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444

Le Pasteur d'Hermas
Précepte 2, 1
Maintiens-toi dans la simplicité, l'innocence, et tu seras comme les petits enfants qui ignorent le mal destructeur de la vie des hommes.

439

St Ambroise
Homélie sur l'évangile de St Luc, 7 (le fils prodigue)
Voici que le Père s’avance à ta rencontre ; il inclinera sa tête sur ton épaule, il te donnera un baiser, gage d’amour et de tendresse ; il te fera remettre un vêtement, un anneau et des chaussures. Tu crains encore une réprimande : il te rend ta dignité ; tu crains un châtiment : il te donne un baiser ; tu as peur d’un mot de reproche : il prépare un festin à ton intention.

428

Bible - Ancien Testament
Ecclésiastique (Siracide), 13, 17-19
Mon fils, accomplis tes œuvres dans l'humilité,
et tu seras aimé plus qu'un bienfaiteur.
Plus tu es grand, plus il faut t'abaisser,
et tu trouveras grâce devant le Seigneur ;
car la puissance du Seigneur est grande,
et il est glorifié par les humbles.

345

père Raniero Cantalamessa
Première prédication de Carême, 9 mars 2007

L’hypocrisie est le péché que Dieu dénonce avec le plus de force tout au long de la Bible, et la raison de cela est claire. En faisant acte d’hypocrisie l’homme déclasse Dieu, le relègue au second plan, et place devant les créatures, le public. « Il ne s’agit pas de ce que voient les hommes, car ils ne voient que les yeux, mais Yavhé voit le cœur » (1 S 16, 7) : cultiver l’apparence plus que le cœur, signifie donner plus d’importance à l’homme qu’à Dieu.
L’hypocrisie est donc essentiellement un manque de foi ; mais c’est aussi un manque de charité envers le prochain, dans ce sens qu’elle tend à réduire les personnes à des admirateurs. Elle ne leur reconnaît pas une dignité propre mais les voit uniquement en fonction de leur image.
Le jugement de Jésus sur l’hypocrisie est sans appel : Receperunt mercedem suam : ils ont déjà reçu leur récompense ! Une récompense qui est de plus illusoire, également sur le plan humain, puisque la gloire, on le sait, échappe à tous ceux qui la recherchent, et poursuit ceux qui la fuient.

322

Benoît XVI
Discours, 24 mars 2007, aux participants au Congrès promu par la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE)

Si, à l'occasion du 50e anniversaire des Traités de Rome, les gouvernements de l'Union désirent se rapprocher de leurs citoyens, comment pourraient-ils exclure un élément essentiel de l'identité européenne tel que le christianisme, auquel une vaste majorité d'entre eux continue de s'identifier ?
N'est-il pas surprenant que l'Europe d'aujourd'hui, tandis qu'elle vise à se présenter comme une communauté de valeurs, semble toujours plus souvent contester le fait qu'il existe des valeurs universelles et absolues ? Cette forme singulière d'apostasied'elle-même, avant même que de Dieu, ne la pousse-t-elle pas à douter de sa propre identité ? De cette façon, on finit par répandre la conviction selon laquelle la pondération des biens est l'unique voie pour le discernement moral et que le bien commun est synonyme de compromis. En réalité, si le compromis peut constituer un équilibre légitime d'intérêts particuliers différents, il se transforme en mal commun chaque fois qu'il comporte des accords qui nuisent à la nature de l'homme.

319

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, I-II, q.93, a.3, ad 2 et q.95, a.2, c
La loi humaine a raison de loi en tant qu’elle est conforme à la raison droite ; à ce titre il est manifeste qu’elle découle de la loi éternelle. Mais dans la mesure où elle s’écarte de la raison, elle est déclarée une loi inique, et dès lors n’a plus raison de loi, elle est plutôt une violence.
St Augustin déclare : Il ne semble pas qu’elle soit une loi, celle qui ne serait pas juste. C’est pourquoi une loi n’a de valeur que dans la mesure où elle comporte de la justice. Or, dans les affaires humaines, une chose est dite juste du fait qu’elle est droite, conformément à la règle de la raison. Mais la règle première de la raison est la loi de nature, comme il ressort des articles précédents. Aussi toute loi portée par les hommes n’a raison de loi que dans la mesure où elle dérive de la loi de nature. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n’est plus alors une loi, mais une corruption de la loi.

296

Saint Jean-Paul II
Lettre aux femmes, 29 juin 1995, n° 2
Le merci adressé au Seigneur pour son dessein sur la vocation et la mission de la femme dans le monde devient aussi un merci concret et direct aux femmes, à chacune des femmes, pour ce qu'elles représentent dans la vie de l'humanité.
Merci à toi, femme-mère, qui accueilles en ton sein l'être humain dans la joie et dans la peine d'une expérience unique par laquelle tu deviens sourire de Dieu pour l'enfant qui vient au monde, tu deviens le guide de ses premiers pas, le soutien de sa croissance, puis le point de repère sur le chemin de sa vie.
Merci à toi, femme-épouse, qui unis d'une façon irrévocable ton destin à celui d'un homme, dans une relation de don réciproque, au service de la communion et de la vie.
Merci à toi, femme-fille et femme-sœur, qui apportes au foyer familial puis dans le complexe de la vie sociale les richesses de ta sensibilité, de ton intuition, de ta générosité et de ta constance.
Merci à toi, femme-au-travail, engagée dans tous les secteurs de la vie sociale, économique, culturelle, artistique, politique, pour ta contribution irremplaçable à l'élaboration d'une culture qui puisse allier la raison et le sentiment, à une conception de la vie toujours ouverte au sens du « mystère », à l'édification de structures économiques et politiques humainement plus riches.
Merci à toi, femme-consacrée, qui, à la suite de la plus grande des femmes, la Mère du Christ, Verbe incarné, t'ouvres en toute docilité et fidélité à l'amour de Dieu, aidant ainsi l'Église et l'humanité entière à donner à Dieu une réponse « sponsale » qui exprime merveilleusement la communion qu'il veut établir avec sa créature.
Merci à toi, femme, pour le seul fait d'être femme ! Par la perception propre à ta féminité, tu enrichis la compréhension du monde et tu contribues à la pleine vérité des relations humaines.

250

St Jean Chrysostome
Eloge de saint Paul, 2ème homélie

Saint Paul est de tous les hommes celui qui a le mieux montré quelle est la grandeur de l'homme, quelle est la dignité de notre nature, à quelle vertu nous pouvons atteindre...
Quelle en est la preuve ? Saint Paul lui-même, qui, étant homme, courait plus volontiers aux peines qu'aux plaisirs. La seule chose qu'il redoutait et qu'il évitait, c'était d'offenser Dieu ; comme la seule chose qu'il désirait était de plaire à Dieu. Aucun des biens présents, je dis même aucun des biens futurs, ne lui semblait désirable ; car ne me parlez pas des villes, des nations, des princes, des armées, des armes, des richesses, des principautés et des puissances : tout cela n'était pas même à ses yeux une vile poussière ; mais considérez le bonheur qui nous est promis dans le ciel, et alors vous verrez tout l'excès de son amour pour Jésus. La dignité des anges et des archanges, toute la splendeur céleste n'étaient rien pour lui, en comparaison de la douceur de cet amour : l'amour de Jésus était pour lui plus que tout le reste. Avec cet amour, il se regardait comme le plus heureux de tous les êtres ; il n'aurait pas voulu, sans cet amour, habiter au milieu des trônes et des dominations il aurait mieux aimé, avec la charité de Jésus, être le dernier de la nature, se voir condamné aux plus grandes peines, que sans elle d'en être le premier, et d'obtenir les plus magnifiques récompenses. Etre privé de cette charité était pour lui le seul supplice, le seul tourment, le seul enfer, le comble de tous les maux : posséder cette même charité était pour lui la seule jouissance ; c'était la vie, le monde, les anges, les choses présentes et futures, c'était le royaume, c'étaient les promesses, c'était le comble de tous les biens.

235

Benoît XVI
Message 8 déc 2006, n. 1 (pour la Journée mondiale de la Paix du 1er janvier 2007)
Au début de la nouvelle année, je voudrais adresser aux Gouvernants des Nations, ainsi qu'à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté, mes vœux de paix. Je les adresse en particulier à ceux qui sont dans la douleur et dans la souffrance, à ceux qui vivent menacés par la violence et par la force des armes ou encore à ceux qui, bafoués dans leur dignité, attendent leur réintégration humaine et sociale. Je les adresse aussi aux enfants, qui, par leur innocence, enrichissent l'humanité de bonté et d'espérance et qui, par leurs souffrances, nous incitent tous à être des artisans de justice et de paix. Pensant précisément aux enfants, spécialement à ceux dont l'avenir est compromis par l'exploitation et par la méchanceté d'adultes sans scrupules, j'ai voulu, à l'occasion de la Journée mondiale de la Paix, que l'attention commune se focalise sur le thème: Personne humaine, cœur de la paix. Je suis en effet convaincu qu'en respectant la personne on promeut la paix et qu'en bâtissant la paix on jette les bases d'un authentique humanisme intégral. C'est ainsi que se prépare un avenir serein pour les nouvelles générations.

232

St Léon le Grand
Lettre à Flavien
De même que Dieu n'est pas altéré par sa miséricorde, de même l'homme n'est pas anéanti par sa dignité. Chacune des deux natures agit en communion avec l'autre, mais selon ce qui lui est propre : le Verbe opère ce qui appartient au Verbe, et la chair exécute ce qui appartient à la chair.
L'un brille par ses miracles, l'autre succombe aux outrages. Et de même que le Verbe ne perd pas son égalité avec la gloire du Père, de même la chair ne déserte pas la nature de notre race humaine.

C'est un seul et même être, il faut le dire souvent, vraiment Fils de Dieu et vraiment fils d'homme. Dieu par le fait que au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Homme par le fait que le Verbe s'est fait chair et a établi sa demeure parmi nous.

162

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.83, a.6, ad 1-4
Les biens temporels ne doivent pas faire l'objet principal de nos recherches, mais venir au second plan. Ainsi St Augustin déclare : "Lorsque le Seigneur dit : 'Il faut premièrement chercher le royaume de Dieu', il veut dire que les biens temporels ne doivent être recherchés qu'après, non selon le temps, mais selon leur dignité : celui-là comme notre bien, ceux-ci comme notre nécessaire."
On n'interdit pas tout souci des biens temporels, mais le souci superflu et désordonné, nous l'avons déjà dit.
Lorsque notre âme vise les biens temporels pour se reposer, elle s'y abaisse. Mais quand elle les vise en vue d'obtenir la béatitude, loin de se trouver rabaissée par eux, elle les relève.
Du moment que nous demandons les biens temporels, non comme l'objet principal de nos désirs mais pour obtenir des biens plus élevés, nous demandons à Dieu de nous les accorder dans la mesure où il sont utiles à notre salut.

156

Bible - Ancien Testament
1 Samuel, 16, 6-7
Lorsqu'ils furent entrés, Samuel aperçut Eliab et dit : "Certainement l'oint de Yahweh est devant lui".
Et Yahweh dit à Samuel : "Ne prends pas garde à sa figure et à la hauteur de sa taille, car je l'ai écarté. Il ne s'agit pas de ce que l'homme voit ; l'homme regarde le visage, mais Yahweh regarde le cœur".

085

St Irénée de Lyon
Contre les Hérésies, livre IV, II, 1
... le Verbe s'est fait le dispensateur de la grâce du Père pour le profit des hommes : car c'est pour eux qu'il a accompli de si grandes dispensations, montrant Dieu aux hommes et présentant l'homme à Dieu, sauvegardant l'invisibilité du Père pour que l'homme n'en vînt pas à mépriser Dieu et qu'il eût toujours vers quoi progresser, et en même temps rendant Dieu visible aux hommes par de multiples dispensations, de peur que, privé totalement de Dieu, l'homme ne perdît jusqu'à l'existence. Car la gloire de Dieu c'est l'homme vivant, et la vie de l'homme c'est la vision de Dieu : si déjà la révélation de Dieu par la création procure la vie à tous les êtres qui vivent sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe procure-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu !

082

St Jean-Paul II
Homélie, 30-IV-2000, n. 6
(lors de la canonisation de Sœur Maria Faustyna Kowalska, où le Jean-Paul II a institué le II Dim de Pâques comme "dimanche de la divine Miséricorde")
C'est de cet amour que l'humanité d'aujourd'hui doit s'inspirer pour affronter la crise du sens, les défis des besoins les plus divers, surtout l'exigence de sauvegarder la dignité de toute personne humaine. Le message de la divine miséricorde est ainsi, implicitement, également un message sur la valeur de tout homme. Toute personne est précieuse aux yeux de Dieu, pour chacun le Christ a donné sa vie, à tous le Père fait don de son Esprit et offre l'accès à son intimité.

061

St Ambroise
Hexaméron, IX, 8, 50
Donc, connais-toi toi-même, ô belle âme : tu es l'image de Dieu. Connais-toi toi-même, ô homme : tu es la gloire de Dieu (1 Co 11, 7). Ecoute de quelle manière tu en es la gloire. Le prophète dit : ta sagesse est devenue admirable, car elle provient de moi(Ps 138, 6), c'est-à-dire que, dans mes œuvres, ta majesté est la plus admirable, ta sagesse est exaltée dans le cœur de l'homme. Alors que je me regarde moi-même, que tu scrutes mes pensées secrètes et mes sentiments profonds, je reconnais les mystères de ta science. Donc, connais-toi toi-même, ô homme, et tu découvriras combien tu es grand, et veille sur toi...

014

Concile Vatican II
Gaudium et spes, n. 28, §1-2
Le respect et l’amour doivent aussi s’étendre à ceux qui pensent ou agissent autrement que nous en matière sociale, politique ou religieuse. D’ailleurs, plus nous nous efforçons de pénétrer de l’intérieur, avec bienveillance et amour, leurs manières de voir, plus le dialogue avec eux deviendra aisé.
Certes, cet amour et cette bienveillance ne doivent en aucune façon nous rendre indifférents à l’égard de la vérité et du bien. Mieux, c’est l’amour même qui pousse les disciples du Christ à annoncer à tous les hommes la vérité qui sauve. Mais on doit distinguer entre l’erreur, toujours à rejeter, et celui qui se trompe, qui garde toujours sa dignité de personne, même s’il se fourvoie dans des notions fausses ou insuffisantes en matière religieuse. Dieu seul juge et scrute les cœurs ; il nous interdit donc de juger de la culpabilité interne de quiconque.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)