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St Josémaria Escriva
Quand le Christ passe, n° 65
Quelle étrange capacité possède donc l’homme d’oublier les choses les plus merveilleuses, de s’habituer si facilement au mystère ! Considérons de nouveau, en ce temps de Carême, que le chrétien ne peut être superficiel. Bien qu’entièrement plongé dans son travail ordinaire, parmi les autres hommes, ses égaux, attelé à la tâche, occupé, perpétuellement tendu, le chrétien doit être en même temps totalement plongé en Dieu, parce qu’il est fils de Dieu.

287

St Léon le Grand
Sermon 1 sur le grand Carême
Bien-aimés, dans l'intention où je suis de vous parler du saint jeûne du carême, puis-je mieux commencer ce sermon que par les paroles de l'Apôtre qui était l'interprète de Jésus Christ, et qu'en répétant ces paroles que nous venons de lire : " Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut " (2 Co 6,2) ? Quoique le Seigneur nous comble de ses Grâces en tout temps et que sa divine Miséricorde vienne sans cesse à notre secours, il faut cependant que l'âme se livre avec plus de zèle à la pratique de la vertu et qu'elle conçoive de plus grandes espérances dans ces temps où l'accomplissement des mystères de notre rédemption nous invite spécialement à exercer de nombreux actes de piété, afin que nous puissions célébrer avec une grande pureté de cœur et d'esprit le saint et incomparable mystère de la Passion de notre Seigneur. Nous devrions toujours adorer ces divins mystères avec la même piété, avec le même amour, et rester toujours devant Dieu aussi purs que nous devons l'être pendant la fête de Pâques. Mais peu de personnes possèdent assez de ferveur pour cela ; la fragilité de la chair nous empêche de persister dans la stricte observance des divins préceptes ; et les embarras et les inquiétudes de cette vie causent de si grandes distractions que les âmes les plus vertueuses elles-mêmes ne peuvent se garder d'être souillées par la poussière du monde ; aussi Dieu dans sa Sagesse nous a donné le carême pour purifier nos âmes, pour racheter par de bonnes œuvres et le jeûne de la piété les fautes que nous avons pu commettre dans le cours de l'année.

279

Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique
106. Que nous révèlent les tentations de Jésus au désert ?
Les tentations de Jésus au désert récapitulent celle d’Adam au paradis et celles d’Israël dans le désert. Satan tente Jésus dans son obéissance à la mission confiée par son Père. Le Christ, nouvel Adam, résiste et sa victoire annonce celle de la passion, obéissance suprême de son amour filial. L’Église s’unit à ce Mystère tout particulièrement dans le temps liturgique du Carême.
Source : www.vatican.va

258

Benoît XVI
Homélie, Jeudi 2 février 2006, §1 et 2
La fête de la Présentation de Jésus au Temple, célébrée aujourd'hui, quarante jours après sa naissance, nous présente un moment particulier de la vie de la Sainte Famille : conformément à la loi de Moïse, le petit Jésus est amené par Marie et Joseph au temple de Jérusalem pour être offert au Seigneur (cf. Lc 2, 22). Syméon et Anne, inspirés par Dieu, reconnaissent dans cet Enfant le Messie tant attendu et ils prophétisent à son sujet. Nous sommes en présence d'un mystère, à la fois simple et solennel, dans lequel la sainte Eglise célèbre le Christ, le Consacré du Père, premier-né de la nouvelle humanité.
La suggestive procession des cierges au début de notre célébration nous a fait revivre la majestueuse entrée, chantée dans le Psaume responsorial, de Celui qui est "le roi de gloire", "le vaillant des combats" (Ps 23, 7.8). Mais qui est le Dieu vaillant qui entre dans le temple ? C'est un Enfant ; c'est l'Enfant Jésus, dans les bras de sa mère, la Vierge Marie. La Sainte Famille accomplit ce que prescrivait la Loi : la purification de la mère, l'offrande du premier-né à Dieu et son rachat à travers un sacrifice. Dans la première Lecture, la Liturgie parle de l'oracle du prophète Malachie : Et soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur (Ml 3, 1). Ces paroles transmettent toute l'intensité du désir qui a animé l'attente du peuple juif au cours des siècles. Enfin, l'Ange de l'alliance entre dans sa maison et se soumet à la Loi : il vient à Jérusalem pour entrer avec une attitude d'obéissance dans la maison de Dieu.

257

saint Jean-Paul II
Homélie, Samedi 1er février 2003, n. 2 (Fête de la Présentation du Seigneur)

Quarante jours après Noël, l'Eglise célèbre ce mystère joyeux très suggestif, qui, d'une certaine façon, anticipe la douleur du Vendredi Saint et la joie de la Pâque. La tradition orientale appelle la fête d'aujourd'hui la fête de la rencontre, car, dans l'espace sacré du temple de Jérusalem, se réalise la rencontre entre la bienveillance de Dieu et l'attente du peupe élu.
Tout cela acquiert une signification et une valeur eschatologique dans le Christ : il est l'Epoux qui vient accomplir l'alliance nuptiale avec Israël. De nombreuses personnes sont appelées, mais combien d'entre elles sont réellement prêtes à l'accueillir, avec le cœur et l'esprit vigilant (cf. Mt 22, 14) ? Dans la liturgie d'aujourd'hui, nous contemplons Marie, modèle de ceux qui attendent et ouvrent docilement leur cœur à la rencontre avec le Seigneur.

254

St Bernard
Sermons sur le Cantique des Cantiques, 61, 4
Ce que je ne trouve pas en moi, je le prends avec confiance dans les entrailles du Sauveur, parce qu'elles sont toutes pleines d'amour et qu'il y a assez d'ouvertures dans son corps sacré, par où elles peuvent se répandre. Ils ont percé de clous ses mains et ses pieds, et son côté d'une lance ; et par ces ouvertures, je puis sucer le miel de la pierre, et goûter l'huile de ce dur caillou, c'est-à-dire goûter et voir combien le Seigneur est doux. Il formait en cet état des pensées de paix, et je n'en savais rien. Car qui connaît les desseins du Seigneur, ou qui a jamais eu part à ces conseils ? Mais ces clous dont il a été percé, sont devenus pour moi comme des clefs, qui m'ont ouvert le trésor de ses secrets et fait voir la volonté du Seigneur. Et pourquoi ne la verrais-je pas au travers de ses plaies ? Ses clous et ses blessures crient hautement que Dieu est vraiment en Jésus-Christ et qu'il y réconcilie le monde avec lui-même. Ce fer a traversé son âme et touché son cœur, afin qu'il sût compatir à mes infirmités. Le secret de son cœur se voit par les ouvertures de son corps, on voit le grand mystère de sa bonté infinie, les entrailles de la miséricorde de notre Dieu par laquelle ce soleil levant nous est venu visiter du ciel. Pourquoi ses entrailles ne se verraient-elles pas par ses plaies ? Car, comment, Seigneur, pouviez-vous faire éclater davantage l'excès de votre bonté et de votre miséricorde, que par ces blessures cruelles que vous avez souffertes pour nous ? Personne ne peut donner de plus grandes preuves de sa charité, que d'exposer sa vie pour ceux qui sont destinés et condamnés à la mort.

251

Bible - Nouveau Testament
1 Corinthiens 13, 1-8
Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je suis un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit.
Quand j'aurais le don de prophétie, que je connaîtrais tous les mystères, et que je posséderais toute science ; quand j'aurais même toute la foi, jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien.
Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me sert de rien.
La charité est patiente, elle est bonne ; la charité n'est pas envieuse, la
charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil ;
elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche point son intérêt, elle ne
s'irrite point, elle ne tient pas compte du mal ;
elle ne prend pas plaisir à l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ;
elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.
La charité ne passera jamais. S'agit-il des prophéties, elles prendront fin ;
des langues, elles cesseront ; de la science, elle aura son terme.

528

Des confessions de Saint augustin
« Un seul médiateur entre Dieu et les hommes »

Le véritable médiateur, tu l'as envoyé et montré aux hommes dans le mystère de ta miséricorde, pour qu'à son exemple ils apprennent l'humilité. Ce médiateur entre Dieu et les hommes, c'est un homme, le Christ Jésus. Il s'est placé entre les pécheurs mortels et Dieu, juste et immortel. Il est mortel parmi les hommes, il est juste parce qu'il est Dieu. La vie et la paix sont le salaire de la justice. Or, par la justice qui l'unit à Dieu, il est venu pour anéantir la mort chez les impies devenus justes, cette mort qu'il a voulu avoir en commun avec eux. ~ Comme tu nous as aimés, Père très bon, toi qui n'as pas refusé ton Fils unique, mais qui l'as livré pour les impies que nous étions. Comme tu nous as aimés, nous pour qui sans considérer comme une proie à saisir d'être égal à toi, il s'est fait obéissant jusqu'à la mort de la croix ! Seul libre entre les morts, ayant le pouvoir de donner sa vie et le pouvoir de la reprendre. Il est pour nous, à tes yeux, victorieux et victime, et victorieux parce que victime ; pour nous, à tes yeux, sacrificateur et sacrifice, et sacrificateur parce que sacrifice ; d'esclaves que nous étions, il a fait de nous tes enfants, en naissant de toi et en se faisant notre esclave.
Il est bien juste que je mette en lui la ferme espérance que tu guériras toutes mes maladies par celui qui siège à ta droite et qui t'interpelle pour nous. Autrement, je serais dans le désespoir. Elles sont nombreuses et graves, mes maladies, nombreuses et graves ! Mais ton remède est plus puissant. Nous aurions pu croire que ton Verbe était trop loin de toute union avec l'homme et désespérer de nous, s'il ne s'était pas fait chair et n'avait pas habité parmi nous. Terrifié par mes péchés et par le poids de ma misère, j'avais songé à fuir dans la solitude, j'en avais formé le projet. Mais tu me l'as interdit en me rassurant par ces paroles : Le Christ est mort pour tous afin que les vivants n'aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Tu vois, Seigneur, je jette en Toi mes soucis, afin de vivre, et je contemplerai les merveilles de T
a loi. Tu connais mon incapacité, ma faiblesse. Enseigne-moi, guéris-moi. Ton Fils unique, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science m'a racheté par son sang. Que les orgueilleux cessent de me calomnier, parce que je songe au prix de ma rançon, je Le mange, je Le bois, je Le distribue; pauvre moi-même, je désire en être rassasié parmi les pauvres : ils mangeront, ils seront rassasiés ; ils loueront le Seigneur, ceux qui Le cherchent.


217

St Grégoire de Nazianze
Homélie 45, pour la Pâque
Lui qui enrichit les autres s'appauvrit, car il adopte la pauvreté de ma chair pour que moi je m'enrichisse de sa divinité. Lui qui est plénitude s'anéantit, il se dépouille de sa propre gloire pour un peu de temps, afin que moi, je participe à sa plénitude.
Quel trésor de bonté ! Quel grand mystère en ma faveur ! J'ai reçu l'image et je ne l'ai pas gardé. Le Verbe a participé à ma chair afin de sauver l'image et de rendre la chair immortelle ! Il s'unit à nous par une deuxième union, beaucoup plus étonnante que la première.

199

St Jean-Paul II
Angelus 1-XI-2001
La communion des saints dépasse le seuil de la mort. C'est une communion qui possède son centre en Dieu, le Dieu des vivants (cf. Mt 22, 32). « Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur » (Ap 14, 13), lisons-nous dans le Livre de l'Apocalypse. C'est précisément la fête de tous les Saints qui donne une signification à la commémoration de Tous les fidèles défunts, que nous célébrerons demain. Il s'agit d'une journée de prière et de profonde réflexion sur le mystère de la vie et de la mort. « Car Dieu n'a pas fait la mort » - affirme l'Ecriture - mais « il a tout créé pour l'être » (Sg 1,13-14). « C'est par l'envie du diable que la mort est entrée dans le monde ; ils en font l'expérience, ceux qui lui appartiennent » (Sg 2, 24). L'Evangile révèle que Jésus-Christ possédait un pouvoir absolu sur la mort physique, qu'Il considérait presque comme un sommeil (cf. Mt 9, 24-25; Lc 7, 14-15; Jn 11, 11). La mort que Jésus invite à craindre est une autre: celle de l'âme qui, en raison du péché, perd la vie divine de la grâce, se privant définitivement de la vie et du bonheur.

196

Benoît XVI
Angelus, 1er novembre 2005, §1
Nous célébrons aujourd'hui la solennité de Tous les Saints, qui nous fait goûter la joie d'appartenir à la grande famille des amis de Dieu, ou, comme l'écrit saint Paul, de "partager le sort des saints dans la lumière" (Col 1, 12). La liturgie repropose l'expression remplie d'émerveillement de l'Apôtre Jean : "Voyez quelle manifestation d'amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes !" (1 Jn 3, 1). Oui, devenir saints signifie réaliser pleinement ce que nous sommes déjà, ayant été élevés, en Jésus Christ, à la dignité de fils adoptifs de Dieu (cf. Ep 1, 5 ; Rm 8, 14-17). A travers l'incarnation de son Fils, sa mort et sa résurrection, Dieu a voulu réconcilier l'humanité avec Lui et l'ouvrir à la participation à sa propre vie. Celui qui croit dans le Christ Fils de Dieu renaît "d'en-haut", il est comme régénéré par l'œuvre de l'Esprit Saint (cf. Jn 3, 1-8). Ce mystère se réalise dans le sacrement du Baptême, à travers lequel la mère Eglise donne le jour à ses "saints".

141

Benoît XVI
Angelus, 17 sept 2006, §3 (Castelgandolfo)
L’évangéliste raconte : au pied de la Croix se trouvait Marie (cf. Jn 19, 25-27). Sa douleur forme un tout avec celle de son Fils. C’est une douleur pleine de foi et d’amour. La Vierge sur le Calvaire participe à la puissance salvifique de la souffrance du Christ, unissant son "fiat" à celui de son Fils. Chers frères et sœurs, spirituellement unis à Notre-Dame des Douleurs, renouvelons nous aussi notre "oui" à Dieu qui a choisi le chemin de la Croix pour nous sauver. Il s’agit d’un grand mystère qui continue de s’accomplir, jusqu’à la fin du monde, et qui requiert également notre collaboration. Que Marie nous aide à prendre chaque jour notre croix et à suivre fidèlement Jésus sur le chemin de l’obéissance, du sacrifice et de l’amour.

125

St Jean de la Croix
Le cantique spirituel, 36
Malgré tous les mystères et toutes les merveilles que les saints docteurs ont découverts ou que les saintes âmes ont pu contempler ici-bas, la plus grande partie en reste encore à dire et même à concevoir. Ce qui est dans le Christ est inépuisable ! C'est comme une mine abondante remplie d'une infinité de filons avec des richesses sans nombre; on a beau y puiser, on n'en voit jamais le terme ; bien plus, chaque repli renferme ici et là de nouveaux filons à richesses nouvelles ; ce qui faisait dire à saint Paul du Christ : In quo sunt omnes thesauri sapentiae et scientiae Dei absconditi : "Dans le Christ sont cachés tous les trésors de la science et de la sagesse de Dieu" (Col. II, 3). Mais l'âme ne peut y pénétrer ni les atteindre, si, comme nous l'avons dit, elle ne passe pas d'abord et n'entre pas dans la profondeur des souffrances extérieures et intérieures ; il faut de plus, qu'elle ait reçu de Dieu une foule de faveurs intellectuelles et sensibles, et qu'elle se soit exercée longtemps dans la spiritualité ; ces faveurs sont en effet d'un ordre inférieur et des dispositions pour arriver aux cavernes élevées de la connaissance des mystères du Christ, la plus haute sagesse à laquelle on puisse parvenir ici-bas.

091

Catéchisme de l'Église Catholique
n. 448
Très souvent, dans les Évangiles, des personnes s’adressent à Jésus en l’appelant "Seigneur". Ce titre exprime le respect et la confiance de ceux qui s’approchent de Jésus et qui attendent de lui secours et guérison (cf. Mt 8, 2 ; 14, 30 ; 15, 22 ; e.a.). Sous la motion de l’Esprit Saint, il exprime la reconnaissance du mystère divin de Jésus (cf. Lc 1, 43 ; 2, 11). Dans la rencontre avec Jésus ressuscité, il devient adoration : "Mon Seigneur et mon Dieu !" (Jn 20, 28). Il prend alors une connotation d’amour et d’affection qui va rester le propre de la tradition chrétienne : "C’est le Seigneur !" (Jn 21, 7).
Source : www.vatican.va

067

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein)
La Crèche et la Croix, Éditions Ad Solem, Genève, 1995
Dans l'enfance de la vie spirituelle, quand nous avons juste commencé à nous laisser conduire par Dieu, nous sentons, forte et ferme, sa main qui nous guide ; nous voyons de façon évidente ce que nous devons faire et ce que nous devons laisser. Mais il n'en ira pas toujours de même. Celui qui appartient au Christ doit vivre toute la vie du Christ. Il doit mûrir jusqu'à atteindre l'âge adulte du Christ, et un jour entamer son chemin de croix, vers Gethsémani et vers le Golgotha. Et toutes les souffrances venues de l'extérieur ne sont rien en comparaison de la nuit obscure de l'âme, quand la lumière divine ne luit plus et que la voix du Seigneur ne parle plus. Dieu est là, mais il se cache et se tait.
Pourquoi en est-il ainsi ? Ce sont là les secrets de Dieu, et ils ne se laissent pas pénétrer jusqu'au fond. Mais il nous est possible de les pénétrer quelque peu. Dieu est devenu homme pour qu'à nouveau nous puissions participer à sa vie.

061

St Ambroise
Hexaméron, IX, 8, 50
Donc, connais-toi toi-même, ô belle âme : tu es l'image de Dieu. Connais-toi toi-même, ô homme : tu es la gloire de Dieu (1 Co 11, 7). Ecoute de quelle manière tu en es la gloire. Le prophète dit : ta sagesse est devenue admirable, car elle provient de moi(Ps 138, 6), c'est-à-dire que, dans mes œuvres, ta majesté est la plus admirable, ta sagesse est exaltée dans le cœur de l'homme. Alors que je me regarde moi-même, que tu scrutes mes pensées secrètes et mes sentiments profonds, je reconnais les mystères de ta science. Donc, connais-toi toi-même, ô homme, et tu découvriras combien tu es grand, et veille sur toi...

036

Michel Gasnier
Les silences de saint Joseph, chap. 1
Devant l’arche du Testament, un voile était en outre tendu, selon l’ordre qui avait été donné par le Seigneur à Moïse, un voile de lin fin, de couleur d’hyacinthe, de pourpre et d’écarlate. Ce voile soustrayait l’arche aux regards profanes. Or, selon une interprétation souvent proposée, ce voile d’honneur et de respect annonçait le rôle dont Joseph serait chargé par sa seule présence pour imposer le respect de Marie et garder secret le mystère de l’Incarnation virginale.

034

Benoît XVI
Homélie, Samedi 25 mars 2006 (Annonciation du Seigneur)
Célébration eucharistique pour la remise de l'anneau aux nouveaux cardinaux


L'importance du principe marial dans l'Église a été particulièrement soulignée, après le Concile, par mon bien-aimé prédécesseur le Pape Jean-Paul II, de façon cohérente avec sa devise Totus tuus. A travers sa spiritualité et son inlassable ministère il a rendu la présence de Marie comme Mère et Reine de l'Église, manifeste aux yeux de tous. Il a senti cette présence maternelle plus que jamais lors de l'attentat du 13 mai 1981, ici, Place Saint-Pierre.
En souvenir de cet événement tragique il a voulu qu'une mosaïque représentant la Vierge domine la place Saint-Pierre, du haut du Palais apostolique, pour accompagner les moments culminants et le cours ordinaire de son long pontificat, qui, précisément il y a un an, entrait dans sa phase finale, à la fois douloureuse et triomphale, vraiment pascale. L'icône de l'Annonciation nous fait comprendre clairement, mieux que n'importe quelle autre, que tout dans l'Église remonte à ce moment-là, à ce mystère d'accueil du Verbe divin, où, par l'action de l'Esprit Saint, l'Alliance entre Dieu et l'humanité a été scellée de manière parfaite.

018

St Maxime le Confesseur
Centuries 1, 8-13
La naissance dans la chair du Verbe de Dieu n’a eu lieu qu’une seule fois ; mais sa naissance selon l’esprit se produit sans cesse, ainsi qu’il le désire, chez eux qui eux aussi le désirent, à cause de sa bonté envers les hommes. Il devient un enfant, il s’adapte à leurs capacités, et il se manifeste dans la mesure où celui qui le reçoit est capable de lui faire place. C’est sans aucune amertume qu’il réduit l’apparence de sa véritable grandeur : il se conforme à la mesure dont ceux qui désirent le voir sont capables. Ainsi le Verbe de Dieu se manifeste toujours de façon adaptée à ceux qui participent à lui, mais il demeure toujours invisible à tous, parce que son mystère est au-delà de tout.

011

St Maxime le Confesseur
Centuries 1, 8-13
Comment le Verbe incarné est-il essentiellement le Verbe en personne, en étant substantiellement la même personne demeurant tout entière dans le Père ? (...)
La foi seule embrasse ces mystères, car elle est la manière de posséder déjà ces réalités qui sont au-delà de l’intelligence et de la parole.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)