Affichage des articles dont le libellé est Fraternité. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Fraternité. Afficher tous les articles

138

Benoît XVI
Message 2 sept 2006, §3-4
Lettre à l'évêque d'Assise, à l'occasion du XX anniversaire de la rencontre interreligieuse de prière pour la paix

En dépit des différences qui caractérisent les divers chemins religieux, la reconnaissance de l'existence de Dieu, à laquelle les hommes peuvent parvenir ne serait-ce qu'à partir de l'expérience de la création (cf. Rm 1, 20), ne peut manquer de disposer les croyants à considérer les autres êtres humains comme des frères. Il n'est donc permis à personne de se servir du motif de la différence religieuse comme présupposé ou prétexte pour une attitude belliqueuse envers les autres êtres humains.
(...) lorsque le sentiment religieux atteint sa maturité, il suscite chez le croyant la perception que la foi en Dieu, Créateur de l'univers et Père de tous, ne peut manquer de promouvoir entre les hommes des relations de fraternité universelle. En effet, des témoignages du lien intime qui existe entre le rapport avec Dieu et l'éthique de l'amour sont visibles dans toutes les grandes traditions religieuses. (...) Puis, dans le Nouveau Testament, la révélation de ce dessein universel d'amour atteint son point culminant dans le mystère pascal, dans lequel le Fils de Dieu incarné, à travers un acte bouleversant de solidarité salvifique, s'offre en sacrifice sur la croix pour l'humanité tout entière. Dieu montre ainsi que sa nature est l'Amour. C'est ce que j'ai voulu souligner dans ma première Encyclique, qui commence précisément par les paroles Deus caritas est (1 Jn 4, 7). Cette affirmation de l'Ecriture ne jette pas seulement une lumière sur le mystère de Dieu, mais illumine également les relations entre les hommes, tous appelés à vivre selon le commandement de l'amour.

116

St Vincent de Paul
Conférence 207
" Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même. Je dois aimer mon prochain, fait à l’image de Dieu et objet de son amour, et tout faire, pour qu’à leur tour, les hommes aiment leur Créateur...
C’est cela mon devoir.
Et bien, s’il est vrai que nous sommes appelés à porter au loin et à proximité l’amour de Dieu, que nous devons en enflammer les nations, si notre vocation est d’aller répandre ce Feu divin dans le monde entier, s’il en est ainsi, dis-je, s’il en est vraiment ainsi, mes frères, combien me faut-il moi-même brûler de ce Feu divin !
Comment donner la charité aux autres, si nous ne l’avons pas entre nous ?
Observons si nous l’avons, non pas en général, mais si chacun l’a en soi, s’il l’a à la mesure nécessaire ; parce que si elle n’est brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus-Christ nous a aimés et si nous n’accomplissons pas d’actes semblables aux siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la terre ? Il n’est pas possible de donner ce que l’on n’a pas."

105

Lettre à Diognète, n. 5-6
Les chrétiens ne se distinguent des autres hommes ni par le pays, ni par le langage, ni par les coutumes. Car ils n’habitent pas de villes qui leur soient propres, ils n’emploient pas quelque dialecte extraordinaire, leur genre de vie n’a rien de singulier. Leur doctrine n’a pas été découverte par l’imagination ou par les rêveries d’esprits inquiets ; ils ne se font pas, comme tant d’autres, les champions d’une doctrine d’origine humaine.
Ils habitent les cités grecques et les cités barbares suivant le destin de chacun ; ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et le reste de l’existence, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales de leur manière de vivre. Ils résident chacun dans sa propre patrie, mais comme des étrangers domiciliés. Ils s’acquittent de tous leurs devoirs de citoyens, et supportent toutes les charges comme des étrangers. Toute terre étrangère leur est une patrie, et toute patrie leur est une terre étrangère. Ils se marient comme tout le monde, ils ont des enfants, mais ils n’abandonnent pas leurs nouveau-nés. Ils prennent place à une table commune, mais qui n’est pas une table ordinaire.

096

Ste Teresa de Calcutta
Intervention, §6
lors de la IVe Conférence mondiale de l'ONU sur la Femme (Pékin, 30.VIII-15.IX 1995)

Au lieu de la souffrance et de la mort, apportons la paix et la joie au monde. À cette fin, nous devons demander à Dieu le don de la paix et apprendre à nous aimer et à nous accepter comme frères et sœurs, enfants de Dieu. Nous savons que l'endroit où l'enfant peut le mieux apprendre à aimer et à prier est la famille, en étant témoin de l'amour et de la prière de son père et de sa mère. Lorsqu'il y a rupture ou désunion dans la famille, les enfants, en grand nombre, grandissent sans savoir ce que c'est que d'aimer et de prier. Un pays où nombreuses sont les familles détruites de cette façon ne peut qu'être exposé à de nombreux problèmes. J'ai souvent été témoin, surtout dans les pays riches, du fait que les enfants cherchent refuge dans la drogue ou autres choses lorsqu'ils en sont réduits à faire face à l'indifférence ou au rejet de leur famille.

082

St Jean-Paul II
Homélie, 30-IV-2000, n. 6
(lors de la canonisation de Sœur Maria Faustyna Kowalska, où le Jean-Paul II a institué le II Dim de Pâques comme "dimanche de la divine Miséricorde")
C'est de cet amour que l'humanité d'aujourd'hui doit s'inspirer pour affronter la crise du sens, les défis des besoins les plus divers, surtout l'exigence de sauvegarder la dignité de toute personne humaine. Le message de la divine miséricorde est ainsi, implicitement, également un message sur la valeur de tout homme. Toute personne est précieuse aux yeux de Dieu, pour chacun le Christ a donné sa vie, à tous le Père fait don de son Esprit et offre l'accès à son intimité.

052

Bible - Nouveau Testament
Jacques 2, 14-17.19
Que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres, mes frères ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont sans vêtements et dépourvus du pain quotidien, et que l’un de vous leur dise : "allez en paix, réchauffez-vous et mettez-vous à table", sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est bel et bien morte.
Tu crois qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et tu fais bien. Mais les démons aussi le croient, et ils tremblent.

014

Concile Vatican II
Gaudium et spes, n. 28, §1-2
Le respect et l’amour doivent aussi s’étendre à ceux qui pensent ou agissent autrement que nous en matière sociale, politique ou religieuse. D’ailleurs, plus nous nous efforçons de pénétrer de l’intérieur, avec bienveillance et amour, leurs manières de voir, plus le dialogue avec eux deviendra aisé.
Certes, cet amour et cette bienveillance ne doivent en aucune façon nous rendre indifférents à l’égard de la vérité et du bien. Mieux, c’est l’amour même qui pousse les disciples du Christ à annoncer à tous les hommes la vérité qui sauve. Mais on doit distinguer entre l’erreur, toujours à rejeter, et celui qui se trompe, qui garde toujours sa dignité de personne, même s’il se fourvoie dans des notions fausses ou insuffisantes en matière religieuse. Dieu seul juge et scrute les cœurs ; il nous interdit donc de juger de la culpabilité interne de quiconque.

013

Concile Vatican II
Gaudium et spes, n. 24, §3
...quand le Seigneur Jésus prie le Père pour que "tous soient un..., comme nous nous sommes un" (Jn 17, 21-22), il ouvre des perspectives inaccessibles à la raison et il nous suggère qu’il y a une certaine ressemblance entre l’union des personnes divines et celle des fils de Dieu dans la vérité et dans l’amour. Cette ressemblance montre bien que l’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même.

005

St Jérôme
Comment. sur St Matthieu, I, p. 245
Le roseau froissé, il ne le brisera pas ; la mèche qui fume encore, il ne l’éteindra pas (Mt 12, 20).
Qui ne tend pas la main au pécheur, qui ne porte point le fardeau de son frère, celui-là brise le roseau froissé. Qui méprise une faible étincelle de foi chez les tout-petits, celui-là éteint la mèche qui fume encore. Or le Christ n’a rien fait ni de ceci ni de cela, car il était venu pour sauver ce qui était perdu.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)