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1509

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
(Manuscrit A 44)
« J’étais vraiment insupportable par ma trop grande sensibilité, ainsi, s’il m’arrivait de faire involontairement une petite peine à une personne que j’aimais, au lieu de prendre le dessus et de ne pas pleurer, ce qui augmentait ma faute au lieu de la diminuer je pleurais comme une Madeleine et lorsque je commençais à me consoler de la chose en elle-même, je pleurais d’avoir pleuré… Tous les raisonnements étaient inutiles et je ne pouvais arriver à me corriger de ce vilain défaut. Je ne sais comment je me berçais de la douce pensée d’entrer au Carmel, étant encore dans les langes de l’enfance !… Il fallut que le Bon Dieu fasse un petit miracle pour me faire grandir en un moment et ce miracle il le fit au jour inoubliable de Noël, en cette nuit lumineuse qui éclaire les délices de la Trinité Sainte , Jésus le doux petit Enfant d’une heure, changea la nuit de mon âme en torrents de lumière… Ps 138,12 en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, Il me rendit forte et courageuse, Il me revêtit de ses armes Ep 6,11 et depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai pour ainsi dire "une course de géant !…" ».
Ste Thérèse de l'Enfant Jésus - Manuscrit A 44

1508

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
 (MsA 44r)

"Lorsque Marie entra au Carmel (Le 15 octobre 86), j’étais encore bien scrupuleuse. Ne pouvant plus me confier à elle je me tournai du côté des Cieux. Ce fut aux quatre petits anges qui m’avaient précédée là-haut que je m’adressai, car je pensais que ces âmes innocentes n’ayant jamais connu les troubles ni la crainte devaient avoir pitié de leur pauvre petite sœur qui souffrait sur la terre.

Je leur parlai avec une simplicité d’enfant, leur faisant remarquer qu’étant la dernière de la famille, j’avais toujours été la plus aimée, la plus comblée des tendresses de mes sœurs, que s’ils étaient restés sur la terre ils m’auraient sans doute aussi donné des preuves d’affection… Leur départ pour le Ciel ne me paraissait pas une raison de m’oublier, au contraire se trouvant à même de puiser dans les trésors Divins, ils devaient y prendre pour moi la paix et me montrer ainsi qu’au Ciel on sait encore aimer !… La réponse ne se fit pas attendre, bientôt la paix vint inonder mon âme de ses flots délicieux et je compris que si j’étais aimée sur la terre, je l’étais aussi dans le Ciel…"

1507

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus 
(MsA 35r)
« Ah ! qu’il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme ! Ce fut un baiser d’amour, je me sentais aimée, et je disais aussi : " Je vous aime, je me donne à vous pour toujours." Il n’y eut pas de demandes, pas de luttes, de sacrifices, depuis longtemps, Jésus et la pauvre petite Thérèse s’étaient regardés et s’étaient compris… Ce jour-là ce n’était plus un regard, mais une fusion, ils n’étaient plus deux, Thérèse avait disparu, comme la goutte d’eau qui se perd au sein de l’océan. Jésus restait seul, Il était le maître, le Roi. Thérèse ne lui avait-elle pas demandé de lui ôter sa liberté, car sa liberté lui faisait peur, elle se sentait si faible, si fragile que pour jamais elle voulait s’unir à la Force Divine !… »

1348

   sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d’une âme)

« il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de me déplaire en toutes choses ; ses manières, ses paroles, son caractère me semblaient très désagréables. Ne voulant pas céder à l’antipathie naturelle que j’éprouvais, je me suis dit que la charité ne devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres ; alors je me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j’aurais fait pour la personne que j’aime le plus ; et quand j’avais la tentation de lui répondre d’une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je tâchais de détourner la conversation, car il est dit dans « l’Imitation » : il vaut mieux laisser chacun dans son sentiment que de s’arrêter à contester. » 

1263

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

(Derniers Entretiens)

"On pourrait croire que c'est parce que je n'ai pas péché que j'ai une confiance si grande dans le bon Dieu. Dites bien, ma Mère, que, si j'avais commis tous les crimes possibles, j'aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d'offenses serait comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent.

Vous raconterez ensuite l'histoire de la pécheresse convertie qui est morte d'amour ; les âmes comprendront tout de suite, car c'est un exemple si frappant de ce que je voudrais dire, mais ces choses ne peuvent s'exprimer."

1240

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897)

(Histoire d'une âme)

"Vous le savez, ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte, mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants. 
Au lieu de me décourager, je me suis dit : le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables ; je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c'est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections, mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. 
J'ai recherché dans les livres saints et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : "Si quelqu'un est tout petit, qu'il vienne à moi." Alors je suis venue, et voici ce que j'ai trouvé : "Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! " 
Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! 
Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire ! 
Il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. 

1217

sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897) - 

Derniers entretiens

"Ce n'est pas "la mort" qui viendra me chercher, c'est le bon Dieu ! La mort, ce n'est pas un fantôme, un spectre horrible, comme on la représente sur les images. Il est dit dans le catéchisme que "la mort", c'est la séparation de l'âme et du corps", ce n'est que cela ! 

1149

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
sainte Thérèse de l'Enfant Jésus en janvier 1889,
peu de jours après sa prise d'habit.
« Ah! si toutes les âmes faibles et
imparfaites sentaient ce que sent la plus
petite de toutes les âmes, l’âme de votre
petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait
d’arriver au sommet de la montagne
de l’Amour, puisque Jésus ne demande
pas de grandes actions, mais seulement
l’abandon et la reconnaissance. »

Thérèse de Lisieux – (Manuscrit B 1v°)

1147

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
« Je crois tout simplement que c’est Jésus Lui-même caché au fond de mon pauvre cœur, qui me fait la grâce d’agir en moi, et me fait penser tout ce qu’Il veut que je fasse au moment présent. »

1096

ste thérèse de l'Enfant-Jésus

mère, ce doux Enfant veut que tu sois l'exemple
de l'âme qui Le cherche en la nuit de la Foi...
puisque le Roi des Cieux a voulu que Sa Mère
fût soumise à la nuit, à l'angoisse du cœur,
alors, c'est donc un bien de souffrir sur la terre ?
oui !... Souffrir en Aimant, c'est le plus pur bonheur!
tout ce qu'Il m'a donné, Jésus peut le reprendre,
dis-lui de ne jamais Se gêner avec moi ;
Il peut bien Se cacher, je consens à L'attendre

965

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
"On obtient de Dieu tout autant qu'on en espère ! "

871

de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
« Enfin le beau jour de mes noces arriva » (Jour de son engagement définitif envers Dieu), « il fut sans nuages, mais la veille il s’éleva dans mon âme une tempête comme jamais je n’en avais vue… Pas un seul doute sur ma vocation ne m’était encore venu à la pensée, il fallait que je connaisse cette épreuve. Le soir, en faisant mon chemin de la Croix après matines, ma vocation m’apparut comme un rêve, une chimère… je trouvais la vie du Carmel bien belle, mais le démon m’inspirait l’assurance qu’elle n’était pas faite pour moi, que je tromperais les supérieures en avançant dans une voie où je n’étais pas appelée… Mes ténèbres étaient si grandes que je ne voyais ni ne comprenais qu’une chose : Je n’avais pas la vocation !… Ah ! comment dépeindre l’angoisse de mon âme ?… Il me semblait (chose absurde qui montre que cette tentation était du démon) que si je disais mes craintes ma maîtresse elle allait m’empêcher de prononcer mes Saints Vœux ; cependant je voulais faire la volonté du bon Dieu et retourner dans le monde plutôt que rester au Carmel en faisant la mienne ; je fis donc sortir ma maîtresse et remplie de confusion je lui dis l’état de mon âme… Heureusement elle vit plus clair que moi et me rassura complètement ; d’ailleurs l’acte d’humilité que j’avais fait venait de mettre en fuite le démon qui pensait peut-être que je n’allais pas oser avouer ma tentation. Aussitôt que j’eus fini de parler mes doutes s’en allèrent, cependant pour rendre plus complet mon acte d’humilité, je voulus encore confier mon étrange tentation à notre Mère qui se contenta de rire de moi ».

854

le pape François et les roses blanches de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
« Quand j’ai un problème, je demande à sainte Thérèse, non pas de le résoudre, mais de le prendre en main et de m’aider à l’accepter ; et comme signe, je reçois presque toujours une rose blanche »
On sait que le pape François a un lien spirituel fort avec sainte Thérèse de Lisieux. Il a une image de la « petite Thérèse » sur son bureau et emporte un livre de sainte Thérèse en voyage...
Le 8 septembre 2013, fête de la Nativité de la Vierge, alors qu’il se promenait dans les jardins du Vatican, le Pape s’est vu offrir, par un jardinier, une rose blanche fraîchement cueillie. Une attention délicate, mais pas de quoi, à première vue, en faire en scoop...
Sauf que... pour le Pape François, les roses blanches ont une signification particulière, comme il l’a expliqué le jour suivant à Monseigneur Edoardo Menichelli, Archevêque d’Ancône – Osimo: « ces fleurs sont pour moi un signe, un message de Thérèse de Lisieux » (cf. Vatican Insider, 27.09.2013).
Le livre interview « le jésuite » nous en apprend davantage : aux deux auteurs (Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti) , qui s’étaient arrêtés devant un vase plein de roses blanches, posé sur sa bibliothèque, à côté d’une photo de Thérèse de Lisieux, le Cardinal Bergoglio avait expliqué : « Quand j’ai un problème, je demande à sainte Thérèse, non pas de le résoudre, mais de le prendre en main et de m’aider à l’accepter ; et comme signe, je reçois presque toujours une rose blanche ». 
Il raconta qu’une fois, ayant à prendre une décision importante à propos d’une question difficile, il remit tout entre les mains de Thérèse. Et quelques temps après, sur le seuil de la sacristie, une femme inconnue lui remit… trois roses blanches.
Les saints ont souvent leur fleur : pour Saint Joseph, c’est le nard (qui figure d’ailleurs sur le blason de François, qui a aussi une grande dévotion pour le patron de l’Eglise universelle), celle de Maria Goretti, petite martyre de la pureté, est le lys (elle apparut en songe à son assassin, dans sa prison, cette fleur à la main). Thérèse de l’Enfant Jésus, dont la nourrice s’appelait Rose Taillé (cela ne s’invente pas !) est associée à la Reine des fleurs.
A l’origine de cette association : les paroles de la sainte elle-même à une carmélite. A cette dernière qui lui déclara : “Quelle peine nous aurons quand vous nous quitterez », Thérèse répondit : « Oh ! Non, vous verrez, ce sera comme une pluie de roses ».

851

de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897 à l'âge de 24 ans)


L’image contient peut-être : 1 personne, textePour être davantage missionnaire, Thérèse se sent appelée au Carmel à la suite de Sainte Thérèse d’Avila, sa « Mère », par le don de sa vie et la prière qui franchit toutes les frontières. comme la Madre espagnole :



«elle voudrait donner mille vies pour sauver une seule âme ».
En entrant au Carmel, elle déclare :
« Je suis venue pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. »
« Aimer Jésus et le faire aimer » devient de plus en plus le but de toute sa vie.
Les « désirs infinis » qui la font souffrir à l’oraison la poussent à vouloir : « parcourir la terre » (…) annoncer l’Evangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées…  «Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles… » (Ms B, 3 r°)
Ce désir va s’intensifier jusque sur son lit d’agonie dans l’espérance d’être encore plus missionnaire après sa mort :
« Je compte bien ne pas rester inactive au Ciel, mon désir est de travailler encore pour l’Eglise et pour les âmes. Je le demande au bon Dieu et je suis certaine qu’Il m’exaucera. » (LT 254).
« Je sens surtout que ma mission va commencer, ma mission de faire aimer le bon Dieu comme je l’aime, de donner ma petite voie aux âmes » (JEV, 85)
« Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la terre jusqu’à la fin du monde. » (JEV, 85).

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Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face 

Prière à la Sainte Face

Ô Jésus, qui dans votre cruelle Passion êtes devenu “ l’opprobre des hommes et l’homme des douleurs ”,  je vénère votre divin visage, sur lequel brillaient la beauté et la douceur de la divinité, maintenant devenu pour moi comme le visage d’un lépreux ! Mais sous ces traits défigurés je reconnais votre amour infini et je me consume du désir de vous aimer et de vous faire aimer de tous les hommes. Les larmes qui coulèrent si abondamment de vos yeux m’apparaissent comme des perles précieuses que j’aime à recueillir afin d’acheter avec leur valeur infinie les âmes des pauvres pécheurs.

Ô Jésus, dont le visage est la seule beauté qui ravit mon cœur, j’accepte de ne pas voir ici-bas la douceur de votre regard, de ne pas sentir l’inexprimable baiser de votre bouche, mais je vous supplie d’imprimer en moi votre divine ressemblance, de m’embraser de votre amour, afin qu’il me consume rapidement et que j’arrive bientôt à voir votre glorieux Visage dans le Ciel. Ainsi soit-il.

(Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte-Face ;  il a été accordé à cette prière à la Sainte Face 300 jours d’indulgence en faveur des âmes du Purgatoire par le Souverain Pontife, saint Pie X, en 1906)

800

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
(Mère Agnès recopiera l'ensemble des ces paroles, dans ce qui deviendra " les Derniers entretiens")Ce texte permet de suivre Thérèse dans sa dernière étape : sa grande souffrance, sa spontanéité, sa gaieté, son humour inséparable d'un solide bon sens et d'une très grande profondeur, sa grande liberté et son abandon total, dans la confiance et l'amour, culminant dans cette ultime parole : "Mon Dieu... je vous aime !"
Extraits :
7 avril : Je lui demandais de quelle manière je mourrais, lui laissant voir mes appréhensions. Elle me répondit avec un sourire plein de tendresse :«Le bon Dieu vous pompera comme une petite goutte de rosée...»
18 avril : Elle venait de me confier quelques humiliations bien pénibles qui lui avaient été données par des soeurs.«Le bon Dieu me donne ainsi tous les moyens de rester bien petite; mais c’est cela qu’il faut; je suis toujours contente; je m’arrange, même au milieu de la tempête, de façon à me conserver bien en paix au dedans. Si l’on me raconte des combats contre les soeurs, je tâche de ne pas m’animer à mon tour contre celle-ci ou celle-là. Il faut, par exemple, que, tout en écoutant, je puisse regarder par la fenêtre et jouir intérieurement de la vue du Ciel, des arbres... Comprenez-vous ? Tout à l’heure, pendant ma lutte à propos de Sr X. je regardais avec plaisir les belles pies s’ébattre dans le pré, et j’étais aussi en paix qu’à l’oraison... J’ai bien combattu avec... je suis bien fatiguée ! mais je ne crains pas la guerre. C’est la volonté du bon Dieu que je lutte jusqu’à la mort. Oh ! ma petite Mère, priez pour moi !""... Moi quand je prie pour vous, je ne dis pas de Pater ni d’Ave, je dis simplement avec un élan du coeur : «O mon Dieu, comblez ma petite Mère de toutes sortes de biens, aimez-la davantage, si vous le pouvez."

799

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face 
PN 17 VIVRE D'AMOUR !...
1. Au soir d'Amour, parlant sans parabole
Jésus disait : «Si quelqu'un veut m'aimer
Toute sa vie, qu'il garde ma Parole
Mon Père et moi viendrons le visiter.
Et de son coeur faisant notre demeure
Venant à lui, nous l'aimerons toujours!
Rempli de paix, nous voulons qu'il demeure
En notre Amour!...»

2. Vivre d'Amour, c'est te garder Toi-Même
Verbe incréé, Parole de mon Dieu,
Ah ! tu le sais, Divin Jésus, je t'aime
L'Esprit d'Amour m'embrase de son feu
C'est en t'aimant que j'attire le Père
Mon faible coeur le garde sans retour.
O Trinité ! vous êtes Prisonnière
De mon Amour !.....

3. Vivre d'Amour, c'est vivre de ta vie,
Roi glorieux, délice des élus.
Tu vis pour moi, caché dans une hostie
Je veux pour toi me cacher, ô Jésus !
A des amants, il faut la solitude
Un coeur à coeur qui dure nuit et jour
Ton seul regard fait ma béatitude
Je vis d'Amour !...

4. Vivre d'Amour, ce n'est pas sur la terre
Fixer sa tente au sommet du Thabor.
Avec Jésus, c'est gravir le Calvaire,
C'est regarder la Croix comme un trésor !...
Au Ciel je dois vivre de jouissance
Alors l'épreuve aura fui pour toujours
Mais exilée je veux dans la souffrance
Vivre d'Amour.

5. Vivre d'Amour, c'est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas
Ah ! sans compter je donne étant bien sûre
Que lorsqu'on aime, on ne calcule pas !...
Au Coeur Divin, débordant de tendresse
J'ai tout donné.... légèrement je cours
Je n'ai plus rien que ma seule richesse
Vivre d'Amour.

6. Vivre d'Amour, c'est bannir toute crainte
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l'amour a tout brûlé.....
Flamme divine, ô très douce Fournaise !
En ton foyer je fixe mon séjour
C'est en tes feux que je chante à mon aise :
«Je vis d'Amour!...»

7. Vivre d'Amour, c'est garder en soi-même
Un grand trésor en un vase mortel
Mon Bien-Aimé, ma faiblesse est extrême
Ah je suis loin d'être un ange du ciel !...
Mais si je tombe à chaque heure qui passe
Me relevant tu viens à mon secours,
A chaque instant tu me donnes ta grâce
Je vis d'Amour.

8. Vivre d'Amour, c'est naviguer sans cesse
Semant la paix, la joie dans tous les coeurs
Pilote Aimé, la Charité me presse
Car je te vois dans les âmes mes soeurs
La Charité voilà ma seule étoile
A sa clarté je vogue sans détour
J'ai ma devise écrite sur ma voile :
«Vivre d'Amour.»

9. Vivre d'Amour, lorsque Jésus sommeille
C'est le repos sur les flots orageux
Oh ! ne crains pas, Seigneur, que je t'éveille
J'attends en paix le rivage des cieux....
La Foi bientôt déchirera son voile
Mon Espérance est de te voir un jour
La Charité enfle et pousse ma voile
Je vis d'Amour !...

10. Vivre d'Amour, c'est, ô mon Divin Maître
Te supplier de répandre tes Feux
En l'âme sainte et sacrée de ton Prêtre
Qu'il soit plus pur qu'un séraphin des cieux !...
Ah ! glorifie ton Eglise Immortelle
A mes soupirs, Jésus, ne sois pas sourd
Moi son enfant, je m'immole pour elle
Je vis d'Amour.

11. Vivre d'Amour, c'est essuyer ta Face
C'est obtenir des pécheurs le pardon
O Dieu d'Amour ! qu'ils rentrent dans ta grâce
Et qu'à jamais ils bénissent ton Nom.....
Jusqu'à mon coeur retentit le blasphème
Pour l'effacer, je veux chanter toujours :
«Ton Nom Sacré, je l'adore et je l'Aime
Je vis d'Amour !... »

12. Vivre d'Amour, c'est imiter Marie,
Baignant de pleurs, de parfums précieux,
Tes pieds divins, qu'elle baise ravie
Les essuyant avec ses longs cheveux...
Puis se levant, elle brise le vase
Ton Doux Visage elle embaume à son tour.
Moi, le parfum dont j'embaume ta Face
C'est mon Amour !....

13. «Vivre d'Amour, quelle étrange folie!»
Me dit le monde, «Ah! cessez de chanter,
Ne perdez pas vos parfums, votre vie,
Utilement sachez les employer!...»
T'aimer, Jésus, quelle perte féconde !...
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
«Je meurs d'Amour!»

14. Mourir d'Amour, c'est un bien doux martyre
Et c'est celui que je voudrais souffrir,
O Chérubins ! accordez votre lyre,
Car je le sens, mon exil va finir !....
Flamme d'Amour, consume-moi sans trêve
Vie d'un instant, ton fardeau m'est bien lourd !
Divin Jésus, réalise mon rêve :
Mourir d'Amour !...

15. Mourir d'amour, voilà mon espérance
Quand je verrai se briser mes liens
Mon Dieu sera ma Grande Récompense
Je ne veux point posséder d'autres biens.
De son Amour je veux être embrasée
Je veux Le voir, m'unir à Lui toujours
Voilà mon Ciel.... voilà ma destinée :
Vivre d'Amour !!!...

798

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face 
MANUSCRIT C (le manuscrit de la charité écrit en avril 1897) Ms_C_25_r
Extrait : 

"Vous le savez, ma Mère, j'ai toujours désiré d'être une sainte, mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il y a entre eux et moi la même différence qui existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé aux pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : 
Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables, je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c'est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d'aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. 
Nous sommes dans un siècle d'inventions, maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. 
Alors j'ai recherché dans les livres saints l'indication de l'ascenseur, objet de mon désir et j'ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : Si quelqu'un est TOUT PETIT, qu'il vienne à moi. Alors je suis venue, devinant que j'avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel, j'ai continué mes recherches et voici ce que j'ai trouvé : 
- Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. 
O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes." 






Source : www.carmeldelisieux.fr

796

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face (1873-1897)
(PRI 21)

« Ô Marie, si j’étais la Reine du Ciel et que vous soyez Thérèse, je voudrais être Thérèse afin que vous soyez la Reine du Ciel ! »

795

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus de la Sainte Face (1873-1897)
(MS, C 16) 

« Autrefois il me semblait que je ne tenais à rien, mais depuis que j’ai compris les paroles de Jésus, je vois que dans les occasions je suis bien imparfaite »

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)