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     Dom Marmion (1858-1923)
"Les oeuvres de sanctification sont particulièrement attribuées à l'Esprit Saint.
C'est l'artiste divin qui par ses dernières touches amène l'oeuvre à sa souveraine perfection.
L'oeuvre attribuée au Saint Esprit dans l'Église comme dans les âmes est de conduire à sa fin, à son terme, à sa perfection ultime, le travail incéssant de la sainteté."

1408

   Père Ranièro Cantalamessa

"dans le magazine Famille Chrétienne 1989, page 26"

"La fécondité de l'Eglise dépend de son amour pour le Christ. Le service le plus précieux que chacun de nous peut rendre à l'Eglise est donc celui d'aimer Dieu et de croïtre dans l'intimité avec Lui" -  

1407

  Benoît XVI 

 Homélie pour ses 60 ans de Sacerdoce en la Solennité de Saint Pierre et Saint Paul, 60ème anniversaire du Sacerdoce du pape Benoît XVI, 29 juin 2011


le pape Benoît XVI
portant sur la chasuble,
le pallium *
Aux Archevêques Métropolitains nommés après la dernière Fête des grands Apôtres, le pallium * va maintenant être imposé. Qu'est-ce que cela signifie ? Celui-ci peut nous rappeler avant tout le joug léger du Christ qui nous est déposé sur les épaules (cf. Mt 11, 29s). Le joug du Christ est identique à son amitié. C'est un joug d'amitié et donc un « joug doux », mais justement pour cela aussi, un joug qui exige et qui modèle. C'est le joug de sa volonté, qui est une volonté de vérité et d'amour. Ainsi, c'est pour nous surtout le joug qui introduit les autres dans l'amitié avec le Christ et nous rend disponibles aux autres pour en prendre soin comme Pasteurs. 
Avec cela, nous atteignons un sens supplémentaire du pallium : tissé avec de la laine des agneaux bénis en la fête de Sainte Agnès, il nous rappelle ainsi le Pasteur devenu Lui-même Agneau par amour pour nous. Il rappelle le Christ qui a marché sur les montagnes et dans les déserts, où son agneau - l'humanité - s'était égaré. 
Le pallium nous rappelle que Lui a pris l'agneau, l'humanité - moi - sur ses épaules, pour me ramener à la maison. Il nous rappelle de cette manière que, comme Pasteurs à son service, nous devons aussi porter les autres, les prendre, pour ainsi dire, sur nos épaules et les porter au Christ. Il nous rappelle que nous pouvons être Pasteurs de son troupeau qui reste toujours sien et ne devient pas nôtre. Enfin, le pallium signifie aussi très concrètement la communion des Pasteurs de l'Église avec Pierre et avec ses successeurs – il signifie que nous devons être des Pasteurs pour l'unité et dans l'unité et que c'est seulement dans l'unité dont Pierre est le symbole que nous conduisons vraiment vers le Christ.
Soixante années de ministère sacerdotal – chers amis, je me suis peut-être trop attardé sur des éléments particuliers. Mais en cet instant, je me suis senti poussé à regarder ce qui a caractérisé ces dizaines d'années. Je me suis senti poussé à vous dire - à tous, prêtres et Évêques comme aussi aux fidèles de l'Église - une parole d'espérance et d'encouragement ; une parole, murie à travers l'expérience, sur le fait que le Seigneur est bon. Cependant, c'est surtout un moment de gratitude : gratitude envers le Seigneur pour l'amitié qu'Il m'a donnée et qu'Il veut nous donner à tous. Gratitude envers les personnes qui m'ont formé et accompagné. Et en tout cela se cache la prière qu'un jour le Seigneur dans sa bonté nous accueille et nous fasse contempler sa joie. Amen !

Le pallium est un ornement liturgique catholique consistant en une bande d'étoffe de laine blanche dont le port, sur la chasuble, est réservé au pape, aux primats, aux archevêques métropolitains et à quelques rares évêques, pendant la célébration de la messe.

1406

  Benoît XVI 

 Homélie pour ses 60 ans de Sacerdoce en la Solennité de Saint Pierre et Saint Paul, 60ème anniversaire du Sacerdoce du pape Benoît XVI, 29 juin 2011

Portez du fruit, un fruit qui demeure ! Quel fruit attend-Il de nous ? Quel est le fruit qui demeure ? Eh bien, le fruit de la vigne est le raisin à partir duquel se prépare par la suite le vin. Arrêtons-nous un instant sur cette image. Pour que le bon raisin puisse mûrir, il faut non seulement du soleil mais encore de la pluie, le jour et la nuit. Pour que parvienne à maturité un vin de qualité, il faut le foulage, le temps nécessaire à la fermentation, le soin attentif qui sert au processus de la maturation. Le vin fin est caractérisé non seulement par sa douceur, mais aussi par la richesse de ses nuances, l'arôme varié qui s'est développé au cours du processus de maturation et de fermentation. N'est-ce pas déjà une image de la vie humaine, et selon un mode spécial, de notre vie de prêtre ? Nous avons besoin du soleil et de la pluie, de la sérénité et de la difficulté, des phases de purification et d'épreuve, comme aussi des temps de cheminement joyeux avec l'Évangile. Jetant un regard en arrière nous pouvons remercier Dieu pour les deux réalités : pour les difficultés et pour les joies, pour les heures sombres et les heures heureuses. Dans les deux cas nous reconnaissons la présence continuelle de son amour, qui toujours nous porte et nous supporte.
Maintenant, nous devons cependant nous demander : de quelle sorte est le fruit que le Seigneur attend de nous ? 
Le vin est l'image de l'amour : celui-ci est le vrai fruit qui demeure, celui que Dieu veut de nous. N'oublions pas pourtant que dans l'Ancien Testament le vin qu'on attend du raisin de qualité est avant tout une image de la justice qui se développe dans une vie vécue selon la loi de Dieu ! Et nous ne disons pas qu'il s'agit d'une vision vétérotestamentaire et dépassée aujourd'hui : non, cela demeure toujours vrai. L'authentique contenu de la Loi, sa summa, est l'amour pour Dieu et le prochain. Ce double amour, cependant, n'est pas simplement quelque chose de doux. Il porte en lui la charge de la patience, de l'humilité, de la maturation dans la formation de notre volonté jusqu'à son assimilation à la volonté de Dieu, à la volonté de Jésus-Christ, l'Ami. 
Ainsi seulement, l'amour véritable se situe aussi dans le devenir vrai et juste de tout notre être, ainsi seulement il est un fruit mûr. Son exigence intrinsèque, la fidélité au Christ et à son Église, requiert toujours d'être réalisée aussi dans la souffrance. Ainsi vraiment grandit la véritable joie. Au fond, l'essence de l'amour, du vrai fruit, correspond à l'idée de se mettre en chemin, de marcher : 
l'amour signifie s'abandonner, se donner ; il porte en soi le signe de la croix. Dans ce contexte Grégoire-le-Grand a dit une fois : si vous tendez vers Dieu, veillez à ne pas le rejoindre seul (cf. H Ev 1,6,6 : PL 76, 1097s) - une parole qui doit nous être, à nous comme prêtres, intimement présente chaque jour.

1396

   pape François 

(Homélie lors de la Messe de canonisation de Francisco et Jacinta Marto le 13 mai 2017)

« Fatima est surtout ce manteau de lumière qui nous couvre ici comme partout ailleurs sur la terre quand nous nous réfugions sous la protection de la Vierge Marie pour lui demander comme l'enseigne le Salve Regina, "montre-nous Jésus.(...)
Sous la protection de Marie, nous sommes, dans le monde, des sentinelles du matin qui savent contempler le vrai visage de Jésus Sauveur, celui qui brille à Pâques, et redécouvrir le visage jeune et beau de l’Eglise, qui resplendit quand elle est missionnaire, accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens et riche d’amour.»


1308

  saint Jean-Paul II (1920-2005)

(Pastores dabo vobis)

"Par la consécration sacramentelle, le prêtre est configuré à Jésus Christ en tant que tête et pasteur de l'Église, et reçoit le don d'un "pouvoir spirituel" qui est participation à l'autorité avec laquelle Jésus Christ, par son Esprit, guide l'Église."

1307

  Isaac de l'Étoile (1100-1178)

(Sermon XII)

"Il y a deux choses qui appartiennent à Dieu seul : l'honneur de recevoir la confession des péchés, et le pouvoir de remettre les péchés. Il nous revient, et de lui faire cette confession, et d'attendre de lui cette rémission. A Dieu seul revient, en effet, de remettre les péchés ; c'est donc à Lui qu'il faut les confesser."

Donc, pas besoin d'aller trouver un prêtre ?

"Mais le Tout-Puissant et Trés-Haut ayant pris une épouse faible et humble, Il a fait de sa servante une reine : l'Église. Et de même que tout ce qui est au Père est au Fils, et que ce qui est au Fils est au Père de par leur unité de nature, de même l'Époux a donné à l'épouse tout ce qui est à Lui, et Il a assumé tout ce qui était à elle, faisant l'unité entre elle, Lui et son Père.
Dès lors, l'Église ne peut rien pardonner sans le Christ, mais le Christ ne veut rien pardonner sans l'Église. L'Église ne peut rien pardonner sinon à celui qui fait pénitence, c'est à dire à celui que le Christ a d'abord touché, mais le Christ ne veut rien remettre à celui qui dédaigne l'Église : "Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas !"
Ne sépare donc pas la tête du Corps, ce qui empêcherait le Christ d'exister tout entier ; car jamais le Christ n'est entier sans l'Église, ni l'Église sans le Christ.
Le Christ entier et complet, c'est la Tête et le Corps ; c'est cet homme-là seulement qui remet les péchés. "

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  Pape François 

(17 avril 2013, messe à la Maison Sainte-Marthe.)


 "L’Eglise ne peut pas être une baby-sitter qui prend soin d’un enfant pour qu’il s’endorme. S’il en était ainsi, ce serait une Eglise assoupie", 



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Paul VI - Concile vatican II

(Lumen Gentium - chap. VIII - 65 - 1964)

"L'Église, en songeant pieusement à Marie et en la contemplant dans la lumière du Verbe fait homme, pénètre plus avant, pleine de respect, dans les profondeurs du Mystère de l'Incarnation, et se conforme toujours davantage à son Époux. Marie, en effet, qui, par son étroite participation à l'histoire du salut, unit en elle et reflète pour ainsi dire les données les plus élevées de la foi, amène les croyants, quand elle est l'objet de la prédication et du culte, à considérer son Fils, le sacrifice qu'il a offert, et aussi l'amour du Père. (...) l'Église, en son travail apostolique également, regarde-t-elle avec raison vers celle qui engendra le Christ, conçu donc de l'Esprit-Saint et né de la Vierge, afin qu'Il naisse et grandisse également dans le cœur des fidèles par le moyen de l'Église. La Vierge fut dans sa vie un modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l'Église, coopèrent à la régénération des hommes."

1180

Saint Jean Eudes 
à partir d’un texte de saint Jean Eudes : O.C. II, p.172-177

VIENS, ESPRIT DE JÉSUS « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Co 3, 16)

Esprit de Jésus, don du Père, tu es l’esprit de notre esprit le cœur de notre cœur. 
Tu es toujours avec nous et au-dedans de nous. 
Sois béni éternellement pour tant de merveilles ! 
Esprit de Jésus, don du Père, 
tu formes Jésus en nous depuis notre Baptême, 
tu fais de nous les membres de son corps, l’Eglise. 
Sois béni éternellement pour tant de merveilles !
Esprit de Jésus, don du Père, Donne-nous ton souffle, 
conduis-nous, que toutes nos pensées, nos paroles et nos actes prennent leur source en toi. 
Aide-nous à combattre le mal qui nous détourne de toi 
et à choisir la vie nouvelle en Jésus. 
Fais grandir en nous le bonheur d’être enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus-Christ. 
Sois béni éternellement pour tant de merveilles ! 
Esprit de Jésus, je me donne tout à toi, 
Possède-moi et entraîne-moi à la suite de Jésus. 

1178

Saint Jean Eudes 
O.C. I, p. 271-276

JÉSUS VIENS VIVRE EN NOUS 
Former Jésus en nous, voilà le mystère des mystères. 
C’est la plus belle œuvre du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. 
C’est l’œuvre de Marie qui a dit « oui ». 
C’est l’œuvre confiée à l’Eglise : 
rendre Jésus présent dans l’Eucharistie et le former dans le cœur de ses enfants. 

Ô Jésus, viens maintenant te former dans mon cœur et dans mon âme, 
donne-moi de vivre de ta vie, 
d’être habité par tes pensées, 
de te rejoindre en toutes mes actions même les plus ordinaires. 
Allume en moi le désir ardent d’aimer le Père du même amour que toi. 
Libère mon cœur de la préoccupation de moi-même, 
de mon orgueil et de ma vanité, 
de tout ce qui me détourne de toi, 
pour que tu vives et règnes en moi 
et que tu sois tout pour moi. 
Tout seul je ne peux rien. 
me donne et m’abandonne entièrement à la puissance de ton Amour. 
Ô Jésus, viens vivre et Aimer en nous. 

1092

Fr. Olivier Catel, dominicain - Méditation du 12/03/2015
caremedanslaville.org

(...) Le Royaume de Dieu n’est pas un territoire dans lequel nous devons entrer, légalement ou non, une terre à conquérir pour qu’elle devienne la nôtre. Le Royaume de Dieu vient à nous, se donne. On ne s’en empare pas. Le Royaume de Dieu vient à nous dans la beauté du Sacrement et dans la simplicité du visage d’un frère, dans la force de la prière de l’Église et dans l’intimité de ma prière secrète. 
Ce Royaume a sa charte dans les béatitudes et sa réalité dans le cœur des hommes qui sont les « temples de l’Esprit ». Le Royaume des cieux institué par le Christ est la venue du Roi «doux et humble de cœur». Il vient nous visiter dans nos souffrances pour nous relever. Il se laisse découvrir non dans la force humaine des rois et des puissants mais dans la puissance de la miséricorde, ce cœur de Dieu qui se penche sur la misère des hommes. 
Sommes-nous prêts à abandonner notre vision terrestre d’un Royaume des cieux ? 
Sommes-nous prêts à accueillir en nous le Roi des rois dans la souffrance de sa Passion et la gloire de sa Résurrection ? 
Où sont amour et charité, Dieu est présent.
Jésus-Christ, Toi qui es le vrai Royaume, apprends-nous à baisser les armes de nos désirs pour te laisser venir à nous, dans la joie de l’attente.


1085

cardinal Robert Sarah
Paris, 25 mars 2017


Dans l’encyclique Evangelium Vitae, le Pape saint Jean-Paul II déclare que « nous sommes face à une réalité… que l’on peut considérer comme une véritable structure de péché, caractérisée par la prépondérance d’une culture contraire à la solidarité, qui se présente dans de nombreux cas comme une réelle ˝culture de mort˝… Par sa maladie, par son handicap, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être ou les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés, tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. Il se déchaîne ainsi une sorte de conspiration contre la vie »[5]. 

Et le Pape François, avec le franc-parler qu’on lui connaît, qualifie sans détour cette « culture du déchet » qui « ne s'applique pas seulement à la nourriture ou aux biens superflus qui sont objets de déchet, mais souvent aux êtres humains eux-mêmes, qui sont “jetés” comme s'ils étaient des “choses non nécessaires” ». Et il ajoute : « La seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l'avortement, nous fait horreur »[6]. 

Le Saint-Père précise, dans son Exhortation apostolique Gaudium Evangelii (« la Joie de l’Evangile ») du 24 novembre 2013 que « parmi ces faibles, dont l'Église veut prendre soin avec prédilection, il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd'hui la dignité humaine afin de pouvoir en faire ce que l'on veut, en leur retirant la vie et en promouvant des législations qui font que personne ne peut l'empêcher. Fréquemment, pour ridiculiser allégrement la défense que l’Eglise fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d’idéologique, d’obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement »[7]. 

 Ainsi, le Pape François nous appelle à une mobilisation générale pour la Vie : quand il évoque l’Eglise qui, dit-il, est comme un lazaret ou un « hôpital de campagne » après la bataille, il pense en premier lieu à cette bataille pour la survie de l’humanité terriblement blessée dans sa chair et dans son âme, au chevet de laquelle se tient la Mère Eglise.

[5] Saint Jean-Paul II : Lettre encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995, n. 12.
[6] Pape François : Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 13 janvier 2014.
[7] Pape François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013, n. 213.

1053

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphes 118-120)

« L’humiliation te conduit à ressembler à Jésus »
« L’humilité ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations. Sans elles, il n’y a ni humilité ni sainteté. Si tu n’es pas capable de supporter et de souffrir quelques humiliations, tu n’es pas humble et tu n’es pas sur le chemin de la sainteté. La sainteté que Dieu offre à son Église vient à travers l’humiliation de son Fils. Voilà le chemin !  L’humiliation te conduit à ressembler à Jésus, c’est une partie inéluctable de l’imitation de Jésus-Christ : « Le Christ […] a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces » (1 P 2, 21). Pour sa part, il exprime l’humilité du Père qui s’humilie pour marcher avec son peuple, qui supporte ses infidélités et ses murmures. C’est pourquoi les Apôtres, après l’humiliation, étaient « tout joyeux d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom de Jésus » (Ac 5, 41).Je ne me réfère pas uniquement aux situations cruelles de martyre, mais aux  humiliations quotidiennes de ceux qui se taisent pour sauver leur famille, ou évitent de parler bien d’eux-mêmes et préfèrent louer les autres au lieu de se glorifier, choisissent les tâches les moins gratifiantes, et même préfèrent parfois supporter quelque chose d’injuste pour l’offrir au Seigneur (…) Je ne dis pas que l’humiliation soit quelque chose d’agréable, car ce serait du masochisme, mais je dis qu’il s’agit d’un chemin pour imiter Jésus et grandir dans l’union avec Lui. Cela ne va pas de soi et le monde se moque d’une pareille proposition. C’est une grâce qu’il nous faut demander : ‘‘Seigneur, quand arrivent les humiliations, aide-moi à sentir que je suis derrière Toi, sur Ton chemin’’. » 

1050

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphe 14)

« Nous sommes tous appelés à être des saints »
« Pour être saint, il n’est pas nécessaire d’être évêque, prêtre, religieuse ou religieux. Bien des fois, nous sommes tentés de penser que la sainteté n’est réservée qu’à ceux qui ont la possibilité de prendre de la distance par rapport aux occupations ordinaires, afin de consacrer beaucoup de temps à la prière. 
Il n’en est pas ainsi. Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels. » 

1049

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphes 7-10)

« La sainteté de l’Eglise militante »
« J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu : chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire. Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante. 
C’est cela, souvent, la sainteté ‘‘de la porte d’à côté’’, de ceux qui vivent proches de nous et sont un reflet de la Présence de Dieu, ou, pour employer une autre expression, ‘‘la classe moyenne de la sainteté’’.4 (…) Ce que je voudrais rappeler par la présente Exhortation, c’est surtout l’appel à la sainteté que le Seigneur adresse à chacun d’entre nous, cet appel qu’il t’adresse à toi aussi : « Vous êtes devenus saints car je suis saint » (Lv 11, 44 ; cf. 1 P 1, 16). » 

1037


sainte Elisabeth de la Trinité
(1880-1906) 

Réconciliation (laisse-toi aimer 2)

 Dieu est toujours prêt au pardon et ne se lasse jamais de l'offrir de façon toujours nouvelle et inattendue :
« Ecoutez ce que le Maître vous dit : Laisse-toi aimer plus que ceux-ci ! C'est-à-dire sans craindre qu'aucun obstacle n'y soit obstacle, car je suis libre d'épancher mon amour en qui il me plaît ! "Laisse-toi aimer plus que ceux-ci", c'est ta vocation, c'est en y étant fidèle que tu me rendras heureux, car tu magnifieras la puissance de mon amour. Cet amour saura refaire ce que tu aurais défait… »

1011

Jean Lafrance  (1931-1991)
la prière du coeur - 1 - S’éveiller à la mémoire de Dieu.

" Il y a chez l’homme de prière une qualité d’attention et d’écoute, pour surprendre son cœur en flagrant délit de prière. C'est une attitude qui mobilise toutes les forces, les énergies et les disponibilités du cœur, pour ne pas manquer le rendez-vous. Chez les vierges sages, c'est cette attention qui semble même régler le partage – pour qu'il ne soit pas n’importe quel partage – tant les jeunes filles sont tendues vers Celui qui doit venir et qui est tout pour elles. Mélange de solitude et de communion, déterminé par l’ardeur de l’attente et la préparation de la rencontre. Toutes les valeurs que nous trouvons dans le chapitre VII de la Règle de saint Benoît, lorsqu’il dit que le moine doit fuir absolument l’oubli, la légèreté d’esprit, la distraction un peu folle, acceptée comme état d’âme habituel. Pourquoi donc cette vigile attentive? Mais tout simplement parce que quelqu'un est toujours attendu, et déjà entendu. La Parole de Dieu s’adresse à nous chaque jour, c'est pourquoi il faut entendre Sa voix et ne pas endurcir son cœur. Alors une chose devient l’unique nécessaire : la Rencontre, la Communion, la prière du coeur avec le Christ qui vient. Rien ne doit être préféré à cette Rencontre avec Jésus, l’Époux de l’Église."

892

de saint Vincent de Paul

«Comme plus on porte ses yeux pour regarder le soleil, et moins on le voit, de même plus on s'efforce de raisonner sur les vérités de notre religion, et moins on les connaît par la foi. C'est assez que l'Église nous les propose : nous ne saurions manquer de la croire, et de nous y soumettre»

851

de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897 à l'âge de 24 ans)


L’image contient peut-être : 1 personne, textePour être davantage missionnaire, Thérèse se sent appelée au Carmel à la suite de Sainte Thérèse d’Avila, sa « Mère », par le don de sa vie et la prière qui franchit toutes les frontières. comme la Madre espagnole :



«elle voudrait donner mille vies pour sauver une seule âme ».
En entrant au Carmel, elle déclare :
« Je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. »
« Aimer Jésus et le faire aimer » devient de plus en plus le but de toute sa vie.
Les « désirs infinis » qui la font souffrir à l’oraison la poussent à vouloir : « parcourir la terre » (…) annoncer l’Evangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées…  «Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles… » (Ms B, 3 r°)
Ce désir va s’intensifier jusque sur son lit d’agonie dans l’espérance d’être encore plus missionnaire après sa mort :
« Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Eglise et pour les âmes. Je le demande au bon Dieu et je suis certaine qu’Il m’exaucera. » (LT 254).
« Je sens surtout que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes » (JEV, 85)
« Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre jusqu’à la fin du monde. » (JEV, 85).


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)