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1083

Cardinal Robert Sarah 
Paris, le 25 mars 2017
En guise d’introduction, j’ai désiré vous rappeler le cadre événementiel et mystique du combat pour la vie menée par le Professeur Lejeune pour mieux en faire ressortir maintenant le sens profond à la lumière de l’Evangile. Examinons ensemble sa vie : on peut affirmer, sans risque d’erreur, que, plutôt que de tomber dans les lâches compromis, le Professeur Lejeune a renoncé aux honneurs et à l’aisance en acceptant l’humiliation et même l’exil, du moins un exil intérieur. En effet, Jérôme Lejeune, contre vents et marées, est resté fidèle au Christ et à l’Evangile ; c’est pourquoi il représente pour chacun de nous un exemple admirable de force dans la foi et de dévouement dans la charité. En effet, comme vous le savez, la mort « in odium fidei », en haine de la foi, n’est pas l’apanage de « cette foule immense d’hommes et de femmes qui viennent de la grand épreuve et ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau, qui se tiennent debout devant le Trône de Dieu et devant l’Agneau, et le servent jour et nuit dans son Temple », selon la vision de l’Apocalypse (cf. Ap 7, 9). Une telle mort, où le sang est versé par le témoin du Christ, n’est pas la seule voie vers le martyre, car il est vrai qu’une vie de martyr chrétien, c’est aussi une vie durant laquelle on offre tout à Dieu, y compris sa vie, sa famille, sa réputation et son honneur, s’ils viennent à être foulés aux pieds par les païens, une vie où l’on renonce à tout pour l’Amour de Dieu. 



1055

Pape François 

Gaudete et exsultate (paragraphe 162)

« Une lutte constante »
La Parole de Dieu nous invite clairement à « résister aux manœuvres du diable » (Ep 6, 11) et à éteindre « tous les traits enflammés du Mauvais » (Ep 6, 16). Ce ne sont pas des paroles romantiques, car notre chemin vers la sainteté est aussi une lutte constante. (…) Nous avons pour le combat les armes puissantes que le Seigneur nous donne : la foi qui s’exprime dans la prière, la méditation de la parole de Dieu, la célébration de la Messe, l’adoration eucharistique, la réconciliation sacramentelle, les œuvres de charité, la vie communautaire et l’engagement missionnaire. » 

1043

saint Léon le Grand

Préparons-nous au pardon mutuel".
« Le Seigneur a dit : "Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs". Il n'est donc permis à aucun chrétien de haïr qui que ce soit. Personne ne peut être sauvé, si ce n'est dans le pardon des péchés. Et ceux que la sagesse du monde méprise, nous ne savons à quel point la grâce de l'Esprit peut leur donner du prix.
Que le peuple de Dieu soit saint, et qu'il soit bon. Saint, pour se détourner de ce qui est défendu ; bon, pour agir selon les commandements. Bien qu'il soit grand d'avoir une foi droite et une saine doctrine, et que soit digne de louange la sobriété, la douceur et la pureté, toutes ces vertus demeurent pourtant vaines sans la charité. Et on ne peut pas dire qu'une conduite excellente soit féconde, si elle n'est pas engendrée par l'amour.
Que les croyants fassent donc la critique de leur propre état d'esprit, et qu'ils examinent attentivement les sentiments intimes de leur cœur. S'ils trouvent au fond de leur conscience quelques fruits de la charité, qu'ils ne doutent pas que Dieu est en eux. Et pour devenir de plus en plus capables d'accueillir un hôte si grand, qu'ils persévèrent et grandissent dans la miséricorde par des actes. Si en effet l'amour est Dieu, la charité ne doit connaître nulle borne, car aucune limite ne peut enfermer la divinité.
Pour traduire en actes ce bien de la charité, mes frères, il est vrai que tous les temps sont bons. Et pourtant, les jours que nous vivons nous y exhortent particulièrement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l'esprit et du corps, doivent s'efforcer avant tout d'acquérir cette grâce qui contient la somme des vertus et couvre une multitude de péchés.
Sur le point donc de célébrer le plus grand de tous les Mystères, celui où le Sang de Jésus-Christ a effacé nos iniquités, préparons tout d'abord le sacrifice de la miséricorde. » 

970

de saint Ignace de Loyola (1491-1556) 
Lettre du 17/11/1555
"Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiets de tout, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir.
L’anxiété et l’inquiétude de l’esprit ne plaisent point à Dieu. Le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance ; il veut nous voir croire que sa bonté peut suppléer à l’imperfection de nos moyens.
Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir, sans s’affliger s’ils ne parviennent pas à tout réaliser comme ils le voudraient. A condition toutefois qu’ils aient accompli tout ce que la nature humaine peut et doit faire selon les indications de la conscience.
Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire : Il ne veut pas davantage que l’homme s’afflige de ses limites. Pourvu que l’on donne satisfaction à Dieu,- ce qui est plus important que de donner satisfaction aux hommes – il n’est pas nécessaire de se fatiguer outre mesure.
Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut. "
Plaise à la divine Bonté de nous communiquer toujours la lumière de la Sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres… pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en faisant cas de ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité…
Que Jésus Christ soit seulement en nos âmes avec ses dons spirituels ! Amen. "

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942

saint Jean-Paul II (1920-2005)

« Frères et sœurs,
N’AYEZ PAS PEUR d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir ! Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière !
N’AYEZ PAS PEUR !
Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ !
À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement.
N’AYEZ PAS PEUR ! »
Le Christ sait « ce qu’il y a dans l’homme ! Et lui seul le sait !

Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Permettez donc — je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance, — permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul a les Paroles de Vie, oui, de Vie éternelle ! »

Ces paroles mémorables, prononcées le 22 octobre 1978 lors de la Messe solennelle d'intronisation du pape Jean-Paul II, font écho, dans le cœur des chrétiens et des hommes de bonne volonté du monde entier, aux 365 exhortations similaires figurant dans la Bible... ( 1 pour chaque jour ! )

Relisons aussi la Genèse : " l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es-tu ? Adam répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu PEUR, parce que je suis nu, et je me suis caché." (Gn 3, 9-10)

La première conséquence du péché c’est la PEUR.
Cette peur ontologique est en chacun de nous.
Si nous en guérissons nous entrons dans notre vocation d’enfant de Dieu d’avant la chute...

Ainsi il apparaît nettement que la CONFIANCE en Dieu est le meilleur moyen de progresser dans la Vie Eternelle, et cela passe nécessairement par la guérison de nos peurs qui paralysent et bloquent nos actions et notre coeur et l'épanouissement de la Charité en nous...
Laissons donc le Christ nous guérir et nous embraser de son Amour !

CONFIANCE ! N'AYEZ PAS PEUR !

Viens Seigneur Jésus...

923

de saint Ignace d'Antioche 
Lettre à Polycarpe (VI 1), Sources chrétiennes n°10, Le Cerf, 1944.

« Peinez ensemble les uns avec les autres, ensemble combattez, luttez, souffrez, dormez, réveillez-vous, comme des intendants de Dieu, comme des assesseurs, comme des serviteurs. Cherchez à plaire à celui sous les ordres de qui vous faites campagne (cf. II Tim 2, 4), de qui aussi vous recevez votre solde, qu'on ne trouve parmi vous aucun déserteur. Que votre Baptême demeure comme votre bouclier, la foi comme votre casque, la charité comme votre lance, la patience comme votre armure. Vos dépôts, ce sont vos oeuvres, afin que vous receviez comme il convient les sommes auxquelles vous avez droit. Soyez donc patients les uns envers les autres, dans la douceur, comme Dieu l'est pour vous. »

921

  saint Ignace d'Antioche
  Lettre aux Ephésiens, 13-15. "Le Père m'a envoyé." - Foi en Jésus-Christ (Jn 5, 31-47)
« Efforcez-vous de vous réunir plus fréquemment pour rendre à Dieu actions de grâces et louange. Car, quand vous vous rassemblez souvent, les puissances de satan sont abattues et son œuvre de ruine détruite par l'unanimité de votre foi. Rien ne surpasse la paix, qui triomphe de tous les assauts que nous font les puissances célestes et terrestres.
Rien de tout cela ne vous est caché, si vous portez à Jésus Christ une foi et un amour parfaits, qui sont le commencement et la fin de la vie : le commencement, c'est la foi, et la fin, la charité. Les deux réunies, c'est Dieu. Toutes les autres vertus qui mènent à la perfection découlent de ces deux premières. Nul, s'il professe la foi, ne pèche ; nul, s'il possède la charité, ne hait. "On connaît l'arbre à ses fruits" ; de même, c'est à leurs œuvres qu'on reconnaîtra ceux qui font profession d'être du Christ. Car aujourd'hui l'œuvre qui nous est demandée n'est pas une simple profession de foi, mais d'être trouvés dans la pratique de la foi jusqu'à la fin.
Mieux vaut se taire et être, que de parler sans être. Il est bon d'enseigner, si celui qui enseigne agit. Nous n'avons qu'un seul maître, celui qui "a dit et tout a été fait" (Ps 32,9) ; même les œuvres qu'il a faites dans le silence sont dignes de son Père. Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus peut entendre même son silence ; c'est alors qu'il sera parfait : il agira par sa parole et se fera connaître par son silence. Rien n'est caché au Seigneur ; même nos secrets lui sont familiers. Faisons donc tout dans la pensée qu'il demeure en nous ; nous serons ainsi ses temples et lui-même sera en nous notre Dieu. »

916

père Antoine Chevrier (1826-1879)
La Sainteté , lumière de Dieu  
Les Saints sont la gloire de Dieu sur la Terre , ils sont l’expression vivante de la divinité ici-bas, ils sont des anges et le bonheur des hommes. 
Un saint, c’est un homme qui est uni à Dieu, qui ne fait qu’un avec Lui, qui demande à Dieu, qui parle à Dieu, et à qui Dieu obéit. C’est un homme qui tient tous les pouvoirs de Dieu en sa main, c’est un homme qui remue tout l’univers quand il est bien uni au Maître qui gouverne toutes choses. 
Les saints sont les hommes les plus puissants de la terre, ils attirent tout à eux, parce qu’ils ont la charité et la lumière de Dieu, et la fécondité de l’Esprit Saint. 
Ils ont la richesse de Dieu, qu’ils distribuent à chaque créature, ce sont les économes du bon Dieu sur la terre. 
Et il faut que vous deveniez des saints. 
Il faut que vous deveniez des lumières pour conduire les hommes dans le bon chemin, du feu pour échauffer les froids et les glacés, des images vivantes de Dieu sur terre.

  Le père Antoine CHEVRIER

908

de saint Vincent de Paul

«La charité, quand elle habite dans une âme, occupe entièrement toutes ses puissances. La mémoire ne veut se souvenir que de Dieu. L'esprit veut tout comprendre. La volonté demeure tout embrasée ; elle multiplie les dévotions et les actes. Ce ne sont qu'ardeur, que feux et flammes»

839

saint Jean-Gabriel Peyboyre (1902-1940)
prêtre et martyr

PEINTRE DU CIEL

Si nous voulons parvenir à la gloire du Ciel, il faut que nous devenions peintres ; plus nous peindrons fidèlement en nous l’humilité de Jésus-Christ, son obéissance, sa charité et ses autres vertus, plus nous assurerons notre salut, et plus notre gloire sera grande dans le Ciel.

768

Maurice Zundel
Maurice Zundel, Le vrai monde n’est pas encore (Editions du Jubilé, 2011)
"Le sacrement de la Présence réelle est le refuge de la contemplation, le ferment de la charité, l’ostensoir de l’humilité, le symbole de l’unité de l’Eglise, la fontaine de miséricorde et le sceau de la paix."


813

Père Georges Finet
extrait d'une de ses conférences 
revue "l’Alouette" N°288 | avril 2015SOYEZ DES «PIERRES VIVANTES» 
"Pour vous traiter ce sujet, je prends une explication donnée par Vatican II, en citant la première épître de saint Pierre, chapitre 2, versets 4 et suivants : 
«Approchez-vous de Lui (Lui, c’est Jésus ; vous, ce sont les chrétiens de la première génération), la Pierre Vivante rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse auprès de Dieu. Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel (l’Église) pour un sacerdoce saint, en vue d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus.» 

Vous remarquerez que Jésus est appelé la Pierre Vivante, la Pierre d’Angle, et vous, les chrétiens : les pierres vivantes
Qu’est-ce qu’une pierre vivante et une pierre qui ne l’est pas ? 
Une pierre vivante, c’est celle qui se donne, qui se prête à la construction de l’édifice. Je me rappelle, en quittant Beyrouth, il y a bien des années, je me suis arrêté avec quelques pèlerins à Baalbeck. Là, nous avons admiré les fameuses ruines de ces temples, soutenus par une esplanade extraordinaire, construits par les Romains tout de suite après la mort de Jésus.
J’ai été très frappé d’une chose : ces immenses pierres qui ont 20 mètres de long sur 2 ou 3 de large, sont toujours des pierres vivantes, qui se prêtent à l’édification, à la construction. Mais, tout de suite après, on nous a emmenés à la carrière où ces pierres étaient exploitées. J’y ai vu une pierre dont on a extrait une des trois faces sur les quatre. Elle avance de 20 mètres, mais toute la base est encore dans la carrière : elle ne se prête pas à la construction : c’est une pierre morte. Pauvre pierre ! Quand je l’ai vue, mon réflexe ecclésiastique m’a donné envie de tirer mon goupillon et de lui donner une absoute... C’était triste de voir cette pauvre pierre qui était là depuis des siècles et des siècles, sans servir à rien du tout. Vous devez, vous, les laïcs, vous prêter à cette construction comme «pierres vivantes». Cette construction s’appelle l’Église et les Apôtres en sont les pierres de fondation. Et saint Pierre, pour expliquer cela, emploie en grec, le mot «syn» et non le terme «meta». Le «meta» grec signifie «avec» : un cheval tire une voiture «avec» un autre : ils sont juxtaposés ; mais, dans l’Église, nous ne sommes pas juxtaposés. Le «syn», c’est le «avec» vital : la branche «avec» le tronc ; le sarment «avec» le cep ; les membres «avec» la tête du corps ; une pierre «avec» la pierre d’angle.

Ce lien vital, c’est le Saint-Esprit qui nous unit les uns aux autres dans cette construction, par le ciment de la charité fraternelle. C’est ainsi que nous faisons l’unité entre nous. Donc, nous sommes des pierres vivantes. Retenons bien cela : ne soyons pas des pierres mortes."



745

Marthe Robin 
(« Chemin de Croix » éd. Les Foyers de Charité)

« Oh ! comme elle est sacrée pour lui cette lourde croix, image de nos péchés, instrument de ses souffrances rédemptrices et de sa mort d’amour. Cette croix tout à l’heure sera un autel, son autel, sur lequel il va s’offrir au Père et attirer tout à lui !
Venons à l’école de Jésus, apprenons de lui comment aimer, comment être doux et humbles de cœur, même dans les épreuves, afin de devenir à notre tour un rayonnement de sa charité envers tous, et dans le Ciel un rayonnement de sa gloire. »


682

saint Maximilien-Marie KOLBE (1894-1941) prêtre et martyr


" Aimons donc, aimons suprêmement le Père céleste très aimant, et que notre obéissance soit la preuve de cette charité parfaite qui trouvera surtout à s'exercer lorsque nous sera demandé le sacrifice de notre volonté propre. Ne connaissons pas de livre plus sublime que Jésus Crist crucifié, pour progresser dans l'amour de Dieu. "




653

de sainte Claire d’Assise (1194-1253)
Extrait de la 3ème lettre de sainte Claire d’Assise à Agnès de Prague (22 à 26)

« ce Créateur, que les cieux immenses et toutes les autres créatures ne peuvent contenir, l'âme fidèle à elle seule devient son séjour et sa demeure ; il suffit pour cela de posséder ce que refusent les impies : la charité.
Celui qui est la Vérité même en témoigne : "Celui qui m'aime, mon Père l'aimera ; moi aussi je l'aimerai, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure ". (Jn 14, 23)
De même donc que la glorieuse Vierge des vierges l'a porté matériellement,
de même toi tu pourras toujours le porter spirituellement dans ton corps chaste et virginal si tu suis ses traces, et particulièrement son humilité et sa pauvreté ;
tu pourras contenir en toi Celui qui te contient, toi et tout l'univers ; tu Le posséderas de façon bien plus réelle et plus concrète que tu ne pourrais posséder les biens périssables de ce monde. »



615

Benoît XVI 

Au diapason du cœur du Christ


Encyclique Deus caritas est (25-XII-2005), n. 19
«Tu vois la Trinité quand tu vois la charité», écrivait saint Augustin.[11] Dans les réflexions qui précèdent, nous avons pu fixer notre regard sur Celui qui a été transpercé (cf. Jn 19, 37; Za,12, 10), reconnaissant le dessein du Père qui, mû par l’amour (cf. Jn 3, 16), a envoyé son Fils unique dans le monde pour racheter l’homme. Mourant sur la croix, Jésus – comme le souligne l’Évangéliste – «remit l’esprit» (Jn 19, 30), prélude du don de l’Esprit Saint qu’il ferait après la résurrection (cf. Jn 20, 22). Se réaliserait ainsi la promesse des «fleuves d’eau vive» qui, grâce à l’effusion de l’Esprit, jailliraient du cœur des croyants (cf. Jn 7, 38-39). En effet, l’Esprit est la puissance intérieure qui met leur cœur au diapason du cœur du Christ, et qui les pousse à aimer leurs frères comme Lui les a aimés quand il s’est penché pour laver les pieds de ses disciples (cf. Jn 13, 1-13) et surtout quand il a donné sa vie pour tous (cf. Jn 13, 1; 15, 13).


585

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" - 4 mars 1930 (mardi)


Non, rien n’est impossible à l’amour ! L’amour rend tout possible, tout facile et tout simple. L’amour est un feu divin qui purifie pour sanctifier, qui nous dépouille pour nous enrichir. Dieu nous bâtit en nous démolissant. Qui vit dans l’amour, vit de Dieu, et a Dieu en lui ! C’est non seulement pour la plupart des mortels, mais pour tous qu’il n’y a de véritable bonheur qu’en Dieu, parce que c’est tous, et non quelques-uns, qui sommes appelés à réaliser un bien supérieur à nous-mêmes.

Il y a une sainteté commune à laquelle tous les chrétiens par vocation doivent aspirer et embrasser, dans la mesure des grâces qui leur sont faites, parce que tous y sont appelés. 


La désirer n’est pas de l’orgueil, parce que c’est Dieu qui nous l’impose. 

La poursuivre n’est pas présomption, puisque pour atteindre ces sommets de l’esprit, nous comptons uniquement sur le secours du ciel, et non sur nous-mêmes ; nous devons cependant et à tout prix la rechercher sans faiblesse, la poursuivre sans langueur, sans tiédeur, sans ralentissement, parce que la perfection demeure en soi une héroïque vertu... Elle est un sommet. C’est donc que cette belle vie morale, cette belle ascension d’amour ne se soutient pas toute seule : il faut la nourrir, l’alimenter, la diffuser sans cesse par les pratiques religieuses fidèlement accomplies, c’est-à-dire non d’une façon légère, mais par amour, en toute conscience et volonté. Ce ne serait pas rendre la sainteté attrayante et facile que de l’abaisser à la mesure de nos médiocrités. Dieu est une Altissime Grandeur de vie, d’intelligence, de sainteté, de sagesse, d’amour, et nous ne devons et nous ne pouvons entrer dans la demeure du Père que semblables au Fils, car nous sommes tous prédestinés à devenir – non un peu, ni même beaucoup – conformes à son image : comme Lui, doux et humbles de cœur, obéissants jusqu’à la mort... et à la mort de la croix s’il le fallait.
(...) la vraie sainteté est contenue principalement dans la charité parfaite, et cette perfection, chacun peut l’atteindre sans grâces extraordinaires, sans faveurs de choix, et même et surtout sans œuvres éclatantes, mais en demeurant, avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, « une petite âme » confiante et tout entière abandonnée à l’amour... une âme de prière et d’oraison.

584

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" .

2 mars 1930 (Dimanche) Ne vouloir que Dieu seul pour consolateur et pour ami, c’est gagner le Cœur de ce Père plein de miséricorde et attirer sur soi ses plus douces caresses.
Au reste, les consolations des hommes sont plus qu’impuissantes à soulager le cœur ; elles y creusent au contraire de lamentables vides ; elles en souillent les affections les plus saintes, elles ouvrent la porte à de nombreux défauts.

Les consolations célestes, au contraire, amènent avec elles l’humilité, la charité, l’obéissance, la mortification, la patience, l’oubli de soi, la paix. La pensée de Dieu console toujours, car quiconque est uni à Dieu par la grâce peut se passer de beaucoup de choses.

562

Marthe Robin (1902-1981)
Extrait de son "journal" 29 septembre 1931

" Il suffit souvent d'une seule âme de foi pour la faire rayonner partout ; d'une seule âme de lumière pour dissiper bien des ténèbres ; d'une seule âme de charité pour la voir déborder de toutes parts. "



Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)