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1520

   sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
En écho à la lettre joyeuse de Céline qui ouvre quelques espoirs quant à l’entrée de Thérèse au Carmel (LD du 23 novembre 87), reçue à Lisieux ce vendredi 25, Pauline répond le même jour à Thérèse (LC 69 vendredi 25 novembre) :

« Petit Jouet de Jésus, Tu vois que j’avais bien raison en pensant que Jésus allait raccommoder sa petite balle ! Je ne me serais jamais attendue qu’il l’eût fait si bien et si promptement. Rappelle-toi, ma chérie, que les heures désespérées sont toujours les heures de Dieu’. C’est quand il n’y a plus aucun espoir, quand tout semble perdu que Jésus endormi se réveille et commande en Maître aux vents et à la tempête. (cf Mc 4, 35-41) Oui, petite amie intime du Divin Enfant, oui, tu es bien sa petite balle, abandonne-toi pour toujours entre ses mains. Tu souffriras bien dans ta vie, ton cœur est particulièrement fait pour souffrir, mais quand Jésus est là, quand c’est lui-même qui envoie sa petite balle au milieu des épines, les épines se changent en fleur. Prions, prions… l’Enfant Jésus s’occupe en ce moment de sa petite balle raccommodée par son baiser divin. Il a l’air vraiment de viser le Carmel pour l’y envoyer d’un seul coup et la faire rebondir dans sa crèche pour y demeurer toujours. Disons-lui a chaque instant : Que votre volonté soit faite ! Disons-lui : Jésus, arrangez toutes choses pour que votre petite balle soit bien envoyée où vous voulez, à l’heure que vous le voulez et comme vous le voulez, ne lui permettez pas de s’échapper de vos petites mains malgré vous. Chérie de mon cœur, je sais bien que tu penses tout cela. Oh ! que Jésus t’aime, et sais-tu pourquoi je crois plus que jamais à son appel divin ? C’est parce que tu as souffert… sans la croix, on n’est sûr de rien, sans la croix c’est l’humain, le vulgaire, sans la croix Jésus n’est pas là. Mais, console-toi, ta vocation est marquée de ce signe sacré. L’Enfant Jésus dans sa pauvre crèche ne soupirait qu’après la croix, ne rêvait que la croix et il a raconté son rêve à sa Thérésita chérie. Ta petite Confidente qui a plus souffert encore que toi pour toi. »

1516

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
(voir le récit MsA 63r)

Thérèse on le voit est résolue, bien qu’elle ait besoin de se sentir confirmée dans son choix et la lettre de Pauline vient pour l’encourager. Thérèse y voit donc la volonté de Dieu et bien souvent c’est par Pauline qu’elle s’exprime. Or l’entrevue avec le Pape s’est mal passée…

« Ma chère petite Pauline, (LT 36 20 nov 87) Le bon Dieu me fait passer par bien des épreuves avant de me faire entrer au Carmel. Je vais te raconter comment la visite du Pape s’est passée. Oh ! Pauline, si tu avais pu lire dans mon cœur tu y aurais vu une grande confiance ; je crois que j’ai fait ce que le Bon Dieu voulait de moi, maintenant il ne me reste plus qu’à prier. 
Monseigneur n’était pas là, M. Révérony (Vicaire général de l’évèque Mgr Hugonin) le remplaçait ; pour te faire une idée de l’audience il aurait fallu que tu sois là. Le Pape était assis sur une grande chaise très haute. M. Révérony était tout auprès de lui, il regardait les pèlerins qui passaient devant le Pape après lui avoir embrassé le pied, puis il disait un mot de quelques-uns. Tu penses comme mon cœur battait fort en voyant mon tour arriver, mais je ne voulais pas m’en retourner sans avoir parlé au Pape. J’ai dit ce que tu me disais dans ta lettre, mais pas tout car M. Révérony ne m’en a pas donné le temps, il a dit aussitôt : Très Saint Père, c’est une enfant qui veut entrer au Carmel à quinze ans, mais ses supérieurs s’en occupent en ce moment. (Le bon Pape est si vieux qu’on dirait qu’il est mort, je ne me le serais jamais figuré comme cela, il ne peut dire presque rien, c’est M. Révérony qui parle). J’aurais voulu pouvoir expliquer mon affaire mais il n’y a pas eu moyen. Le Saint-Père m’a dit simplement : Si le bon Dieu veut vous entrerez. Puis on m’a fait passer dans une autre salle. Oh ! Pauline, je ne puis te dire ce que j’ai ressenti, j’étais comme anéantie, je me sentais abandonnée, et puis je suis si loin, si loin… Je pleurerais bien en écrivant cette lettre, j’ai le cœur bien gros. Cependant le Bon Dieu ne peut pas me donner des épreuves qui sont au-dessus de mes forces (1 Co 10,13) . Il m’a donné le courage de supporter cette épreuve, oh ! elle est bien grande… Mais Pauline, je suis la petite balle de l’Enfant Jésus ; s’Il veut briser son jouet Il est bien libre, oui je veux bien tout ce qu’Il veut. »

1511

   Edith Stein (Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix)
(De la personne, p 91)
« Il existe un état de repos en Dieu, de totale suspension de toute activité mentale (…) où on l’on abandonne tout son avenir à la volonté divine (…). Peut être ai-je éprouvé cet état après une expérience qui, ayant dépassé mes forces, consuma complètement ma vitalité spirituelle et m’ôta toute énergie (…) Et tandis que je m’abandonnait à ce sentiment, voici que je suis peu à peu remplie d’une vie nouvelle et d’un désir d’agir sans aucun effort volontaire de ma part. Cet afflux vital semble venir d’une activité et d’une force qui n’est pas mienne et qui produit son effet en moi sans faire violence à mon énergie. »

1479

   Saint François de Sales (1567-1622)
(Traité de l'amour de Dieu)
Notre Seigneur, élevé en la croix entre la terre et le ciel, n'était tenu de la main de son Père que par l'extrême pointe de l'esprit, et, par manière de dire, par un seul cheveu de sa tête ; mais touché aini par la douce main du Père éternel, Il recevait une souveraine félicité, tout le reste de lui-même demeurant englouti dans la tristesse et la douleur qui lui font s'écrier : "mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?"

1478

   Jean Nicolas Grou (1731-1803)
(Manuel des âmes intérieures)
"Il est dur de se voir délaissé de Dieu, de ne plus recevoir aucune goutte de la rosée céleste, de se trouver en quelque sorte dur et insensible, de n'avoir plus ni lumières ni goût ; d'éprouver des combats, des agitations, des désolations intérieures ; d'ignorer si on aime Dieu et si Dieu nous aime. Cependant, il faut s'attendre à cela si l'on veut être uni à Dieu immédiatement et sans milieu, si l'on veut être purifié de ce que l'amour-propre a de plus délicat et de plus spirituel.
Quand Jésus-Christ, livré sur la croix à tous les tourments intérieurs et extérieurs, victime des passions des hommes et de la justice de Dieu, disait à son Père : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ?", son Père l'avait-il réellement abandonné ? Non, certes ; au contraire, Il ne l'aima jamais plus qu'à ce moment où Jésus Christ lui donnait la plus grande preuve de son amour. Mais Il lui fit éprouver les plus terribles effets de l'abandon, pour donner lieu au sacrifice le plus parfait qui fût jamais. Il en est de même, à proportion, des âmes que Dieu éprouve. Plus Il paraît les abandonner, plus Il est prés d'elles en effet, plus Il les soutient, plus Il les aime."

1450



    Saint Thomas d'Aquin 
     Adoro te devote 
"Je t'adore dévotement, Dieu cachéQui sous ces apparences vraiment prends corps,À Toi, mon cœur tout entier se soumetParce qu'à te contempler, tout entier il s'abandonne." 

1386

 saint Vincent de Paul

( sur son lit de mort :)
« Si j’ai pu faire tout cela, rien que cela, c’est que vous m’en avez donné, Seigneur, l’idée, la force et les moyens. Ma mission est remplie.
Je viens à Vous. »

1381

 Frère Luc de Tibhirine
(Témoignage de Frère Luc)


"Il faut passer par un vrai désespoir
pour arriver à la relation avec Dieu.
Il faut désespérer de tout :
de notre qualité morale,
de nos vertus,
de notre organisation ecclésiale,
de notre doctrine…
Il faut passer vraiment par la mort.
Dans cette situation de mort,
de désespoir absolu,
il ne nous reste qu’une personne :
LE CHRIST .
Et si l’on se tourne vers LUI,
c’est alors lui ouvrir.
Et à partir de ce moment-là
commence un autre mode d’existence :
on peut marcher sur les vagues.»

1361

   saint Pio de Pietrelcina

Méditation et réflexion sur la vie eucharistique de Padre Pio, à partir d'une lettre qu’il écrivit au Père Agostino, l’un de ses directeurs spirituels, le 21 mars 1912.

Hier, fête de saint Joseph. Dieu seul sait combien de douceurs j’ai éprouvées, surtout après la messe, à tel point que je les ressens encore en moi. La tête et le cœur me brûlaient, mais c’était un feu qui me faisait du bien. Ma bouche goûte toute la douceur de la chair immaculée du Fils de Dieu. Oh, si en ce moment où je sens encore presque tout, je réussissais à enfouir pour toujours dans mon cœur ces consolations, je serais certainement dans un paradis !
Que Jésus me rend joyeux ! Comme son esprit est doux ! Je suis plein de confusion et ne sais rien faire d’autre que pleurer et répéter : « Jésus, ma nourriture !.. » Ce qui m’afflige le plus, c’est que je récompense tout cet amour de Jésus par tant d’ingratitude... Il m’aime toujours et me serre toujours plus contre lui. Il a oublié mes péchés et l’on dirait qu’il ne se souvient que de sa miséricorde... Il vient en moi chaque matin et déverse dans mon pauvre cœur toutes les effusions de sa bonté. Je voudrais, si c’était en mon pouvoir, laver de mon sang ces lieux où j’ai commis tant de péchés, où j’ai scandalisé tant d’âmes. Mais vive toujours la miséricorde de Jésus !
Ce même Jésus me demande presque toujours de l’amour. Et, plus que la bouche, c’est mon cœur qui lui répond : « Mon Jésus, je voudrais... » et : « je n’en peux plus ». Mais, à la fin, je m’écrie : « Oui, Jésus je t’aime et je sens même le besoin de t’aimer davantage ; mais, Jésus, de l’amour dans le cœur, je n’en ai plus, tu sais que je t’ai tout donné ; si tu veux plus d’amour, prends mon cœur et remplis-le de ton amour et, ensuite, commande-moi donc de t’aimer, je ne m’y refuserai pas, au contraire ; je t’en prie, fais-le, je le désire. »
Du jeudi soir au samedi, de même que le mardi, c’est une tragédie douloureuse pour moi. Il me semble que mon cœur, mes mains et mes pieds sont transpercés par une épée, tellement j’en souffre.
En même temps, le démon ne cesse de m’apparaître sous ses apparences hideuses et de me frapper d’une façon vraiment épouvantable. Mais vive l’amour de Jésus, qui me récompense de tout par ses visites !

1360

   saint Pio de Pietrelcina

 Prière :
« O Christ ton règne est proche ; fais-nous participer à ton triomphe sur la terre pour ensuite avoir part à ton royaume céleste. 
Accorde-nous de pouvoir communiquer ton amour et d’annoncer ta royauté divine par l’exemple de notre vie et par nos œuvres. 
Prends possession de nos cœurs ici-bas, afin qu’ils soient tiens pour l’éternité. 
Ne permets pas que nous nous éloignons de ta volonté : que ni la vie ni la mort ne parviennent à nous séparer de Toi. 
Que notre cœur ait sa source en Toi, notre Sauveur, pour que, rassasiés de ton amour, nous devenions les apôtres infatigables de ton Règne. 
Que nous mourions chaque jour à nous-mêmes pour ne vivre que de Toi seul. »

1341

   pape François 

(Message pour la Journée mondiale des pauvres - 18 novembre 2018)

“C’est l’Esprit qui suscite des gestes qui expriment la réponse et la proximité de Dieu. Lorsqu’il nous est donné de nous faire proche des pauvres, sachons reconnaître que c’est Lui, le premier, qui a ouvert nos yeux et notre coeur à la conversion. Les pauvres n’ont pas besoin de compétiteurs, mais d’un amour qui sache demeurer discret et oublier le bien accompli. Les véritables acteurs sont le Seigneur et les pauvres. Celui qui se met au service est l’instrument entre les mains de Dieu pour faire reconnaître sa Présence et son Salut.”

1254

  Jean-Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"Dieu demande que, quand on s'est donné tout à fait à Lui, on demeure soumis et abandonné à sa Volonté dans tous les états où Il lui plaît de nous mettre, et qu'on ne fasse rien de soi-même pour sortir de cet état sous prétexte qu'il est trop pénible pour la nature, et qu'on n'y peut pas durer plus longtemps. Il ne faut donc pas désirer qu'il nous délivre d'une tentation, ni d'une humiliation, ni d'une épreuve intérieure, destinée à nous purifier, mais il faut demander le courage de supporter tout cela jusqu'au bout. 
Ce que Dieu demande par-dessus tout, c'est l'abandon, l'abandon de tout sans exception, et pour toujours. 
Mais comme cet abandon a ses degrés, qui vont toujours croissant jusqu'à la perte entière de soi-même en Lui, il faut se tenir simplement dans la disposition générale de lui sacrifier quelque chose à mesure qu'Il la demandera. 
Il n'est donc pas besoin de rien prévoir ni de se mettre en idée dans des circonstances où peut-être on ne se trouvera jamais, ni d'essayer ses forces en se demandant si l'on pourra porter telle ou telle épreuve. 
L'abandon laisse à Dieu le soin de disposer de tout, et ne s'occupe que du moment présent. " 

1245

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

" Ah ! Seigneur, chargez-vous vous-même de cette guerre. L'amour-propre n'est mon ennemi que parce qu'il est le vôtre : attaquez-le, domptez-le, écrasez-le ; poursuivez-le jusqu'à entière destruction. Je me livre et m'abandonne à vous dans ce dessein : vous êtes tout-puissant ; ne souffrez pas que je vous résiste ; ne me permettez pas le moindre regard sur moi-même, la moindre complaisance du bien qu'il vous plaira de faire en moi, la moindre attache à vos dons, le moindre esprit de propriété. Ne me relâchez pas, ô mon Dieu, que le vieil Adam ne soit tout à fait détruit en moi, et que le nouvel Adam, qui est Jésus-Christ, ne règne à sa place, et ne m'ait rendu saint de sa propre sainteté ! Ainsi soit-il."

1244

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

"L'Amour de Dieu et l'amour-propre sont comme les deux poids d'une balance, dont l'un ne peut baisser sans que l'autre s'élève. Ainsi, l'unique moyen de perfection, la grande pratique qui embrasse toutes les autres, est de travailler à mourir à soi-même en toutes choses, de se combattre, et, comme nous ne sommes ni assez clairvoyants, ni assez désintéressés, ni assez habiles dans le choix des moyens, pour entreprendre et pour conduire avec succès une guerre de cette importance, dont notre propre coeur est le champ de bataille, nous n'avons qu'un parti à prendre, qui est de nous donner franchement à Dieu, de nous reposer sur Lui du soin de cette guerre, et de Le seconder de tout notre pouvoir."

1240

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d'une âme)

"Vous le savez, ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte, mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants. 
Au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables ; je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c'est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections, mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. 
J'ai recherché dans les livres saints et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : "Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi." Alors je suis venue, et voici ce que j'ai trouvé : "Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! " 
Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! 
Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire ! 
Il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. 

1237

Jean François de Reims (†1660) 

(la vraie perfection)

   "Si la tentation vous presse de prés, courrez promptement à cette Bonté Paternelle, si présente en vous, par une conversion amoureuse, comme ferait un enfant qui s'irait jeter entre les bras de son père à la vue de quelque chose qui l'épouvanterait."

1181

prière attribuée à saint Thomas d'Aquin 
Adoro Te devote (Je T'adore)

Je T'adore dévotement, Dieu caché, Qui, sous ces apparences, vraiment prends corps, À Toi, mon cœur tout entier se soumet Parce qu'à Te contempler, tout entier il s'abandonne.
La vue, le goût, le toucher, en Toi font ici défaut, Mais T'écouter seulement fonde la certitude de Foi. Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu, Il n'est rien de plus vrai que cette Parole de Vérité.
Sur la Croix se cachait Ta seule Divinité, Mais ici, en même temps, se cache aussi Ton Humanité. Toutes les deux, cependant, je les crois et les confesse, Je demande ce qu'a demandé le larron pénitent.
Tes plaies, tel Thomas, moi je ne les vois pas, Mon Dieu, cependant, Tu l'es, je le confesse, Fais que, toujours davantage, en Toi je croie, Je place mon Espérance, je T'aime.
Ô Mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui procure la Vie à l'homme, Procure à mon esprit de vivre de Toi Et de toujours savourer Ta douceur.
Pieux pélican, Jésus mon Seigneur, Moi qui suis impur, purifie-moi par Ton Sang Dont une seule goutte aurait suffi à sauver Le monde entier de toute faute.

Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde, Je T'en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif, Te contempler, la face dévoilée, Que je sois bienheureux, à la vue de Ta Gloire

1178

Saint Jean Eudes 
O.C. I, p. 271-276

JÉSUS VIENS VIVRE EN NOUS 
Former Jésus en nous, voilà le mystère des mystères. 
C’est la plus belle œuvre du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. 
C’est l’œuvre de Marie qui a dit « oui ». 
C’est l’œuvre confiée à l’Eglise : 
rendre Jésus présent dans l’Eucharistie et le former dans le cœur de ses enfants. 

Ô Jésus, viens maintenant te former dans mon cœur et dans mon âme, 
donne-moi de vivre de ta vie, 
d’être habité par tes pensées, 
de te rejoindre en toutes mes actions même les plus ordinaires. 
Allume en moi le désir ardent d’aimer le Père du même amour que toi. 
Libère mon cœur de la préoccupation de moi-même, 
de mon orgueil et de ma vanité, 
de tout ce qui me détourne de toi, 
pour que tu vives et règnes en moi 
et que tu sois tout pour moi. 
Tout seul je ne peux rien. 
me donne et m’abandonne entièrement à la puissance de ton Amour. 
Ô Jésus, viens vivre et Aimer en nous. 

1149

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
sainte Thérèse de l'Enfant Jésus en janvier 1889,
peu de jours après sa prise d'habit.
« Ah! si toutes les âmes faibles et
imparfaites sentaient ce que sent la plus
petite de toutes les âmes, l’âme de votre
petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait
d’arriver au sommet de la montagne
de l’Amour, puisque Jésus ne demande
pas de grandes actions, mais seulement
l’abandon et la reconnaissance. »

Thérèse de Lisieux – (Manuscrit B 1v°)

1132

saint Pio de Pietrelcina (Padre Pio) 

Le lieu du combat entre Dieu et Satan, c’est l’âme humaine, à chaque instant de la vie. 
Il est donc nécessaire que l’âme laisse libre accès au Seigneur pour qu’Il la fortifie de tout côté et par toutes sortes d’armes. 
Ainsi sa lumière peut venir l’illuminer pour mieux combattre les ténèbres de l’erreur ; 
revêtue du Christ, de sa vérité et de sa justice, 
protégée par le bouclier de la foi 
et par la parole de Dieu, 
elle vaincra ses ennemis, aussi puissants soient-ils. 
Mais pour être revêtu du Christ, encore faut-il mourir à soi-même. 

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)