée.

321

St André de Crète
Homélie pour le dimanche des Rameaux
Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ; allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et il s'avance de son plein gré vers sa sainte et bienheureuse passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut.
Il vient donc, en faisant route vers Jérusalem, lui qui est venu du ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec lui, comme l'explique l'Écriture, au-dessus de toutes les puissances et de toutes les forces qui nous dominent, quel que soit leur nom.
Et il vient sans ostentation et sans faste. Car, dit le prophète, il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée. (...)
Alors, courons avec lui qui se hâte vers sa passion , imitons ceux qui allèrent au-devant de lui. Non pas pour répandre sur son chemin, comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes. C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir.

293

St Augustin
Traité sur l'évangile de saint Jean, 55, 1
Nous voici parvenus au récit que Jean nous fait de la cène du Seigneur. Nous devons, avec la grâce de Dieu, l’exposer convenablement et l’expliquer selon qu’il nous donnera de le faire. « Avant le jour de la fête de Pâques, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, comme il avait aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin ». Le mot Pâque, mes frères, n’est pas, comme quelques-uns le pensent, un mot grec, mais bien un mot hébreu. Cependant il se présente très à propos sur ce mot une certaine concordance des deux langues. Comme souffrir, en grec, se dit pasxein, il semble que la passion est appelée Pâque, comme si ce nom indiquait les souffrances du Sauveur. Mais le mot Pâque, en sa propre langue, qui est la langue hébraïque, signifie passage. C’est pour cela que le peuple hébreu célébra la Pâque pour la première fois, lorsque, s’enfuyant d’Egypte, il passa la mer Rouge.
Maintenant donc cette figure prophétique est accomplie dans la vérité, puisque, comme un agneau, Jésus-Christ est conduit au lieu de son immolation ; puisque son sang, qui teint nos portes, c’est-à-dire puisque le signe de la croix, dont nos fronts sont marqués, nous délivre de la corruption de ce siècle comme en quelque sorte de la mort et de la captivité d’Egypte ; nous effectuons ce passage salutaire, lorsque, de l’empire du diable, nous passons à celui de Jésus-Christ, et que, de ce monde si fragile, nous passons à son royaume inébranlable. Nous passons vers Dieu qui demeure toujours, pour ne point passer avec le monde qui s’en va.
Louant Dieu de cette grâce qu’il nous a faite, l’Apôtre dit de lui « qu’il nous a arrachés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour ». L’Evangéliste donc, comme pour nous expliquer ce mot de Pâque, qui, je l’ai dit, signifie passage, commence ainsi : « Avant le jour de la fête de Pâques, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père ». Voilà la Pâque, voilà le passage : le passage de quel endroit à quel endroi ? « De ce monde à son Père ». Et ce passage du chef donne à ses membres une ferme espérance qu’ils le suivront. Mais que deviendront les infidèles, et ceux qui sont séparés de ce chef et de son corps ? Ne passeront-ils pas aussi, puisqu’ils ne demeureront pas toujours à leur place ? Ils passeront assurément eux-mêmes ; mais autre chose est de passer de ce monde, autre chose est de passer avec ce monde ; autre chose est de passer vers le Père, autre chose est de passer à l’ennemi. Les Egyptiens aussi ont passé ; mais s’ils ont passé la mer, ç’a été pour tomber dans les bras de la mort, et non pour entrer dans le royaume de Dieu.

287

St Léon le Grand
Sermon 1 sur le grand Carême
Bien-aimés, dans l'intention où je suis de vous parler du saint jeûne du carême, puis-je mieux commencer ce sermon que par les paroles de l'Apôtre qui était l'interprète de Jésus Christ, et qu'en répétant ces paroles que nous venons de lire : " Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut " (2 Co 6,2) ? Quoique le Seigneur nous comble de ses Grâces en tout temps et que sa divine Miséricorde vienne sans cesse à notre secours, il faut cependant que l'âme se livre avec plus de zèle à la pratique de la vertu et qu'elle conçoive de plus grandes espérances dans ces temps où l'accomplissement des mystères de notre rédemption nous invite spécialement à exercer de nombreux actes de piété, afin que nous puissions célébrer avec une grande pureté de cœur et d'esprit le saint et incomparable mystère de la Passion de notre Seigneur. Nous devrions toujours adorer ces divins mystères avec la même piété, avec le même amour, et rester toujours devant Dieu aussi purs que nous devons l'être pendant la fête de Pâques. Mais peu de personnes possèdent assez de ferveur pour cela ; la fragilité de la chair nous empêche de persister dans la stricte observance des divins préceptes ; et les embarras et les inquiétudes de cette vie causent de si grandes distractions que les âmes les plus vertueuses elles-mêmes ne peuvent se garder d'être souillées par la poussière du monde ; aussi Dieu dans sa Sagesse nous a donné le carême pour purifier nos âmes, pour racheter par de bonnes œuvres et le jeûne de la piété les fautes que nous avons pu commettre dans le cours de l'année.

279

Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique
106. Que nous révèlent les tentations de Jésus au désert ?
Les tentations de Jésus au désert récapitulent celle d’Adam au paradis et celles d’Israël dans le désert. Satan tente Jésus dans son obéissance à la mission confiée par son Père. Le Christ, nouvel Adam, résiste et sa victoire annonce celle de la passion, obéissance suprême de son amour filial. L’Église s’unit à ce Mystère tout particulièrement dans le temps liturgique du Carême.
Source : www.vatican.va

207

Ste Faustine Kowalska
Le petit journal, § 186-187
Aujourd’hui Jésus me dit : « Je désire que tu connaisses plus profondément l’amour dont brûle mon cœur. Tu le comprendras en méditant Ma Passion.
Appelle Ma Miséricorde sur les pécheurs, Je désire leur salut.
Quand tu réciteras cette prière pour un pécheur d’un cœur contrit et avec foi, Je lui donnerai la grâce de la conversion. Voici cette petite prière :
« O Sang et Eau, qui avez jailli du Cœur de Jésus comme source de Miséricorde pour nous, j’ai confiance en Vous ! »

134

St Bernard
Sermon pour l'octave de l'Assomption, 15
Pour toi, ce fut plus qu'un glaive que cette parole qui, perçant ton âme, atteignit jusqu'au point de division de l'âme et de l'esprit : Femme, voici ton fils. Quel échange ! Jean t'est donné en échange de Jésus, le serviteur en place du Seigneur, le disciple au lieu du Maître ; le fils de Zébédée doit remplacer le Fils de Dieu, un homme rien qu'homme se substituer au vrai Dieu ! Comment ces mots, à les entendre prononcer, n'auraient-ils pas transpercé ton âme si aimante, quand nos cœurs de pierre et de fer se fendent en les entendant rapporter. Ne vous étonnez pas, mes frères, si on dit que Marie subit le martyre en son âme. Pour s'en étonner, il faudrait avoir oublié que saint Paul compte le manque d'affection au nombre des plus odieux crimes dont les Gentils se soient rendus coupables. Cette faute est bien loin du cœur de Marie et devrait l'être aussi du cœur de ses petits serviteurs. Mais on dira peut-être : Ne savait-elle pas d'avance que son Fils devait mourir ? - Assurément. - N'espérait-elle pas qu'il ressusciterait bientôt ? - De toute son âme. Et malgré cela, elle pleurait au pied de la croix ? - A chaudes larmes. Mais qui es-tu, mon frère, et d'où te vient cette sagesse que la compassion de Marie trouble davantage que la passion de son Fils ! Jésus a pu mourir dans son corps, et vous voulez que Marie ne soit pas en même temps morte dans son cœur ? Il a subi la mort du corps, par l'effet d'une telle charité que personne n'en eut jamais de plus grande ; et Marie endura la mort du cœur par une charité telle qu'il n'y en aura plus jamais de semblable.

133

St Bernard
Sermon pour l'octave de l'Assomption, 14
Quant au martyre de la Vierge (qui était, si vous vous en souvenez, la douzième étoile de son diadème), l’Écriture y attire notre attention aussi bien dans la prophétie de Siméon que dans le récit de la Passion du Seigneur. Cet enfant est venu, dit le vieillard en voyant le petit Jésus, comme un signe de contradiction. Et, s'adressant à Marie, il ajouta : Toi-même, un glaive te transpercera l'âme.
Et en vérité, Bienheureuse Mère, un glaive a percé ton âme ; il n'aurait pu, sinon, sans te percer, atteindre le corps de ton Fils. Lorsque ton Jésus (il est à tous, mais plus spécialement à toi) eut rendu le dernier souffle, la lance, cruelle ouvrit son flanc, sans ménager un corps qui ne pouvait plus souffrir, mais c'est ton âme qu’elle transperça. L'âme de ton Fils déjà n'était plus dans ce corps, mais la tienne ne pouvait s'en arracher, et c'est elle que poignit la douleur. Il faut donc t'appeler plus que martyre, puisque, en toi, la souffrance de compassion l'a emporté si totalement sur la douleur du corps.

132

Liturgie-séquences
Stabat Mater (Jacopome da Todi, XIIIème siècle)

Debout, la Mère douloureuse
près de la Croix, était en larmes,
devant son Fils suspendu.
Et dans son âme gémissante,
inconsolable, défaillante,
un glaive aigu s'enfonçait.
Qu'elle était triste et affligée,
la Mère entre toutes bénie !
la Mère du Fils unique !
Qu'elle avait mal, qu'elle souffrait
la tendre Mère, en contemplant
son divin Fils tourmenté.
Quel est celui qui sans pleurer
pourrait voir la Mère du Christ
dans un supplice pareil ?
Qui pourrait sans souffrir comme Elle
contempler la Mère du Christ
douloureuse avec son Fils ?
Pour les péchés de tout son peuple,
Elle le vit, dans ses tourments,
soubissant les coups de fouet.
Elle vit son enfant très cher
mourir dans la désolation
alors qu'il rendait l'esprit.
Pour que je pleure avec toi,
Mère, source d'amour, fais-moi
ressentir ta peine amère !
Fais qu'en mon coeur brûle un grand feu,
pour mieux aimer le Christ mon Dieu,
et que je puisse lui plaire !
O sainte Mère, daigne donc
graver les plaies du Crucifié
profondément dans mon cœur.
Ton enfant n'était que blessures,
Lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi part à ses peines.
Que je pleure en bon fils avec toi,
que je souffre avec lui sur la Croix
chacun des jours de ma vie !
Être avec toi près de la Croix
et ne faire qu'un avec toi,
c'est le vœu de ma douleur.
Vierge bénie entre les vierges,
pour moi ne sois pas trop sévère
et fais que je souffre avec toi.
Que je porte la mort du Christ,
qu'à sa Passion je sois uni,
que je médite ses plaies !
Que de ses plaies je sois blessé,
que je m'enivre de la Croix
et du sang de ton Enfant !
Pour ne pas brûler dans les flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
au grand jour du jugement.
Christ, quand je partirai d'ici,
fais que j'obtienne par ta Mère
la palme de la victoire.
Au moment où mon corps mourra,
fais qu'à mon âme soit donnée
la gloire du Paradis !

Stabat Mater dolorosa
juxta Crucem lacrimosa
dum pendebat Filius.
Cujus animam gementem,
contristatam et dolentem,
pertransivit gladius.
O quam tristis et afflicta
fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !
Quæ mærebat et dolebat
pia Mater, dum videbat
nati poenas inclyti.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
in tanto supplicio ?
Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
dolentem cum Filio ?
Pro peccatis suæ gentis,
vidit Jesum in tormentis,
et flagellis subditum.
Vidit suum dulcem natum
moriendo desolatum,
dum emisit spiritum.
Eia Mater, fons amoris,
me sentire vim doloris
fac, ut tecum lugeam.
Fac, ut ardeat cor meum
in amando Christum Deum,
ut sibi complaceam.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
cordi meo valide.
Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolore,
donec ego vixero.
Tui nati vulnerati,
tam dignati pro me pati,
pœnas mecum divide.
Juxta Crucem tecum stare,
et me tibi sociare
in planctu desidero.
Virgo virginum præclara,
mihi jam non sis amara,
fac me tecum plangere.
Fac, ut portem Christi mortem,
Passionis fac consortem,
et plagas recolere.
Fac me plagis vulnerari,
fac me Cruce inebriari,
et cruore Filii.
Flammis ne urar succensus,
per te, Virgo, sim defensus
in die judicii.
Christe, cum sit hinc exire,
da per Matrem me venire
ad palmam victoriæ.
Quando corpus morietur,
fac, ut animæ donetur
Paridisi gloria.

126

Saint Jean-Paul II
Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae (16-X-2002), n. 10
La contemplation du Christ trouve en Marie son modèle indépassable. Le visage du Fils lui appartient à un titre spécial. C'est dans son sein qu'il s'est formé, prenant aussi d'elle une ressemblance humaine qui évoque une intimité spirituelle assurément encore plus grande. Personne ne s'est adonné à la contemplation du visage du Christ avec autant d'assiduité que Marie. Déjà à l'Annonciation, lorsqu'elle conçoit du Saint-Esprit, les yeux de son cœur se concentrent en quelque sorte sur Lui ; au cours des mois qui suivent, elle commence à ressentir sa présence et à en pressentir la physionomie. Lorsque enfin elle lui donne naissance à Bethléem, ses yeux de chair se portent aussi tendrement sur le visage de son Fils tandis qu'elle l'enveloppe de langes et le couche dans une crèche (cf. Lc 2, 7).
À partir de ce moment-là, son regard, toujours riche d'un étonnement d'adoration, ne se détachera plus de Lui. Ce sera parfois un regard interrogatif, comme dans l'épisode de sa perte au temple : "Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?" (Lc 2, 48) ; ce sera dans tous les cas un regard pénétrant, capable de lire dans l'intimité de Jésus, jusqu'à en percevoir les sentiments cachés et à en deviner les choix, comme à Cana (cf.Jn 2, 5) ; en d'autres occasions, ce sera un regard douloureux, surtout au pied de la croix, où il s'agira encore, d'une certaine manière, du regard d'une "femme qui accouche", puisque Marie ne se limitera pas à partager la passion et la mort du Fils unique, mais qu'elle accueillera dans le disciple bien-aimé un nouveau fils qui lui sera confié (cf. Jn 19, 26-27) ; au matin de Pâques, ce sera un regard radieux en raison de la joie de la résurrection et, enfin, un regard ardent lié à l'effusion de l'Esprit au jour de la Pentecôte (cf. Ac 1, 14).

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)