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229

St Pierre Chrysologue
Homélie sur l'Incarnation, 147
Il est impossible que l'amour ne voie pas ce qu'il aime ; voilà pourquoi tous les saints ont jugé sans valeur tout ce qu'ils avaient obtenu, s'ils ne voyaient pas le Seigneur.
Voilà pourquoi l'amour qui désire voir Dieu, s'il manque de jugement, a pourtant une piété ardente.
Voilà pourquoi Moïse ose dire : « Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, montre-moi ton visage ». Et le psalmiste : « Montre-moi ton visage ». Enfin, c'est pour cela que les païens ont fabriqué des idoles : afin de voir de leurs yeux, au milieu de leurs erreurs, ce qu'ils adoraient.

224

St Ephrem (diacre)
Diatessaron, XVIII, 15
Le Christ a dit, pour empêcher les disciples de l'interroger sur le moment de son avènement : « Quant à l'heure, personne ne le connaît, pas même les Anges, pas même le Fils. Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates ». Il nous a caché cela pour que nous veillions, et pour que chacun d'entre nous pense que cela pourra se produire pendant sa vie. Si le temps de sa venue avait été révélé, son avènement aurait été quelque chose de banal, et les nations et les siècles dans lesquels il se produira ne l'auraient pas désiré. Il a bien dit qu'il viendrait, mais il n'a pas précisé à quel moment, et ainsi toutes les générations et tous les siècles l'attendent ardement.

223

St Josémaria Escriva
Forge, n. 548
L'Avent est arrivé. Bonne époque pour renouveler ton désir, ta nostalgie, ton attente sincère de la venue du Christ ! De sa venue quotidienne dans ton âme grâce à l'Eucharistie ! — « Ecce veniet ! » — Il vient ! nous dit l'Eglise pour nous encourager.

194

St Bernard
Sermon pour la Toussaint, II
Réveillons-nous enfin, frères ; ressuscitons avec le Christ, cherchons les réalités d’en-haut ; ces réalités, savourons-les. Désirons ceux qui nous désirent, courons vers ceux qui nous attendent, et puisqu’ils comptent sur nous, accourons par nos désirs spirituels. Ce qu’il nous faut souhaiter, ce n’est pas seulement la compagnie des saints, mais leur bonheur, si bien qu’en désirant leur présence, nous ayons l’ambition aussi de partager leur gloire, avec toute l’ardeur et les efforts que cela suppose. Car cette ambition-là n’a rien de mauvais : nul danger à se passionner pour une telle gloire. (...)
Cette gloire, il nous faut la convoiter d’une absolue et ferme ambition. Et vraiment, pour qu’il nous soit permis de l’espérer, et d’aspirer à un tel bonheur, il nous faut rechercher aussi, avec le plus grand soin, l’aide et la prière des saints, afin que leur intercession nous obtienne ce qui demeure hors de nos propres possibilités.

186

St Ignace d'Antioche
Lettre aux Romains VI, 1 – VII, 1-2
Il est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu’aux extrémités de l’univers ; c’est lui que je désire, que je cherche, qui est mort pour nous ; c’est lui que je désire, lui qui est ressuscité pour nous. (…) Le Prince de ce monde entend m’arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours. Soyez plutôt de mon côté, c’est-à-dire du côté de Dieu. N’ayez pas Jésus-Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l’envie. Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez-vous plutôt à ce que je vous écris. Car c’est en pleine vie que j’affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu n’attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : « Viens auprès du Père. »

121

St Anselme de Canterbury
Proslogion, 1
Et maintenant, homme de rien, fuis un moment tes occupations, cache-toi un peu de tes pensées tumultueuses. Rejette maintenant tes pesants soucis, et remets à plus tard tes tensions laborieuses. Vaque quelque peu à Dieu, et repose-toi quelque peu en Lui. Entre dans la cellule de ton âme, exclus tout hormis Dieu et ce qui t'aide à le chercher ; porte fermée, cherche-le. Dis maintenant, tout mon cœur, dis maintenant à Dieu : Je cherche ton visage, ton visage, Seigneur, je le recherche. Et maintenant, Toi Seigneur mon Dieu, enseigne à mon cœur où et comment Te chercher, où et comment Te trouver. Seigneur, si Tu n'es pas ici, où Te chercherai-je absent ? Et, si Tu es partout, pourquoi ne Te vois-je pas présent ? Mais certainement Tu habites la lumière inaccessible. Où est la lumière inaccessible ? Ou bien comment accéderai-je à la lumière inaccessible ? Ou qui me conduira et introduira en elle pour qu'en elle je Te voie ? Par quels signes enfin, par quelle face Te chercherai-je ? (...)
Enseigne-moi à Te chercher, montre-toi à qui Te cherche, car je ne puis Te chercher si Tu ne m'enseignes, ni Te trouver si Tu ne te montres. Que je Te cherche en désirant, que je désire en cherchant. Que je trouve en aimant, que j'aime en trouvant.

110

St Jean Chrysostome
Homélie du Vème siècle attribuée au saint
Le bien suprême, c'est la prière, l'entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l'âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n'est donc pas l'effet d'une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu'elle s'applique à la prière ; il faut aussi, même lorsqu'elle est absorbée par d'autres occupations - comme le soin des pauvres ou d'autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l'amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l'univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l'âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes. Par elle, l'âme s'élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable ; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.

098

Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique
535. Pourquoi y a-t-il un appel universel à la prière ?
Parce que Dieu, en tout premier lieu par la création, appelle tout être du néant. Et même après la chute, l’homme continue d’être capable de reconnaître son Créateur, gardant en lui le désir de celui qui l’a appelé à l’existence. Toutes les religions, et particulièrement toute l’histoire du salut, témoignent de ce désir de Dieu chez l’homme. Mais c’est Dieu le premier qui attire inlassablement chaque personne à la rencontre mystérieuse de la prière.
Cf. Catéchisme, 2566-2567
Source : www.vatican.va

077

père Raniero Cantalamessa
Homélie, 21 avril 2000 (Vendredi Saint, Basilique St Pierre)
"J’ai toujours cherché Dieu et je ne l’ai pas trouvé. Je l’ai toujours cherché, car je crois que la foi peut donner une force extraordinaire. Mais je ne me sens pas responsable ou coupable du fait que cette force m’ait manquée. Et si je trouvais Dieu, je lui demanderais : Pourquoi ne m’as-tu pas donné la foi ?" (Indro Montanelli, entretien, Il Gazzettino 22-I-00, p. 11).
Je voudrais répondre à cette personne et à celles, nombreuses, qui sont dans cette même situation : peut-être Dieu ne t’a-t-il pas donné la foi pour que tu l’aides à purifier la foi de celui qui devait te l’annoncer et lui faire sentir la responsabilité et l’urgence de le faire. Cependant, tu connais la réponse qu’ont entendue des hommes comme Augustin et Pascal, qui avaient posé la même question à Dieu : "Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé". "Si je ne t’avais pas déjà trouvé !". Désirer sans croire peut constituer une foi plus pure que croire sans désirer, en tenant tout pour sûr.

018

St Maxime le Confesseur
Centuries 1, 8-13
La naissance dans la chair du Verbe de Dieu n’a eu lieu qu’une seule fois ; mais sa naissance selon l’esprit se produit sans cesse, ainsi qu’il le désire, chez eux qui eux aussi le désirent, à cause de sa bonté envers les hommes. Il devient un enfant, il s’adapte à leurs capacités, et il se manifeste dans la mesure où celui qui le reçoit est capable de lui faire place. C’est sans aucune amertume qu’il réduit l’apparence de sa véritable grandeur : il se conforme à la mesure dont ceux qui désirent le voir sont capables. Ainsi le Verbe de Dieu se manifeste toujours de façon adaptée à ceux qui participent à lui, mais il demeure toujours invisible à tous, parce que son mystère est au-delà de tout.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)