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1090

anonyme
(...)
Il n'est d'or que celui que l'on a dans le cœur. Du vrai or, le seul qui ait de la valeur. 
On naît nu, mais pas sans rien. 
On naît déjà baignés de l'amour de Dieu. 
Les premières choses que le nouveau-né reçoit c'est l'amour, dans les bras de sa mère, et un nom. Un nom, c'est aussi de l'amour, il porte déjà en lui les espoirs que nos parents ont pour nous. Même Dieu, envoyant l'ange à Marie, choisit un nom pour son fils, Jésus, et tout est déjà dans ce nom. 
On meurt les mains vides, mais pas sans rien. On part riche de l'amour reçu et donné sur cette terre, et dans l'Amour qui nous sauve.
On ne se souvient pas de l'amour qui marque nos premiers jours sur terre, mais vient-il à manquer et c'est toute une vie qui en souffre. 
Recevoir de l'amour, c'est pouvoir en donner, et donner de l'amour rend riche en retour, riche d'amour. 
On passe sa vie à être des mendiants d'amour, en oubliant bien souvent qu'aimés, on l'a été et nous le sommes aujourd'hui par Notre Père et cet amour là ne nous lâchera jamais. Il durera toujours.

1042

sainte Elisabeth de la Trinité

La confiance

Consentir, quelle que soit l'épaisseur des ténèbres, à l'Amour inouï de Dieu. Accepter de se laisser aimer, de croire davantage à la puissance de cet Amour qu'à celle de nos péchés.
« Mère vénérée... quand même vous n'auriez rien fait pour attirer cette grâce sinon ce que fait la créature : œuvres de péchés et de misères (...) Il vous aime ainsi (...) Il fera tout en vous. » « Aux heures où vous ne sentirez que l'écrasement, la lassitude, vous Lui plairez encore si vous êtes fidèle à croire qu'Il opère encore, qu'Il vous aime quand même. »

1036

sainte Elisabeth de la Trinité (1880-1906) 

Vie nouvelle (lettre 324) 

La miséricorde est accordée à tous comme une grâce venant de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. La Croix du Christ est donc le jugement de Dieu sur chacun de nous et sur le monde, puisqu'elle nous donne la certitude de l'amour et de la vie nouvelle.

« Si votre nature est un sujet de combat, un champ de bataille, oh, ne vous découragez pas, ne vous attristez pas. Je dirais volontiers : aimez votre misère, car c'est sur elle que Dieu exerce sa miséricorde ! Aux heures de défaillance, allez vous réfugier sous la prière de votre Maître ; oui, sur sa Croix Il vous voyait, Il priait pour vous, et cette prière est éternellement vivante et présente devant son Père. C’est elle qui vous sauvera de vos misères. Plus vous sentez votre faiblesse, plus votre confiance doit grandir, car c'est à Lui seul que vous vous appuyez… Allez chercher la force près de Celui qui a tant souffert parce qu' "Il nous a trop aimés…" »

943

LETTRE DE SAINT AUGUSTIN À PROBA SUR LA PRIÈRE
« Prier sans cesse »

Désirons toujours la vie bienheureuse auprès du Seigneur Dieu, et prions toujours. Mais les soucis étrangers et les affaires affaiblissent jusqu'au désir de prier ; c'est pourquoi, à heures fixes, nous les écartons pour ramener notre esprit à l'affaire de l'oraison. Les mots de la prière nous rappellent au but de notre désir, de peur que l'attiédissement n'aboutisse à la froideur et à l'extinction totale, si la flamme n'est pas ranimée assez fréquemment.

C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit : Faites connaître vos demandes auprès de Dieu, on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu'elles existent ; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion. ~

Cela étant, il n'est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu'on en a le loisir, c'est-à-dire lorsque cela n'empêche pas d'autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant celles-ci, on doive toujours prier, comme je l'ai dit, par le désir. Car si l'on prie un peu longtemps, ce n'est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu'il passa la nuit en prière et qu'il priait avec plus d'insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l'exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l'éternité ?

On dit que les moines d'Égypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette attention vigilante et soutenue si nécessaire à l'homme qui prie. Ils montrent par là que l'on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l'interrompre trop tôt.

La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du cœur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant Lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa Parole et qui ne recherche pas les paroles humaines.

#QuestionsdeFoi

842

Saint Pio de Pietrelcina (padre Pio)
(Lettre au Père Agostino, 12 mars 1913)

Un autre texte de Padre Pio rapporte des paroles de Jésus qui lui est apparu dans un vision mentale : 
« Ils me laissent seul de jour comme de nuit dans les églises. Ils ne se soucient plus du sacrement de l’autel ; on ne parle plus de ce sacrement d’amour ; et même ceux qui en parlent, hélas, avec quelle indifférence, avec quelle froideur ils le font ! 
Mon Cœur est oublié. Personne n’a plus souci de mon Amour. Je suis toujours dans la tristesse. Pour beaucoup, ma maison est devenue un théâtre ; il en est ainsi de mes ministres eux-mêmes, que j’ai toujours regardé avec prédilection, que j’ai aimés comme la pupille de l’œil. Eux, ils devraient réconforter mon cœur plein d’amertume, ils devraient m’aider à sauver des âmes. Or, qui le croirait, je reçois de leur part beaucoup d’ingratitude. 
Je vois, mon fils, beaucoup de ceux-là qui… (ici, il se tut, la gorge serrée, et il pleura en silence) me trahissent avec des airs hypocrites par des communions sacrilèges, foulant aux pieds les lumières et les forces que je ne cesse de leur donner. »  


 

710

Marthe Robin 
(« Journal », 29 mars 1930)

« Je veux que tout autour de moi et en moi rayonne l’harmonie, le saint contentement, la joie et l’immense bonté de cœur. L’apprentissage de la gaieté dans la maladie n’est pas moins nécessaire que celui de la résignation.
Être toujours gaie, toujours joyeuse, même dans l’affliction... C’est si bon ! C’est de là que j’ai compris la valeur d’un sourire accueillant, le bénéfice d’une sérénité habituelle transformant mélancolie et tristesse en saint contentement. »








597


Marianne Williamson
Des larmes au triomphe


" il y a des moments où nous avons besoin d'un miracle pour nous aider à surgir au-dessus de nos larmes. Nous avons besoin d'aide pour passer de ce que nous savons de manière abstraite à ce que nous ressentons réellement. Jésus est l'un des pouvoirs qui peut nous délivrer des griffes de la peur et dans les bras de l'amour. "

587

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal"
22 mars 1930 

“Rien dans ma vie ne ressemble à un jour lumineux. Quel étrange et douloureux changement !
Il me semble que je n’y vois plus ; mon esprit, qui s’occupait si volontiers de Dieu, ne peut se fixer nulle part ; mon cœur, d’ordinaire si brûlant d’amour, ne sent plus rien, le dégoût remplace l’ardeur qu’il avait pour le bien, la peur remplace l’allégresse, cette divine allégresse qui transporte et rend tout léger. Tout ce que je dis, tout ce que je fais, tout ce que je donne me semble perdu.

Nul, s’il n’a passé par cette épreuve, ne peut comprendre l’angoisse d’un cœur qui se trouve plongé dans les ténèbres et les doutes spirituels sans pouvoir s’en dégager, ou s’il le peut, n’est pas compris de son directeur, soit qu’il manque d’expérience, soit que Dieu ne lui accorde pas les lumières nécessaires pour connaître le triste état de cette âme, soit aussi qu’Il veuille la laisser dans le complet abandon.

L’amour obtient tout, la patience aussi...
et j’ai tout, puisque je possède Dieu...
puisque j’appartiens à Dieu !

Dieu sera avec moi toujours, quelle que soit la nuit qui m’enveloppe et, avec Dieu, j’aurai toujours et la force pour ne pas faiblir et la grâce pour profiter de cette rude épreuve. Pourtant, je l’avoue, je ne pense ni à me plaindre, ni à me décourager, tant il est vrai souvent qu’on est malheureux par comparaison.

Je compte en tout sur le secours de Dieu et j’attends en paix le temps de sa miséricorde, car il me semble qu’il ne m’affligerait pas d’une aussi terrible épreuve si elle ne devait servir à rien, si elle ne devait pas être utile à quelque chose.

Mon unique consolation au milieu de tant de peines, c’est la grâce que Dieu me fait de ne pas moins l’aimer qu’à l’ordinaire ; c’est la pensée que, loin de lui demander de me délivrer d’un si grand tourment, je suis disposée à souffrir autant jusqu’à la fin de ma vie, si tel est son bon plaisir. Je suis sa très humble servante, je m’abandonne donc à Lui de bon cœur et je le prie seulement de m’assister, afin que je ne l’offense point.”



574

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" - 3 février 1930 (lundi) -


"Mon cœur est plein de l’amour de Jésus, c’est pourquoi mon âme est toujours immensément heureuse

Si elle n’était pas ainsi remplie d’avance de l’adorable volonté du Seigneur, s’il fallait qu’elle le soit par les sentiments de joie et de tristesse qui se succèdent si vite en cette vallée de larmes, ce serait un flot de douleur bien amer !

Mais ces alternatives, ces scrupules lancinants ne font que l’effleurer passagèrement ; ainsi, même au plus fort de l’épreuve, je reste toujours dans une paix profonde, que rien ne saurait troubler."

572

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal"12 janvier 1930 (dimanche)

« Il y a des jours de pluie quelquefois bien désolants, 
mais que de beaux jours de soleil en compensation ! 
Il y a des ombres et des brouillards glacés, 
mais que de lumières intimes et de ciels radieux ! 
Il y a de rudes hivers,
mais que de printemps fleuris et embaumés, que d’automnes fertiles et doux ! [...]

Confions-nous à Dieu et à Lui seul : 
Il est plus fort que les plus forts, que tous les forts ; 
Il voit clair dans les ténèbres, dans les consciences 
et Il sait le juste moment où il faut intervenir. »


558

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" 1er septembre 1931

"j'aime à penser que chaque souffrance intime (et qu'elles sont intimes !) est une joie donnée à Jésus, que même l'impression de vide et de délaissement est ce qui semble être perdu est d'autant plus délicieux à Lui offrir que ce sont les fruits de l'abandon à tous ces divins vouloirs. Oh ! il m'est bien doux de penser que si le jardin intime de ma vie (le petit ciel de délices de Jésus) me paraît désert et triste, c'est alors que le Bien-Aimé s'y promène avec joie d'Amour, cueillant en son Coeur toutes les fleurs que je ne vois pas, faisant ses délices de respirer tous les parfums que je ne sens pas, jouissant des douceurs que je ne connais pas." 

459

Ad. Tanquerey
Les dogmes générateurs de la piété, Paris-Tournai-Rome, 4ème éd., 1931, p. 137
C'est un modèle facile à imiter, en ce sens du moins que Marie s'est sanctifiée dans la vie commune, dans l'accomplissement de ses devoirs de jeune fille et de mère, dans les humbles soins du ménage, dans la vie cachée, dans les joies comme dans les tristesses, dans l'exaltation comme dans les humiliations les plus profondes.

411

St Alphonse-Marie de Liguori
Méditations sur la Passion, 2, 3
Mon âme est triste jusqu'à en mourir (Mc 14, 34), disait-il à ses disciples. Quelle fut la cause de cette mortelle tristesse ? La vue de la monstrueuse ingratitude avec laquelle les hommes, au lieu de correspondre à son immense amour, n'hésiteront pas à commettre d'innombrables et énormes péchés. Alors, dit saint Luc, sa sueur devint comme des gouttes de sang découlant jusqu'à terre (Lc 22, 44).
Hélas ! Ô mon Jésus, vos bourreaux les plus cruels ne furent pas ceux qui vous flagellèrent, ou bien enfoncèrent les épines dans votre tête sacrée, les clous dans vos mains adorables ; au jardin de Getsémani, vos plus cruels bourreaux furent mes péchés. Faites-moi part, je vous en supplie, de la douleur et de la haine que vous en ressentîtes alors, afin que jusqu'à la mort je pleure amèrement tous les déplaisirs que je vous ai causés. Je vous aime, ô mon Jésus ; daignez accueillir un pécheur qui veut sincèrement vous aimer.

407

St Augustin
Sermon 295, 4 (fête de St Pierre et de St Paul)
Simon, fils de Jean, lui dit Jésus, m'aimes-tu ? Je vous aime, répondit-il. Interrogé une seconde fois il fit une seconde fois la même réponse. Mais interrogé pour la troisième fois, comme si sa parole n'inspirait pas confiance, il s'attriste. Et pourtant, comment aurait manqué de confiance en lui, Celui qui voyait son cœur à découvert ? Après ce mouvement de tristesse il répondit enfin : Seigneur, vous qui savez toutes choses, vous savez aussi que je vous aime. Vous savez tout, cela ne vous échappe pas plus que le reste. — O Apôtre, ne t’afflige pas, réponds une, deux et trois fois. Sois trois fois victorieux en confessant ton amour, puisque trois fois ta présomption a été vaincue par la crainte. Il faut délier jusqu'à trois fois ce que trois fois tu avais lié. Délie par amour ce que tu avais lié par crainte. Malgré cette crainte, le Seigneur n'en recommanda pas moins, une, deux et trois fois, ses brebis à Pierre.

269

St Ephrem (diacre)
Diatessaron, I, 18-19
Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d'une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l'étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu'il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu'il médite.
La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis ; elle est comme ce rocher qui s'est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l'Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle.
Celui qui obtient en partage une de ces richesses ne doit pas croire qu'il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu'il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu'il a été capable d'y découvrir une seule chose parmi bien d'autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie ; incapable de l'épuiser, qu'il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t'attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s'attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur.
Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part ; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n'as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N'aie donc pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d'un seul trait ce qui ne peut pas être pris en une seule fois ; et ne renonce pas, par négligence, à ce que tu es capable d'absorber peu à peu.

264

Bible - Nouveau Testament
Jacques 4, 6-12
Mais il donne une grâce d'autant plus grande, selon ce que dit l'Ecriture : "Dieu résiste aux orgueilleux, et il accorde sa grâce aux humbles."
Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il s'enfuira de vous.
Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous. Nettoyez vos mains, pécheurs ; purifiez vos cœurs, hommes à l'âme double.
Sentez votre misère ; prenez le deuil, et pleurez que votre rire se change en pleurs, et votre joie en tristesse.
Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. Frères, ne dites point de mal les uns des autres.
Celui qui parle mal de son frère ou qui juge son frère, parle mal de la loi et juge la loi. Or, si tu juges la loi, tu n'es plus un observateur de la loi, mais tu t'en fais juge.
Il n'y a qu'un seul législateur et qu'un seul juge, celui qui a la puissance de sauver et de perdre. Mais qui es-tu, toi qui juges le prochain ?

143

St Grégoire le Grand
Règle pastorale, III, 10
Il faut avertir les envieux de mesurer à quel point sont aveugles ceux que le progrès d’autrui déprime, que l’allégresse d’autrui ronge de tristesse (...). Ces avantages d’autrui qu’ils ne peuvent avoir, ils les auraient faits leurs, s’ils aimaient ! Oui, l’ensemble des hommes, tous unis fermement dans la foi, sont comme les membres que contient un seul corps (...). Il en résulte que le pied voit par l’œil et que les yeux marchent grâce aux pieds (...). Dans la constitution même de notre corps nous percevons ce que nous devons garder dans l’action. Il serait donc honteux de ne pas imiter ce que nous sommes. Ils sont nôtres, ces actes que sans même pouvoir les imiter nous aimons dans les autres ; et tout ce qu’on aime en nous devient le bien de ceux qui nous aiment. Qu’ils mesurent donc, les envieux, combien il est grand ce pouvoir de la charité de faire nôtre sans labeur ce qu’opère le labeur d’autrui.

037

Bible - Ancien Testament
Ecclésiastique (Siracide), 30, 21-25
Ne te laisse pas aller à la tristesse
et ne t'abandonne pas aux idées noires.
La joie du cœur, voilà la vie de l'homme,
la gaîté, voilà qui prolonge ses jours.
Trompe tes soucis, console ton cœur,
chasse la tristesse :
car la tristesse en a perdu beaucoup,
elle ne saurait apporter de profit.
Passion et colère abrègent les jours,
les soucis font vieillir avant l'heure.
À cœur généreux, bon appétit :
il se soucie de ce qu'il mange.

010

St Grégoire le Grand
Règle pastorale, III, 29
Il faut avertir ceux qui pleurent des péchés de pensée d’examiner avec soin, dans le secret de leur cœur, s’ils ont failli seulement par la complaisance éprouvée ou bien par consentement. D’ordinaire le cœur tenté éprouve à la fois un plaisir, du fait de la dépravation de la chair, et par la raison résiste à cette dépravation, si bien que dans le secret de l’esprit ce qui plaît contriste et ce qui contriste plaît. (...)
Nous avons appris par l’exemple de notre premier père que toujours le mal de la faute est perpétré selon trois degrés : la suggestion, l’attrait, le consentement. Le premier par l’ennemi, le second par la chair, le troisième par l’esprit. L’adversaire aux aguets suggère le mal, la chair se soumet à l’attrait et à la fin l’esprit, vaincu par l’attrait, consent. (...)
Ainsi nous avons connaissance du péché par la suggestion, nous nous laissons vaincre par l’attrait, nous nous lions par le consentement.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)