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1216

Apocalypse (Ap 20, 12) -

"Je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône ; on ouvrit les livres, puis un autre livre, celui de la vie ; alors, les morts furent jugés d'après le contenu des livres, chacun selon ses oeuvres." 

1215 

saint Jean Chrysostome (345-407) - 

Homélie pour le Samedi Saint

"Le lieu même où nous nous rassemblons ce jour est appelé "coemeterium", lieu de repos et de sommeil, afin de vous apprendre que ceux qui sont morts et qui y sont déposés ne sont pas morts, mais ne sont qu'endormis. Depuis que le Fils de Dieu est venu et qu'il est mort pour rendre la vie au monde, la fin de l'homme n'est plus appelée mort, mais repos et sommeil." 

1191

Bse Julienne de Norwich (1342-1416)


« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

"À mes yeux, la miséricorde [de Dieu], c'est l'amour qui œuvre avec douceur et plénitude de grâce, dans une compassion surabondante. Elle est à l'œuvre pour nous garder ; elle est à l'œuvre pour que toutes choses tournent pour notre bien. Elle permet, par amour, que nous défaillions, dans une certaine mesure. Autant nous défaillons, autant de fois nous tombons ; autant nous tombons, autant nous mourons... Cependant, l'œil doux de la pitié et de l'amour ne se détache jamais de nous ; l'œuvre de la miséricorde ne cesse pas.

J'ai vu quel est le propre de la miséricorde et j'ai vu quel est le propre de la grâce : ce sont deux aspects de l'œuvre d'un seul amour. La miséricorde est un attribut de compassion, provenant de la tendresse maternelle ; la grâce est un attribut de gloire, provenant de la puissance royale du Seigneur dans le même amour. La miséricorde œuvre pour garder, supporter, vivifier, et guérir : en tout cela elle est tendresse d'amour. La grâce fait œuvre pour élever et récompenser, infiniment au-delà de ce que méritent notre désir et notre labeur ; elle répand et manifeste la largesse que Dieu, notre souverain Seigneur, nous prodigue en sa merveilleuse courtoisie. Tout cela vient de l'abondance de son amour. Car la grâce change notre défaillance terrible en une consolation abondante et sans fin, la grâce change notre chute honteuse en un relèvement sublime et glorieux, la grâce change notre triste mourir en une vie sainte et bienheureuse.

Je l'ai vu en vérité : chaque fois que notre perversité nous conduit ici-bas à la douleur, la honte et l'affliction, au ciel la grâce, au contraire, nous conduit au réconfort, la gloire et la félicité. Et avec une telle surabondance qu'en arrivant là-haut pour y recevoir la récompense que la grâce y a préparée pour nous, nous remercierons et bénirons notre Seigneur, nous réjouissant sans fin d'avoir souffert de telles adversités. Et cet amour bienheureux sera de telle nature que nous connaîtrons en Dieu des choses que nous n'aurions jamais pu connaître sans être passés par ces épreuves."

1185

saint Augustin (354-430) 

sermon pour la semaine de Pâques

"Où est maintenant la mort ? Cherche dans le Christ, elle n'y est pas ; elle y a été, mais elle est morte en Lui. Ô vie suprême, vous êtes la mort de la mort. Courage mes frères, en nous aussi la mort mourra ; ce qui s'est fait d'abord dans la tête se fera aussi dans les membres de son corps : en nous aussi la mort mourra. "Alors s'accomplira cette parole de l'Écriture : La mort a succombé dans sa victoire" (1Co 15, 53-55). La mort succombera pour ne plus se montrer... pour ne plus se montrer ? qu'est-ce à dire ? Pour n'exister plus ni dans l'âme ni dans le corps."

1182


pape François
message pour le Carême 2019 


"Quand on abandonne la loi de Dieu, la loi de l’amour, c’est la loi du plus fort sur le plus faible qui finit par s’imposer. Le péché qui habite dans le cœur de l’homme (cf. Mc 7, 20-23) – et se manifeste sous les traits de l’avidité, du désir véhément pour le bien-être excessif, du désintérêt pour le bien d’autrui, et même souvent pour le bien propre – conduit à l’exploitation de la création, des personnes et de l’environnement, sous la motion de cette cupidité insatiable qui considère tout désir comme un droit, et qui tôt ou tard, finira par détruire même celui qui se laisse dominer par elle." 

1176

Saint Jean Eudes 
O.C. II, p.182-184

DE LA MORT À LA VIE « Devant moi tu as ouvert un passage » (Ps 30) 
Jésus, à notre baptême, tu nous plonges dans ta mort qui est une mort au péché 
et tu nous fais entrer dans une vie nouvelle, ta vie de ressuscité. 
Tu nous appelles chaque jour à être des ressuscités, 
incorporés en Toi pour vivre en communion avec Dieu et avec nos frères. 
Jésus, éloigne-moi de ce qui me sépare de Toi, de tout ce qui est contraire à Ton Amour. 
Détruis en moi le mal qui éteint la vie reçue à mon baptême. 
Que j’accepte de mourir à tout ce qui n’est pas Toi ! 
Apprends-moi à mettre en pratique, chaque jour, mon désir de T’adorer, de T’aimer, de Te louer, et d’aimer tous mes frères. 
Viens vivre en moi Ta Vie de Ressuscité !

1090

anonyme
(...)
Il n'est d'or que celui que l'on a dans le cœur. Du vrai or, le seul qui ait de la valeur. 
On naît nu, mais pas sans rien. 
On naît déjà baignés de l'amour de Dieu. 
Les premières choses que le nouveau-né reçoit c'est l'amour, dans les bras de sa mère, et un nom. Un nom, c'est aussi de l'amour, il porte déjà en lui les espoirs que nos parents ont pour nous. Même Dieu, envoyant l'ange à Marie, choisit un nom pour son fils, Jésus, et tout est déjà dans ce nom. 
On meurt les mains vides, mais pas sans rien. On part riche de l'amour reçu et donné sur cette terre, et dans l'Amour qui nous sauve.
On ne se souvient pas de l'amour qui marque nos premiers jours sur terre, mais vient-il à manquer et c'est toute une vie qui en souffre. 
Recevoir de l'amour, c'est pouvoir en donner, et donner de l'amour rend riche en retour, riche d'amour. 
On passe sa vie à être des mendiants d'amour, en oubliant bien souvent qu'aimés, on l'a été et nous le sommes aujourd'hui par Notre Père et cet amour là ne nous lâchera jamais. Il durera toujours.

1088

Cardinal Robert Sarah 
Conférence du 25 mars 2017

Chers amis, aujourd’hui, personne ne peut se montrer insensible et indifférent devant l’obligation impérieuse de défendre l’enfant à naître. Au-delà de l’aspect moral qui nous interdit de porter atteinte à toute vie humaine, surtout lorsqu’elle est innocente et sans défense, la protection de l’embryon est la condition sine qua non pour sortir toute civilisation de la barbarie et assurer l’avenir de notre humanité. Le signe clinique le plus impressionnant, indiquant que nous allons vers l’abîme et un gouffre sans fond, c’est la puissance dramatique du refus de la vie. L’homme de la société de consommation devient toujours plus insensible au respect sacré de la vie humaine. Il ne comprend plus que la personne humaine puisse être un absolu que nous n’avons pas le droit de manipuler à notre guise.

1085

cardinal Robert Sarah
Paris, 25 mars 2017


Dans l’encyclique Evangelium Vitae, le Pape saint Jean-Paul II déclare que « nous sommes face à une réalité… que l’on peut considérer comme une véritable structure de péché, caractérisée par la prépondérance d’une culture contraire à la solidarité, qui se présente dans de nombreux cas comme une réelle ˝culture de mort˝… Par sa maladie, par son handicap, beaucoup plus simplement, par sa présence même, celui qui met en cause le bien-être ou les habitudes de vie de ceux qui sont plus favorisés, tend à être considéré comme un ennemi dont il faut se défendre ou qu’il faut éliminer. Il se déchaîne ainsi une sorte de conspiration contre la vie »[5]. 

Et le Pape François, avec le franc-parler qu’on lui connaît, qualifie sans détour cette « culture du déchet » qui « ne s'applique pas seulement à la nourriture ou aux biens superflus qui sont objets de déchet, mais souvent aux êtres humains eux-mêmes, qui sont “jetés” comme s'ils étaient des “choses non nécessaires” ». Et il ajoute : « La seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l'avortement, nous fait horreur »[6]. 

Le Saint-Père précise, dans son Exhortation apostolique Gaudium Evangelii (« la Joie de l’Evangile ») du 24 novembre 2013 que « parmi ces faibles, dont l'Église veut prendre soin avec prédilection, il y a aussi les enfants à naître, qui sont les plus sans défense et innocents de tous, auxquels on veut nier aujourd'hui la dignité humaine afin de pouvoir en faire ce que l'on veut, en leur retirant la vie et en promouvant des législations qui font que personne ne peut l'empêcher. Fréquemment, pour ridiculiser allégrement la défense que l’Eglise fait des enfants à naître, on fait en sorte de présenter sa position comme quelque chose d’idéologique, d’obscurantiste et de conservateur. Et pourtant cette défense de la vie à naître est intimement liée à la défense de tous les droits humains. Elle suppose la conviction qu’un être humain est toujours sacré et inviolable, dans n’importe quelle situation et en toute phase de son développement »[7]. 

 Ainsi, le Pape François nous appelle à une mobilisation générale pour la Vie : quand il évoque l’Eglise qui, dit-il, est comme un lazaret ou un « hôpital de campagne » après la bataille, il pense en premier lieu à cette bataille pour la survie de l’humanité terriblement blessée dans sa chair et dans son âme, au chevet de laquelle se tient la Mère Eglise.

[5] Saint Jean-Paul II : Lettre encyclique Evangelium Vitae, 25 mars 1995, n. 12.
[6] Pape François : Discours au Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, 13 janvier 2014.
[7] Pape François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 24 novembre 2013, n. 213.

1037


sainte Elisabeth de la Trinité
(1880-1906) 

Réconciliation (laisse-toi aimer 2)

 Dieu est toujours prêt au pardon et ne se lasse jamais de l'offrir de façon toujours nouvelle et inattendue :
« Ecoutez ce que le Maître vous dit : Laisse-toi aimer plus que ceux-ci ! C'est-à-dire sans craindre qu'aucun obstacle n'y soit obstacle, car je suis libre d'épancher mon amour en qui il me plaît ! "Laisse-toi aimer plus que ceux-ci", c'est ta vocation, c'est en y étant fidèle que tu me rendras heureux, car tu magnifieras la puissance de mon amour. Cet amour saura refaire ce que tu aurais défait… »

1036

sainte Elisabeth de la Trinité (1880-1906) 

Vie nouvelle (lettre 324) 

La miséricorde est accordée à tous comme une grâce venant de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ. La Croix du Christ est donc le jugement de Dieu sur chacun de nous et sur le monde, puisqu'elle nous donne la certitude de l'amour et de la vie nouvelle.

« Si votre nature est un sujet de combat, un champ de bataille, oh, ne vous découragez pas, ne vous attristez pas. Je dirais volontiers : aimez votre misère, car c'est sur elle que Dieu exerce sa miséricorde ! Aux heures de défaillance, allez vous réfugier sous la prière de votre Maître ; oui, sur sa Croix Il vous voyait, Il priait pour vous, et cette prière est éternellement vivante et présente devant son Père. C’est elle qui vous sauvera de vos misères. Plus vous sentez votre faiblesse, plus votre confiance doit grandir, car c'est à Lui seul que vous vous appuyez… Allez chercher la force près de Celui qui a tant souffert parce qu' "Il nous a trop aimés…" »

999

DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE SUR LA PROVIDENCE
Le plan d'amour de Dieu.
Le Père éternel, avec son inexprimable bonté, tournait son regard vers Catherine et lui disait :
"Ma très chère fille, j'ai absolument décidé de faire miséricorde au monde et de secourir de toute manière l'humanité. Mais l'homme, dans son ignorance, croit voir la mort dans ce que je lui donne pour sa Vie, et il devient ainsi cruel envers lui-même. Pourtant ma Providence l'assiste toujours. Aussi, je veux que tu le saches : tout ce que je donne à l'homme provient de ma souveraine Providence.
Et c'est pourquoi, lorsque je l'ai créé par ma Providence, j'ai regardé en moi-même et j'ai été saisi d'amour par la beauté de ma créature. J'ai voulu la créer à mon image et à ma ressemblance, en y employant largement ma Providence. En outre, je lui ai donné la mémoire pour qu'elle garde le souvenir de mes bienfaits : car je voulais qu'elle participe à ma puissance de Père éternel.
Je lui ai encore donné l'intelligence, pour que, dans la sagesse de mon Fils unique, l'homme connaisse ma volonté, car c'est moi qui donne toutes les grâces avec un brûlant amour de Père. Et je lui ai donné aussi la volonté pour aimer, en participant à la douceur du Saint-Esprit, afin qu'il puisse aimer ce que son intelligence ne pouvait connaître et voir.
Voilà ce que ma douce Providence a fait, uniquement pour que l'homme soit capable de me comprendre et de me goûter avec une joie parfaite, dans l'éternelle vision qu'il aurait de moi. Et, comme je te l'ai déja dit, le ciel était fermé par la désobéissance d'Adam votre premier père. C'est de cette désobéissance que sont venus tous les maux, à travers le monde entier. ~
Afin que l'homme soit délivré de la mort amenée par cette désobéissance, ma Providence a eu la bonté de vous donner mon Fils unique pour secourir votre misère. ~ Je lui ai imposé la grande obéissance pour que le genre humain délivré du poison que la désobéissance de votre premier père avait répandu dans le monde. Aussi, comme saisi d'amour, vraiment obéissant, Il courut sans retard à la mort ignominieuse de la très sainte Croix et sa mort vous donna la Vie, par la force non pas de son humanité mais de sa divinité."
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993

 Saint Irénée de Lyon (IIe siècle), Contre les Hérésies V, 2,3
Vitrail Eglise saint Irénée de Lyon
"Le bois de la vigne, une fois planté en terre, porte du fruit quand vient le temps. De même, le grain de froment, après être tombé en terre et s'y être dissous (Jn 12,24), resurgit multiplié par l'Esprit de Dieu qui soutient toutes choses. Ensuite, grâce au savoir faire, ils viennent à l'usage des hommes ; puis, en recevant la Parole de Dieu, ils deviennent eucharistie, c'est à dire le Corps et le Sang du Christ."Comme le grain de bléDe même nos corps, qui sont nourris par cette eucharistie, après avoir été couchés dans la terre et s'y être dissous, ressusciteront en leur temps, lorsque le Verbe de Dieu les gratifiera de la résurrection, "pour la gloire de Dieu le Père" (Ph 2,11). Car il procurera l'immortalité à ce qui est mortel et l'incorruptibilité à ce qui est périssable (1Co 15,53), parce que la puissance de Dieu se déploie dans la faiblesse (2 Co 12,9).
Dans ces conditions nous nous garderons bien, comme si c'était de nous-mêmes que nous avons la vie, de nous enfler d'orgueil, de nous élever contre Dieu en acceptant des pensées d'ingratitude. Au contraire, sachant par expérience que c'est de sa grandeur à Lui [...] que nous tenons de pouvoir vivre à jamais, nous ne nous écarterons pas de la vraie pensée sur Dieu et sur nous-mêmes. Nous saurons quelle puissance Dieu possède et quels bienfaits l'homme reçoit de lui. Nous ne nous méprendrons pas sur la vraie conception qu'il faut avoir de Dieu et de l'homme. D'ailleurs [...], si Dieu a permis notre dissolution dans la terre, n'est-ce pas précisément pour que, instruits de toutes ces choses, nous soyons dorénavant attentifs en tout, ne méconnaissant ni Dieu ni nous-mêmes ? [...] Si la coupe et le pain, par la Parole de Dieu, deviennent Eucharistie, comment prétendre que la chair est incapable de recevoir la Vie éternelle ?"

992

Saint Cyprien (IIIe siècle), Traité sur la mort XX.

"Nous ne devons pas pleurer nos frères que l'appel du Seigneur a retirés de ce monde, puisque nous savons qu'ils ne sont pas perdus, mais partis avant nous: ils nous ont quittés comme des voyageurs, comme des navigateurs, pour nous précéder [...] Ne donnons pas aux païens l'occasion de nous reprocher, avec raison, de nous lamenter sur ceux que nous déclarons vivants auprès de Dieu, comme s'ils étaient anéantis et perdus."

983

Benoît XVI, Journée Mondiale de la Jeunesse, 5 avril 2009

« Saint Jean a accueilli dans l’écho qu’il donne des paroles du Seigneur pour le « Dimanche des Rameaux », une forme modifiée de la prière de Jésus dans le jardin des oliviers. Il y a avant tout l’affirmation : « Mon âme est bouleversée » (Jn 12, 27). L’effroi de Jésus apparaît ici, souligné fortement par les autres évangélistes – son effroi devant le pouvoir de la mort, devant tout l’abîme du mal qu’Il voit et dans lequel il doit descendre.
Le Seigneur souffre nos angoisses avec nous, il nous accompagne à travers l’ultime angoisse jusqu’à la lumière. Puis viennent en saint Jean, les deux demandes de Jésus. La première, exprimée seulement au conditionnel : « Que puis-je dire ? Dirai-je ? : Père, délivre-moi de cette heure ? » (Jn 12, 27). En tant qu’être humain, Jésus aussi se sent poussé à demander que lui soit épargnée la terreur de la Passion. Nous aussi pouvons prier ainsi. Nous aussi, nous pouvons nous plaindre au Seigneur comme Job le fît, lui présenter toutes les demandes qui, face à l’injustice du monde et au trouble de notre propre moi, surgissent en nous.
Devant Lui, nous ne devons pas nous réfugier dans des phrases pieuses, dans un monde factice. Prier signifie toujours aussi lutter avec Dieu, et comme Jacob nous pouvons lui dire : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis » (Gn 32, 27). Mais vient ensuite la seconde demande de Jésus : « Glorifie ton nom ! » (Jn 12, 28). Dans les synoptiques, cette demande résonne ainsi : « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Lc 22, 42). En définitive, la gloire de Dieu, sa seigneurie, sa volonté sont toujours plus importantes et plus vraies que mes pensées et que ma volonté. C’est là l’essentiel dans notre prière et dans notre vie : apprendre cet ordre juste de la réalité, l’accepter profondément ; faire confiance à Dieu et croire qu’Il fait la chose juste ; que sa volonté est la vérité et l’amour ; que ma vie devient bonne si j’apprends à adhérer à cet ordre. Vie, mort et résurrection de Jésus sont pour nous la garantie que nous pouvons véritablement nous fier à Dieu. Et c’est de cette façon que se réalise son Royaume. » 

860

Job 3, 1-2 ; 17


"Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
Il prit la parole et dit :
(...) Là, au séjour des morts, prend fin l'agitation des méchants, là reposent ceux qui sont exténués."



833

saint Jean-Gabriel Peyboyre (1902-1940)
prêtre et martyr

AIMER JÉSUS

Jésus-Christ est le grand Maître de la science ; c’est lui seul qui donne la vraie lumière. Toute science qui ne vient pas de lui et ne conduit pas à lui est vaine, inutile et dangereuse. Il n’y qu’une seule chose importante, c’est de connaître et d’aimer Jésus-Christ.

Nous ne pouvons parvenir au salut que par la conformité avec Jésus-Christ. Après notre mort, on ne nous demandera pas si nous avons été savants, si nous avons occupé des emplois distingués, si nous avons fait parler avantageusement de nous dans le monde ; mais on nous demandera si nous nous sommes occupés à étudier Jésus-Christ et à l’imiter.


800

   Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
(Mère Agnès recopiera l'ensemble des ces paroles, dans ce qui deviendra " les Derniers entretiens")Ce texte permet de suivre Thérèse dans sa dernière étape : sa grande souffrance, sa spontanéité, sa gaieté, son humour inséparable d'un solide bon sens et d'une très grande profondeur, sa grande liberté et son abandon total, dans la confiance et l'amour, culminant dans cette ultime parole : "Mon Dieu... je vous aime !"
Extraits :
7 avril : Je lui demandais de quelle manière je mourrais, lui laissant voir mes appréhensions. Elle me répondit avec un sourire plein de tendresse :«Le bon Dieu vous pompera comme une petite goutte de rosée...»
18 avril : Elle venait de me confier quelques humiliations bien pénibles qui lui avaient été données par des soeurs.«Le bon Dieu me donne ainsi tous les moyens de rester bien petite; mais c’est cela qu’il faut; je suis toujours contente; je m’arrange, même au milieu de la tempête, de façon à me conserver bien en paix au dedans. Si l’on me raconte des combats contre les soeurs, je tâche de ne pas m’animer à mon tour contre celle-ci ou celle-là. Il faut, par exemple, que, tout en écoutant, je puisse regarder par la fenêtre et jouir intérieurement de la vue du Ciel, des arbres... Comprenez-vous ? Tout à l’heure, pendant ma lutte à propos de Sr X. je regardais avec plaisir les belles pies s’ébattre dans le pré, et j’étais aussi en paix qu’à l’oraison... J’ai bien combattu avec... je suis bien fatiguée ! mais je ne crains pas la guerre. C’est la volonté du bon Dieu que je lutte jusqu’à la mort. Oh ! ma petite Mère, priez pour moi !""... Moi quand je prie pour vous, je ne dis pas de Pater ni d’Ave, je dis simplement avec un élan du coeur : «O mon Dieu, comblez ma petite Mère de toutes sortes de biens, aimez-la davantage, si vous le pouvez."



745

Marthe Robin 
(« Chemin de Croix » éd. Les Foyers de Charité)

« Oh ! comme elle est sacrée pour lui cette lourde croix, image de nos péchés, instrument de ses souffrances rédemptrices et de sa mort d’amour. Cette croix tout à l’heure sera un autel, son autel, sur lequel il va s’offrir au Père et attirer tout à lui !
Venons à l’école de Jésus, apprenons de lui comment aimer, comment être doux et humbles de cœur, même dans les épreuves, afin de devenir à notre tour un rayonnement de sa charité envers tous, et dans le Ciel un rayonnement de sa gloire. »


742

Marthe Robin
(« Chemin de Croix » éd. Les Foyers de Charité)

[Jésus meurt sur la Croix]
« Privé de toute vie, le Corps divin de Jésus restait néanmoins magnifiquement beau. Il restait en lui, par-delà la mort, quelque chose de si grand et de tellement divin, qui inspirait la confiance et l’amour et bouleversait le cœur au point qu’on ne pouvait en détacher les yeux. Tout est consommé, mais tout n’est pas fini, car n’est-ce pas lorsque Jésus meurt que tout commence ? Par sa mort, il a déjà vaincu la mort et le péché.
Ô venez, venez toutes les créatures de la terre, venez dans son Cœur ouvert pour vous, et dans ses bras étendus pour vous recevoir. Venez tous, ô pêcheurs mes frères (…), mon Jésus crucifié est votre Lumière et votre Paix. »




Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)