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239

St Athanase
Traité contre les païens, 40
La vue de la création nous permet de découvrir le Créateur. Qui est-il, sinon le très saint, celui qui est au-dessus de toutes les réalités créées ? Pareil à un excellent pilote, par sa propre Sagesse et sa propre Parole, le Christ notre Seigneur et notre Sauveur, Dieu gouverne et ordonne l'univers pour notre salut, en faisant ce qui lui semble bon. Et ce monde est très bon en effet, tel qu'il a été fait et tel que nous le voyons, parce que Dieu le veut ainsi ; personne ne pourrait en douter. Car si la création se mouvait sans raison, si l'univers s'en allait n'importe comment, on pourrait bien mettre en doute ce que nous venons de dire. Mais puisqu'il a été créé avec raison, sagesse et science, puisqu'il est si beau, celui qui l'a créé et lui a donné cette beauté ne peut être que le Verbe de Dieu.

214

Bible - Ancien Testament
Sagesse 13, 1-9
Insensés par nature tous les hommes qui ont ignoré Dieu, et qui n'ont pas su, par les biens visibles, voir Celui qui est, ni, par la considération de ses œuvres, reconnaître l'Ouvrier.
Mais ils ont regardé le feu, le vent, l'air mobile, le cercle des étoiles, l'eau impétueuse, les flambeaux du ciel, comme des dieux gouvernant l'univers.
Si, charmés de leur beauté, ils ont pris ces créatures pour des dieux, qu'ils sachent combien le Maître l'emporte sur elles ; car c'est l'Auteur même de la beauté qui les a faites.
Et s'ils en admiraient la puissance et les effets, qu'ils en concluent combien est plus puissant celui qui les a faites.
Car la grandeur et la beauté des créatures font connaître par analogie Celui qui en est le créateur.
Ceux-ci pourtant encourent un moindre reproche ; car ils s'égarent peut-être en cherchant Dieu et en voulant le trouver.
Occupés de ses œuvres, ils en font l'objet de leurs recherches, et s'en rapportent à l'apparence, tant ce qu'ils voient est beau !
D'autre part, ils ne sont pas non plus excusables ; car, s'ils ont acquis assez de science pour arriver à connaître le monde, comment n'en ont-ils pas connu plus facilement le Maître ?

193

St Augustin
Confessions, 1, 1
« Tu es grand, Seigneur, et infiniment louable (Ps, CXLIV, 3) ; grande est ta puissance, et il s n’est point de mesure à ta sagesse (Ps. CXLVI, 5). » Et c’est Toi que l’homme veut louer, chétive partie de ta création, être de boue, promenant sa mortalité, et par elle le témoignage de son péché, et la preuve éloquente que Tu résistes, Dieu que Tu es, aux superbes (I Petr. V, 5) ! Et pourtant il veut te louer, cet homme, chétive partie de ta création ! Tu l’excites à se complaire dans tes louanges ; car Tu nous as faits pour Toi, Seigneur, et notre coeur est inquiet jusqu'à ce qu'il repose en Toi.

185

Bible - Nouveau Testament
Ephésiens 1, 3-6
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis
dans le Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles
dans les cieux !
C'est en lui qu'il nous a choisis dès avant la création du monde, pour que
nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui,
nous ayant, dans son amour, prédestinés à être ses fils adoptifs par
Jésus-Christ, selon sa libre volonté,
en faisant ainsi éclater la gloire de sa grâce, par laquelle il nous a rendus
agréables à ses yeux en son (Fils) bien-aimé.

163

St Josémaria Escriva
Quand le Christ passe, n. 47-48
Car, pour avoir été assumé par le Christ, le travail nous apparaît comme une réalité qui a été rachetée à son tour. Ce n'est pas seulement le cadre de la vie de l'homme, mais un moyen et un chemin de sainteté, une réalité qui sanctifie et que l'on peut sanctifier.
Il convient donc de ne pas oublier que la dignité du travail se fonde sur l'Amour. Le grand privilège de l'homme est de pouvoir aimer et dépasser ainsi l'éphémère et le transitoire. L'homme peut aimer les autres créatures, prononcer un tu et un je qui ont un sens, et il peut aimer Dieu, qui nous ouvre les portes du ciel, qui nous fait membres de sa famille, et qui nous autorise à Lui parler personnellement, face à face.
C'est pourquoi l'homme ne peut se limiter à faire des choses, à fabriquer des objets. Le travail naît de l'amour, manifeste l'amour et s'ordonne à l'amour. Nous reconnaissons Dieu, non seulement dans le spectacle que nous offre la nature, mais aussi dans l'expérience de notre travail et de notre effort. Le travail est ainsi prière, action de grâces, parce que nous savons que c'est Dieu qui nous a placés sur terre, nous savons qu'Il nous aime et que nous sommes les héritiers de ses promesses.

161

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.180, a.4, c
La contemplation de la vérité divine constitue l'élément principal de la vie contemplative. Cette sorte de contemplation est en effet la fin même de la vie humaine. "La contemplation de Dieu, écrit St Augustin, nous est promise commela fin de toutes nos actions et l'éternelle perfection de nos joies." Cette contemplation sera parfaite dans la vie future, quand nous verrons Dieu "face à face" ; elle nous rendra alors parfaitement heureux. Dans ce temps-ci, la contemplation de la vérité divine ne nous est possible que de façon imparfaite, dans un miroir, sous forme d'énigmes (1 Co 13, 12). Nous lui devons une béatitude imparfaite, qui commence ici-bas pour parvenir plus tard à sa consommation.C'est pourquoi Aristote a fait consister la félicité dernière de l'homme dans la contemplation du suprême intelligible.
Mais les œuvres divines nous mènent à la contemplation de Dieu, selon qu'il est écrit (Rm 1, 20) : "Les perfections invisibles de Dieu nous sont rendues accessibles et mises sous les yeux par le moyen des créatures." Il s'ensuit que la contemplation des œuvres de Dieu appartient aussi, en second lieu, à la vie contemplative, en tant que par elle l'homme se trouve acheminé à la connaissance de Dieu. D'où cette parole de St Augustin : "Dans la considération des créatures il ne s'agit pas de porter une vaine et périssable curiosité, mais de nous élever aux réalités immortelles et qui ne passent pas."

138

Benoît XVI
Message 2 sept 2006, §3-4
Lettre à l'évêque d'Assise, à l'occasion du XX anniversaire de la rencontre interreligieuse de prière pour la paix

En dépit des différences qui caractérisent les divers chemins religieux, la reconnaissance de l'existence de Dieu, à laquelle les hommes peuvent parvenir ne serait-ce qu'à partir de l'expérience de la création (cf. Rm 1, 20), ne peut manquer de disposer les croyants à considérer les autres êtres humains comme des frères. Il n'est donc permis à personne de se servir du motif de la différence religieuse comme présupposé ou prétexte pour une attitude belliqueuse envers les autres êtres humains.
(...) lorsque le sentiment religieux atteint sa maturité, il suscite chez le croyant la perception que la foi en Dieu, Créateur de l'univers et Père de tous, ne peut manquer de promouvoir entre les hommes des relations de fraternité universelle. En effet, des témoignages du lien intime qui existe entre le rapport avec Dieu et l'éthique de l'amour sont visibles dans toutes les grandes traditions religieuses. (...) Puis, dans le Nouveau Testament, la révélation de ce dessein universel d'amour atteint son point culminant dans le mystère pascal, dans lequel le Fils de Dieu incarné, à travers un acte bouleversant de solidarité salvifique, s'offre en sacrifice sur la croix pour l'humanité tout entière. Dieu montre ainsi que sa nature est l'Amour. C'est ce que j'ai voulu souligner dans ma première Encyclique, qui commence précisément par les paroles Deus caritas est (1 Jn 4, 7). Cette affirmation de l'Ecriture ne jette pas seulement une lumière sur le mystère de Dieu, mais illumine également les relations entre les hommes, tous appelés à vivre selon le commandement de l'amour.

120

père Raniero Cantalamessa
Méditation 14-XII-01, n. 4
La forme la plus nécessaire et la plus significative de jeûne pour nous aujourd´hui s´appelle sobriété. Se priver volontairement de petits ou de grands conforts, de ce qui est accessoire ou inutile, est communion à la passion du Christ, est solidarité avec la pauvreté d´un grand nombre.
C´est aussi une façon de s´opposer à la mentalité consumériste. Dans un monde qui a fait de la commodité superflue et inutile une des fins de sa propre activité, renoncer au superflu, savoir se passer de quelque chose, éviter de recourir à la solution la plus commode, de choisir la chose la plus facile, l´objet de plus grand luxe, vivre en somme dans la sobriété est plus efficace que de s´imposer des pénitences artificielles. C´est par dessus tout une justice envers les générations qui nous suivront et ne doivent pas être contraintes à vivre des cendres de ce que nous avons consommé et gaspillé. Il a une valeur écologique, de respect de la Création.

099

St Augustin
Genèse, commentaire au sens littéral, 8,6,12
L'arbre de la science du bien et du mal se présente maintenant à notre attention. Sans nul doute, c'était un arbre réel et visible comme tous les autres. Là n'est point la question : le point à éclaircir est de savoir pourquoi il a été nommé ainsi. Moi, qui ai beaucoup réfléchi à cette affaire, je n’ai pas de mots pour exprimer combien me plaît la sentence qui dit que cet arbre n’était pas nocif pour son fruit ; car celui qui a fait toutes les choses extrêmement bonnes, n’a placé au paradis aucune chose mauvaise, mais le mal découla pour l’homme de la transgression du précepte. Car il convenait à l’homme qu’on lui interdise quelque chose, afin que, placé sous le Seigneur Dieu, il puisse de cette façon, par la vertu de l’obéissance, mériter la possession de son Seigneur. Je peux dire avec certitude que l’obéissance est la vertu propre de la créature rationnelle, qui agit sous le pouvoir de Dieu ; et aussi que le premier et le plus grand de tous les vices est l’orgueil, qui conduit l’homme à vouloir utiliser sa liberté pour la ruine, et a le nom de désobéissance. Or l'homme ne pourrait reconnaître ni sentir la souveraineté de Dieu, s'il n'avait un commandement à exécuter. Par conséquent, l'arbre n'avait en lui même rien de malfaisant : il fut appelé l'arbre de la science du bien et du mal, parce que, si l'homme venait à manger de ses fruits après là défense qu'il en avait reçue, il violerait, par la même, l'ordre de Dieu et reconnaîtrait, au châtiment qui suivrait cette transgression, toute la différence du bien et du mal, de la soumission et de la révolte.

098

Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique
535. Pourquoi y a-t-il un appel universel à la prière ?
Parce que Dieu, en tout premier lieu par la création, appelle tout être du néant. Et même après la chute, l’homme continue d’être capable de reconnaître son Créateur, gardant en lui le désir de celui qui l’a appelé à l’existence. Toutes les religions, et particulièrement toute l’histoire du salut, témoignent de ce désir de Dieu chez l’homme. Mais c’est Dieu le premier qui attire inlassablement chaque personne à la rencontre mystérieuse de la prière.
Cf. Catéchisme, 2566-2567
Source : www.vatican.va

086

Bse Mère Teresa de Calcutta
Intervention, lors de la IVe Conférence mondiale de l'ONU sur la Femme 
(Pékin, 30.VIII-15.IX 1995)
Je prie Dieu qu'il fasse descendre sa bénédiction sur tous ceux et celles qui prennent part à la IVe Conférence mondiale sur la Femme, qui se tient à Pékin à l'heure actuelle. J'espère que cette conférence aidera tous et chacun à comprendre la place très spéciale que la Femme occupe dans le plan de Dieu, et nous amènera à adhérer pleinement à ce plan et à le mettre en œuvre.
Je dois dire que je n'arrive pas à comprendre pourquoi certains affirment que l'homme et la femme sont exactement les mêmes et qu'ils en viennent même à nier la beauté des différences qui existent entre l'homme et la femme. Les dons de Dieu sont tous également bons mais ils ne sont pas nécessairement les mêmes. Je réponds souvent à ceux qui me disent qu'ils aimeraient pouvoir servir les pauvres comme je le fais : "Ce que je fais, vous n'êtes pas en position de le faire. Ce que vous faites, je ne suis pas en position de le faire. Mais vous et moi ensemble, nous pouvons faire quelque chose de beau pour Dieu."
Il en va ainsi des différences entre l'homme et la femme. Dieu a créé chacun de nous, chaque être humain, en vue d'une plus grande chose : aimer et être aimé. Pourquoi Dieu nous a-t-il créés, les uns hommes, les autres femmes ? Parce que l'amour d'une femme est l'un des visages de l'amour de Dieu. L'amour d'un homme est un autre visage de ce même amour. L'homme et la femme sont tous les deux créés pour aimer, mais chacun d'une manière différente ; l'homme et la femme se complètent l'un l'autre, et tous les deux ensemble manifestent l'amour de Dieu beaucoup mieux qu'ils ne le pourraient chacun séparément.

085

St Irénée de Lyon
Contre les Hérésies, livre IV, II, 1
... le Verbe s'est fait le dispensateur de la grâce du Père pour le profit des hommes : car c'est pour eux qu'il a accompli de si grandes dispensations, montrant Dieu aux hommes et présentant l'homme à Dieu, sauvegardant l'invisibilité du Père pour que l'homme n'en vînt pas à mépriser Dieu et qu'il eût toujours vers quoi progresser, et en même temps rendant Dieu visible aux hommes par de multiples dispensations, de peur que, privé totalement de Dieu, l'homme ne perdît jusqu'à l'existence. Car la gloire de Dieu c'est l'homme vivant, et la vie de l'homme c'est la vision de Dieu : si déjà la révélation de Dieu par la création procure la vie à tous les êtres qui vivent sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe procure-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu !

072

John-Henry Newman
Le secret de la prière (sermons), VI, 1
Priez sans cesse (I Thess, 5, 17)
Il est peut-être à première vue difficile à quelques personnes de comprendre ce que veut dire "prier toujours". Eh bien, considérons que c’est là un devoir naturel, c’est à dire un devoir qui nous est enseigné par la simple raison et le sentiment religieux, et nous comprendrons bientôt en quoi elle consiste.
Que nous enseigne la nature nous concernant, même avant d’ouvrir la Bible ? - que nous sommes des créatures du Dieu suprême, Créateur des cieux et de la terre, et que, en tant que tels, nous sommes tenus de Le servir et de Lui donner nos cœurs, en un mot, de nous comporter comme des êtres religieux. Qu’est-ce ensuite que la religion, sinon une habitude ? Et qu’est-ce qu’une habitude, sinon un état d’esprit qui s’impose toujours à nous, sorte d’habit ordinaire, de manteau inséparable de l’âme ? Un homme ne peut être réellement religieux une heure et pas la suivante. Autant vaudrait dire qu’il peut être en bonne santé une heure et en mauvaise la suivante. Qui est religieux l’est le matin, à midi et le soir. Sa religion est une sorte de caractère, de moule en qui ses pensées, ses paroles et ses actions sont jetées, formant les unes et les autres des parties d’un seul et même tout. Il voit Dieu en tout ; toute action, il l’ordonne à ces objets spirituels qui lui ont étérévélés par Dieu. Ce qui peut survenir au cours de la journée, événement, personne rencontrée, nouvelle entendue, tout cela il le mesure en prenant pour base la volonté de Dieu. L’on peut presque dire à la lettre que qui fait ainsi prie sans cesse ; se sachant, en effet, en présence de Dieu, il est continuellement amené à s’adresser à Celui qu’il place toujours devant lui avec révérence, dans le langage intérieur de la prière et des louanges, de l’humble confession et de la confiance joyeuse.

013

Concile Vatican II
Gaudium et spes, n. 24, §3
...quand le Seigneur Jésus prie le Père pour que "tous soient un..., comme nous nous sommes un" (Jn 17, 21-22), il ouvre des perspectives inaccessibles à la raison et il nous suggère qu’il y a une certaine ressemblance entre l’union des personnes divines et celle des fils de Dieu dans la vérité et dans l’amour. Cette ressemblance montre bien que l’homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même.

001

St Irénée de Lyon
Contre les Hérésies, livre I, préface
Rejetant la vérité, certains introduisent des discours mensongers et "des généalogies sans fin, plus propres à susciter des questions", comme le dit l'Apôtre, "qu'à bâtir l'édifice de Dieu fondé sur la foi". Par une vraisemblance frauduleusement agencée, ils séduisent l'esprit des ignorants et les réduisent à leur merci, falsifiant les paroles du Seigneur et se faisant les mauvais interprètes de ce qui a été bien exprimé. Ils causent ainsi la ruine d'un grand nombre, en les détournant, sous prétexte de "gnose", de Celui qui a constitué et ordonné cet univers : comme s'ils pouvaient montrer quelque chose de plus élevé et de plus grand que le Dieu qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu'ils renferment ! De façon spécieuse, par l'art des discours, ils attirent d'abord les simples à la manie des recherches ; après quoi, sans plus se soucier de vraisemblance, ils perdent ces malheureux, en inculquant des pensées blasphématoires et impies à l'endroit de leur Créateur à des gens incapables de discerner le faux du vrai.
L'erreur, en effet, n'a garde de se montrer telle qu'elle est, de peur que, ainsi mise à nu, elle ne soit reconnue ; mais, s'ornant frauduleusement d'un vêtement de vraisemblance, elle fait en sorte de paraître — chose ridicule à dire — plus vraie que la vérité elle-même, grâce à cette apparence extérieure, aux yeux des ignorants. Comme le disait, à propos de ces gens-là, un homme supérieur à nous : "La pierre précieuse, voire de grand prix aux yeux de certains, qu'est l'émeraude, se voit insultée par un morceau de verre habilement truqué, s'il ne se rencontre personne qui soit capable de procéder à un examen et de démasquer la fraude. Et lorsque de l'airain a été mêlé à l'argent, qui donc, s'il n'est connaisseur, pourra aisément le vérifier ?"

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)