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OUVRIR SON COEUR
La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents se sont déchaînés, et la maison
ne s’est pas écroulée car elle avait été fondée sur le roc"
. (Matthieu 7,27)
Ouvrir son coeur, c’est le briser. Pour devenir un coeur de chair, le coeur de pierre doit être brisé (Ezéchiel 11,36). Cette transformation s’effectue sur la croix, grâce à la croix. Saint Jean Eudes nous dit que « le Cœur de Jésus fut brisé d’amour pour nous » sur la Croix.

La souffrance vécue avec le coeur libère en nous la flamme d’amour, l’agapè. C’est dans sa passion, le sacrifice de sa volonté, que Pierre aimera Jésus d’un amour divin ; lors de la rencontre au bord du lac, il ne pouvait pas aller au-delà de la philia - (Jean 21,15).


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Jeanne-Marie Kegelin
Fillette de 11 ans disparue le jour de la fête du Sacré-Cœur de Jésus (juin 2004), et sauvagement assassinée, qui écrivait dans un petit journal insoupçonné retrouvé après sa disparition :

Jésus, je te remercie parce que tu m'as donné la force d'être bonne et que tu as été crucifié pour nous sauver. Aide-moi à faire beaucoup de sacrifices et que je reste dans la joie.

Avec nos prières pour sa famille et notre soutien, du fond du cœur.
Source : jeanne-marie.over-blog.fr

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St Léon le Grand
Homélie pour l'anniversaire de son épiscopat
Mais vous, vous êtes une race choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis. Car de tous ceux qui sont régénérés dans le Christ, le signe de la croix fait des rois, et l'onction de l'Esprit-Saint fait des prêtres ; si bien qu'outre le service spécial qui constitue notre ministère, tous ceux qui sont chrétiens en esprit et en vérité savent qu'ils sont de sang royal et de rang sacerdotal. Quoi de plus royal, en effet, qu'une âme soumise à Dieu et maîtresse de son corps ? Quoi de plus sacerdotal que de vouer à Dieu une conscience pure et de lui présenter sur l'autel du cœur le sacrifice sans tache de la piété filiale ? Puisque ce sacrifice est, par la grâce de Dieu, notre sacrifice à tous, c'est un acte religieux et louable que de vous réjouir de cet anniversaire comme de votre propre honneur. Ainsi le sacrement un du pontificat sera célébré dans tout le corps de l'Eglise. Avec l'huile de la bénédiction il se répand sans doute plus abondamment sur les degrés supérieurs, mais ce n'est pas non plus avec parcimonie qu'il descend aux inférieurs.

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Tertullien
De la patience, XIII
Voyons maintenant combien la patience, en tant qu'elle regarde le corps, contribue à nous mériter les richesses et l'amitié du Seigneur puisqu'il a donné aussi à notre corps des forces suffisantes pour pratiquer cette admirable vertu. L'esprit, qui est en nous comme le conducteur, communique une partie de sa charge au vaisseau qu'il habite. En premier lieu les afflictions corporelles sont une hostie expiatoire qui apaise Dieu par un sacrifice d'humiliation, lorsque la chair se contentant d'un peu de pain et d'eau fait au Seigneur une offrande de sa pauvreté et de son abstinence ; lorsqu'à cela elle joint des jeûnes fréquents ; enfin lorsqu'elle passe les jours dans le sac et dans la cendre. En second lieu cette patience rend nos prières plus efficaces, et sert à détourner les malheurs dont nous demandons d'être délivrés ; elle ouvre les oreilles de Jésus-Christ notre Dieu ; elle adoucit sa sévérité ; elle excite sa clémence.

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Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 553
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
Cette oblation intérieure toujours vivante au cœur du Christ est donc bien pour ainsi dire l’âme du sacrifice de la Messe. Elle est la continuation de celle par laquelle Jésus s’offrit comme victime en entrant en ce monde et dans tout le cours de son existence terrestre, surtout sur la Croix. Quand le Sauveur était sur la terre, cette oblation était méritoire ; maintenant elle continue sans cette modalité du mérite. Elle continue sous forme d’adoration réparatrice et de supplication pour nous appliquer les mérites passés de la Croix. Même lorsque la dernière Messe sera achevée à la fin du monde, et qu’il n’y aura plus de sacrifice proprement dit, mais sa consommation, l’oblation intérieure du Christ à son Père durera, non plus sous forme de réparation et de supplication, mais sous forme d’adoration et d’action de grâces. C’est ce que nous fait prévoir le Sanctus, Sanctus, Sanctus, qui donne quelque idée du culte des bienheureux dans l’éternité.

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Dans un même mouvement vers Dieu et vers les autres, il s’agit de donner sa vie. Cela ne va pas sans combats car nous résistons à l’œuvre de Dieu en nous ; et puis, nous ne sommes pas si sûrs que ces combats valent la peine d’être menés… Et pourtant, Jésus nous a dit : « Si le grain de blé ne meurt… » Regardons Thérèse se battre de toute la force de sa volonté et de sa Foi.
« Du Tout-Puissant j’ai revêtu les armes
Sa main divine a daigné me parer
Rien désormais ne me cause d’alarmes
De son amour qui peut me séparer ?
A ses côtés, m’élançant dans l’arène
Je ne craindrai ni le fer ni le feu
Mes ennemis sauront que je suis reine
Que je suis l’épouse d’un Dieu !
 
O mon Jésus, je garderai l’armure.
Que je revêts sous tes yeux adorés
Jusqu’au soir de la vie, ma plus belle parure
Seront mes Vœux sacrés !
 
O Pauvreté, mon premier sacrifice
Jusqu’à la mort tu me suivras partout
Car je le sais, pour courir dans la lice
L’Athlète doit se détacher de tout
Goûtez, mondains, le remords et la peine
Ces fruits amers de votre vanité.
Joyeusement, moi je cueille en l’arène
Les palmes de la Pauvreté.
Jésus a dit : » C’est par la violence
Que l’on ravit le royaume des Cieux. « 
Eh bien ! la Pauvreté me servira de Lance
De Casque glorieux.
 
La Chasteté me rend la sœur des anges
De ces Esprits purs et victorieux.
J’espère un jour voler en leurs phalanges
Mais dans l’exil je dois lutter comme eux.
Je dois lutter sans repos et sans trêve
Pour mon Epoux le Seigneur des seigneurs
La Chasteté c’est le céleste Glaive
Qui peut lui conquérir les cœurs
La Chasteté c’est mon arme invincible
Mes ennemis par elle sont vaincus
Par elle je deviens, ô bonheur indicible !
L’Epouse de Jésus.
 
L’ange orgueilleux au sein de la lumière
« S’est écrié : » Je n’obéirai pas  Moi je m’écrie dans la nuit de la terre »Je veux toujours obéir ici-bas »
Je sens en moi naître une sainte audace
De tout l’enfer je brave la fureur
L’Obéissance est ma forte Cuirasse
Et le Bouclier de mon cœur
Dieu des Années, je ne veux d’autres gloires
Que de soumettre en tout ma volonté
Puisque l’Obéissant redira ses victoires
Toute l’Eternité.
 
Si du Guerrier j’ai les armes puissantes
Si je l’imite et lutte vaillamment
Comme la Vierge aux grâces ravissantes
Je veux aussi chanter en combattant
Tu fais vibrer de ta lyre les cordes
Et cette lyre, ô Jésus, c’est mon cœur
Alors je puis de tes Miséricordes
Chanter la force et la douceur
En souriant je brave la mitraille
Et dans tes bras, ô mon Epoux Divin
En chantant je mourrai sur le champ de bataille
Les Armes à la main !… « (PN 48)

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)