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1657

     sainte Téresa de Calcutta 
"C’est Noël chaque fois que vous souriez à votre frères et lui tendez la main, chaque fois que vous vous taisez pour écouter quelqu’un, chaque fois que vous tournez le dos aux préjugés qui relèguent les opprimés aux confins de leur isolement, chaque fois que vous espérez avec les prisonniers, ceux qui sont chargés du poids de la pauvreté physique, morale ou spirituelle, chaque fois que vous reconnaissez avec humilité vos limites et votre faiblesse.
C’est Noël chaque fois que vous permettez à Dieu d’aimer les autres à travers vous.
Prions Dieu qu’à Noël nous puissions accueillir Jésus non dans la froide mangeoire de notre cœur, mais dans un cœur plein d’amour et d’humilité, animé par la chaleur de l’amour que nous avons les uns pour les autres."

1650

     Pape François 

(Extrait) Message du pape François sur les armes nucléaires prononcé ce matin Dimanche 24 novembre 2019, à l'"Atomic Bomb Hypocenter Park", mémorial du bombardement atomique du 9 août 1945, à Nagasaki (Japon)
"Nous ne pourrons jamais nous lasser d'œuvrer et de soutenir avec une insistance persistante les principaux instruments juridiques et internationaux de désarmement, de non-prolifération des armes nucléaires, y compris le Traité d'interdiction sur les armes nucléaires. En Juillet dernier, les évêques du Japon ont lancé un appel pour l'abolition des armes nucléaires, et tous les mois d'août, l'Eglise japonaise organise une rencontre de prière de dix jours pour la paix.Que la prière, la recherche infatigable de la promotion d'accords, l'insistance sur le dialogue, soient les armes en lesquelles nous mettons notre confiance et aussi la source d'inspiration des efforts pour construire un monde de justice et de solidarité qui apporte de réelles garanties pour la paix.Convaincu qu'un monde sans armes nucléaires est possible et nécessaire, je demande aux leaders politiques, de ne pas oublier que ces armes ne nous défendent pas contre la menace de la sécurité nationale et internationale de notre temps."Il est important de considérer l'impact catastrophique de leur usage du point du vue humanitaire et environnemental en renonçant à un climat de crainte, de méfiance et d'hostilité créé par des doctrines nucléaires. L'état actuel de notre planète exige une réflexion sérieuse dont la manière dont toutes ces ressources pourraient être utilisées, en référence à la complexe et difficile application de l'agenda 2030 pour le développement durable, et atteindre ainsi des objectifs comme le développement humain intégral. C'est ce que suggérait déjà le saint pape Paul VI en 1964, lorsqu'il proposait d'aider les plus déshérités, à travers "un fond mondial alimenté par une partie des dépenses militaires".Pour toutes ces raisons, il devient crucial de créer des instruments qui assurent la confiance et le développement mutuel, et de compter sur des leaders qui soient à la hauteur des circonstances. C'est par ailleurs une tâche qui nous interpelle et qui nous concerne tous. Personne ne peut être indifférent face à la souffrance de millions d'hommes et de femmes qui continuent aujourd'hui d'interpeler notre conscience. Personne ne peut rester sourd face au cri du frère blessé qui appelle. Personne ne peut fermer les yeux face aux ruines d'une culture incapable de dialogue. Unissons-nous dans la prière, tous les jours, pour la conversion des consciences et pour le triomphe d'une culture de la vie, de la réconciliation et de la fraternité. Une fraternité qui sache reconnaître et garantir les différences dans la recherche d'un destin commun.
Je sais que certaines personnes ici présentes ne sont pas catholiques, mais je suis sûr que nous pouvons faire nôtre cette prière pour la paix attribuée à saint François d'Assise 
«Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie."


Vidéo avec message intégral : https://www.youtube.com/watch?v=a3qhj1qM8sE



1622

     Wayne Dyer (1940-2015)

« On ne vit pas dans la solitude lorsqu'on est seul avec la Personne qu'on aime. »

1617

     André Louf (1929-2010) ; moine trappiste ; ermite
(au gré de Sa grâce)

Oser demeurer dans sa faiblesse et se réconcilier avec son péché
Nous connaissons bien notre faiblesse, mais nous ne savons pas comment la gérer. Elle blesse inconsciemment l'image idéale de nous-mêmes que nous portons toujours avec nous. Nous pensons spontanément que la sainteté est à chercher dans la direction opposée au péché, et nous comptons sur Dieu pour que son Amour nous délivre de la faiblesse et du mal, et nous permette ainsi d'atteindre la sainteté. Mais ce n'est pas ainsi que Dieu agit sur nous. La sainteté ne se trouve pas à l'opposé de la tentation, mais au coeur même de la tentation. Elle ne nous attend pas au-delà de notre faiblesse, mais à l'intérieur même de celle-ci.
Échapper à la faiblesse serait échapper à la puissance de Dieu qui n'est à l'oeuvre que dans celle-ci. Il nous faut donc apprendre à demeurer dans notre faiblessse, mais armés d'une foi profonde ; accepter d'être exposés à notre faiblesse en même temps que livrés à la miséricorde de Dieu. C'est uniquement dans notre faiblesse que nous sommes vulnérables à l'amour de Dieu et à sa puissance. Demeurer dans la tentation et la faiblesse, voilà l'unique voie pour entrer en contact avec la grâce et pour devenir miracle de la miséricorde de Dieu.
Portrait d'André Louf en 1970/1975

1606

   père Jacques Beaudry c.s.v
(Retraite fondamentale - Notre vie avec Jésus)
Un auteur anonyme a écrit sur l’importance de l’amour des paroles magnifiques, auxquelles je me suis permis d’ajouter (en italique) un aspect plus positif :
L’amour est la plus grande puissance du monde…
« Celui qui a le sens des RESPONSABILITÉS mais manque d'amour devient MESQUIN.
- Mais sil a de lamour, il donne aux autres le goût de prendre des initiatives.
Celui qui a le sens du DEVOIR mais manque d'amour devient DUR.
Mais sil a de lamour, il reconnaît quil doit dabord aider lautre à grandir.
Celui qui a le sens de la JUSTICE mais manque d'amour devient INFLEXIBLE.
Mais sil a de lamour, il fait passer lhomme avant la loi.
Celui qui a le sens de la VÉRITÉ mais manque d'amour devient CRITIQUEUR
Mais sil a de lamour, il la fait devenir source de liberté.
Celui qui a le sens de l’ORDRE mais manque d’amour devient MANIAQUE.
Mais sil a de lamour, il donne sa place à chaque chose en son temps.
Celui qui a le sens de l'HONNEUR mais manque d'amour devient ORGUEILLEUX.
Mais sil a de lamour, il reste fier de ce quil est et fait.
Celui qui a le sens de la FRANCHISE mais manque d'amour devient INSOLENT, CRUEL.
Mais sil a de lamour, il vit dans la clarté.  
Celui qui est CULTIVÉ mais manque d'amour devient PRÉTENTIEUX.
Mais sil a de lamour, il aide les autres à se cultiver.
Celui qui a le sens de la PAROLE mais manque d'amour devient BAVARD.
Mais sil a de lamour, il transmet des leçons de bonheur.
Celui qui cultive le SILENCE mais manque d'amour devient TACITURNE.
Mais sil a de lamour, il fait grandir en lui et dans les autres la vie intérieure.
Celui qui est INTELLIGENT mais manque d'amour devient RUSÉ, CALCULATEUR
Mais sil a de lamour, il invente un monde nouveau. 
Celui qui est AIMABLE mais manque d'amour devient HYPOCRITE.
Mais sil a de lamour, il rend tout le monde aimable.
Celui qui est COMPÉTENT mais manque d'amour devient ERGOTEUR.
Mais sil a de lamour, il rend davantage service.
Celui qui est PUISSANT mais manque d'amour, devient VIOLENT.
Mais sil a de lamour, il fait grandir la paix et la joie dans la société.
Celui qui a des BIENS mais manque d'amour. devient AVARE.
Mais sil a de lamour, il développe le sens du partage.
Celui qui a la F0I mais manque d'amour devient FANATIQUE.

Mais sil a de lamour, il voit tout comme Dieu et accepte les différences comme des moyens d’être complémentaire.

1604

   père Jacques Beaudry c.s.v

« Pour Jésus, aimer, c'est un certain regard. «Jésus le regarda et Il l'aima. » Jésus voit un diamant caché dans sa gangue. II voit lové dans sa petite graine vulnérable un arbre unique. II est prêt à mourir pour que l'autre se réalise .
  • Aimer, c'est ne pas désespérer d'un être qui vous a déçu (le jeune homme riche; Pierre; Marthe).
  • Aimer, c'est avoir mal pour ceux qui souffrent, être prêt à tout laisser pour un aveugle, un boiteux, un paralysé, un sourd, un possédé. Ce n'est pas ici de la pitié mais de la compassion.

  • Aimer, c'est souffrir en silence sur les mauvais choix de ceux qu'on aime plutôt que de les convertir par force, par chantage ou par séduction (avec le jeune homme riche, ou ses apôtres).
  • Aimer, c'est se faire l'avocat d'une courtisane et courir ainsi le risque d'y laisser sa réputation et sa vie (chez Simon le Pharisien).
  • Aimer, c'est accepter que l'autre marche à son rythme, se réjouir de sa différence, respecter sa liberté (avec les apôtres).
  • Aimer, c'est se lier avec un inspecteur des impôts malhonnête pour l’aider à grandir (Zachée).
  • Aimer, c'est livrer son secret le plus personnel à une coquette qui en est à son sixième compagnon (la Samaritaine).
  • Aimer, c'est s'abstenir de juger l'être aimé sur son passé. On ne le confond pas avec son casier judiciaire. Son avenir est vierge. Ainsi de la femme adultère ou de la prostituée chez Simon. Ainsi de Zachée ou du truand sur le Golgotha.
  • Aimer, c'est rendre toutes ses chances à un ami qui a trahi. On ne lui parle même pas de ce qu'il a fait. On l'invite à brûler d'un feu plus fort. («Pierre, m'aimes-tu davantage?)
  • Aimer, c'est être «ému jusqu'aux entrailles » devant un adversaire blessé sur la route, se mettre hors la loi pour lui et signer un chèque en blanc pour les frais d'hospitalisation (parabole du Bon Samaritain).
  • Aimer, c'est rechercher à travers ronces et ravins celui ou celle qui s'est trompé de chemin (parabole de la brebis égarée). Peut-être faudra-t-il alors subir les plaintes du troupeau que l'on a dû délaisser. Peut-être faudra-t-il entendre les sarcasmes des mécontents : («Comment? Tu fréquentes ces gens-là?)
  • Aimer, c'est accueillir le fils parti en cavale et qui a déshonoré la famille par sa conduite. On fera même la fiesta pour son retour. Et on ne criera pas : «Quand je pense que tu as fait pleurer ta mère! (Parabole de l'enfant prodigue.)
  • Aimer, c'est faire demi-tour sur le chemin du temple, abandonnant son paquet d'offrandes et de prières parce que soudain on s'est souvenu que l'être aimé se sent peut-être mal aimé et qu'il faudrait vite, toute affaire cessante, aller se réconcilier.
  • Aimer, c'est être comme notre Père du Ciel, Lui qui offre autant de soleil et de pluie au jardin des athées qu'à celui des carmélites. Ce que le soleil et la pluie sont aux plantes, soyez-le pour votre prochain, qu'il soit une rose ou un cactus.
  • Notre Père du Ciel ne tirera aucune vengeance des supplices inhumains imposés à Celui qui Lui est plus cher que Lui-même, son Fils éternel. Rien, pas même l'ignominie la plus cruelle, ne Le découragera de nous aimer.
  • Aimer, c'est parfois dire non devant un caprice ou un dérapage, comme on cogne sur l'ami s'il se débat à l'instant où on l'empêchait de se noyer. C'est ainsi que Simon-Pierres'est vu un jour traiter de shatan (adversaire).
  • L'amour n'hésite pas à affronter le pouvoir lorsque celui-ci n'est plus au service de la dignité humaine. II prend de gros risques pour tenir tête aux porteurs d'anathèmes et autres dénicheurs de coupables. Leur qualité de grands prêtres ne l'impressionne pas.
  • Aimer, c'est n'avoir, au moment de mourir sous la torture, que des paroles de pardon à l'égard de ses bourreaux. ~Je pense à ce prêtre d'un pays de l'Est qui me disait: «Lorsque j'étais soumis à la torture, j'entendais intérieurement mon tortionnaire me lancer une sorte de SOS : Regarde l'état pitoyable dans lequel je suis tombé ! »
  • Aimer, c'est pardonner soixante-dix fois sept fois; ce qui, en hébreu, signifie toujours. »
Chaque rencontre de Jésus devrait nous rassurer. Si le Dieu qui a pris visage humain a aimé à ce point les êtres si peu recommandables de l'Evangile, pourquoi n'aurais-je pas mes chances moi aussi?
Pour Jésus, le péché n'est pas une attitude qui pourrait humilier, faire honte. C'est une maladie. On ne traite pas un cancéreux de « pauvre crétin » ou d’ « abruti »... On apaise sa douleur… » (Stan Rougier).


1600

   père Jacques Beaudry c.s.v.
"Celui qui choisit le « purificatoire » (le purgatoire) est quelqu’un qui meurt en ayant manqué d’amour, mais sans arriver à laisser l’égoïsme et l’orgueil l’empêcher de dire OUI à Jésus qui lui ouvre les bras en disant :
« Tu viens ? »"



1582

      Christian Bobin 
(L'épuise 

"Je crois que c'est ça, un artiste. Je crois que c'est quelqu'un qui a son corps ici et son âme là-bas ; et qui cherche à remplir l'espace entre les deux en y jetant de la peinture, de l'encre ou même du silence.
Dans ce sens, artistes nous le sommes tous, exerçant le même art de vivre avec plus ou moins de talent, je précise : avec plus ou moins d'amour ."


1559

   Père Ambroise-Marie Carré (1908-2004)

"Nous sommes uniques, des chefs-d'oeuvre uniques qui sortent des mains de Dieu. Qu'allons-nous faire de cette existence irremplaçable ? Avons-nous peur d'une si grande responsabilité ? En effet, ce que suis, personne d'autre ne l'est, ne l'a été et ne le sera en dehors de moi. Qu'est-ce que les saints ont fait de cette dignité ? Pour ne pas l'abîmer et pour ne pas en être écrasés non plus ? Ils l'ont remise avec foi entre les mains de Dieu disant : "Seigneur, éternel est ton Amour, n'arrête pas l'oeuvre de tes mains."


père Ambroise-Marie Carré. (1908-2004), prêtre dominicain français, prédicateur et écrivain spirituel de renom. Il était membre de l'Académie française. Il gardait toujours de façon visible un petit carton en face de lui sur lequel était écrit : "Souviens-toi d'aimer".

1551

 Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
Sa pénitence est amour, son désert est amour, sa vie est amour, sa solitude est amour, sa croix est amour, sa langueur est amour et sa mort est amour. Je ne vois qu’amour en Madeleine. Je ne vois que Jésus en son amour, je ne vois que Jésus et amour dans son désert.

1544

     Marthe Robin
(le 1er novembre 1932)

" J'aime mon Dieu, j'aime l'Eglise ma mère, j'aime la resplendissante et toujours béatifiante Trinité, j'aime la très Sainte Vierge, elle que depuis si longtemps j'appelle ma Maman bien-aimée... J'aime tous les saints et toutes les âmes en Dieu, et je voudrais toutes les sauver."

1543

     Marthe Robin
(le 23 mai 1932)

" Oh Doux bonheur, bonheur infini ! Je vais enfin pouvoir réaliser mon plus cher désir : mon désir d'aimer et de faire aimer l'Amour ! Je ais pouvoir aimer et faire aimer Dieu comme je l'aime, puisque ma mission est de montrer au monde que Dieu nous a aimés jusqu'à la folie, jusqu'au martyre et dans l'immolation la plus complète, en complétant en moi sa Passion rédemptrice pour son corps qui est l'Eglise."

1537

     saint Jean de Cronstadt (1829-1908)
"Plus le coeur est pur, plus il est vaste, et plus il est capable d'accueillir en lui un grand nombre d'amis. Au contraire, plus il est impur, plus il se rétrécit et moins il y a de place en lui pour l'Amour, car Il est encombré par l'amour propre, et cet amour-là est un faux amour. "

1528

  Saint François Xavier (1506-1552)

"Ne cessez pas un instant de souffrir et vous ne cesserez pas un instant d’aimer. »

1522

  un religieux, anonyme
Un religieux, vers la fin de sa vie, alors qu’il était atteint d’un zona facial, maladie qui est assez douloureuse, répondait : 
"à quoi pourrait servir la vie si l’on ne pouvait croître en amour". 
Par cela, il disait la façon dont il assumait sa souffrance en la dépassant par l’offrande de lui-même. C’est alors que l’âme grandit.

1518

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
De Pauline (sœur Agnès de Jésus) à Thérèse. LC 66 23 novembre 1887 réponse à LT 36

Dieu doit être aimé pour lui-même et ce qu’il attend de la part de Thérèse, c’est la gratuité. C’est le sens de la lettre que Pauline, en son langage un peu difficile pour notre époque, envoie à Thérèse. Cela nous montre aussi comment, très tôt, Thérèse a été façonnée par Pauline.

« Mais il ne veut rien, il ne désire rien, il ne demande rien que son petit jouet : Thérésita de l’Enfant Jésus… Avec sa petite balle chérie il sèche toutes ses larmes ! Quand il s’endort elle est là près de lui, toujours sa petite main la presse sur son cœur, toujours il la regarde, toujours… Mais mon petit Jésus, qu’avez-vous donc fait aujourd’hui de votre petite balle ? Comment, vous qui l’aimez tant, l’avoir ainsi percée ? Regardez, elle ne va plus rebondir, vous ne pourrez plus vous amuser, mais c’est votre faute. - Ce que j’ai fait de ma petite balle, ah ! répond le Divin Enfant, c’est tout simple, j’ai voulu voir ce qu’il y a dedans !….. - Et qu’avez-vous vu mon Jésus ? - J’ai vu, j’ai entendu un soupir, et ce soupir m’a dit : Jésus, je t’aime. Non jamais ma petite balle ne m’avait fait tant de plaisir, jamais ; je l’ai déjà piquée plusieurs fois et à chaque fois c’était un doux zéphir qui caressait mes boucles blondes ; aujourd’hui j’ai fait un trou plus grand et j’ai appris que ma petite balle n’était gonflée que de mon amour. J’ai appris qu’elle veut bien souffrir pour moi, j’ai appris qu’elle ne désire que moi, enfin j’ai tout appris !… A présent je vais la raccommoder et voici comment je vais faire ! Je vais la prendre dans mes deux petites mains et souffler dedans bien fort. Puis pour la fermer je ne vais pas faire autre chose que de déposer un baiser sur le trou que j’ai fait. Ce baiser sera le cachet de mon cœur, personne ne le pourra briser, personne… Oh ! que je suis content ! que j’aime ma petite balle ! je puis la percer, je puis en faire tout ce que je veux et toujours elle répète : Jésus je t’aime ! Jésus je t’aime ! Jouir, souffrir, souffrir encore ! tout ce que tu voudras mon petit Jésus chéri. O ma Thérèse chérie n’es-tu pas fière, n’es-tu pas heureuse de la préférence marquée que Jésus te témoigne. Aussi jeune, à 15 ans, il te trouve digne déjà de porter sa croix, il te trouve digne de souffrir ! Quel honneur pour toi ! Si tu savais ce que ces épreuves font avancer ton âme dans la voie de la Sainteté ! Tu veux être sainte, grande sainte, sois tranquille Jésus le veut aussi, il en donne la preuve aujourd’hui. »

1512

   Henri Caffarel
Henri Caffarel, - Camille C. - édit du Feu Nouveau, 1982, p 260
« La deuxième étape fut de sentir se développer en moi l’Amour infini, non pas comme quelque chose de statique, mais comme une force vivante qui vous pousse en avant, tellement puissante qu’on éprouve le besoin de l’épancher sans cesse sur d’autres. Cette force d’Amour est un don de l’Esprit Saint qu’on reçoit en partage parce qu’on vit de la vie de Dieu, dans ce double courant d’Amour qui unit le Père et le Fils. »

1508

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
 (MsA 44r)

"Lorsque Marie entra au Carmel (Le 15 octobre 86), j’étais encore bien scrupuleuse. Ne pouvant plus me confier à elle je me tournai du côté des Cieux. Ce fut aux quatre petits anges qui m’avaient précédée là-haut que je m’adressai, car je pensais que ces âmes innocentes n’ayant jamais connu les troubles ni la crainte devaient avoir pitié de leur pauvre petite sœur qui souffrait sur la terre.

Je leur parlai avec une simplicité d’enfant, leur faisant remarquer qu’étant la dernière de la famille, j’avais toujours été la plus aimée, la plus comblée des tendresses de mes sœurs, que s’ils étaient restés sur la terre ils m’auraient sans doute aussi donné des preuves d’affection… Leur départ pour le Ciel ne me paraissait pas une raison de m’oublier, au contraire se trouvant à même de puiser dans les trésors Divins, ils devaient y prendre pour moi la paix et me montrer ainsi qu’au Ciel on sait encore aimer !… La réponse ne se fit pas attendre, bientôt la paix vint inonder mon âme de ses flots délicieux et je compris que si j’étais aimée sur la terre, je l’étais aussi dans le Ciel…"

1490

   Anders Nygren (1890-1978)
(théologien suédois)
« II ne suffit pas de dire, que saint Paul établit un lien entre la notion d'agapè (tendresse) et la théologie de la croix. Elles forment pour lui une seule et même réalité. On ne peut penser l'une, sans évoquer l'autre. Sans la croix du Christ, nous n'aurions jamais été en présence de l'agapè de Dieu. Jamais nous n'en aurions perçu le sens profond. Sans la tendresse de Dieu, la vie du Christ n'aurait jamais abouti à la croix. On ne peut mieux caractériser la pensée paulinienne qu'en parlant de l'agapè de la croix. »

1480

   Bernardin de Paris (mort en 1685)
(L'Esprit de saint François d'Assise)
"Ceux qui sont liés à ce Mystère, portent au fond de leur coeur une secrète, mais violente, soif et ardeur pour les épreuves ; et, à mesure que leur amour s'enflamme, l'ardeur de pâtir s'accroît, et la joie s'augmente admirablement dans les épreuves. "

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)