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2043

      père Bruno-Marie Duffé 
     (24 février 2020, présentation du message de Carême du pape François - le père Duffé est
secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral depuis 2017)
La conversion est un chemin intérieur : le chemin de la prière. Expérience du « face à face » et du « cœur à cœur » qui nous conduit à la vérité et au pardon. Pardon demandé, reçu et partagé. Temps de grâce qui nous libère de toute illusion et nous fait passer, avec le Christ, du chemin de la mort à un chemin de vie et de joie partagée.

2042

      père Bruno-Marie Duffé 
     (24 février 2020, présentation du message de Carême du pape François - le père Duffé est
secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral depuis 2017)
Il y a « urgence à se convertir ». L’expression pourra surprendre, dans son caractère paradoxal. Certains diront : on est croyant ou pas : l’alternative est simple. Beaucoup pensent ainsi. On sait pourtant que chacun est appelé à faire la traversée, d’une manière que Dieu seul connaît. Et qu’il importe donc de ne jamais fermer le chemin.

2041

      père Bruno-Marie Duffé 
     (24 février 2020, présentation du message de Carême du pape François - le père Duffé est
secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral depuis 2017)
"Pendant ce temps de Carême 2020, notre Saint Père, le Pape François, appelle avec force chaque chrétien à tourner son regard vers le Christ crucifié et à le reconnaître, dans ses bras ouverts, comme un frère qui assume et libère l’humanité de toutes ses fautes, de toutes ses errances. Ce regard vers le crucifié est un appel à redécouvrir le Dieu de la miséricorde, de la patience, de la compassion et du pardon. Dieu qui accueille son enfant, comme le Père de l’enfant prodigue. Contempler le Christ sur la croix ne conduit pas au désespoir mais au bouleversement intérieur par lequel nous prenons conscience du désir de Dieu de venir chercher son enfant, jusque dans la mort. Car si nous passons par la croix, c’est pour renaître, comme le Christ, dans une expérience pascale : passage de la nuit et de la mort à la lumière et à une vie nouvelle."

2040

      père Bruno-Marie Duffé 
     (24 février 2020, présentation du message de Carême du pape François - le père Duffé est
secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral depuis 2017)

" Le temps du Carême est, pour les Chrétiens, dans leur vie personnelle et dans leur vie communautaire, le temps de la conversion : temps de l’épreuve et temps de la joie retrouvée, temps de la mort et temps d’une vie nouvelle, la résurrection.

Nous faisons mémoire de ce chemin qui est au cœur même de notre foi, depuis Abraham, le premier des croyants qui se met en route vers la Terre de la Promesse, préparée par Dieu, pour lui et pour ses descendants.

Nous faisons mémoire de la traversée du désert qu’a vécu le peuple de l’Alliance, guidé par Moïse, entre espoir et désespoir, entre révolte et confiance.

Nous faisons mémoire de toutes les expériences humaines qui font passer des personnes, de la souffrance à une nouvelle naissance : victimes d’un exil qui les conduit à franchir les mers et les frontières pour échapper à la mort…

Nous faisons mémoire de Jésus, le Christ, l’Envoyé, qui a vécu et assumé nos traversées humaines, depuis la naissance dans le dénuement de la crèche jusqu’au dénuement de la mort sur la croix… De la mort indigne jusqu’au relèvement, dans la lumière du matin de Pâques. Car, nous le croyons, Dieu a relevé son Fils de la mort. Et Il veut libérer tout homme, tout vivant, de ce qui l’enferme dans sa solitude, dans sa souffrance et dans sa mort. Car l’amour de Dieu ne veut pas la souffrance, la solitude, la tristesse et la mort de l’homme. Il veut qu’il se convertisse et tourne son regard vers un horizon de joie et d’accomplissement.

C’est là le cœur de notre foi "

1916

      Benoît XVI
     (Homélie de Benoît XVI pour le Mercredi des Cendres 13 février 2013)

La dimension communautaire est un élément essentiel de la foi et de la vie chrétienne. Le Christ est venu « afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (cf. Jn 11,52). Le « nous » de l’Eglise est la communauté dans laquelle Jésus nous rassemble (cf. Jn 12,32) : la foi est nécessairement ecclésiale. Et il est important de se rappeler cela et de le vivre en ce temps de carême : que chacun de nous soit conscient qu’il n’affronte pas seul ce chemin pénitentiel, mais avec de nombreux frères et sœurs, dans l’Eglise.

1915

      Benoît XVI
     (Homélie de Benoît XVI pour le Mercredi des Cendres 13 février 2013)

Vénérés frères,
Chers frères et sœurs,
   Aujourd’hui, mercredi des cendres, nous commençons un nouveau chemin de carême, un chemin qui se déploie pendant quarante jours et qui nous conduit à la joie de la Pâque du Seigneur, à la victoire de la vie sur la mort. Selon la très ancienne tradition romaine des stations du carême, nous nous sommes rassemblés pour la célébration de l’Eucharistie. Cette tradition prévoit que la première station ait lieu dans la basilique Sainte-Sabine sur la colline de l’Aventin. Les circonstances ont suggéré de nous rassembler dans la basilique vaticane. Ce soir, nous sommes nombreux autour de la tombe de l’apôtre Pierre à demander aussi son intercession pour le cheminement de l’Eglise en ce moment particulier, en renouvelant notre foi dans le Pasteur suprême, le Christ et Seigneur. C’est pour moi une occasion propice pour vous remercier tous, spécialement les fidèles du diocèse de Rome, alors que je m’apprête à conclure mon ministère pétrinien, et pour vous demander une pensée particulière dans votre prière.
   Les lectures qui ont été proclamées nous donnent des indications que, avec la grâce de Dieu, nous sommes appelés à transformer en attitudes et en comportements concrets en ce carême. L’Eglise nous propose à nouveau, avant tout, l’avertissement que le prophète Joël adresse au peuple d’Israël : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil » (2,12). Il faut souligner l’expression « de tout votre cœur » qui signifie en partant du centre de nos pensées et sentiments, des racines de nos décisions, de nos choix et de nos actions, par un geste de liberté totale et radicale. Mais ce retour à Dieu est-il possible ? Oui, parce qu’il y a une force qui ne réside pas dans notre cœur mais qui s’échappe du cœur même de Dieu. C’est la force de sa miséricorde. Le prophète dit encore : « Revenez au Seigneur, votre Dieu, car il est tendresse et pitié, lent à la colère, riche en grâce, et il a regret du mal » (v.13). Le retour au Seigneur est possible en tant que « grâce » parce que c’est l’œuvre de Dieu et le fruit de la foi que nous mettons dans sa miséricorde. Mais ce retour à Dieu ne devient une réalité concrète dans notre vie que lorsque la grâce du Seigneur pénètre dans l’intime et l’ébranle en nous donnant la force de « déchirer notre cœur ». C’est encore le prophète qui fait résonner ces paroles, de la part de Dieu : « Déchirez votre cœur, et non vos vêtements » (v.13). En effet, même de nos jours, nombreux sont ceux qui sont prêts à « déchirer leurs vêtements » face aux scandales et aux injustices – naturellement commis par les autres – mais peu semblent disposés à agir sur leur propre « cœur », sur leur propre conscience et leurs propres intentions, en laissant le Seigneur transformer, renouveler et convertir.
   Ce « revenez à moi de tout votre cœur » est ensuite un appel qui implique non seulement l’individu, mais la communauté. Nous avons écouté, toujours dans la première lecture : « Sonnez du cor à Sion ! Prescrivez un jeûne, publiez une solennité,réunissez le peuple, convoquez la communauté, rassemblez les vieillards, réunissez les petits enfants, ceux qu’on allaite au sein ! Que le jeune époux quitte sa chambre et l’épousée son alcôve ! » (vv.15-16). La dimension communautaire est un élément essentiel de la foi et de la vie chrétienne. Le Christ est venu « afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (cf. Jn 11,52). Le « nous » de l’Eglise est la communauté dans laquelle Jésus nous rassemble (cf. Jn 12,32) : la foi est nécessairement ecclésiale. Et il est important de se rappeler cela et de le vivre en ce temps de carême : que chacun de nous soit conscient qu’il n’affronte pas seul ce chemin pénitentiel, mais avec de nombreux frères et sœurs, dans l’Eglise.
   Le prophète, enfin, s’arrête sur la prière des prêtres qui, les larmes aux yeux, s’adressent à Dieu en disant : « Ne livre pas ton héritage à l’opprobre, au persiflage des nations ! Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ? » (v.17). Cette prière nous fait réfléchir sur l’importance du témoignage de foi et de vie chrétienne de chacun de nous et de nos communautés pour manifester le visage de l’Eglise et sur la façon dont ce visage est parfois défiguré. Je pense en particulier aux fautes contre l’unité de l’Eglise, aux divisions dans le corps ecclésial. Vivre le carême dans une communion ecclésiale plus intense et plus évidente, en dépassant les individualismes et les rivalités, est un signe humble et précieux pour ceux qui sont loin de la foi ou sont indifférents.
« Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut » (2 Co 6,2) : ces paroles de l’apôtre Paul aux chrétiens de Corinthe résonnent aussi pour nous avec une urgence qui n’admet ni absence ni inertie. Le terme « maintenant » répété à plusieurs reprises dit qu’on ne peut pas laisser passer ce moment ; il nous est offert comme une occasion unique qui ne se représentera pas. Et le regard de l’apôtre se concentre sur la dimension de partage dont le Christ a voulu caractériser son existence, en assumant tout ce qui est humain jusqu’à se charger du péché des hommes. L’expression de saint Paul est très forte : Dieu « l’a fait péché pour nous ». Jésus, l’Innocent, le Saint, « Celui qui n’avait pas connu le péché » (2 Co 5,21), se charge du poids du péché dont il partage l’issue avec l’humanité, qui est la mort et la mort sur la croix.
    La réconciliation qui nous est offerte a eu un prix très élevé, celui de la croix dressée sur le Golgotha, à laquelle a été suspendu le Fils de Dieu fait homme. C’est dans cette immersion de Dieu dans la souffrance humaine et dans l’abîme du mal que se trouve la racine de notre justification. Le « revenez à Dieu de tout votre cœur » sur notre chemin de carême passe par la Croix, par le fait de suivre le Christ sur la route qui mène au Calvaire et au don total de soi. C’est un chemin sur lequel apprendre chaque jour à sortir toujours plus de notre égoïsme et de nos fermetures, pour faire de l’espace à Dieu qui ouvre et transforme le cœur. Et saint Paul rappelle comment l’annonce de la Croix résonne en nous grâce à la prédication de la Parole, dont l’apôtre lui-même est l’ambassadeur ; c’est un rappel pour nous, afin que ce chemin de carême soit caractérisé par une écoute plus attentive et assidue de la Parole de Dieu, lumière qui éclaire nos pas.
   Dans la page de l’évangile de Marc, qui fait partie du fameux Discours sur la montagne, Jésus fait référence à trois pratiques fondamentales prévues par la loi mosaïque : l’aumône, la prière et le jeûne ; ce sont aussi des indications traditionnelles du chemin du carême pour répondre à l’invitation : « revenez à Dieu de tout votre cœur ».
     Mais Jésus souligne que c’est la qualité et la vérité du rapport avec Dieu qui qualifie l’authenticité de tout geste religieux. C’est pour cela qu’il dénonce l’hypocrisie religieuse, le comportement qui veut paraître, les attitudes qui cherchent les applaudissements et l’approbation. Le vrai disciple ne se sert pas lui-même ou le « public » mais il sert son Seigneur, dans la simplicité et la générosité : « et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra » (Mt 5,4-6.18). Alors notre témoignage sera d’autant plus incisif que nous chercherons moins notre gloire et que nous serons conscients que la récompense du juste est Dieu lui-même, le fait d’être unis à lui, ici-bas, sur le chemin de la foi et, au terme de notre vie, dans la paix et la lumière de la rencontre face à face avec lui pour toujours (cf. 1 Co 13,12).
   Chers frères et sœurs, commençons avec confiance et joyeusement notre itinéraire de carême. Que résonne fortement en nous l’invitation à la conversion, à « revenir à Dieu de tout notre cœur », en accueillant sa grâce qui fait de nous des hommes nouveaux, avec cette nouveauté surprenante qui est participation à la vie même de Jésus. Que personne parmi nous ne soit donc sourd à cet appel, qui nous est aussi adressé à travers le rite austère, si simple et en même temps si suggestif, de l’imposition des cendres, que nous allons accomplir. Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et modèle de tout disciple authentique du Seigneur, nous accompagne en ce temps. Amen !

1481

   père Jacques Beaudry c.s.v.
(1er Dimanche de Carême. année B - 2018)
Le Carême est un temps de grâce pour découvrir et vivre la richesse de ce cadeau, de ce don de Dieu qu’est notre baptême ET les exigences qu’il comporte.
Et c’est peu à peu, à petits pas d’amour, que Jésus nous fait mieux connaitre et vivre ce trésor qui seul peut nous rendre heureux et combler notre désir d’aimer et d’être aimés…
Le Carême étant toujours un temps de conversion pour mieux gouter le bonheur de la résurrection, il est normal que l’Église commence toujours le carême avec les récits des tentations de Jésus au désert et de sa transfiguration sur le mont Thabor.
Donc Jésus commence par nous montrer comment triompher du péché, car ce sont les mêmes tentations que le malin présente aux membres de l’Église qui est le Corps du Christ (Avantages matériels – Plaisir - Pouvoir).
Puis, après le triomphe de Jésus sur le péché, l’Église nous fait contempler Jésus transfiguré, annonçant ainsi son triomphe sur la mort, qui est « le salaire du péché ». Cette anticipation de la résurrection est une invitation à réactiver toutes les forces de vie que Dieu nous offre.
-Quelle que soit l’année A, B, ou C, ce sont toujours ces deux évènements que Matthieu, Marc et Luc présentent, chacun à sa façon.
Ensuite, les thèmes varient, au cours des trois années. Mais il est à noter que c’est Luc seulement qui continue de prêcher la purification du carême, au cours de l’année C, car dans les années A (centrée sur l'Évangile de Matthieu) et B (centrée sur celui de Marc), c’est Jean qui est notre guide vers Pâques, comme il le sera, après Pâques, pour nous aider à vivre comme des ressuscités…
Alors revivons plus lentement notre carême, tel que l’Église nous le propose en cette année B et préparons-nous au sommet : la semaine sainte et la joie de Pâques…
1 Dès que Jésus est baptisé, l’Esprit le pousse au désert pour combattre le malin, ses tentations et ses œuvres, nos péchés. Ainsi, dès le début du carême, nous voyons que notre baptême nous a lancé dans la vraie guerre des étoiles, des vraies stars de Dieu, que sont les saints, contre les extra-terrestres que sont les démons. Chacun(e) de nous est appelé à devenir une de ces étoiles, de ces stars que sont les saints. Et être saint, au dire du saint curé d’Ars, c’est « être présent à Dieu présent dans l’instant présent »…, et selon saint Maximilien Kolbe, cela consiste à faire coïncider notre petite volonté avec la grande Volonté de Dieu (v = V). Voilà donc où se situe, au cours de ce carême – et tout au long de notre vie, – notre principal combat, pour lequel nous trouvons la force et les tactiques en regardant Jésus combattre, le premier dimanche du carême.
En ce premier dimanche du carême, saint Augustin nous explique pourquoi Jésus, aussitôt baptisé, a laissé l’Esprit Saint le mener au désert pour y être tenté par le diable : « Tu remarques, dit-il, que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu'il a vaincu ? Reconnais que c'est toi qui es tenté en lui ; et alors reconnais que c'est toi qui es vainqueur en lui. Il pouvait écarter de lui le diable ; mais, s'il n'avait pas été tenté, il ne t'aurait pas enseigné, à toi qui dois être soumis à la tentation, comment on remporte la victoire. » Et nous en avions bien besoin, vu que, « dans son voyage ici-bas, notre vie ne peut pas échapper à l'épreuve de la tentation, car notre progrès se réalise par notre épreuve ; personne ne se connait soi-même sans avoir été éprouvé, ne peut être couronné sans avoir vaincu, ne peut vaincre sans avoir combattu, et ne peut combattre s'il n'a pas rencontré l'ennemi et les tentations. »
Marc, cependant, ne détaille pas ce combat de Jésus, comme le font Matthieu et Luc au chapitre 4 de leurs évangiles. Il dit simplement qu’il eut lieu « dans le désert pendant 40 jours » (Mc 1, 13). Ce chiffre 40 désigne d’abord le temps du déluge qui nettoya la terre du péché des hommes (Gn 7,4). - Puis il fait penser à la marche tumultueuse du peuple juif dans le désert pendant 40 ans, de sa sortie d’Égypte jusqu’à son entrée dans la terre promise, une fois que tous les esprits rebelles furent morts (Ex 16, 35). - Ce chiffre 40 rappelle aussi les 40 jours que Moïse passa sur le mont Sinaï pour accueillir dix paroles que Dieu lui donna pour aider le peuple à vivre heureux (Ex 24, 18 ; Dt 9, 9.18 ; 10,10). - Et ce chiffre évoque enfin le souvenir des espions qui allèrent examiner la terre de Palestine que Dieu avait promis à son peuple (Nb 13, 25 ; 14, 33-34). -- La méditation de chacun de ces quatre évènements peut nous inviter à des décisions concrètes dans notre démarche de conversion : nettoyer nos cœurs, sortir de l’esclavage du péché, reprendre les engagements de notre baptême et réfléchir aux sacrifices et aux combats que demandera la persévérance dans le bonheur de vivre comme des enfants de Dieu sur terre.
En plus d’énoncer rapidement que « satan tenta Jésus », Marc montre simplement sa victoire sur le « malin » en ajoutant que Jésus vivait paisiblement au milieu des bêtes sauvages et que les anges le servaient, présentant ainsi Jésus comme le nouvel Adam et le Messie dont avait parlé Isaïe (11, 6-9).

1255

  Guerric d'Igny (1070-1157)

(Sermon II pour le Carême)

"Tandis qu'il était encore loin, dit l'Évangile, son père l'aperçut et fut pris de pitié, puis accourant il se précipita à son cou et il l'embrassa" A s'en tenir à ces mots, on voit qu'il tardait plus au Père d'avoir donné le pardon à son fils, qu'au fils de l'avoir reçu. Il se pressait de telle sorte de libérer le coupable du tourment de sa conscience, que l'on croirait que la compassion pour ce malheureux faisait plus souffrir celui qui exerçait la miséricorde, que le mal ne faisait souffrir le malheureux lui-même." 

1198

saint Jean Chrysostome (345-407)
Contre ceux qui jeûnent à la première Pâque

"Pourquoi jeûnons-nous ces quarante jours ? Beaucoup autrefois s'approchaient des Mystères de Pâques témérairement et comme à l'aventure, et surtout dans ce temps où Jésus-Christ les a institués. Or, les Pères, sachant le danger qu'il y avait à s'en approcher avec négligence, désignèrent, lorsqu'ils furent réunis, quarante jours consacrés au jeûne, aux prières, à l'audition de la Parole de Dieu, aux assemblées, afin qu'étant tous soigneusement purifiés en ces jours, nous puissions nous approcher des Sacrements avec une conscience aussi pure que possible."

1197

Benoît XVI

21 février 2007
"Le Carême est un catéchuménat renouvelé, à travers lequel nous allons à nouveau à la rencontre de notre Baptême pour le redécouvrir et le revivre en profondeur, pour devenir à nouveau réellement chrétiens. Le Carême est donc une occasion de redevenir chrétiens, à travers un processus constant de changement intérieur, et de progrès dans la connaissance et dans l'amour du Christ."

1183

Saint Léon le Grand

sermon pour le 2ème Dimanche de Carême

"Puisque le Christ a accepté toute la faiblesse de notre pauvreté, si nous persévérons à le confesser et à l'aimer, nous sommes vainqueurs de ce qu'Il a vaincu et nous recevons ce qu'Il a promis. Qu'il s'agisse de pratiquer les commandements ou de supporter l'adversité, la voix du Père que nous avons entendue tout à l'heure doit retentir sans cesse à nos oreilles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-Le !"

 

1182


pape François
message pour le Carême 2019 


"Quand on abandonne la loi de Dieu, la loi de l’amour, c’est la loi du plus fort sur le plus faible qui finit par s’imposer. Le péché qui habite dans le cœur de l’homme (cf. Mc 7, 20-23) – et se manifeste sous les traits de l’avidité, du désir véhément pour le bien-être excessif, du désintérêt pour le bien d’autrui, et même souvent pour le bien propre – conduit à l’exploitation de la création, des personnes et de l’environnement, sous la motion de cette cupidité insatiable qui considère tout désir comme un droit, et qui tôt ou tard, finira par détruire même celui qui se laisse dominer par elle." 

1164

saint Grégoire de Naziance (329-390)
Premier discours sur Pâques

“Que l’on donne tout, que l’on offre tout à Celui qui s’est Lui-même donné en rançon et en échange pour nous, et nous deviendrons par Lui tout ce que, Lui, est devenu par nous. “

1163

saint Grégoire de Naziance (329-390)
Premier discours sur Pâques


Et dans cette victoire, c’est déjà celle de Pâques qui s’accomplit en nous : “Devenons comme le Christ, puisque le Christ est comme nous ; Devenons des dieux par Lui, puisqu’Il est homme par nous. Il a reçu ce qui vient d’en bas pour donner ce qui vient d’en haut ; Il s’est fait pauvre pour que nous devenions riches dans sa pauvreté. Il a reçu la forme d’un esclave pour que nous recevions la liberté ; Il est descendu pour que nous soyons élevés . Il a connu la tentation pour que nous en soyons vaiqueurs ; Il a été sans honneur pour que nous soyons glorifiés. Il est mort pour que nous soyons sauvés ; Il s’est élevé pour nous entraîner à sa suite,
nous qui étions à terre du fait de la chute dans le péché.

1162

Ambroise de Lombez (1708-1778) -
Traité de la paix intérieure

“D’ailleurs, elles produisent toujours de bons effets dans les âmes fidèles : elles les humilient, elles excitent leur vigilance, elles exercent leur patience et leur courage, elles entretiennent leur ferveur en les ramenant souvent à Dieu, et les rendent compatissantes aux infirmités du prochain.

1161

Ambroise de Lombez (1708-1778) -
Traité de la paix intérieure

“Persuadons-nous bien que Dieu ne permettra jamais que nous soyons tentés au-dessus de nos forces, et qu’ainsi les tentations ne peuvent nous faire que le mal que nous voudrons.”

1160

Origène (185-254),
Homélie 29, sur saint Luc

“Toutes les tentations que les hommes devaient subir, le Seigneur les a subies le premier dan la chair qu’Il a assumée. Si bien que s’Il est tenté, c’est pour que, nous aussi, nous puissions vaincre par sa victoire”.

1159

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019-année C"

"Mais en aucun cas, je n'accorde du prix à ma vie, pourvu que j'achève ma course et le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à l'Evangile de la grâce de Dieu (Ac 20, 24)

"Et ainsi Jésus nous enseigne que la conversion, la transformation du coeur et la réforme de l'Eglise sont et seront toujours d'un point de vue missionnaire, car cela présuppose que l'on cesse de voir et de rechercher ses propres intérêts pour regarder et rechercher les intérêts du Père. La conversion de nos péchés, de nos égoïsmes n'est pas et ne sera jamais une fin en soi, mais vise principalement à faire grandir dans la fidélité et dans la disponibilité pour embrasser la mission."


1158

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019-année C"

Quand à eux, ils s'en allèrent proclamer partout l'Evangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l'accompagnaient. (Mc 16, 20)

"La Bonne Nouvelle de Jésus, crucifié et réssuscité par amour, qui est venue des terres du Moyen-Orient, a conquis le coeur des hommes au cours des siècles car elle était liée non pas aux pouvoirs du monde, mais à la force sans défense de la croix. L'Evangile nous engage à une conversion quotidienne aux plans de Dieu, à trouver en Lui seul sécurité et réconfort, à l'annoncer à tous et malgré tout. 

1157

pape François
"Carême pour tous - Hors série n°21 Ma Prière - 2019-année C"

Ainsi l'homme qui jeûne à cause de ses péchés, puis y retourne et recommence : qui écoutera sa prière ? A quoi lui aura servi sa pénitence ? (Si 34, 31)

"Apprendre à regarder dans la même direction que le Seigneur, à être là où le Seigneur désire que nous soyons, à convertir notre coeur en sa Présence. Pour cela la prière et la pénitence nous aideront. J'invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l'exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, (...) pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d'une culture (...) du "jamais plus" à tout type et forme d'abus."

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)