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père Raniero Cantalamessa
Méditation 14-XII-01, n. 4
Pour tous enfin, est indispensable actuellement le jeûne des images. Nous vivons dans une culture de l´image : presse, cinéma, télévision, internet... Aucune nourriture, dit l´Ecriture, n´est impure en soi ; beaucoup d´images le sont. Elles constituent le véhicule privilégié de l´anti-évangile : sensualité, violence, immoralité. Ce sont les troupes spéciales de Mammon. On attribue à Feuerbach cet adage : "L´homme est ce qu´il mange" ; aujourd´hui, on doit dire : "L´homme est ce qu´il regarde". L´image a un incroyable pouvoir qui lui permet de reproduire et de conditionner le monde intérieur de celui qui la reçoit. Nous sommes habités par ce que nous voyons.
Pour un prêtre, un religieux, un prédicateur, c´est désormais une question de vie ou de mort. "Mais Père, m´objecta un jour l´un d´entre eux : n´est-ce pas Dieu qui a créé l´œil pour regarder tout ce qu´il y a de beau dans le monde ? . "Si, mon frère, lui répondis-je ; mais le même Dieu qui a créé l´œil pour regarder a également créé la paupière pour le fermer. Et il savait ce qu´il faisait".

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Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 502 et 540
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
L’égoïsme est comme le cancer de la volonté qui la ravage de plus en plus (p. 502).
Les fautes vénielles commises de propos délibéré... sont un sérieux obstacle à la perfection, surtout quand elles sont fréquentes et qu’on y est attaché. Ce sont de vraies maladies, qui affaiblissent l’âme chrétienne. (...) des affections naturelles dangereuses qui seraient un lien, nous enlevant la liberté de l’esprit et tout élan vers Dieu (p. 540-541).

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Catéchisme de l'Église Catholique
n. 2729
La difficulté habituelle de notre prière est la distraction. Elle peut porter sur les mots et leur sens, dans la prière vocale ; elle peut porter, plus profondément, sur Celui que nous prions, dans la prière vocale (liturgique ou personnelle), dans la méditation et dans l’oraison. Partir à la chasse des distractions serait tomber dans leurs pièges, alors qu’il suffit de revenir à notre cœur : une distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et cette prise de conscience humble devant le Seigneur doit réveiller notre amour de préférence pour lui, en lui offrant résolument notre cœur pour qu’il le purifie. Là se situe le combat, le choix du Maître à servir (cf. Mt 6, 21. 24).
Source : www.vatican.va  

089

père Raniero Cantalamessa
Méditation 14-XII-2001, n. 2
...l´appel au repentir à faire parvenir à notre monde - certes avec respect et amour - est le même que celui qu´Elie adressa au peuple d´Israël, après que celui-ci ait abandonné la religion de ses pères pour se livrer aux idoles :
"Jusqu´à quand clocherez-vous des deux jarrets ? Si Yahvé est Dieu, suivez-le ; si c´est Baal, suivez-le !" (1 R 18, 21).
Pour Jésus : "Vous ne pouvez servir deux maîtres" (cf. Mt 6, 24). Aujourd´hui les idoles n´ont plus de noms propres, Baal Astarte, mais ont des noms communs: argent, luxe, sexe, mais la substance ne change pas. L´appel au retour à Dieu doit prendre, dans les pays chrétiens, une toute autre direction que celle de la "guerre sainte" : il doit s´agir d´une guerre "ad intra", et non pas "ad extra" ; une lutte menée contre nous-mêmes, une conversion et non pas une agression. C´est là l´unique idée de guerre sainte qui soit compatible avec l´esprit de l´Évangile.

035

Dans un même mouvement vers Dieu et vers les autres, il s’agit de donner sa vie. Cela ne va pas sans combats car nous résistons à l’œuvre de Dieu en nous ; et puis, nous ne sommes pas si sûrs que ces combats valent la peine d’être menés… Et pourtant, Jésus nous a dit : « Si le grain de blé ne meurt… » Regardons Thérèse se battre de toute la force de sa volonté et de sa Foi.
« Du Tout-Puissant j’ai revêtu les armes
Sa main divine a daigné me parer
Rien désormais ne me cause d’alarmes
De son amour qui peut me séparer ?
A ses côtés, m’élançant dans l’arène
Je ne craindrai ni le fer ni le feu
Mes ennemis sauront que je suis reine
Que je suis l’épouse d’un Dieu !
 
O mon Jésus, je garderai l’armure.
Que je revêts sous tes yeux adorés
Jusqu’au soir de la vie, ma plus belle parure
Seront mes Vœux sacrés !
 
O Pauvreté, mon premier sacrifice
Jusqu’à la mort tu me suivras partout
Car je le sais, pour courir dans la lice
L’Athlète doit se détacher de tout
Goûtez, mondains, le remords et la peine
Ces fruits amers de votre vanité.
Joyeusement, moi je cueille en l’arène
Les palmes de la Pauvreté.
Jésus a dit : » C’est par la violence
Que l’on ravit le royaume des Cieux. « 
Eh bien ! la Pauvreté me servira de Lance
De Casque glorieux.
 
La Chasteté me rend la sœur des anges
De ces Esprits purs et victorieux.
J’espère un jour voler en leurs phalanges
Mais dans l’exil je dois lutter comme eux.
Je dois lutter sans repos et sans trêve
Pour mon Epoux le Seigneur des seigneurs
La Chasteté c’est le céleste Glaive
Qui peut lui conquérir les cœurs
La Chasteté c’est mon arme invincible
Mes ennemis par elle sont vaincus
Par elle je deviens, ô bonheur indicible !
L’Epouse de Jésus.
 
L’ange orgueilleux au sein de la lumière
« S’est écrié : » Je n’obéirai pas  Moi je m’écrie dans la nuit de la terre »Je veux toujours obéir ici-bas »
Je sens en moi naître une sainte audace
De tout l’enfer je brave la fureur
L’Obéissance est ma forte Cuirasse
Et le Bouclier de mon cœur
Dieu des Années, je ne veux d’autres gloires
Que de soumettre en tout ma volonté
Puisque l’Obéissant redira ses victoires
Toute l’Eternité.
 
Si du Guerrier j’ai les armes puissantes
Si je l’imite et lutte vaillamment
Comme la Vierge aux grâces ravissantes
Je veux aussi chanter en combattant
Tu fais vibrer de ta lyre les cordes
Et cette lyre, ô Jésus, c’est mon cœur
Alors je puis de tes Miséricordes
Chanter la force et la douceur
En souriant je brave la mitraille
Et dans tes bras, ô mon Epoux Divin
En chantant je mourrai sur le champ de bataille
Les Armes à la main !… « (PN 48)

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Benedikt Baur
Dans l'intimité de Dieu, I, 1
Nous le verrons "tel qu’Il est" (1 Jn 3,2) : sans aucun voile, dans une vision unique et éternelle. Pas comme ici sur la terre où nous avançons pas à pas, dans un effort continuel, dans l’inquiétude, à tâtons, constamment dans le doute, toujours las, anxieux, insatisfaits. Au contraire, nous le verrons dans une plénitude parfaite pour l’éternité. Notre esprit participera alors à la perfection sublime de la vision divine ; nos peines et nos tourments d’un amour imparfait cesseront pour toujours. Nous serons absorbés par la flamme de l’amour divin dont nous deviendrons prisonniers.

018

St Maxime le Confesseur
Centuries 1, 8-13
La naissance dans la chair du Verbe de Dieu n’a eu lieu qu’une seule fois ; mais sa naissance selon l’esprit se produit sans cesse, ainsi qu’il le désire, chez eux qui eux aussi le désirent, à cause de sa bonté envers les hommes. Il devient un enfant, il s’adapte à leurs capacités, et il se manifeste dans la mesure où celui qui le reçoit est capable de lui faire place. C’est sans aucune amertume qu’il réduit l’apparence de sa véritable grandeur : il se conforme à la mesure dont ceux qui désirent le voir sont capables. Ainsi le Verbe de Dieu se manifeste toujours de façon adaptée à ceux qui participent à lui, mais il demeure toujours invisible à tous, parce que son mystère est au-delà de tout.

010

St Grégoire le Grand
Règle pastorale, III, 29
Il faut avertir ceux qui pleurent des péchés de pensée d’examiner avec soin, dans le secret de leur cœur, s’ils ont failli seulement par la complaisance éprouvée ou bien par consentement. D’ordinaire le cœur tenté éprouve à la fois un plaisir, du fait de la dépravation de la chair, et par la raison résiste à cette dépravation, si bien que dans le secret de l’esprit ce qui plaît contriste et ce qui contriste plaît. (...)
Nous avons appris par l’exemple de notre premier père que toujours le mal de la faute est perpétré selon trois degrés : la suggestion, l’attrait, le consentement. Le premier par l’ennemi, le second par la chair, le troisième par l’esprit. L’adversaire aux aguets suggère le mal, la chair se soumet à l’attrait et à la fin l’esprit, vaincu par l’attrait, consent. (...)
Ainsi nous avons connaissance du péché par la suggestion, nous nous laissons vaincre par l’attrait, nous nous lions par le consentement.

004

St Thomas d'Aquin
In Ioann. Ev., XIV, 2
Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne va au Père que par moi (...). Qui m’a vu a vu le Père (Jn 14, 6.9)
Si tu cherches par où tu dois aller accueille le Christ en toi, puisqu’il est le Chemin : c’est le Chemin, suivez-le (Is 30, 21). Et saint Augustin dit : "passe par l’homme et tu arriveras à Dieu". Il vaut mieux marcher sur le chemin, fût-ce en boitant, que d’avancer vite en dehors du chemin. Car celui qui, en boitant, suit le chemin, même s’il progresse peu, s’approche du terme ; mais celui qui marche en dehors du chemin, plus il court, plus il s’éloigne du terme. Si tu veux savoir où aller, colle-toi au Christ, car il est la Vérité à laquelle nous souhaitons arriver (...). Si tu veux savoir où demeurer, colle-toi au Christ, car il est la Vie.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)