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Marthe Robin

(« Journal », 22 janvier 1930)

« Il n’y a point de péché qu'avec la grâce on ne puisse éviter ; 
pas de tentation dont on ne puisse triompher ;
pas d’indispensables lumières qu’on ne puisse obtenir ;
pas de douleurs qui ne puissent être consolées ;
pas de victoire morale qu’on ne puisse remporter ;
pas de faiblesses qui ne puissent être fortifiées ;
pas de découragement qui ne puisse être suffisamment guéri, au point de n’être plus désespérément entraînés, fatalement écrasés. »



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Marthe Robin 

(« Journal », 14 novembre 1930)


« C’est sur la Croix que Notre-Seigneur a opéré ses plus grands miracles, c’est par la croix, par l’effusion de son sang précieux qu’il sauve les pécheurs, par la croix qu’il ouvre la porte à ceux qui, déjà morts, ne pouvaient aller au ciel, sur la croix qu’il pardonne à tous, sur la croix qu’il rachète le plus grand scélérat, sur la croix qu’il donne sa Sainte Mère à tous les mortels. »


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saint Maximilien-Marie KOLBE (1894-1941) prêtre et martyr

"Chers enfants, dans les difficultés, les ténèbres, les faiblesses, les découragements, rappelons-nous que le Paradis ... est en train de s'approcher. Courage ! Marie nous attend au Ciel pour nous serrer contre son Cœur. En outre, n'écoute pas le diable s'il veut te faire croire que le Paradis n'existe pas pour toi. Même si tu avais commis tous les péchés possibles, un seul acte d'amour parfait laverait tout au point qu'aucune ombre ne subsisterait."


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DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE
SUR LA PROVIDENCE
L'amour incompréhensible de Dieu pour l'humanité

Mon très doux Seigneur, de grâce, tourne tes regards miséricordieux vers ton peuple et le corps mystique de ton Église. Car une plus grande gloire s'attachera à ton nom, si tu pardonnes à une telle multitude de tes créatures et non pas à moi seule, misérable, qui ai tellement offensé ta majesté. ~ Comment pourrais-je me consoler en croyant que je possède la vie, alors que ton peuple serait dans la mort, en voyant les ténèbres des péchés envelopper ton épouse tout aimable, à cause de mes défauts et de ceux de tes autres créatures ?

Je veux donc et je demande comme une grâce sans pareille que tu lui fasses miséricorde, par cet amour incompréhensible qui t'a poussé à créer l'homme à ton image et ressemblance. ~ Quel motif avais-tu d'établir l'homme dans une telle dignité ? Certainement, c'est uniquement l'amour incompréhensible par lequel tu as considéré ta créature en toi-même et tu t'en es épris. ~ Mais je sais bien que la faute du péché lui a fait perdre, en toute justice, la dignité dans laquelle tu l'avais établie. ~

Mais toi, poussé par le même amour, en voulant réconcilier gracieusement le genre humain avec toi, tu nous as donné la parole de ton Fils unique, qui a vraiment été entre nous et toi un réconciliateur et un médiateur. Il a été notre justice parce qu'il a châtié en les prenant sur lui toutes nos injustices et nos crimes, en vertu de l'obéissance que toi, Père éternel, lui as imposée lorsque tu as décidé qu'il revêtirait notre humanité. ~ Abîme incompréhensible de ton amour ! Quel cœur pourrait être assez dur pour rester indifférent et ne pas être déchiré en considérant qu'une telle grandeur est descendue jusqu'à une telle profondeur, une telle bassesse, celle de notre humanité !
Nous sommes ton image et tu es devenu notre image par ton union avec l'homme, Tu as voilé ta divinité éternelle en prenant la chair d'Adam, misérable et pécheresse. D'où vient cela ? Uniquement de ton amour inexprimable. C'est donc par cet amour incompréhensible que j'implore humblement ta majesté, de toutes les forces de mon âme, pour que tu fasses gracieusement miséricorde à tes misérables créatures.

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Jacques Fesch - 

(Guillotiné le 1er octobre 1957 pour le meurtre d'un policier, Jacques Fesch a vécu une conversion fulgurante en prison. Son procès de béatification est en cours.) 


Ma misère, chemin vers Dieu.

"J’ai bien médité la Passion ce matin et en ai retiré beaucoup de forces. Il va d’ailleurs falloir que je m’approche un peu plus de Jésus crucifié, puisque moi aussi, bien que tout à fait indigne, je vais avoir la grâce de vivre mon petit Golgotha. 

Quand je lis qu’ils crachèrent sur le Christ et qu’ils le souffletèrent, je me revois aux mains des agents recevant des coups et des crachats, et je comprends mieux les souffrances de Jésus. (…) 

Bien entendu, moi je suis coupable et n’entends en rien me mettre en parallèle avec Jésus. Seulement qui comprendra mieux la crucifixion et toutes les douleurs qu’elle entraîne, que le bon larron qui pendait au bois à côté de son Sauveur ?
Et pour qui le Christ est-il venu ?

Il ne faut pas oublier que le premier élu a été un bandit exécuté comme tel et que les bien- portants, ou ceux qui se jugent comme tels, se sont vus traiter de sépulcre blanchi et autres ! Qu’est-ce à dire ? Qu’il faut être un criminel pour être élu ? 

Nullement ! Seulement, ce même paria qui a péché, bien souvent sans avoir toute la responsabilité de ses actes, trouvera dans le repentir et la souffrance et surtout la connaissance de sa misère, un chemin plus direct pour aller au cœur de Jésus. (…) 

Au fond de moi-même, je ressens avec intensité toute l’injustice et la stupidité des jugements humains. J’aimerais bien souvent laisser libre cours à mes rancœurs, démontrer la vanité et la présomption de ceux qui osent juger ; et aussitôt, je vois Jésus, l’amour fait homme, subissant, sans un mot, les pires outrages, les pires injustices, et je ravale ma rage, remettant toute justice dans les mains de mon Dieu, et me réjouissant d’avoir moi aussi un tout petit quelque chose à apporter en réparation des péchés. (…) 

Bon Jésus, que d’actions de grâces, que de reconnaissances je lui dois ! 
Mes peines sont devenues mes joies et aucune joie terrestre ne saurait remplacer la douceur, la suavité de pareils transports ! 
Voilà ce que peut faire l’amour de Dieu dans une âme qui était molle, sale et bien misérable. Quel mérite en ai-je ? 

Aucun, si ce n’est d’avoir laissé le petit Jésus modeler mon âme comme Il l’entendait."

617

Benoît XVI  - L'amour, don qui nous fait vivre

Homélie, 8 décembre 2005, § 6 (Solennité de l’Immaculée Conception)
(Chapelle papale pour le 40 anniversaire de la clôture du Concile Vatican II)
Quelle est la situation qui nous est présentée dans cette page ? (du Livre de la Genèse). L’homme n’a pas confiance en Dieu. Tenté par les paroles du serpent, il nourrit le soupçon que Dieu, en fin de compte, ôte quelque chose à sa vie, que Dieu est un concurrent qui limite notre liberté et que nous ne serons pleinement des êtres humains que lorsque nous l’aurons mis de côté ; en somme, que ce n’est que de cette façon que nous pouvons réaliser en plénitude notre liberté. L’homme vit avec le soupçon que l’amour de Dieu crée une dépendance et qu’il lui est nécessaire de se débarrasser de cette dépendance pour être pleinement lui-même. L’homme ne veut pas recevoir de Dieu son existence et la plénitude de sa vie. Il veut puiser lui-même à l’arbre de la connaissance le pouvoir de façonner le monde, de se transformer en un dieu en s’élevant à Son niveau, et de vaincre avec ses propres forces la mort et les ténèbres. Il ne veut pas compter sur l’amour qui ne lui semble pas fiable ; il compte uniquement sur la connaissance, dans la mesure où celle-ci confère le pouvoir. Plutôt que sur l’amour, il mise sur le pouvoir, avec lequel il veut prendre en main de manière autonome sa propre vie. Et en agissant ainsi, il se fie au mensonge plutôt qu’à la vérité et cela fait sombrer sa vie dans le vide, dans la mort. L’amour n’est pas une dépendance, mais un don qui nous fait vivre. La liberté d’un être humain est la liberté d’un être limité et elle est donc elle-même limitée. Nous ne pouvons la posséder que comme liberté partagée, dans la communion des libertés : ce n’est que si nous vivons d’une juste manière, l’un avec l’autre et l’un pour l’autre, que la liberté peut se développer. Nous vivons d’une juste manière, si nous vivons selon la vérité de notre être, c’est-à-dire selon la volonté de Dieu. Car la volonté de Dieu ne constitue pas pour l’homme une loi imposée de l’extérieur qui le force, mais la mesure intrinsèque de sa nature, une mesure qui est inscrite en lui et fait de lui l’image de Dieu, et donc une créature libre. Si nous vivons contre l’amour et contre la vérité – contre Dieu -, alors nous nous détruisons réciproquement et nous détruisons le monde. Alors nous ne trouvons pas la vie, mais nous faisons le jeu de la mort. Tout cela est raconté à travers des images immortelles dans l’histoire de la chute originelle et de l’homme chassé du Paradis terrestre.

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Benoît XVI  - la liberté véritable
Homélie, 8 décembre 2005, § 7-8 (Solennité de l’Immaculée Conception
(Chapelle papale pour le 40 anniversaire de la clôture du Concile Vatican II)
Chers frères et sœurs ! Si nous réfléchissons sincèrement sur nous et sur notre sur histoire, nous constatons qu’à travers ce récit est non seulement décrite l’histoire du début, mais l’histoire de tous les temps, et que nous portons tous en nous une goutte du venin de cette façon de penser illustrée par les images du Livre de la Genèse. Cette goutte de venin, nous l’appelons péché originel. Précisément en la fête de l’Immaculée Conception apparaît en nous le soupçon qu’une personne qui ne pèche pas du tout est au fond ennuyeuse ; que quelque chose manque à sa vie : la dimension dramatique du fait d’être autonomes ; qu’être véritablement hommes comprenne également la liberté de dire non, de descendre au fond des ténèbres du péché et de vouloir agir tout seuls ; que ce n’est qu’alors que l’on peut exploiter totalement toute l’ampleur et la profondeur du fait d’être des hommes, d’être véritablement nous-mêmes ; que nous devons mettre cette liberté à l’épreuve, également contre Dieu, pour devenir en réalité pleinement nous-mêmes. En un mot, nous pensons au fond que le mal est bon, que nous avons au moins un peu besoin de celui-ci pour faire l’expérience de la plénitude de l’être. Nous pensons que Méphistophélès – le tentateur – a raison lorsqu’il dit être la force « qui veut toujours le mal et qui accomplit toujours le bien » (J.W. v. Goethe, Faust I, 3). Nous pensons que traiter un peu avec le mal, se réserver un peu de liberté contre Dieu est au fond un bien, et peut-être même nécessaire.
Cependant, en regardant le monde autour de nous, nous pouvons voir qu’il n’en est pas ainsi, c’est-à-dire que le mal empoisonne toujours, il n’élève pas l’homme, mais l’abaisse et l’humilie, il ne le rend pas plus grand, plus pur et plus riche, mais il lui cause du mal et le fait devenir plus petit. C’est plutôt cela que nous devons apprendre le jour de l’Immaculée : l’homme qui s’abandonne totalement entre les mains de Dieu ne devient pas une marionnette de Dieu, une personne consentante ennuyeuse ; il ne perd pas sa liberté. Seul l’homme qui se remet totalement à Dieu trouve la liberté véritable, l’ampleur vaste et créative de la liberté du bien. L’homme qui se tourne vers Dieu ne devient pas plus petit, mais plus grand, car grâce à Dieu et avec Lui, il devient grand, il devient divin, il devient vraiment lui-même. L’homme qui se remet entre les mains de Dieu ne s’éloigne pas des autres en se retirant dans sa rédemption en privé ; au contraire, ce n’est qu’alors que son cœur s’éveille vraiment et qu’il devient une personne sensible et donc bienveillante et ouverte.

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BENOÎT XVI
*Angelus, Dimanche 6 août 2006, §2 (Transfiguration du Seigneur)
à Castel Gandolfo
La Transfiguration nous invite à ouvrir les yeux du cœur sur le mystère de la lumière de Dieu présent dans toute l’histoire du salut. Déjà, au début de la création, le Tout-puissant dit : « Fiat lux – Que la lumière soit ! » (Gn 1, 2), et la séparation de la lumière d’avec les ténèbres eut lieu. Comme pour les autres choses créées, la lumière est un signe qui révèle quelque chose de Dieu : c’est comme le reflet de sa gloire, qui en accompagne les manifestations. Lorsque Dieu apparaît, « son éclat est pareil au jour, des rayons jaillissent de ses mains » (Ha 3, 3sq). La lumière, dit-on dans les Psaumes, est le manteau dont Dieu se drape (cf. Ps 104, 2). Avec le Livre de la Sagesse, le symbolisme de la lumière est utilisé pour décrire l’essence même de Dieu : la sagesse, effusion de la gloire de Dieu, est « un reflet de la lumière éternelle », supérieure à toute lumière créée (cf. Sg 7, 27.29sq). Dans le Nouveau Testament, c’est le Christ qui constitue la pleine manifestation de la lumière de Dieu. Sa résurrection a éliminé pour toujours le pouvoir des ténèbres du mal. A travers le Christ ressuscité, la vérité et l’amour triomphent sur le mensonge et le péché. En lui, la lumière de Dieu illumine désormais de façon définitive la vie des hommes et le chemin de l’histoire : « Je suis la lumière du monde – affirme-t-il dans l’Evangile. Qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie » (Jn 8, 12).

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Saint Pio de Pietrelcina - (Padre Pio)
15 novembre 1917 
Lettre à Antonietta Vona



« Ne te décourage pas de tes chutes, mais ouvre-toi à une nouvelle confiance et à une humilité plus profonde. Le découragement et l'irritation après une chute dans le péché, c'est un artifice de l'ennemi, c'est baisser les armes devant lui et se déclarer vaincu. Tu ne feras jamais cela, car la grâce du Seigneur est toujours prête à te secourir. » 

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Marthe Robin (1902-1981)

Prière de Marthe, "Ô Mère de Miséricorde"
Ô Mère de Miséricorde, soyez le secours, le soutien de tous les pauvres affligés, la consolation de ceux qui pleurent, le remède des malades, je Vous en supplie, ô Marie. Vous qui êtes la fille bien aimée de Dieu le Père, la Mère immaculée de Dieu le Fils, l’épouse de l’Esprit-Saint, Vous que l’archange a saluée pleine de grâces, soyez notre avocate, demandez miséricorde pour les pécheurs.
Ô Marie, soyez l’étoile qui me guide, ma lumière dans les ténèbres, mon courage dans l’épreuve, mon refuge dans la douleur.
Ô Marie, pleine de Clémence, ô ma Mère, ne m’abandonnez jamais. Obtenez-moi de partager bientôt votre bonheur dans la félicité des Anges et des Saints.
Ô Vierge ! plus pure que le Ciel, protégez-moi, protégez ma famille chérie, protégez tous vos enfants, comblez-nous de vos faveurs, ornez-nous de vos vertus. Vous êtes notre avocate, demandez miséricorde pour vos pauvres pécheurs.

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Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" 

"Une âme n'est pas agréable à Dieu parce qu'elle est sans péché, mais parce qu'elle croit en sa Miséricorde"

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Marthe Robin (1902-1981)
18 août 1930, 
extrait de son "Journal - Décembre 1929 - Novembre 1932",

« Quand j'ai dit mes péchés et que j'écoute attentivement les admirables leçons, les réconfortantes paroles et les religieux encouragements que Jésus me fait par son fidèle ministre, quand surtout il prononce d'une voix que je me sens très émue :
"dans un instant Jésus va se donner à vous, Jésus va être tout à vous et vous serez vous-même toute à Lui, Il est le grand ami qui va vous consoler, vous combler de ses grâces, vous montrer son Amour et sa tendresse infinie ; recueillez-vous, mon enfant, et faites du plus profond de votre cœur votre acte de contrition, pendant que je vais vous donner l'absolution... "
Tout mon être palpite d'émotion que je puis à peine contenir.
Dans son amour Il préfère, je crois, que je pleure seule avec Lui.
Je dis aussi tout bas à mon Dieu : pardonnez-moi mon Dieu, ô mon Père plein de miséricorde pour votre enfant ; pardonnez-moi, ô Jésus, je me repens de toute mon âme de vous avoir contristé, vous qui êtes la bonté même, vous qui n'êtes que tendresse envers moi, petit grain de sable.
Ah ! je vous promets, ô Bonté suprême, que je ne retomberai plus, que je ne vous offenserai plus... mais je vous supplie humblement d'aider ma faiblesse. »
Je voudrais pleurer abondamment, mais Jésus ne me laisse pas toujours le bienfait des larmes à ce moment-là.

Tableau réalisé par Bartolomé Esteban Murillo pour les Capucins de Séville. l'artiste baroque est né à Séville en 1617 et mort dans la cité andalouse en 1682.
Acte de contrition
« Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé parce que vous êtes infiniment bon, infiniment aimable, et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. »


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Marthe Robin (1902-1981)

Marthe n'ignore pas que l'être humain puisse être corrompu par le mal, mais elle voit surtout, au-delà de ce mal, l'extraordinaire Miséricorde de Dieu :
"Ô mon Jésus, que de péchés ! 
Mais votre miséricorde est infinie."
Ses paroles vont plus loin qu'une simple invitation à l'optimisme. Marthe entraîne dans un mouvement de confiance et d'espérance qui s'enracine dans la certitude que Dieu est le Maître de l'impossible et qu'il peut triompher du mal le plus grand :
"Les miséricordes de Dieu surpassent toutes ses œuvres, et c'est avec les plus grandes misères humaines qu'il opère ses plus beaux chefs d'œuvre d'amour."


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Ste Catherine de Sienne
Le Dialogue, chap. 146
O ma fille bien-aimée ! tu vois dans l'Evangile ce que fit Pierre, mon apôtre, lorsque ma Vérité lui ordonna de jeter les filets à la mer ; il répondit : " Maître, nous avons travaillé toute la nuit et nous n'avons rien pris ; mais sur votre parole je jetterai le filet. Il le fit, et il prit une si grande quantité de poissons, qu'il ne le pouvait tirer tout seul, et qu'il appela ses compagnons pour lui aider. " (St Luc, 5, 5-7).
Si tu médites ce passage, tu verras une figure sous la réalité, et cette figure te conviendra ; car tous les actes et les mystères accomplis par ma Vérité dans ce monde avec ou sans les disciples, étaient des figures pour instruire et sauver les âmes. Vous pouvez toujours y voir une règle et une doctrine en les étudiant à la lumière de la raison : les personnes ignorantes et grossières comme les intelligences supérieures pourront y puiser des exemples, et tous, pourvu qu'ils le veuillent, y trouveront leur salut et leur consolation.
Je t'ai dit que Pierre, sur l'ordre de Jésus-Christ, jeta les filets dans la mer : il fut donc obéissant. Il crut fermement qu'il prendrait du poisson, et il en prit en effet une grande quantité ; mais ce ne fut pas pendant la nuit. Quelle est cette nuit? C'est la nuit obscure du péché mortel, où l'âme est privée de la lumière de la grâce. Pendant cette nuit on ne prend rien de bon, parce que le désir jette le filet, non pas dans une mer vive, mais dans, une mer morte, où il trouve le péché qui n'est que néant et les plus grandes fatigues ne sont d'aucune utilité.

466

Ste Faustine Kowalska
Le petit journal, p. 142
Ô mon Jésus, comme il est facile de se sanctifier, il faut seulement un petit peu de bonne volonté. Et si Jésus découvre ce minimum de bonne volonté dans l'âme, il se hâte de se donner à elle. Et rien ne peut l'arrêter, ni les fautes, ni les chutes, absolument rien. Jésus est pressé d'aider cette âme et si l'âme est fidèle à cette grâce de Dieu, elle pourra, en peu de temps, parvenir à la plus haute sainteté qu'une créature puisse atteindre ici-bas. Dieu est très généreux et ne refuse sa grâce à personne. Il donne même plus que nous ne demandons. La voie la plus courte, c'est la fidélité aux inspirations de l'Esprit Saint.




463

St Jean de la Croix
Montée du Carmel, 1,11
Qu'importe que l'oiseau soit retenu par un fil léger ou par une corde ? Le fil qui le retient a beau être léger, l'oiseau y reste attaché comme à la corde et, tant qu'il ne l'aura pas rompu, il ne pourra voler... Et cependant il suffirait d'un bon coup d'aile pour rompre le fil qui l'attachait.

436

Bible - Nouveau Testament
Luc 7, 40-48
Et prenant la parole, Jésus lui dit : " Simon, j'ai quelque chose à te dire. " Et lui : " Maître, parlez, " dit-il. " Un créancier avait deux débiteurs : l'un devait cinq cents deniers et l'autre cinquante. Comme ils n'avaient pas de quoi rendre, il fit remise à tous les deux. Lequel donc d'entre eux l'aimera davantage? " Simon répondit : " Celui, je pense, auquel il a remis le plus. " Il lui dit : " Tu as bien jugé. "
Et, se tournant vers la femme, il dit à Simon : " Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu n'as pas versé d'eau sur mes pieds ; mais elle, elle a arrosé mes pieds de (ses) larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m'as point donné de baiser; mais elle, depuis que je suis entré, elle ne cessait pas d'embrasser mes pieds. Tu n'as pas oint ma tête d'huile; mais elle, elle a oint mes pieds de parfum. C'est pourquoi, je te le dis, ses nombreux péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé; mais celui à qui l'on pardonne peu, aime peu. " Et à elle, il dit : " Tes péchés sont pardonnés. "

435

St Jean Damascène
La foi orthodoxe, livre IV, chap. XXI
Pourquoi Dieu a-t-il créé ceux qu'il sait devoir pécher sans repentir ?
Dieu par bonté amène du non-être à l'être les choses qui arrivent et il sait à l'avance ce qu'elles seront. Donc, d'une part, il n'y en aurait pas de mauvaise à venir, ni de prescience à leur sujet, dès lors qu'il ne devrait pas y avoir cet avenir. La science concerne ce qui est, la pré-science ce qui sera. D'abord il y a l'être et, seulement après, être bon ou mauvais. D'autre part si le fait de devoir devenir mauvais dans le futur, empêchait les êtres que Dieu va susciter dans sa bonté de naître, c'est que le mal l'emporterait sur la bonté de Dieu. Dieu a donc fait bonnes toutes les choses qu'il a faites et c'est par le choix libre et personnel que chacune devient bonne ou mauvaise. Lorsque le Seigneur dit : « Il aurait mieux valu que cet homme ne fût pas né » (Marc 14, 21), ce n'est pas pour critiquer sa propre nature mais cette méchanceté qui est survenue à sa créature par son propre choix et sa mollesse à décider. Et c'est cette mollesse de son jugement qui a rendu inutile le bienfait de son créateur. C'est comme si un roi remettait richesse et puissance entre les mains de quelqu'un qui tyranniserait son bienfaiteur ; après l'avoir repris en main, il lui infligera ce qu'il mérite s'il le voit persister jusqu'au bout dans sa tyrannie.

423

St Jean Cassien
Collationes Vl, XVII
Ne pensez pas que ceux qui se perdent sont victimes d'un échec subit ; chacun d'eux s'est égaré au début de son parcours, ou a négligé son âme pendant longtemps, si bien que la force de ses vertus s'étant affaiblie progressivement, et celle des vices ayant au contraire grandi petit a petit, il s'est lamentablement effondré... Une maison ne s'écroule pas d'un seul coup à la suite d'un accident imprévisible : ou bien ses fondations étaient déjà défectueuses, ou bien l'incurie de ceux qui y habitaient s'est prolongée trop longtemps, de sorte que les détériorations, très petites au début, ont attaqué progressivement la solidité de la charpente ; du coup, quand l'orage est survenu ou que les pluies torrentielles ont redoublé, la maison s'est irrémédiablement effondrée, mettant en évidence que la négligence venait de loin.

415

St Jean-Marie Vianney
Sermon sur l'examen de consciencie
En second lieu, je dis que nous avons bien besoin des lumières du Saint-Esprit pour connaître nos péchés, parce que notre cœur est le siège de l'orgueil, qui ne cherche que les moyens de nous les faire connaître moindres qu'ils ne sont. Vous voyez que nous avons absolument besoin des secours du Saint-Esprit pour connaître nos péchés tels qu'ils sont.


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)