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1893

     pape François 
(Catéchèse du 8 janvier 2014)
"Grâce au baptême, nous sommes capables de pardonner et d’aimer même ceux qui nous offensent et qui nous font du mal, nous parvenons à reconnaître dans les derniers et dans les pauvres le visage du Seigneur qui nous visite et se fait proche. Le baptême nous aide à reconnaître le visage de Jésus dans celui des personnes démunies, des personnes souffrantes, et aussi dans celui de notre prochain. Tout cela est possible grâce à la force du baptême !"

1885

     Mgr Michel Aupetit - archevêque de Paris
(préface du livre-témoignage de Joseph Lebèze : "Dé-chaîné", publié en 2010)
peintre : Disha Dua @dishaduaart
« Le pardon est une folie pour beaucoup et un aveu de faiblesse dans certaines cultures, mai pour le christianisme, il est la condition de la rencontre avec Dieu. En effet, c'est Dieu qui pardonne le premier et c'est à Lui qu'il faut s'en remettre pour pouvoir pardonner.
Il n'est pas question d'oublier, de "passer l'éponge", de faire comme si rien ne s'était passé. Il s'agit de regarder le mal en face, ce mal qui nous détruit et de construire à cause de lui, à partir de lui, quelque chose de plus grand, de plus beau que s'il n'avait pas eu lieu. Tirer le bien du mal, c'est l'oeuvre de Dieu, le salut offert par le Christ. Pardonner, c'est "donner davantage" et pour y parvenir il n'existe pas d'autre chemin que d'accueillir Celui qui "est Amour". Alors tout est possible, on peut redevenir Quelqu'un.
Mais il y a tous ceux qui ne demandent rien, tous ceux qui méprisent le pardon qu'on leur offre. Il convient de les présenter à la miséricorde du Père comme l'a fait le Christ sur la croix :
" Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu'ils font " »
(Lc 23, 34) 

1847

     Jean Guilhem Xerri 
(livre (Re)vivez de l'intérieur - Cerf)
Pas question « d’être gentil en mode guimauve pour éviter les conflits, par soumission ou par recherche de compensation », « L’enjeu est d’assumer la décision de servir plutôt que de se servir, d’aider plutôt que d’utiliser, de soutenir plutôt que de passer devant. (…) Au crépuscule de nos vies, ce qui restera, ce sera nos amours, nos amitiés, nos pardons, bref ce que nous aurons vécu, comme nous l’aurons pu, dans ce registre du bien fait autour de soi ».

1831

     pape François 
(Angélus, 1er janvier 2020)
"Jésus n’a pas enlevé le mal du monde mais l’a vaincu à la racine. Son salut n’est pas magique, mais c’est un salut « patient », c’est-à-dire qu’il implique la patience de l’amour, qui prend en charge l’iniquité et lui enlève son pouvoir. La patience de l’amour: l’amour nous rend patients. Si souvent, nous perdons patience; moi aussi, et je vous demande de m’excuser pour le mauvais exemple d’hier. C’est pourquoi, en contemplant la crèche, nous voyons, avec les yeux de la foi, le monde renouvelé, libéré de la domination du mal et placé sous la seigneurie royale du Christ, l’Enfant couché dans la crèche." 

1810

     Etienne Binet (1569-1639)
    (Pratique solide de l'amour de Dieu).
"Un bon estomac digère tout, et de tout tire du bon suc et du bon sang pour se nourrir ; l'autruche prend plaisir à manger les cailloux et les clous qu'on lui jette, et s'engraisse de tout cela. L'homme de bien tire du profit de tout ; nul ne lui fait plus de bien que ceux qui lui font beaucoup de mal. " - 

1809

     Saint Césaire d'Arles (470-543)
    (Sermon 38)
"Parfois tu cherches à donner quelque chose à un indigent et tu n'as pas de quoi ; mais tu as tout ce qu'il faut pour pardonner au pécheur, et autant que tu le veux. De l'or, de l'argent, des vêtements, du blé, du vin et de l'huile, il peut arriver que tu n'aies pas de quoi en donner aux pauvres ; mais pour ce qui est de pardonner à ses ennemis, jamais tu ne pourras t'en excuser : car si dans la cave ou dans ton grenier tu n'as rien que tu puisses donner, tu peux sortir du trésor de ton coeur quelque chose à offrir." 

1808

     Saint Cyprien de Carthage (200-258)
    (Sur l'Oraison dominicale)
"Dieu veut que nous demandions le pardon de nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. il nous montre par là que nous ne pouvons obtenir notre grâce qu'autant que nous nous montrons miséricordieux envers nos débiteurs." 

1807

     Saint Jean Chrysostome (350-407))
    (Homélie su l'Épître aux Romains)
"Vous êtes le serviteur de celui qui prenait soin de ses ennemis quand ils lui lançaient des pierres, ou plutôt de Celui qui s'est laissé mettre pour eux en croix. Vous êtes le disciple de Celui qui, suspendu à la croix, voulait le salut de ses bourreaux, de Celui qui disait, sur la croix même :"Mon Père, pardonnez-leur, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font." Il verse des larmes sur ceux qui vont le mettre à mort ; Il se trouble, Il est bouleversé à la vue du traître, non parce que Lui-même va être crucifié, mais parce que ce traître va se perdre." 

1787

     Jean-Nicolas Grou (1731-1803)
       (Manuel des âmes intérieures)
"Dieu veut que l'on craigne sa justice, afin qu'on évite le péché, qu'on en sorte au plus tôt, qu'on l'expie par la pénitence, qu'on ne se flatte jamais de l'avoir suffisamment expié, et qu'on ne présume pas légèrement du pardon. Mais en même temps, Il veut qu'on se confie en Lui, qu'on espère tout de sa miséricorde, qu'on se retourne vers Lui par amour plutôt que par crainte, qu'on ne se livre pas à des frayeurs vaines et injurieuses à Dieu, qui n'ont d'autre effet que de nous consterner et de nous décourager.
Mais jusqu'où doit aller la confiance en Dieu ? Aussi loin que sa puissance et sa bonté, aussi loin que notre faiblesse et notre misère ; c'est à dire qu'elle ne doit point avoir de bornes." 

1686

     pape François
(Lettre apostolique "Admirabile Signum" (l'Admirable Signe) du 1er décembre 2019 -
paragraphe 3 )
Pourquoi la crèche suscite-t-elle tant d'émerveillement et nous émeut-elle ? Tout d'abord parce qu'elle manifeste la tendresse de Dieu. Lui, le Créateur de l'univers, s'abaisse à notre petitesse. Le don de la vie, déjà mystérieux à chaque fois pour nous, fascine encore plus quand nous voyons que Celui qui est né de Marie est la source et le soutien de toute vie. En Jésus, le Père nous a donné un frère qui vient nous chercher quand nous sommes désorientés et que nous perdons notre direction ; un ami fidèle qui est toujours près de nous. Il nous a donné son Fils qui nous pardonne et nous relève du péché.

1650

     Pape François 

(Extrait) Message du pape François sur les armes nucléaires prononcé ce matin Dimanche 24 novembre 2019, à l'"Atomic Bomb Hypocenter Park", mémorial du bombardement atomique du 9 août 1945, à Nagasaki (Japon)
"Nous ne pourrons jamais nous lasser d'œuvrer et de soutenir avec une insistance persistante les principaux instruments juridiques et internationaux de désarmement, de non-prolifération des armes nucléaires, y compris le Traité d'interdiction sur les armes nucléaires. En Juillet dernier, les évêques du Japon ont lancé un appel pour l'abolition des armes nucléaires, et tous les mois d'août, l'Eglise japonaise organise une rencontre de prière de dix jours pour la paix.Que la prière, la recherche infatigable de la promotion d'accords, l'insistance sur le dialogue, soient les armes en lesquelles nous mettons notre confiance et aussi la source d'inspiration des efforts pour construire un monde de justice et de solidarité qui apporte de réelles garanties pour la paix.Convaincu qu'un monde sans armes nucléaires est possible et nécessaire, je demande aux leaders politiques, de ne pas oublier que ces armes ne nous défendent pas contre la menace de la sécurité nationale et internationale de notre temps."Il est important de considérer l'impact catastrophique de leur usage du point du vue humanitaire et environnemental en renonçant à un climat de crainte, de méfiance et d'hostilité créé par des doctrines nucléaires. L'état actuel de notre planète exige une réflexion sérieuse dont la manière dont toutes ces ressources pourraient être utilisées, en référence à la complexe et difficile application de l'agenda 2030 pour le développement durable, et atteindre ainsi des objectifs comme le développement humain intégral. C'est ce que suggérait déjà le saint pape Paul VI en 1964, lorsqu'il proposait d'aider les plus déshérités, à travers "un fond mondial alimenté par une partie des dépenses militaires".Pour toutes ces raisons, il devient crucial de créer des instruments qui assurent la confiance et le développement mutuel, et de compter sur des leaders qui soient à la hauteur des circonstances. C'est par ailleurs une tâche qui nous interpelle et qui nous concerne tous. Personne ne peut être indifférent face à la souffrance de millions d'hommes et de femmes qui continuent aujourd'hui d'interpeler notre conscience. Personne ne peut rester sourd face au cri du frère blessé qui appelle. Personne ne peut fermer les yeux face aux ruines d'une culture incapable de dialogue. Unissons-nous dans la prière, tous les jours, pour la conversion des consciences et pour le triomphe d'une culture de la vie, de la réconciliation et de la fraternité. Une fraternité qui sache reconnaître et garantir les différences dans la recherche d'un destin commun.
Je sais que certaines personnes ici présentes ne sont pas catholiques, mais je suis sûr que nous pouvons faire nôtre cette prière pour la paix attribuée à saint François d'Assise 
«Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie."


Vidéo avec message intégral : https://www.youtube.com/watch?v=a3qhj1qM8sE



1607

   Cardinal Godfried Danneels, 
(1933 - mars 2019 à l'âge de 85 ans - archevêque de Malines-Bruxelles de 1979 à 2010)
prière : 

Apprends-nous Seigneur à pardonner
"Père, rien n'est aussi difficile
que d'offrir un vrai pardon,
surtout à ceux et à celles qui nous sont proches
et nous ont réellement fait souffrir.
Comme il est difficile ce pardon-là !
Tant de prétextes tourbillonnent dans notre tête :
"Est-ce bien à moi de commencer ?
Est-ce bien la peine ? Non je ne peux pas...
pas maintenant, demain peut-être... "
Il nous en coûte de pardonner.
Est-ce même possible ?
Père, nous le savons, la réconciliation et le pardon
ne peuvent venir que de Toi.
Alors, accorde-nous la grâce du pardon,
la force de nous réconcilier avec ceux
qui sont sous notre toit, avec ceux qui sont loin :
le conjoint qui est parti,
l'enfant qui a brisé ses attaches.
Fais-nous aimer même nos ennemis.
Ne permets pas que le soleil se couche
sur une rancune ou une colère en nos coeurs.
Fais-nous la grâce du premier pas
et nous Te ressemblerons. "


1552

 Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
"O Jésus espoir des pénitents"
"O Jésus ! Espoir des pénitents, que vous avez été bon d'accueillir Marie Madeleine la pécheresse lorsqu'elle s'est jetée à vos pieds, les a arrosés de ses larmes, les a couverts de ses baisers.
Oh! Que votre condescendance a été grande, lorsque vous avez daigné agréer ces marques de repentir, et même vous complaire dans ces témoignages de son amour. Après un tel acte de miséricorde, ne me repoussez pas, doux Jésus, quand à mon tour j'ose me précipiter à vos pieds sacrés, les couvrir de larmes d'une profonde douleur, les baiser avec l'ardeur d'une fervente oraison. Faites que j'entende votre parole si pleine de compassion et de clémence, de douceur et de pardon, comme Marie-Madeleine mérita de les recueillir de votre bouche divine. Oui, que mes innombrables péchés me soient remis en vue de vos mérites et par votre infinie Miséricorde."


1473

   saint Jean-François de Reims (mort en 1660)
(Exercice de la Présence de Dieu)
"Ce doux Agneau, le plus persécuté et le plus maltraité d'entre tous les hommes, n'a jamais appelé aucune créature mortelle du nom d'ennemi ! Il appelle Judas son ami, au moment même qu'il trame contre Lui la plus perfide et exécrable trahison qui fût jamais. On la calomnie contre toute raison, on l'accuse faussement, on la méprise à tort, on lui crache au cisage par indignation, on le fouette par risée, on le couronne d'épines par moquerie, on le traite outrageusement, on le fait enfin mourir avec ignominie, et parmi tout cela Il n'a que des pensées d'amour pour ceux qui le traitent de la sorte, Il les excuse, Il ne parle que de pardon et de réconciliation pour eux auprès de son Père." 

1468                                             

  saint François de Sales (1567-1622)Sermon du 25 mars 1622
" Dieu ne pouvait-Il point fournir au monde un autre remède que celui de la mort de son Fils ? Ô certes, Il le pouvait bien faire, et par mille autres moyens que celui-là ; car n'était-il pas en sa puissance de pardonner à la nature humaine d'un pouvoir absolu et par pure miséricorde ? Il le pouvait sans doute. Ou s'il se voulait servir pour cette rédemption de l'entremise de quelque créature, n'en pouvait-il pas créer une d'une telle excellence et dignité que, par ce qu'elle eût fait ou souffert, elle eût suffisamment satisfait pour les péchés nous racheter par mille autres moyens que celui de la mort de son Fils ; mais Il ne l'a pas voulu, car ce qui était suffisant à notre salut ne l'était pas à assouvir son amour." 

1428

    saint Jean Chrysostome

"Le Christ a choisi, pour ses ultimes pardons, des sommets d'iniquités pour ne nous laisser aucun prétexte de désespérance."

1375

 Saint Jean Chrysostome 
( Les homélies, discours et lettres choisies (1785)
"Plus jaloux que vous-même de votre salut, le Seigneur est impatient de vous pardonner. Tout ce qu'il demande de vous, c'est que vous confessiez l'avoir offensé, et que vous sollicitiez de sa bonté un pardon qu'il désire plus que vous-même vous accorder. Mais vous craignez ; le sentiment de vos iniquités glace votre langue. Eh ! c'est cela même qui doit exciter votre confiance ; moins on croit mériter de grâce, et plus on est sûr d'en obtenir."

1347

   saint Augustin (354-430)

(Traité de la foi, de l’espérance et de la charité)

« De toutes les aumônes, la plus sublime est celle qui consiste à pardonner les offenses. Ce n’est pas un trait de grandeur d’âme que d’être bienveillant, généreux même, envers un homme qui ne nous a jamais nui : le comble de la bienfaisance et de la magnanimité, c’est d’aimer notre ennemi, de n’opposer à sa haine et à ses offenses que la charité et les bons offices, en obéissant à ce commandement du Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent.»

1318

  Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

 (Manuel des âmes intérieures)

"Pour concevoir ce que c'est que la vraie vertu, c'est dans Jésus-Christ qu'il faut la considérer : il est notre unique modèle, Il nous a été donné comme tel, Il s'est fait homme pour nous rendre la sainteté sensible et palpable. Toute sainteté qui n'est pas formée et moulée sur la sienne est fausse. 
Jésus-Christ ne s'est jamais cherché lui-même, jamais Il n'a eu en vue ses propres intérêts, ni temporels ni spirituels : Il ne s'est jamais abstenu d'aucune bonne oeuvre dans la crainte de leur déplaire. 
Jésus-Christ a eu une tendre compassion pour les pécheurs sincèrement humiliés et repentants de leurs fautes : le publicain, Madeleine, la femme adultère, la Samaritaine, sont traités par Lui avec une bonté qui nous étonne. 
Jésus Christ a supporté avec une douceur inaltérable les défauts et la grossièreté de ses apôtres. A considérer les choses selon nos idées, combien ne devait-il pas souffrir d'avoir à vivre avec des hommes si imparfaits et si ignorants des choses de Dieu ? 
Jésus-Christ a souffert de la part de ses ennemis tous les genres de persécutions. Il ne leur a opposé que son innocence et la vérité ; Il a laissé agir leurs passions, Il s'est tu quand Il les a vus obstinés dans leur malice ; Il n'a pas cherché à se justifier, ce qui lui était si aisé ; Il s'est laissé condamner ; Il leur a pardonné, Il a prié, Il a versé son sang pour eux." 

1317

  Anonyme

Un jeune moine se plaignait auprès du grand ascète saint Sisoès le Grand :
• "Abba, que dois-je faire ? J’ai succombé."
• "Relève-toi".
Plus tard :
• "Je me suis relevé et j’ai succombé à nouveau !"
• "Relève-toi à nouveau ! "
• "Combien de temps dois-je me lever et succomber ?"
• "Jusqu’à ta mort", répondit le saint
Ce sage dialogue devrait être intériorisé par chacun qui souhaite s’amender mais qui, trompés par le malin, retournent à leurs péchés antérieurs. Chaque fois que tu succombes à une transgression, relève-toi ! Se relever, c’est la Confession.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)