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1350

   saint Augustin

(Méditations tirées de l’Ecriture sainte)

« Avoir la foi, c'est signer une feuille blanche et permettre à Dieu d'y écrire ce qu'il veut. » 

1347

   saint Augustin (354-430)

(Traité de la foi, de l’espérance et de la charité)

« De toutes les aumônes, la plus sublime est celle qui consiste à pardonner les offenses. Ce n’est pas un trait de grandeur d’âme que d’être bienveillant, généreux même, envers un homme qui ne nous a jamais nui : le comble de la bienfaisance et de la magnanimité, c’est d’aimer notre ennemi, de n’opposer à sa haine et à ses offenses que la charité et les bons offices, en obéissant à ce commandement du Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent.»

1330

  Saint Augustin

(Commentaire sur le Psaume 85)

"Jésus, Dieu avec Dieu, homme avec les hommes.

Dieu ne pouvait pas faire de plus grand don aux hommes que d'établir le Verbe, par qui Il a tout créé, comme leur tête, et de les relier à Lui comme des membres, pour qu'Il soit Fils de Dieu et fils d'homme, un seul Dieu avec le Père, un seul homme avec les hommes.
C'est au point que lorsque nous parlons à Dieu dans la prière, nous ne séparons pas son Fils de Lui ; lorsque le corps du Fils est en prière, il ne se sépare pas de sa tête. Notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est seul le Sauveur de son corps, Lui qui prie pour nous, et qui prie en nous, et qui est prié par nous.

Il prie pour nous comme notre prêtre ; Il prie en nous comme notre tête ; Il est prié par nous comme notre Dieu.

Reconnaissons donc notre voix en lui, et sa voix en nous."


1265

saint Augustin (354-430)

(Traité de la foi, de l'espérance et de la charité)

"De toutes les aumônes, la plus sublime est celle qui consiste à pardonner sincèrement les offenses. Ce n'est pas un trait de grandeur d'âme que d'être bienveillant, généreux même, envers un homme qui ne nous a jamais nui : le comble de la bienfaisance et de la magnanimité, c'est d'aimer notre ennemi, de n'opposer à sa haine et à ses offenses que la charité et les bons offices, en obéissant à ce commandement du Seigneur : "Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui nous haïssent et priez pour ceux qui vous persécutent."

1260

 saint Augustin (354-430)

(Sermon 9)

"Ne méprise pas ces péchés parce qu'ils sont petits ; redoute-les parce qu'ils sont nombreux. Soyez attentifs, mes frères. Ces péchés sont petits, ils ne sont pas graves ? Tous les animaux n'ont pas la taille du lion, pour pouvoir égorger d'un coup de dent, mais n'arrive-t-il pas souvent aux plus faibles insectes de donner la mort quand ils sont en grand nombre ? 
Ainsi en est-il des péchés légers. Vous dites qu'ils sont légers ; songez qu'ils sont multipliés. Qu'y a-t-il de plus petit que les gouttes de pluie ? Néanmoins elles remplissent les fleuves et renversent les demeures. Ne méprisez donc pas les péchés légers" 

1239

saint Augustin (354-430) 

(Sermon 23 A)

"-C'est par la grâce de Dieu que nous avons été sauvés, nous dit saint Paul, non par des oeuvres dont nous pourrions nour énorgueillir- (Ep 2, 8-9 Il ne nous a pas sauvés parce que nous aurions mené une vie bonne qu'il aurait admirée et appréciée, si bien qu'il se serait dit ensuite : "Venons au secours des hommes, car ils vivent comme il faut !" 

1230

  saint Augustin

« veux-tu que la prière vole à Dieu ? donne-lui deux ailes : le jeûne et l’aumône. »

1185

saint Augustin (354-430) 

sermon pour la semaine de Pâques

"Où est maintenant la mort ? Cherche dans le Christ, elle n'y est pas ; elle y a été, mais elle est morte en Lui. Ô vie suprême, vous êtes la mort de la mort. Courage mes frères, en nous aussi la mort mourra ; ce qui s'est fait d'abord dans la tête se fera aussi dans les membres de son corps : en nous aussi la mort mourra. "Alors s'accomplira cette parole de l'Écriture : La mort a succombé dans sa victoire" (1Co 15, 53-55). La mort succombera pour ne plus se montrer... pour ne plus se montrer ? qu'est-ce à dire ? Pour n'exister plus ni dans l'âme ni dans le corps."

1152

Saint Augustin (354-430)
 Lettre à Proba

"Si nous désirons toujours recevoir la Vie éternelle du Seigneur Dieu, toujours nous prierons, mais pour toujours la désirer, à certains moments, rappelons notre esprit des soucis et des occupations dans lesquelles le désir s'attiédit plus ou moins, et occupons-le à prier, les mots de la prière nous ramenant à vouloir ce que nous désirons, de telle sorte que ce qui avait commencé à s'attiédir ne refroidisse pas complètement et finisse par s'éteindre, faute d'être fréquemment ranimé."

1098

saint Augustin

"Aime et fais ce que tu veux.

Si tu te tais, tais-toi par amour,
Si tu parles, parle par amour,
Si tu corriges, corrige par amour,
Si tu pardonnes, pardonne par amour.

Aie au fond du coeur la racine de l'amour :
de cette racine, rien ne peut sortir de mauvais."

956

saint Augustin
Lettre à Proba sur la prière
Il faut rechercher la vie bienheureuse, c'est elle qu'il faut demander au Seigneur Dieu. En quoi consiste la béatitude, beaucoup ont écrit et ont discuté, dans des sens différents. Mais nous, pourquoi irions-nous vers tous ces gens et dans tous ces sens ? La parole de Dieu nous l'a dit brièvement et avec sérénité : Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu ! Pour faire partie de ce peuple, et pour que nous puissions parvenir à contempler Dieu et à vivre avec Lui pour toujours, le but du précepte, c'est l'amour qui vient d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère.

Dans cette triple énumération, c'est l'espérance qui correspond à la bonne conscience. Donc la foi, l'espérance et l'amour conduisent à Dieu l'homme qui prie, c'est-à-dire qui croit, qui espère, qui désire et qui découvre dans la prière du Seigneur ce qu'il doit demander au Seigneur.

949

Saint Augustin
"Pourquoi Dieu nous exhorte-t-Il à la prière continuelle ?
Cela pourrait nous étonner, mais nous devons comprendre que Dieu notre Seigneur, ne veut pas être informé de notre désir, qu'Il ne peut ignorer.
Mais Il veut que notre désir s'excite par la prière, afin que nous soyons capables d'accueillir ce qu'Il s'apprête à nous donner". 

943

LETTRE DE SAINT AUGUSTIN À PROBA SUR LA PRIÈRE
« Prier sans cesse »

Désirons toujours la vie bienheureuse auprès du Seigneur Dieu, et prions toujours. Mais les soucis étrangers et les affaires affaiblissent jusqu'au désir de prier ; c'est pourquoi, à heures fixes, nous les écartons pour ramener notre esprit à l'affaire de l'oraison. Les mots de la prière nous rappellent au but de notre désir, de peur que l'attiédissement n'aboutisse à la froideur et à l'extinction totale, si la flamme n'est pas ranimée assez fréquemment.

C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit : Faites connaître vos demandes auprès de Dieu, on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu'elles existent ; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion. ~

Cela étant, il n'est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu'on en a le loisir, c'est-à-dire lorsque cela n'empêche pas d'autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant celles-ci, on doive toujours prier, comme je l'ai dit, par le désir. Car si l'on prie un peu longtemps, ce n'est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu'il passa la nuit en prière et qu'il priait avec plus d'insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l'exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l'éternité ?

On dit que les moines d'Égypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette attention vigilante et soutenue si nécessaire à l'homme qui prie. Ils montrent par là que l'on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l'interrompre trop tôt.

La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du cœur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant Lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa Parole et qui ne recherche pas les paroles humaines.

#QuestionsdeFoi

729



saint Augustin *
« Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme ».

seulement voilà, vous vous demandez peut-être comment reconnaître que l'on est sur le bon chemin ?
un petit coup d'oeil sur l'image ci-jointe et vous aurez vite fait de vous rassurer... ou de décider de vous mettre en route...
ce qui est certain, c'est qu'il n'est jamais trop tard, ou trop tôt !
et pour nous aider et nous donner du courage, n'oublions pas ce dicton populaire :
« Une petite foi va amener votre âme au Ciel, mais une grande foi va amener le Ciel dans votre âme." !
si la finale est la même (notre âme au Ciel), dans le deuxième cas, notre vie sera toute différente et transformée !
(Pasteur Charles Spurgeon)
*Saint Augustin.
Augustin d'Hippone (354- 430) est un philosophe et théologien chrétien romain. c'est l'un des quatre Pères de l'Église occidentale et l’un des trente-six docteurs de l’Église.

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saint Augustin - le temps

(Confessions, Livre XI sur le temps, traduction de Monseigneur Moreau)
 Ces extraits symbolisent en quelque sorte, d’une très belle manière,  la quête perpétuelle de Vérité.

 [I] Eh quoi ! ce que je vous dis, l’ignorez-vous donc, ô Dieu, possesseur de l’éternité ? L’ignorez-vous, ou avez-vous besoin du temps, pour voir ce qui se passe dans le temps ? Pourquoi donc vous présenter le cours et la suite de tant de choses ? Non pour vous les apprendre, sans doute, mais pour susciter vers vous dans mon cœur et dans les cœurs qui me liront de nouvelles flammes, afin qu’un seul cri s’élève : « Le Seigneur est grand et infiniment digne de louanges » (Ps. XCV, 4).
Je l’ai dit, et je le dis encore ; c’est l’amour de votre amour qui m’a suggéré cette pensée. Nous prions, et cependant la Vérité nous dit : « Votre Père sait ce qu’il vous faut, avant même que vous lui demandiez rien » (Matthieu, VI, 8). Ainsi la confession de nos misères et de vos miséricordes dilate notre amour pour vous ; elle appelle sur nous cette grâce qui doit consommer notre délivrance et nous sortir de nous-mêmes, séjour de malheur, pour nous faire entrer en vous, souveraine béatitude. […]

[II] […] Seigneur mon Dieu, prêtez l’oreille à ma prière ; que votre clémence exauce mon désir. Ce n’est pas pour moi seul que ce cœur palpite ; il se passionne encore pour l’intérêt de ses frères. Et vous voyez dans ce cœur qu’il est ainsi. […] Retranchez en moi toute témérité, tout mensonge, par la circoncision du cœur et des lèvres. Que vos Écritures soient mes chastes délices. Que je n’y trouve ni à m’égarer, ni à égarer les autres. Voyez, Seigneur ; ayez pitié, Seigneur mon Dieu, lumière des aveugles, vertu des faibles. […]
Faites-moi largesse de temps pour méditer les secrets de votre loi ; ne la fermez pas à ceux qui frappent. Car ce n’est pas en vain que vous avez dicté tant de pages mystérieuses. […] Seigneur, amenez-moi à votre perfection ; révélez-moi ces mystères. Oh ! votre parole est ma joie ; votre voix m’est plus douce que le charme des voluptés. Donnez-moi ce que j’aime ; votre voix est mon amour, et vous m’avez donné de l’aimer. Ne soyez pas infidèle à vos dons ; ne dédaignez pas votre pauvre plante que la soif dévore.
Que je proclame à votre gloire toutes mes découvertes dans vos saints livres ! […] Que je m’enivre de vous, en considérant les merveilles de votre loi, depuis ce jour premier-né des jours où vous avez fait le ciel et la terre, jusqu’à notre avènement au royaume de votre cité sainte. […]

[XIV] Il n’y a [donc] pas eu de temps où vous n’ayez rien fait, puisque vous aviez déjà fait le temps. Et nul temps ne vous est coéternel, car vous demeurez ; et si le temps demeurait, il cesserait d’être temps. Qu’est-ce donc que le temps ? Qui pourra le dire clairement et en peu de mots ? Qui pourra le saisir même par la pensée, pour traduire cette conception en paroles ? Quoi de plus connu, quoi de plus familièrement présent à nos entretiens, que le temps ? […]

[XXII] Mon esprit brûle de connaître cette énigme profonde. Je vous en conjure, Seigneur mon Dieu, mon bon père, je vous en conjure au nom du Christ, ne fermez pas à mon désir l’accès d’une question si ordinaire et si mystérieuse. Laissez-moi pénétrer dans ses replis ; que la lumière de votre miséricorde les éclaire, Seigneur ! À qui m’adresser ? À quel autre confesser plus utilement mon ignorance qu’à vous, ô Dieu, qui ne désapprouvez pas le zèle ardent où m’emporte l’étude de vos Écritures ?
Donnez- moi ce que j’aime. Car j’aime, et vous m’avez donné d’aimer. Donnez-moi mon amour, ô Père qui savez ne donner que de vrais biens à vos fils (Matthieu, VII, 2). Donnez-moi de connaître cette vérité que je poursuis. C’est une porte fermée à tous mes labeurs, si vous ne l’ouvrez vous-même. Par le Christ, au nom du Saint des saints, je vous en conjure, que nul ne me trouble ici. Je crois, « et ma foi inspire ma parole » (Ps. CXV, 1). J’espère et je ne vis qu’à l’espérance de contempler les délices du Seigneur. Et vous avez fait mes jours périssables, et ils passent (Ps.

 XXXVIII, 6). Et comment ? je l’ignore. Et nous avons sans cesse à la bouche ces mots : époque et temps. […]

*XXIII+ *…+ mais qu’est-ce que le temps ? Ce temps, mesure du mouvement solaire, que nous dirions moindre de moitié, si douze heures avaient suffi au parcours de l’espace accoutumé. En comparant cette différence de temps, ne dirions-nous pas que l’un est double de l’autre, où même que la course du soleil d’orient en orient serait tantôt plus longue, tantôt plus courte de moitié ? Qu’on ne vienne donc plus me dire : le temps, c’est le mouvement des corps célestes. Quand le soleil s’arrêta à la prière d’un homme (Josué, X, 13), pour lui laisser le loisir d’achever sa victoire, le temps s’arrêtât-il avec le soleil ? Et n’est-ce point dans l’espace de temps nécessaire que le combat se continua et finit ? Je vois donc enfin que le temps est une sorte d’étendue. Mais n’est-ce pas une illusion ? Suis-je bien certain de le voir ? Ô vérité, ô lumière ! Éclairez-moi.

[XXV] Et je vous le confesse, Seigneur, j’ignore encore ce que c’est que le temps ; et pourtant, Seigneur, je vous le confesse aussi, je n’ignore point que c’est dans le temps que je parle, et qu’il y a déjà longtemps que je parle du temps, et que ce longtemps est une certaine teneur de durée. Eh ! comment donc puis-je le savoir, ignorant ce que c’est que le temps ? Ne serait-ce point que je ne sais peut-être comment exprimer ce que je sais ? Malheureux que je suis, j’ignore même ce que j’ignore ! Mais vous êtes témoin, Seigneur, que le mensonge est loin de moi. Mon cœur est comme ma parole. « Allumez ma lampe, Seigneur mon Dieu, éclairez mes ténèbres » (Ps. XVII, 25).

[XXVI] […] Est-il donc vrai, mon Dieu, que je le mesure, sans connaître ce que je mesure ? […] C’est bien le temps que je mesure, j’en suis certain ; mais ce n’est point l’avenir, qui n’est pas encore ; ce n’est point le présent, qui est inétendu ; ce n’est point le passé, qui n’est plus. Qu’est-ce donc que je mesure ? Je l’ai dit ; ce n’est point le temps passé, c’est le passage du temps.
[XXVII] Courage, mon esprit ; redouble d’attention et d’efforts ! Dieu est notre aide : « nous sommes son ouvrage et non pas le nôtre » (Ps. XCIX, 3). […]

[XXIX] Mais « votre miséricorde vaut mieux que toutes les vies » (Ps. LXII, 4) ; et toute ma vie à moi n’est qu’une dissipation ; et votre main m’a rassemblé en mon Seigneur, fils de l’homme, médiateur en votre unité et nous, multitude, multiplicité et division, « afin qu’en lui j’appréhende celui qui m’a appréhendé par lui » ; et que ralliant mon être dissipé au caprice de mes anciens jours, je demeure à la suite de votre unité, sans souvenance de ce qui n’est plus, sans aspiration inquiète vers ce qui doit venir et passer, mais recueilli « dans l’immutabilité toujours présente », et ravi par un attrait sans distraction à la poursuite de cette « palme que votre voix me promet dans la gloire » (Philip. III, 12–14) où j’entendrai l’hymne de vos louanges, où je contemplerai votre joie sans avenir et sans passé. […]

Et vous, ô ma consolation, ô Seigneur, ô mon Père ! vous êtes éternel. Et moi je suis devenu la proie des temps, dont l’ordre m’est inconnu ; et ils m’ont partagé ; et les tourmentes de la vicissitude déchirent mes pensées, ces entrailles de mon âme, tant que le jour n’est pas venu où, purifié de mes souillures et fondu au feu de votre amour, je m’écoulerai tout en vous.

[XXX] Et alors en vous, dans votre vérité, type de mon être, je serai ferme et stable ; et je n’aurai plus à essuyer les questions des hommes, frappés, par la déchéance, de cette hydropisie de curiosité qui demande : Que faisait Dieu avant de créer le ciel et la terre ? ou Comment, lui est venu la pensée de faire quelque chose, puisqu’il n’avait jamais rien fait jusque-là ?

Inspirez-leur, ô mon Dieu, des pensées meilleures que leurs paroles ! Qu’ils reconnaissent que JAMAIS ne saurait être où le TEMPS n’est pas ! Ainsi dire qu’on n’a jamais rien fait, n’est-ce pas dire que rien ne se fait que dans le temps ? Hommes, concevez donc qu’il ne peut y avoir de temps sans œuvre, et voyez l’inanité de votre langage ! [Qu’ils comprennent que vous êtes avant tous les temps, Créateur éternel de tous les temps.] Qu’ils fixent leur attention, Seigneur, « sur ce qui demeure présent devant eux » (Philip. III, 13).


654

de saint Augustin 
Homélie pour la fête de Saint Laurent (10 août, fête du martyr saint Laurent de Rome)

"L’Eglise, a établi ces anniversaires des glorieux martyrs, afin d’amener par la foi à les imiter, ceux qui ne les ont point vus souffrir, de les stimuler par ces solennités (…).
A chaque solennité d’un martyr, préparons notre coeur à le fêter, de manière à n’être jamais sans l’imiter.
C’était un homme, et nous sommes des hommes.
Celui qui l’a créé nous a créés aussi ;
Dès lors, mes frères bien-aimés, puisque jamais nous ne sommes sans persécution, comme nous l’avons dit, et que le diable, ou nous tend des embûches, ou nous fait violence, nous devons être toujours prêts, ayant le cœur fixé en Dieu, et autant qu’il nous est possible, au milieu de ces embarras, de ces tribulations, de ces épreuves, demander la force au Seigneur, puisque de nous-mêmes nous sommes si faibles, nous ne pouvons rien (…)"
"Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l’a compris et il l’a fait ; et ce qu’il avait consommé à cette table, c’est cela qu’il a voulu apprêter.
Il a aimé le Christ par sa vie, il l’a aimé par sa mort."



608


de saint Augustin 
homélie pour la fête de Saint Laurent (10 août)

"L’Eglise, a établi ces anniversaires des glorieux martyrs, afin d’amener par la foi à les imiter, ceux qui ne les ont point vus souffrir, de les stimuler par ces solennités (…).
A chaque solennité d’un martyr, préparons notre coeur à le fêter, de manière à n’être jamais sans l’imiter.
C’était un homme, et nous sommes des hommes.
Celui qui l’a créé nous a créés aussi ;
Dès lors, mes frères bien-aimés, puisque jamais nous ne sommes sans persécution, comme nous l’avons dit, et que le diable, ou nous tend des embûches, ou nous fait violence, nous devons être toujours prêts, ayant le cœur fixé en Dieu, et autant qu’il nous est possible, au milieu de ces embarras, de ces tribulations, de ces épreuves, demander la force au Seigneur, puisque de nous-mêmes nous sommes si faibles, nous ne pouvons rien (…)"
"Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères. Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l’a compris et il l’a fait ; et ce qu’il avait consommé à cette table, c’est cela qu’il a voulu apprêter.
Il a aimé le Christ par sa vie, il l’a aimé par sa mort."


044

St Augustin
Sermon 304 (fête de saint Laurent)
Le jardin du Seigneur, mes frères, ce jardin a toutes sortes de fleurs : non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lis des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c'est pour tous que le Seigneur a souffert. C'est très véritablement qu'il est écrit de lui : "Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et qu'ils parviennent à la connaissance de la vérité" (1 Tim. 2, 4).
Il faut donc comprendre comment, sans répandre son sang et sans être exposé au martyre, le chrétien doit suivre le Christ.

476

St Augustin
De moribus Ecclesiae Catholicae 1,25,46
Bien vivre n’est autre chose qu’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme et de tout son agir. On Lui conserve un amour entier (par la tempérance) que nul malheur ne peut ébranler (ce qui relève de la force), qui n’obéit qu’à Lui seul (et ceci est la justice), qui veille pour discerner toutes choses de peur de se laisser surprendre par la ruse et le mensonge (et ceci est la prudence).


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)