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1790

     Saint Bernard (1090-1153)
       (traité de l'Amour de Dieu)
"Il s'agit de l'arrivée de la belle saison pour celui qui est passé du gel de la mort à cette douce Vie nouvelle et printanière. L’Époux nous dit : Voici que je fais toute chose nouvelle pour celui dont la chair a été semée dans la mort et refleurit dans la résurrection." 

1789

     Charles Gay (1815-1892)
       (90ème Élévation)
"Était-ce un lieu de mort que ce tombeau de Jésus ? Tout tombeau est un lieu de mort. Mais au fond, en réalité, pour la foi qui est la vraie lumière, était-ce la vie ou la mort qu'abritait cette tombe ? C'était la Vie, une Vie silencieuse, si l'on veut, une Vie cachée et comme semée, attendant son moment pour éclore et paraître au monde, mais c'était bien la Vie, et quelle Vie ! Une Vie haute, pleine, royale, maîtresse absolue d'elle-même, et qui, éclipsée trois jours pour l'avoir librement voulu, allait tout à l'heure éclater au dehors et peu à peu tout envahir, plus forte que le temps, plus vaste que l'espace, plus profonde que l'enfer." 

1753 

     Charles Gay (1815-1892)
       (124ème élévation)
"C'est l'état d'enfants de Dieu qui nous constitue chrétiens, spirituels, vivant de la propre vie de notre Père céleste qui est la Vie éternelle. Tout part pour nous de ce noble état ; tout s'y réfère. C'est un appui indéfectible, une richesse sans prix, une gloire et une félicité sans pareilles.
Je suis bien plus l'enfant de Dieu que celui de mon père et de ma mère ; à mille titres, je suis plus fils de Dieu que fils de l'homme ; et s'il arrive que, sur le terrain de la vie d'à présent, ces deux générations luttent l'une contre l'autre, la Vôtre, ô mon Dieu, l'emportera toujours, et je n'oublierai jamais qu'ayant un père et une mère sur cette terre, je n'ai pourtant et définitivement qu'un Père, le Père de mon père et de mes pères, mon Père qui est dans les cieux. 

1739

     Livre de la Sagesse (Sa 1,16 - 2,14)
" Les impies ont invité la Mort : ils ont fait un pacte avec elle. Ils raisonnent ainsi : "Le juste est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse, car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange. Soumettons-le à des outrages et à des tourments ; nous saurons ce que vaut sa douceur, nous éprouverons sa patience. Condamnons-le à une mort infâme, puisque dit-il, quelqu'un interviendra pour lui." 

1694

     Pierre de Bérulle (1575-1629)
       (Sur l'Incarnation)
" Jésus étant Lui-même notre partage, Il veut que nous ayons une part singulière en ses divers états, appropriant aux uns sa vie et aux autres sa mort, aux uns son enfance, aux autres sa puissance, aux uns sa vie cachée, aux autres sa vie publique, aux uns sa vie intérieure, aux autres sa vie extérieure, aux uns ses opprobres, aux autres ses miracles, aux uns son abaissement et aux autres son autorité. En tout ces divers états et conditions, Il se donne Lui-même à tous, Il nous donne son coeur, sa grâce et son esprit ; Il nous incorpore en Lui, Il nous rend Vivants en Lui, de Lui et par Lui, comme faisant partie de son corps, de son esprit et de Lui-même, en une manière beaucoup plus efficace et importante que les membres que nous avons ne font partie de notre propre corps et de nous-mêmes." 

1691

     Saint François de Sales (1567-1622)
(Entretiens sur la confiance)
" Il faut que notre foi soit fondée sur l'infinie bonté de Dieu et sur les mérites de la Mort et Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, avec cette condition de notre part, que nous ayons et connaissions en nous une entière et ferme résolution d'être tout à Dieu, et de nous tout abandonner, sans aucune réserve, à la Providence." 

1683

     Catéchisme de l'Eglise Catholique
       (numéro 1359)
« L’Eucharistie, sacrement de notre salut accompli par le Christ sur la croix, est aussi un sacrifice de louange en action de grâce pour l’œuvre de la création. Dans le sacrifice eucharistique, toute la création aimée par Dieu est présentée au Père à travers la mort et la résurrection du Christ. Par le Christ, l’Église peut offrir le sacrifice de louange en action de grâce pour tout ce que Dieu a fait de bon, de beau et de juste dans la création et dans l’humanité. »

1680

     Bx Jean Tauler (1300-1361)
       (Sermon 72)

"Comment l'homme peut-il s'éloigner davantage de la mort qu'en s'unissant à la vrai, l'essentielle Vie ? Comment l'homme peut-il mieux se réchauffer qu'en approchant davantage du Feu ?" 
" L'homme doit jeter toutes ses affaires en Dieu et les Lui abandonner, Lui laisser le soin de pouvoir à tout pour le mieux, se confier complètement à Lui. Si l'homme s'abandonnait à Dieu en vraie confiance, en toute chose et dans tout ce qu'Il fait, soyez-en sûrs, Dieu prendrait indiciblement mieux soin de cet homme tant à l'intérieur qu'à l'extérieur que toutes le créatures ne pourraient le faire.

1677

     Saint Jean Chrysostome (350-407)
       (Première homélie sur la Croix et le bon larron)


"Nous voyons l'antique tyrannie du démon renversée, la mort détruite, le fort enchaîné et sa puissance abattue, le péché ôté du monde, la malédiction effacée, le paradis rouvert, l'accès du ciel redonné à l'homme, les hommes unis aux anges, le mur de séparation enlevé, le voile déchiré, le Dieu de paix pacifiant les Cieux et la terre." 

1640

     PADRE PIO ET LES ÂMES DU PURGATOIRE.
Un soir, Padre Pio se reposait.
Seul, il était étendu depuis peu sur un lit de sangles, quand lui apparut un homme drapé dans un manteau noir. Surpris, Padre Pio se leva et lui demanda son nom et le motif de sa visite.
L’inconnu répondit qu’il était une âme du purgatoire: «Je m’appelle Pietro Di Mauro.
J’ai péri dans un incendie, le 18 septembre 1908, dans ce couvent transformé en centre d’hébergement pour personnes âgées, après l’expropriation des biens ecclésiastiques. Surpris dans mon sommeil, j’ai été la proie des flammes. Je viens du purgatoire: le Seigneur m’a permis de venir vous demander de célébrer à mon intention la sainte messe, demain matin. Grâce à votre prière, je pourrai entrer en Paradis.»
Padre Pio l’assura qu’il célébrerait la messe à son intention.Voici ses mots: « Je voulus le raccompagner à la sortie du couvent. Je constatai que je m’étais entretenu avec un défunt seulement quand, sur le parvis, l’homme disparut. J’avoue être rentré au couvent plutôt effrayé. Notre supérieur, l'abbé Paolino de Casacalenda, avait remarqué mon agitation, aussi lui racontai-je ce qui venait d’arriver et lui demandai-je la permission de célébrer la sainte messe à l’intention de cette âme.
Quelques jours plus tard, l'abbé Paolino, intrigué, se rendit au bureau de l’état civil de la commune de San Giovanni Rotondo, où il demanda et obtint la permission de consulter le registre des décès pour le mois de septembre 1908, où figuraient les nom et prénom du défunt, de même que la cause du décès: «Le 18 septembre 1908, dans l’incendie de l’hospice, Pietro Di Mauro, fils de Nicola, a trouvé la mort.»

1639

     Jean d'Ormesson

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. »

1638

     Khalil Gibran
« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit. »

1637

     Richard Durand
« Vous ne pouvez choisir ni comment mourir, ni quand. Mais vous pouvez décider de comment vous allez vivre. Maintenant. »

1636

     Victor Hugo - 
« Tu n’es plus là où tu étais, 

mais tu es partout là où je suis. »

1635

     Victor Hugo
Les Contemplations, Livre 4, XIV

Demain, dès l’aube

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

1634

     Canon Henry Scott-Holland, 
(Traduction d'un extrait de "The King of Terrors", sermon sur la mort, 1910.)

La mort n’est rien

La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l’a toujours été,
sans emphase d’aucune sorte,
sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin.
Vous voyez, tout est bien.

1633

     Benoît Marchon

L’Arbre et la graine

Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent.
Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe.
Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque.
Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle.
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?

1632

     Charles Baudelaire 

La Mort des Amants

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Écloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux;

Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
Charles Baudelaire

1631

     William Blake 

Comme un voilier

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit :
"Il est parti !"
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout...
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.
Et juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti !",
il en est d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux,
s'exclament avec joie :
"Le voilà !"...
C'est cela la mort.

1629

     Simone Weil (1909-1943)
Il restera de toi...

Il restera de toi ce que tu as donné.
Au lieu de le garder dans des coffres rouillés.
Il restera de toi, de ton jardin secret,
une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée.
Ce que tu as donné, en d’autres fleurira.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi ce que tu as offert
Entre les bras ouverts un matin au soleil.
Il restera de toi ce que tu as perdu
Que tu as attendu plus loin que les réveils,
Ce que tu as souffert, en d’autres revivra.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.
Il restera de toi une larme tombée,
Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.
Il restera de toi ce que tu as semé
Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.
Ce que tu as semé, en d’autres germera.
Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)