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1260

 saint Augustin (354-430)

(Sermon 9)

"Ne méprise pas ces péchés parce qu'ils sont petits ; redoute-les parce qu'ils sont nombreux. Soyez attentifs, mes frères. Ces péchés sont petits, ils ne sont pas graves ? Tous les animaux n'ont pas la taille du lion, pour pouvoir égorger d'un coup de dent, mais n'arrive-t-il pas souvent aux plus faibles insectes de donner la mort quand ils sont en grand nombre ? 
Ainsi en est-il des péchés légers. Vous dites qu'ils sont légers ; songez qu'ils sont multipliés. Qu'y a-t-il de plus petit que les gouttes de pluie ? Néanmoins elles remplissent les fleuves et renversent les demeures. Ne méprisez donc pas les péchés légers" 

1258

 Jean Nicolas Grou (1731-1803)

(Manuel des âmes intérieures)

"Quelle misère ! Ne devrait-on pas voir que c'est l'orgueil tout pur, qu'on est humilié de se trouver, dans l'épreuve, moins fort, moins saint qu'on ne croyait, et qu'on n'aspire à être exempt d'imperfection et de fautes, que pour s'en applaudir en soi-même. Or, ce ne sont pas ceux qui font le moins de fautes qui sont les plus saints, mais ceux qui ont plus de courage, plus de générosité, plus d'amour, qui font de plus grands efforts sur eux-mêmes, et qui n'appréhendent pas de broncher, de tomber même et de se salir un peu pourvu qu'ils avancent." 

1256

  Tertullien (160-220)

(De la Pénitence)

"Beaucoup se dérobent au devoir de la pénitence ou le diffèrent de jour en jour, parce qu'ils redoutent de s'afficher en public. Ils ont plus de souci de la honte que de leur salut. Mais dis-donc, toi, le pudibond, quand il s'agissait de pécher tu gardais le front haut, tu le baisses quand il s'agit d'apaiser Dieu !" 

1243

Jean-Nicolas Grou (1731-1803

(Manuel des âmes intérieures)

"Mon grand ennemi, celui par lequel nos autres ennemis, le démon et le monde, peuvent tout contre moi, c'est moi-même, c'est ce vieil homme, ce funeste rejeton d'Adam pécheur ; c'est cet amour-propre né avec moi, développé en moi avant l'usage de ma raison, fortifié par mes passions, par les ténèbres de mon entendement, par la faiblesse de ma volonté, par l'abus que j'ai fait de ma liberté, par mes péchés, et mes mauvaises habitudes.
Comment combattre, coment vaincre ce terrible ennemi ?
Comment m'y prendre et par où commencer ?
Hélas ! il renaîtra des coups mêmes que je lui porterai ; il s'applaudira de mes victoires, et se les attribuera comme reflet de ses propres forces. Il se contemplera et s'admirera dans les vertus que j'aurai acquises, dans les défauts que j'aurai corrigés : il s'énivrera des louanges que les autres donneront à ma piété, il s'énorgueillira même des actes d'humilité que j'aurai faits.
Comment terrasser un ennemi qui dans sa propre déaite trouve le sujet de son triomphe ?" 

1239

saint Augustin (354-430) 

(Sermon 23 A)

"-C'est par la grâce de Dieu que nous avons été sauvés, nous dit saint Paul, non par des oeuvres dont nous pourrions nour énorgueillir- (Ep 2, 8-9 Il ne nous a pas sauvés parce que nous aurions mené une vie bonne qu'il aurait admirée et appréciée, si bien qu'il se serait dit ensuite : "Venons au secours des hommes, car ils vivent comme il faut !" 

1227

Jean Nicolas Grou (1731-1803)

Manuel des âmes intérieures

"Ce ne sont pas ceux qui font le moins de fautes qui sont les plus saints, mais ceux qui ont plus de courage, plus de générosité, plus d'amour, qui font de plus grands efforts sur eux-mêmes, et qui n'éppréhendent pas de broncher, de tomber même et de se salir un peu, pourvu qu'ils avancent." 

1223

Saint Paul aux Ephésiens (Ep 5, 1-8)

"Oui, cherchez à imiter Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés. Vivez dans l'amour, comme le Christ nous a aimés et s'est livré lui-même pour nous. Comme il convient aux fidèles, la débauche, l'impureté sous toutes ses formes et la soif de posséder, sont des choses qu'on ne doit même plus évoquer chez vous ; pas davantage de propos grossiers, stupides ou scabreux -tout cela est déplacé- mais qu'il y ait plutôt des actions de grâce. Autrefois vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière ; conduisez-vous comme des enfants de lumière" 

1203

Saint Léon le Grand 390-461)

Sermon sur le jeûne du dixième mois

"Dieu, dans son Amour, nous a reformés à son image, et afin de retrouver en nous les traits de sa bonté, il nous donne ce qu'il faut pour que nous puissions nous-mêmes faire ce qu'Il fait. Il allume pour cela les lumières de nos esprits et nous enflamme du feu de la charité, afin que nous l'aimions, Lui, et aussi tout ce qu'Il aime. 
Trois pratiques, surtout, nous concernent ici : la prière, le jeûne et le partage. Elles sont possibles en tout temps, mais de tradition apostolique, cette période qui y est consacrée demande que l'on s'y applique davantage.
Par la prière, on se rend Dieu propice, par le jeûne, on réfrène les mauvais désirs de la chair, par les aumônes, on efface les péchés : par cette triple observance, l'image de Dieu en nous se trouve renouvelée, pour peu que nous soyons toujours prêts à chanter ses louanges, que nous soyons continuellement attentifs à nous rendre purs et que nous nous appliquions sans faiblir à aider notre prochain."

1182


pape François
message pour le Carême 2019 


"Quand on abandonne la loi de Dieu, la loi de l’amour, c’est la loi du plus fort sur le plus faible qui finit par s’imposer. Le péché qui habite dans le cœur de l’homme (cf. Mc 7, 20-23) – et se manifeste sous les traits de l’avidité, du désir véhément pour le bien-être excessif, du désintérêt pour le bien d’autrui, et même souvent pour le bien propre – conduit à l’exploitation de la création, des personnes et de l’environnement, sous la motion de cette cupidité insatiable qui considère tout désir comme un droit, et qui tôt ou tard, finira par détruire même celui qui se laisse dominer par elle." 

1181

prière attribuée à saint Thomas d'Aquin 
Adoro Te devote (Je T'adore)

Je T'adore dévotement, Dieu caché, Qui, sous ces apparences, vraiment prends corps, À Toi, mon cœur tout entier se soumet Parce qu'à Te contempler, tout entier il s'abandonne.
La vue, le goût, le toucher, en Toi font ici défaut, Mais T'écouter seulement fonde la certitude de Foi. Je crois tout ce qu'a dit le Fils de Dieu, Il n'est rien de plus vrai que cette Parole de Vérité.
Sur la Croix se cachait Ta seule Divinité, Mais ici, en même temps, se cache aussi Ton Humanité. Toutes les deux, cependant, je les crois et les confesse, Je demande ce qu'a demandé le larron pénitent.
Tes plaies, tel Thomas, moi je ne les vois pas, Mon Dieu, cependant, Tu l'es, je le confesse, Fais que, toujours davantage, en Toi je croie, Je place mon Espérance, je T'aime.
Ô Mémorial de la mort du Seigneur, Pain vivant qui procure la Vie à l'homme, Procure à mon esprit de vivre de Toi Et de toujours savourer Ta douceur.
Pieux pélican, Jésus mon Seigneur, Moi qui suis impur, purifie-moi par Ton Sang Dont une seule goutte aurait suffi à sauver Le monde entier de toute faute.

Jésus, que sous un voile, à présent, je regarde, Je T'en prie, que se réalise ce dont j'ai tant soif, Te contempler, la face dévoilée, Que je sois bienheureux, à la vue de Ta Gloire

1177

Saint Jean Eudes 
O.C. VIII , p.52-59

Jésus Sauveur, ton nom est Miséricorde. 
Ta compassion pour nous est plus grande que tout. 
Tu es venu pour nous sauver. Ton Père est le Père des miséricordes, 
et tu es au milieu de nous le visage de la miséricorde. 
Tu nous portes dans ton cœur, 
tu nous cherches jusqu’à ce que tu nous aies trouvés. 
Tu nous tends une main douce et sûre quand nous tournons le dos au bonheur que tu nous offres. 
Ta miséricorde est sans limite. 
Tu remets tous les péchés même les plus grands. 
C’est Toi qui nous aimes le premier, tu nous invites, 
Tu cours vers nous, 
Tu es le Bon Pasteur qui part à notre recherche pour nous ouvrir un passage vers le Père. 
Dans la joie de la résurrection, 
donne-nous un cœur nouveau qui se détourne du péché et s’ouvre pour accueillir ta miséricorde. 
Fais-nous vivre en paix avec toi et demeurer en toi, 
sans plus te faire obstacle. 

à partir d’un texte de saint Jean Eudes : O.C. VIII , p.52-59

1176

Saint Jean Eudes 
O.C. II, p.182-184

DE LA MORT À LA VIE « Devant moi tu as ouvert un passage » (Ps 30) 
Jésus, à notre baptême, tu nous plonges dans ta mort qui est une mort au péché 
et tu nous fais entrer dans une vie nouvelle, ta vie de ressuscité. 
Tu nous appelles chaque jour à être des ressuscités, 
incorporés en Toi pour vivre en communion avec Dieu et avec nos frères. 
Jésus, éloigne-moi de ce qui me sépare de Toi, de tout ce qui est contraire à Ton Amour. 
Détruis en moi le mal qui éteint la vie reçue à mon baptême. 
Que j’accepte de mourir à tout ce qui n’est pas Toi ! 
Apprends-moi à mettre en pratique, chaque jour, mon désir de T’adorer, de T’aimer, de Te louer, et d’aimer tous mes frères. 
Viens vivre en moi Ta Vie de Ressuscité !

1163

saint Grégoire de Naziance (329-390)
Premier discours sur Pâques


Et dans cette victoire, c’est déjà celle de Pâques qui s’accomplit en nous : “Devenons comme le Christ, puisque le Christ est comme nous ; Devenons des dieux par Lui, puisqu’Il est homme par nous. Il a reçu ce qui vient d’en bas pour donner ce qui vient d’en haut ; Il s’est fait pauvre pour que nous devenions riches dans sa pauvreté. Il a reçu la forme d’un esclave pour que nous recevions la liberté ; Il est descendu pour que nous soyons élevés . Il a connu la tentation pour que nous en soyons vaiqueurs ; Il a été sans honneur pour que nous soyons glorifiés. Il est mort pour que nous soyons sauvés ; Il s’est élevé pour nous entraîner à sa suite,
nous qui étions à terre du fait de la chute dans le péché.

1159

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019-année C"

"Mais en aucun cas, je n'accorde du prix à ma vie, pourvu que j'achève ma course et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l'Evangile de la grâce de Dieu (Ac 20, 24)

"Et ainsi Jésus nous enseigne que la conversion, la transformation du coeur et la réforme de l'Eglise sont et seront toujours d'un point de vue missionnaire, car cela présuppose que l'on cesse de voir et de rechercher ses propres intérêts pour regarder et rechercher les intérêts du Père. La conversion de nos péchés, de nos égoïsmes n'est pas et ne sera jamais une fin en soi, mais vise principalement à faire grandir dans la fidélité et dans la disponibilité pour embrasser la mission."


1155

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019"

"Quiconque ne fera pas pénitence ce jour-là sera retranché de son peuple... (Lv 23,29)

" Nous sommes si habitués à nous dire : "Nous sommes pécheurs". Mais cela ne suffit pas. Ce qui compte, c'est que chacun de nous devant le Seigneur vive la honte, puis l'émerveillement de se sentir sauvé. Nous devons nous convertir. Nous devons faire pénitence.


1154

Dom Vital Ledohey (1857-1948)
Le saint Abandon.

"Nous ayant créés libres, Dieu nous gouverne en conséquence. Il a jugé meilleur de faire sortir le bien du mal, que d'empêcher le mal au prix de notre liberté. Il veut donc que nous ayons à lutter contre nos mauvaisses inclinations, nos passions déréglées et les ennemis du dehors."

1146

Sainte Thérèse d'Avila 

Sainte Thérèse n’est pas née sainte. Elle a d’abord été un être humain avec ses grandeurs et ses ambiguïtés. Si elle est née dans une famille unie, bien des points de sa vie d’enfant, d’adolescente puis de femme peuvent nous concerner. Thérèse a dû combattre pour vivre plus proche du Seigneur. Tôt, il est venu la chercher en lui donnant des grâces d’oraison. Mais cela ne l’a pas empêchée d’être attirée par le monde de sorte qu’elle s’est trouvée tiraillée, comme en position instable entre les désirs du monde et le désir de Dieu : Je voudrais seulement souligner ce point à partir du récit qu’elle fait de sa vie, chapitre 7,1 :

« Un père Dominicain me dit de ne pas renoncer à l’oraison, qu’en tout cas je ne pouvais qu’en tirer profit. Je revins donc à l’oraison, sans toutefois m’éloigner des occasions, et je ne l’abandonnais plus jamais. Ma vie était extrêmement pénible, car dans l’oraison, je voyais mieux mes fautes. D’une part Dieu m’appelait, de l’autre je suivais le monde. Toutes les choses de Dieu me contentaient vivement, celles du monde me tenaient ligotée. Je paraissais vouloir accorder ces deux adversaires, si ennemis l’un de l’autre, que sont la vie spirituelle, ses joies, ses saveurs, et les passe-temps sensuels. Mon temps d’oraison était fort pénible car l’esprit n’y était pas maître, mais esclave… Je passais ainsi de longues années, et je m’étonne maintenant comment j’ai pu autant souffrir sans renoncer à l’un ou à l’autre. » (V7,17). »

1142

De saint Pio de Pietrelcina 
(TN in Recueil IV,p. 878).

La grâce divine nous a donné de voir l’aube d’une nouvelle année et Dieu seul sait si nous en verrons la fin. Cette année doit être l’occasion pour réparer les péchés de notre vie passée et pour prendre de bonnes résolutions pour l’avenir. Et nous veillerons à ce que nos résolutions soient suivies par de bonnes oeuvres

1085

cardinal Robert Sarah
Paris, 25 mars 2017


Dans l’encyclique Evangelium Vitae, le Pape saint Jean-Paul II déclare que « nous sommes face à une réalité… que l’on peut considérer comme une véritable structure de péché, caractérisée par la prépondérance d’une culture contraire à la solidarité, qui se présente dans de nombreux cas comme une réelle ˝culture de mort˝… Par sa maladie, par son handicap, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être ou les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés, tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. Il se déchaîne ainsi une sorte de conspiration contre la vie »[5]. 

Et le Pape François, avec le franc-parler qu’on lui connaît, qualifie sans détour cette « culture du déchet » qui « ne s'applique pas seulement à la nourriture ou aux biens superflus qui sont objets de déchet, mais souvent aux êtres humains eux-mêmes, qui sont “jetés” comme s'ils étaient des “choses non nécessaires” ». Et il ajoute : « La seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l'avortement, nous fait horreur »[6]. 

Le Saint-Père précise, dans son Exhortation apostolique Gaudium Evangelii (« la Joie de l’Evangile ») du 24 novembre 2013 que « parmi ces faibles, dont l'Église veut prendre soin avec prédilection, il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd'hui la dignité humaine afin de pouvoir en faire ce que l'on veut, en leur retirant la vie et en promouvant des législations qui font que personne ne peut l'empêcher. Fréquemment, pour ridiculiser allégrement la défense que l’Eglise fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d’idéologique, d’obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement »[7]. 

 Ainsi, le Pape François nous appelle à une mobilisation générale pour la Vie : quand il évoque l’Eglise qui, dit-il, est comme un lazaret ou un « hôpital de campagne » après la bataille, il pense en premier lieu à cette bataille pour la survie de l’humanité terriblement blessée dans sa chair et dans son âme, au chevet de laquelle se tient la Mère Eglise.

[5] Saint Jean-Paul II : Lettre encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995, n. 12.
[6] Pape François : Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 13 janvier 2014.
[7] Pape François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013, n. 213.

1054

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphe 107)

« Qui désire réellement se sanctifier… »
« Celui qui veut vraiment rendre gloire à Dieu par sa vie, celui qui désire réellement se sanctifier pour que son existence glorifie le Saint, est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre les oeuvres de miséricorde. C’est ce qu’a parfaitement compris sainte Teresa de Calcutta : « Oui, j’ai beaucoup de faiblesses humaines, beaucoup de misères humaines […] Mais il s’abaisse et il se sert de nous, de vous et de moi, pour que nous soyons son amour et sa compassion dans le monde, malgré nos péchés, malgré nos misères et nos défauts. Il dépend de nous pour aimer le monde, et lui prouver à quel point il l’aime. Si nous nous occupons trop de nous-mêmes, nous n’aurons plus de temps pour les autres » 

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)