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Benoît XVI, 17 février 2007, dialogue avec les prêtres

« Le christianisme nous annonce la joie, oui ; cette joie ne croît cependant que sur le chemin de l’amour et ce chemin de l’amour a un lien avec la Croix, avec la communion avec le Christ crucifié. Elle est représentée par le grain de blé tombé en terre. Lorsque nous commençons à comprendre et à accepter cela, chaque jour, parce que chaque jour nous impose quelque insatisfaction, quelque poids qui crée aussi de la douleur, lorsque nous acceptons cette école de la sequela du Christ, comme les Apôtres ont dû apprendre à cette école, alors nous devenons également capables d’aider les personnes qui souffrent.
Il est vrai que cela est toujours un peu difficile si une personne qui est plus ou moins en bonne santé ou dans de bonnes conditions doit en réconforter une autre frappée par un grand mal : que ce soit la maladie ou la perte de l’amour. Face à ces maux que nous connaissons tous, tout apparaît presque inévitablement uniquement rhétorique ou pathétique. Mais, dirais-je, si ces personnes sentent que nous sommes « com-patients », que nous voulons porter avec eux la Croix en communion avec le Christ, surtout en priant avec eux, en les assistant également avec un silence plein de sympathie, d’amour, en les aidant autant que nous pouvons, nous pouvons devenir crédibles.
Nous devons accepter, que peut-être dans un premier moment, nos paroles apparaissent comme de simples paroles. Mais si nous vivons réellement dans cet esprit de la vraie sequela de Jésus, nous trouvons également la manière d’être proches à travers notre sympathie. Sympathie, étymologiquement, signifie « com-passion » pour l’homme, en l’aidant, en priant, en créant ainsi la confiance que la bonté du Seigneur existe même dans la vallée la plus obscure. Nous pouvons ainsi ouvrir le cœur à l’Evangile du Christ lui-même, qui est le vrai consolateur ; ouvrir le cœur à l’Esprit Saint qui est appelé l’autre Consolateur, l’autre Paraclet, qui assiste, qui est présent.
Nous pouvons ouvrir le cœur non à nos paroles, mais au grand enseignement du Christ, à son être avec nous et aider ainsi à ce que la souffrance et la douleur deviennent réellement une grâce de maturité, de communion avec le Christ Crucifié et Ressuscité. » 

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saint Jean-Marie Viannay (curé d'Ars) - (1786-1859)
"On a pas besoin de tant parler pour bien prier,
On sait que le Bon Dieu est là, dans le saint Tabernacle,
on lui ouvre son coeur,
on se complait en Sa Présence
c'est la meilleure prière celle-là !"

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LETTRE DE SAINT AUGUSTIN À PROBA SUR LA PRIÈRE
« Prier sans cesse »

Désirons toujours la vie bienheureuse auprès du Seigneur Dieu, et prions toujours. Mais les soucis étrangers et les affaires affaiblissent jusqu'au désir de prier ; c'est pourquoi, à heures fixes, nous les écartons pour ramener notre esprit à l'affaire de l'oraison. Les mots de la prière nous rappellent au but de notre désir, de peur que l'attiédissement n'aboutisse à la froideur et à l'extinction totale, si la flamme n'est pas ranimée assez fréquemment.

C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit : Faites connaître vos demandes auprès de Dieu, on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu'elles existent ; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion. ~

Cela étant, il n'est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu'on en a le loisir, c'est-à-dire lorsque cela n'empêche pas d'autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant celles-ci, on doive toujours prier, comme je l'ai dit, par le désir. Car si l'on prie un peu longtemps, ce n'est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu'il passa la nuit en prière et qu'il priait avec plus d'insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l'exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l'éternité ?

On dit que les moines d'Égypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette attention vigilante et soutenue si nécessaire à l'homme qui prie. Ils montrent par là que l'on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l'interrompre trop tôt.

La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du cœur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant Lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa Parole et qui ne recherche pas les paroles humaines.

#QuestionsdeFoi

767

Maurice Zundel 
"
Celui qui se nourrit du silence de Dieu finit par comprendre à quelles profondeurs on peut écouter."

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Marthe Robin

(« Chemin de Croix » éd. Les Foyers de Charité)

« Seigneur Jésus, venez aussi reposer en moi, venez y reposer et y opérer des œuvres de résurrection et de vie spirituelle, des œuvres de grâce et de vie divine ! Je veux vous garder en moi, oui, bien vivant, toujours, mais dans la paix et le silence de l’oraison, dans l’amour et la vie toute cachée en vous, dans la louange de la Trinité. »


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Marthe Robin 


Connaissez-vous les seize 💎 (diamants) pour atteindre la plus haute perfection selon Marthe Robin ?

➡️ amour de Dieu | amour du prochain | chasteté | pauvreté | pureté | obéissance | patience | humilité | renoncement | douceur | assistance aux offices | fidélité à l’oraison | mortification intérieure | confiance | silence | paix.



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Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" - 20 mars 1930 (jeudi) -



Partout, en tout et toujours, je vous bénis, ô mon Dieu !...
Trinité Sainte, recevez cette offrande que je vous renouvelle un nombre infini
de fois tous les jours. Je vous la présente en mémoire de la Passion, de la résurrection et de l’ascension de Notre-Seigneur, ensuite en l’honneur de la bienheureuse Marie toujours Vierge,
des bienheureux martyrs et de tous les autres saints. Puisse cette oblation servir en l’honneur et pour la gloire de son saint Nom, pour mon utilité et celle de la sainte Eglise.

Je suis de plus en plus unie à la Passion du Christ, tout mon être est scellé à la douleur mais c’est à flots que Jésus répand ses bénédictions sur moi.

L’amour de Dieu me dévore ! II me semble que je suis de plus en plus enchaînée à Dieu par l’amour. Ma vie est une croix, mais une croix d’amour... une croix de délices, puisque souffrir avec Jésus n’est déjà plus souffrir. J’ai tant souffert tous ces jours que j’ai vraiment cru que Dieu allait enfin me rappeler à Lui, et que l’heure tant désirée était bien près de se réaliser. 
Cependant je demeure, vivant de mon Dieu et me consumant pour Lui ! 
Je me sens étrangère en ce monde, et si loin de Jésus, si loin du ciel à cause de la vie qui m’est laissée, qui m’en ferme la porte.

Je suis crucifiée entre le ciel et la terre, mais c’est pour mon bien.
Souffrir toujours autant...
souffrir encore longtemps n’est rien, si je puis ainsi arracher des âmes, même une seule âme, à l’enfer. Tout m’est et me sera doux, pourvu que Dieu règne et soit aimé.

Ô bon Jésus, ne permettez pas qu’on voie, qu’on ait connaissance de ce que je souffre,  et plus encore ma chère maman. 
Ô mon tendre Ami, laissez-moi me taire et me perdre en vous seul dans le silence et l’amour.
Soyez ma force et ma confiance, ô Jésus, je suis à vous !...


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Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal"

prière à la Vierge Marie

« Donnez-moi, donnez à tous de comprendre la grande valeur du Silence, dans lequel on entend Dieu ! Apprenez-moi à me taire pour écouter la Sagesse éternelle. Apprenez-moi à tirer du silence tout ce qu’il renferme de grand, de saint, de surnaturel, de divin.»

477

St Jean de la Croix
Lettre n° 20
Quand quelque désagrément ou peine vous atteindra, souvenez-vous du Christ crucifié et taisez-vous.
Vivez en foi et en espérance, bien que ce soit dans le noir ; dans ces ténèbres Dieu protège l'âme.


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St Augustin
Commentaire du Sermon sur la Montagne, II, XX

Mais comme quelques-uns, bien que désireux d'obéir aux commandements de Dieu, pourraient être trompés par ce mot de simplicité, et s'imaginer que c'est chose coupable de cacher quelquefois la vérité, comme il l'est de mentir quelquefois, en sorte que, en révélant à ceux à qui ils s'adressent des choses que ceux-ci ne peuvent supporter, ils leur deviendraient plus nuisibles que s'ils ensevelissaient ces mêmes choses dans un éternel silence : pour obvier, dis-je, à cet inconvénient, le Seigneur a eu grand soin d'ajouter : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, et que, se tournant, ils ne vous déchirent. » Le Seigneur lui-même, quoiqu'il n'ait jamais menti, nous fait cependant voir qu'il a caché certaines vérités, quand il dit : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire ; mais vous ne pouvez les porter à présent. » Et l'Apôtre Paul : « Je n'ai pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels. Comme à de petits enfants en Jésus-Christ, je vous ai abreuvés de lait, mais je ne vous ai point donné à manger, parce que vous ne le pouviez pas encore ; et à présent même vous ne le pouvez point, parce que vous êtes encore charnels. »

253

St Josémaria Escriva
Quand le Christ passe, n. 92
Notre amour pour le Christ qui s'offre à nous, nous pousse à savoir trouver, à la fin de la Messe, quelques minutes pour une action de grâces personnelle, intime, qui prolonge dans le silence du cœur cette autre action de grâces qu'est l'Eucharistie. Comment nous adresser à Lui, comment Lui parler, comment nous comporter ? La vie chrétienne n'est pas faite de normes rigides, car l'Esprit Saint ne guide pas collectivement les âmes, mais, à chacune, il insuffle ces résolutions, ces inspirations et ces actes d'amour qui vont l'aider à saisir et à accomplir la volonté du Père. Cependant je pense que la trame de notre dialogue avec le Christ, dans l'action de grâces après la Messe, peut consister bien souvent à considérer que le Seigneur est, pour nous, Roi, Médecin, Maître et Ami.

246

St Ignace d'Antioche
Lettre aux Éphésiens, XV
Il est préférable de rester silencieux et d'être que parler et de n'être pas. Il est bon d'enseigner, si l'on fait ce que l'on dit. Il n'y a donc qu'un seul maître (cf. Mt 23, 8), celui qui a dit et tout a été fait (Ps 32, 9 ; 148, 5), et les choses qu'il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui possède en vérité la parole de Jésus peut entendre même son silence, afin d'être parfait, afin d'agir par sa parole et de se faire connaître par son silence. Rien n'est caché au Seigneur, mais nos secrets mêmes sont près de lui. Faisons donc tout en pensant qu'il habite en nous, au point que nous sommes ses temples (cf. 1 Co 3, 16 ; 6, 19), et qu'il est en nous, lui, notre Dieu (cf. Ap 21, 3) ; il l'est en effet, et il apparaîtra devant notre face si nous avons pour lui une juste charité.

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saint Jean-Paul IIHomélie, Dimanche 15 août 2004, n. 4
Prairie de la Ribère (Lourdes)
Après le Magnificat vient le silence; rien n’est dit des trois mois de la présence de Marie aux côtés de sa cousine Élisabeth. Ou peut-être il nous est dit la chose la plus importante : le bien ne fait pas de bruit, la force de l’amour s’exprime dans la tranquille discrétion du service quotidien.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)