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    Maurice Zundel
     (
Silence, parole de vie, transcription d'une retraite donnée en 1959, Anne Sigier, 1990, p. 129.)
Selon Maurice Zundel, en demandant à Marie Madeleine de ne pas le toucher, Jésus indique qu'une fois la résurrection accomplie, le lien entre l'humanité et sa divine personne n'est plus physique, mais passe désormais par le lien de cœur et la communion eucharistique. « Il faut qu'Il établisse cet écart, il faut qu'elle comprenne (et avec Marie Madeleine, toute l'humanité) que la seule voie possible, c'est la Foi, que les mains ne peuvent atteindre la personne et que c'est du dedans, du dedans seulement, que l'on peut s'approcher de Lui.
De même, plus tard, lorsque l'apôtre Thomas tiendra à toucher les plaies de Jésus (et Il lui permettra de le faire à cause de son incrédulité première), Il lui déclarera néanmoins : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu », car « Il sait que cela ne sert de rien».

1747

     Saint François de Sales (1567-1622)
        (Introduction à la vie dévolte)
"Le péché n'est honteux que quand nous le faisons, mais étant converti en confession et pénitence, il est honorable et salutaire. La contrition et confession sont si belles et de si bonne odeur, qu'elles effacent la laideur et dissipent la puanteur du péché. Simon le lépreux disait que Marie-Madeleine était pécheresse ; mais Notre Seigneur dit que non, et ne parle plus que des parfums qu'elle répandit et de la grandeur de sa charité. Si nous sommes bien humbles, notre péché nous déplaira infiniment parce que Dieu en est offensé, mais l'accusation de notre péché nous sera douce et agréable, parce que Dieu en est honoré : ce nous est une sorte d'allègement de bien dire au médecin le mal qui nous tourmente." 

1552

 Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
"O Jésus espoir des pénitents"
"O Jésus ! Espoir des pénitents, que vous avez été bon d'accueillir Marie Madeleine la pécheresse lorsqu'elle s'est jetée à vos pieds, les a arrosés de ses larmes, les a couverts de ses baisers.
Oh! Que votre condescendance a été grande, lorsque vous avez daigné agréer ces marques de repentir, et même vous complaire dans ces témoignages de son amour. Après un tel acte de miséricorde, ne me repoussez pas, doux Jésus, quand à mon tour j'ose me précipiter à vos pieds sacrés, les couvrir de larmes d'une profonde douleur, les baiser avec l'ardeur d'une fervente oraison. Faites que j'entende votre parole si pleine de compassion et de clémence, de douceur et de pardon, comme Marie-Madeleine mérita de les recueillir de votre bouche divine. Oui, que mes innombrables péchés me soient remis en vue de vos mérites et par votre infinie Miséricorde."


1551

 Cardinal Pierre de Bérulle (1575-1629)
Sa pénitence est amour, son désert est amour, sa vie est amour, sa solitude est amour, sa croix est amour, sa langueur est amour et sa mort est amour. Je ne vois qu’amour en Madeleine. Je ne vois que Jésus en son amour, je ne vois que Jésus et amour dans son désert.

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22 juillet - Sainte Marie-Madeleine
(Ier siècle)
Marie-Madeleine, sœur de Marthe et de Lazare, était d'une famille distinguée de Béthanie. Après la mort de ses parents, Marie vivait dans les plaisirs au point qu'elle devint le scandale de toute la Galilée, et qu'on ne la connut bientôt que sous le nom de la Pécheresse jusqu'au jour où le Sauveur, lui remettant ses péchés, la délivra de la domination de Satan. Dieu avait fait naître en ce cœur coupable le désir de voir Jésus ; ce désir devait être son salut, car le Sauveur voulait donner en Marie-Madeleine un exemple frappant de Sa miséricorde infinie en même temps que de la plus parfaite pénitence.
C'est elle qui, ayant un jour suivi le Seigneur chez Simon le Pharisien, versa sur les pieds de Jésus un vase de parfum précieux, les arrosa de ses larmes et les essuya avec ses cheveux, et qui entendit ensuite cette parole : « Beaucoup de péchés lui sont pardonnés, parce qu'elle a beaucoup aimé. »

Nous la rencontrons, depuis lors, très souvent dans l'Évangile ; elle contemple Jésus et L'écoute, dans la maison de Béthanie, pendant que sa sœur Marthe s'occupe seule du service de la maison : « Marie, dit le Sauveur, a choisi la meilleure part. »

Une autre fois, dans les derniers jours de sa vie, Jésus voit Marie-Madeleine répandre un parfum délicieux sur cette tête divine qui bientôt sera couronnée d'épines. Elle accompagne le Sauveur au sommet du Calvaire, assiste à Sa mort et à Sa sépulture, et bientôt reçoit l'une des premières visites du Christ ressuscité : « Marie ! » s'écrie le Sauveur. Et Marie, reconnaissant Jésus, Lui répond dans une effusion d'amour :  « Ô mon Maître ! »

D'après une tradition française, les Juifs endurcis, fatigués de ses exhortations et de celles de Marthe et de Lazare, les exposèrent sur la mer par une tempête, dans une pauvre barque sans rames ni voiles. La nacelle voguait à la garde de Dieu, et vint aborder, après quelques jours, au rivage de Marseille. Les pieux disciples du Christ firent là de nombreuses conquêtes. Quant à Marie-Madeleine, elle s'enfonça dans les montagnes sauvages et solitaires et fut transportée par les anges dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume, où elle mena une vie plus angélique qu'humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour.

MAIS QUI EST MARIE-MADELEINE ?

Depuis le pape Grégoire le Grand (VIe siècle), on l’assimile à la pécheresse oignant les pieds de Jésus, mais aussi à la sœur de Marthe et de Lazare. Quelques ’historiens estiment que ce sont trois femmes différentes, mais la version traditionnelle est toujours soutenue, arguments à l’appui, et c’est elle qui forme le riche portrait de « la Madeleine » qui est aimée et priée depuis l’origine.

- « Pécheresse » (il n’est pas dit « prostituée »), elle a été délivrée par Jésus de sept démons, ce qui a délivré surtout en elle une puissance d’amour pour le Sauveur comme il ne s’en est pas trouvé de telle chez les Apôtres (sauf sans doute saint Jean). Marie qui avait versé un parfum précieux sur la tête de Jésus et avait baigné ses pieds de ses larmes, puis essuyé de ses cheveux, gestes d’amour féminin sublime, montrera un amour plus grand encore en restant au pied de la Croix, puis en bravant l’interdit pour aller embaumer le corps de Jésus dans son tombeau.

- C’est à elle la première que le Christ manifeste sa résurrection. C’est elle qui en avertit les Apôtres, méritant d’être appelée « l’apôtre des Apôtres ».

- selon la légende, avec d’autres disciples, Marie débarque en Provence. Elle évangélise la région puis consacre la fin de sa vie à prier dans la grotte, aujourd’hui sanctuaire, de la Sainte-Baume.

Photo : Sainte Madeleine par le peintre italien Guido Reni (1575-1642) - église Saint-Roch à Paris.



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saint François d'Assise (1182-1226)
prière à sainte Marie Madeleine, récitée au Sanctuaire de la Sainte-Baume, haut lieu de pèlerinage de la Provence chrétienne où Marie-Madeleine, l’Apôtre des apôtres, s’y serait retirée à son arrivée en Provence après avoir prêché la bonne parole à Aix puis à Marseille en l’an 47.

« Sainte Marie-Madeleine, toi qui as été pardonnée par Jésus, toi qui as beaucoup aimé ; Montre-nous le chemin de la conversion véritable et de la pureté du coeur. Par amour, tu as suivi Jésus pour le servir ; Apprends-nous à livrer gratuitement notre vie pour nos frères. Tu te trouvais près de la croix de Jésus auprès de Marie et Jean ; Obtiens-nous la grâce de la foi et de l’espérance dans nos épreuves. Au matin de Pâques, tu as reçu de Jésus la mission d’annoncer la résurrection à ses disciples ; Aide-nous à croire que la vie est plus forte que la mort, que l’amour triomphe de tout. Amen. »
« Intercédez et suppliez sans cesse pour nous auprès de Jésus, Ô Bienheureuse Marie-Madeleine ! Ô lumière du monde ! Ô perle resplendissante ! Vous qui en annonçant la résurrection de Jésus-Christ, êtes devenue, l'apôtre des apôtres, tenez-vous constamment en notre faveur auprès du trône de Dieu, dont vous êtes l'amie préférée; soyez notre refuge et notre avocate. Ainsi soit-il. »

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de Mgr Jean-Pierre Ravotti *
Prière à sainte Marie Madeleine
« Toi qui fut guérie et sauvée par Jésus, rends notre âme resplendissante de la beauté même de Dieu.
Toi, disciple fidèle et femme à l’écoute, enracine en nos cœurs la Parole de Vie, donne-nous d’écouter, de garder et de mettre en pratique l’Evangile du Christ, notre Maître et Seigneur.
Toi qui as connu les larmes et répandu le parfum de l’Amour, console tous ceux qui souffrent par le baume versé de notre surnaturelle Charité.
Toi, persévérante jusqu’à la Croix et au tombeau, accorde-nous la grâce de l’Espérance dans les épreuves, de la force dans le combat, de la Foi en la Vie Éternelle à l’heure de la mort.
Toi qui, la première, as mérité de voir Jésus ressuscité et a reçu la mission de l’annoncer aux disciples, fais de nous des témoins crédibles et courageux du Christ vainqueur de la mort et éternellement glorieux.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »
* Monseigneur Jean-Pierre Ravotti, Chanoine honoraire, est un Prêtre italien et a été responsable de l’aumônerie militaire à Turin. Il a passé son enfance à Saint-Maximin, près du tombeau vénéré de Marie-Madeleine, d’où son attachement à la Sainte Patronne de la Provence : Marie Madeleine.
Il exerce souvent, dans le diocèse de Fréjus-Toulon un ministère de prédication à la gloire de la plus illustre des femmes évangéliques après la Très Sainte Vierge Marie : Sainte Marie Madeleine.
Prions : « Ô Père très clément, répands largement sur nous tes dons, afin que par l’intercession de Sainte Marie-Madeleine, qui en aimant notre Seigneur Jésus-Christ par-dessus tout, a obtenu le pardon de ses péchés, nous obtenions nous aussi de ta miséricorde l'éternelle béatitude. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen. »
Intercède et supplie sans cesse pour nous, auprès de Jésus, ô Sainte Marie-Madeleine !


Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)