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214

Bible - Ancien Testament
Sagesse 13, 1-9
Insensés par nature tous les hommes qui ont ignoré Dieu, et qui n'ont pas su, par les biens visibles, voir Celui qui est, ni, par la considération de ses œuvres, reconnaître l'Ouvrier.
Mais ils ont regardé le feu, le vent, l'air mobile, le cercle des étoiles, l'eau impétueuse, les flambeaux du ciel, comme des dieux gouvernant l'univers.
Si, charmés de leur beauté, ils ont pris ces créatures pour des dieux, qu'ils sachent combien le Maître l'emporte sur elles ; car c'est l'Auteur même de la beauté qui les a faites.
Et s'ils en admiraient la puissance et les effets, qu'ils en concluent combien est plus puissant celui qui les a faites.
Car la grandeur et la beauté des créatures font connaître par analogie Celui qui en est le créateur.
Ceux-ci pourtant encourent un moindre reproche ; car ils s'égarent peut-être en cherchant Dieu et en voulant le trouver.
Occupés de ses œuvres, ils en font l'objet de leurs recherches, et s'en rapportent à l'apparence, tant ce qu'ils voient est beau !
D'autre part, ils ne sont pas non plus excusables ; car, s'ils ont acquis assez de science pour arriver à connaître le monde, comment n'en ont-ils pas connu plus facilement le Maître ?

213

St Alphonse-Marie de Liguori
Préparation à la mort, 16
La bonté est de sa nature communicative, c'est-à-dire portée à répandre ses biens autour d'elle. Or Dieu est, par nature, la bonté infinie ; et, comme dit saint Léon, la nature de Dieu est la bonté (S. Léon le Grand, Sermon 2 sur la Nativité, ch. 1, PL 54, 194: « Notre Dieu, en effet, tout-puissant et clément, dont la nature est bonté, dont la volonté est puissance, dont l'activité est miséricorde (...) déterminé les remèdes qu'emploierait sa bonté pour la rénovation de l'humanité... » (SC 22bis, trad. R. Dolle, p. 77)). Il a donc un immense désir de nous communiquer son bonheur. Aussi son cœur incline-t-il, non pas à châtier les hommes, mais à les traiter tous avec miséricorde... Dieu ne châtie jamais ici-bas que pour exercer sa miséricorde dans l'autre vie. « Vous avez été irrité et vous avez eu pitié de nous » (Psaume 59, 3). S'il se montre irrité, c'est afin que nous rentrions en nous-mêmes et que nous détestions nos péchés. « Vous avez traité votre peuple bien durement, vous nous avez fait boire du vin de componction » (Psaume 59, 5). Et s'il en vient à nous infliger quelque châtiment, c'est parce qu'il nous aime et qu'il veut nous épargner le châtiment éternel... Envers les pécheurs en particulier, qui pourrait assez admirer et assez louer la miséricorde que Dieu met à les attendre, à les appeler, à les accueillir quand ils reviennent ? Quelle patience que la patience de Dieu, attendant les pécheurs à résipiscence ! (...) Pourquoi une telle patience ? « Voici, répond Isaïe, pourquoi le Seigneur attend ; c'est afin d'avoir pitié de nous » (Isaïe 30, 18). Dieu donc attend le pécheur, afin que le pécheur s'amende et qu'il puisse ainsi recevoir le pardon et se sauver.

173

St François d'Assise
Lettre à tous les fidèles
Oh ! qu'il est glorieux et saint et grand d'avoir un Père dans les cieux ! Oh ! qu'il est saint et beau, magnifique et admirable, d'avoir dans les cieux un Epoux ! Oh ! que c'est chose sainte et chère, plaisante et humble, apaisante et douce, aimable et désirable plus que tout, d'avoir un tel frère et un tel fils, qui a donné sa vie pour ses brebis, et qui a prié son Père pour nous en disant : " Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés. Père, tous ceux que tu m'as donnés en ce monde étaient à toi, et tu me les as donnés. Les paroles que tu m'as données, je les leur ai dites, et ils les ont reçues ; ils ont vraiment cru que je suis sorti de toi, et ils ont reconnu que c'est toi qui m'as envoyé. Je prie pour eux, non pour le monde : bénis-les et sanctifie-les. Pour eux, moi même, je me sanctifie, pour qu'ils soient sanctifiés tous ensemble, comme nous. Et je veux, Père, que là où je suis, eux aussi soient avec moi, pour qu'ils voient ma splendeur dans ton royaume. "
Puisqu'il a tant souffert pour nous, puisqu'il nous a apporté et nous apportera encore tant de biens, que toute créature qui est dans le ciel et sur la terre, dans la mer et dans les abîmes, rende à Dieu louange, gloire, honneur et bénédiction, car c'est lui notre courage et notre force puisqu'il est le seul bon, le seul très haut, le seul tout puissant, admirable, glorieux et le seul saint, lui qu'il faut louer et bénir dans les siècles infinis des siècles. Amen.

162

St Thomas d'Aquin
Somme de Théologie, II-II, q.83, a.6, ad 1-4
Les biens temporels ne doivent pas faire l'objet principal de nos recherches, mais venir au second plan. Ainsi St Augustin déclare : "Lorsque le Seigneur dit : 'Il faut premièrement chercher le royaume de Dieu', il veut dire que les biens temporels ne doivent être recherchés qu'après, non selon le temps, mais selon leur dignité : celui-là comme notre bien, ceux-ci comme notre nécessaire."
On n'interdit pas tout souci des biens temporels, mais le souci superflu et désordonné, nous l'avons déjà dit.
Lorsque notre âme vise les biens temporels pour se reposer, elle s'y abaisse. Mais quand elle les vise en vue d'obtenir la béatitude, loin de se trouver rabaissée par eux, elle les relève.
Du moment que nous demandons les biens temporels, non comme l'objet principal de nos désirs mais pour obtenir des biens plus élevés, nous demandons à Dieu de nous les accorder dans la mesure où il sont utiles à notre salut.

131

St André de Crète
Homélie 10, pour l'Exaltation de la Croix
La Croix est donc une chose grande et précieuse. Grande, parce qu'elle a produit de nombreux biens, et d'autant plus nombreux que les miracles et les souffrances du Christ ont triomphé davantage. C'est une chose précieuse, parce que la Croix est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c'est sur elle qu'il est mort volontairement ; elle est son trophée, parce que le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l'enfer y ont été brisés, et la Croix est devenue le salut du monde entier.
La Croix est appelée la gloire du Christ, et son exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. Que la Croix soit la gloire du Christ, écoute-le nous le dire lui-même : Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire. Et encore: Toi, Père, glorifie-moi de la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. Et encore : Père, glorifie ton nom. Alors, du ciel vint une voix qui disait : Je l'ai glorifié et je le glorifierai encore. Cela désignait la gloire qu'il devait obtenir sur la Croix.
Que la Croix soit aussi l'exaltation du Christ, tu l'apprends lorsqu'il dit lui-même : Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes. Tu vois : la Croix est la gloire et l'exaltation du Christ.

130

St André de Crète
Homélie 10, pour l'Exaltation de la Croix
Nous célébrons la fête de la Croix, de cette Croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel. Quelle grande chose que de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. Je viens d'employer le mot de trésor pour désigner ce qu'on appelle et qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c'est en lui, par lui et pour lui que tout l'essentiel de notre salut consiste et a été restauré pour nous.
En effet, s'il n'y avait pas eu la Croix, le Christ n'aurait pas été crucifié, la vie n'aurait pas été clouée au gibet, et les sources de l'immortalité, le sang et l'eau qui purifient le monde, n'auraient pas jailli de son côté, le document reconnaissant le péché n'aurait pas été déchiré, nous n'aurions pas reçu la liberté, nous n'aurions pas profité de l'arbre de vie, le paradis ne se serait pas ouvert. S'il n'y avait pas eu la Croix, la mort n'aurait pas été terrassée, l'enfer n'aurait pas été dépouillé de ses armes.

127

St Augustin
Commentaire de la première épître de Jean, traité VII, 8
Il est impossible de savoir en toutes circonstances ce qu’il est juste de faire : s’il faut parler ou se taire, s’il faut corriger ou laisser tomber. Voilà donc une brève règle qui t’est donnée et qui est valable dans tous les cas : "Aime et fais ce que tu veux". Veille à ce que dans ton cœur il y ait l’amour, et si tu parles ce sera par amour, si tu te tais ce sera par amour, et tout sera bon car de l’amour ne provient que du bien.

099

St Augustin
Genèse, commentaire au sens littéral, 8,6,12
L'arbre de la science du bien et du mal se présente maintenant à notre attention. Sans nul doute, c'était un arbre réel et visible comme tous les autres. Là n'est point la question : le point à éclaircir est de savoir pourquoi il a été nommé ainsi. Moi, qui ai beaucoup réfléchi à cette affaire, je n’ai pas de mots pour exprimer combien me plaît la sentence qui dit que cet arbre n’était pas nocif pour son fruit ; car celui qui a fait toutes les choses extrêmement bonnes, n’a placé au paradis aucune chose mauvaise, mais le mal découla pour l’homme de la transgression du précepte. Car il convenait à l’homme qu’on lui interdise quelque chose, afin que, placé sous le Seigneur Dieu, il puisse de cette façon, par la vertu de l’obéissance, mériter la possession de son Seigneur. Je peux dire avec certitude que l’obéissance est la vertu propre de la créature rationnelle, qui agit sous le pouvoir de Dieu ; et aussi que le premier et le plus grand de tous les vices est l’orgueil, qui conduit l’homme à vouloir utiliser sa liberté pour la ruine, et a le nom de désobéissance. Or l'homme ne pourrait reconnaître ni sentir la souveraineté de Dieu, s'il n'avait un commandement à exécuter. Par conséquent, l'arbre n'avait en lui même rien de malfaisant : il fut appelé l'arbre de la science du bien et du mal, parce que, si l'homme venait à manger de ses fruits après là défense qu'il en avait reçue, il violerait, par la même, l'ordre de Dieu et reconnaîtrait, au châtiment qui suivrait cette transgression, toute la différence du bien et du mal, de la soumission et de la révolte.

076

Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 195-196
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
L’objet propre de la vertu est-ce surtout le difficile (arduum) ? N’est-ce pas plutôt le bien (bonum honestum) ? Tout acte difficile n’est pas moralement bon ; c’est parfois un tour de force téméraire. Et si le bien est souvent difficile, il ne l’est pas toujours ; il y a des actes d’amour de Dieu et du prochain accomplis sans difficulté, avec un grand élan surnaturel, et qui sont manifestement très méritoires, puisqu’ils procèdent d’une grande charité.

057

Réginald Garrigou-Lagrange
Les trois âges de la vie intérieure, vol. I, p. 83
Éd. du Cerf, Paris, 1938-1939
Ces vertus morales consistent dans un juste milieu entre deux extrêmes, l’un par excès, l’autre par défaut. (...) Les épicuriens et les tièdes entendent garder un juste milieu, non par amour de la vertu, mais par commodité, pour fuir les inconvénients des vices contraires. Ils confondent le juste milieu et la médiocrité, qui se trouve, non pas précisément entre deux maux contraires, mais à mi-cotê, entre le bien et le mal. La médiocrité ou la tiédeur fuit le bien supérieur comme un extrême à éviter ; elle cache sa paresse sous ce principe : "le mieux est parfois l’ennemi du bien" , et elle finit par dire : "le mieux est souvent, sinon toujours, l’ennemi du bien". Elle finit ainsi par confondre le bien avec le médiocre.

033

saint Jean-Paul IIHomélie, Dimanche 15 août 2004, n. 4
Prairie de la Ribère (Lourdes)
Après le Magnificat vient le silence; rien n’est dit des trois mois de la présence de Marie aux côtés de sa cousine Élisabeth. Ou peut-être il nous est dit la chose la plus importante : le bien ne fait pas de bruit, la force de l’amour s’exprime dans la tranquille discrétion du service quotidien.

031

Bible - Nouveau Testament
1 Pierre 2, 13-19
Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute institution humaine : soit au roi, comme souverain, soit aux gouverneurs, comme envoyés par lui pour punir ceux qui font le mal et féliciter ceux qui font le bien. Car c'est la volonté de Dieu qu'en faisant le bien vous fermiez la bouche à l'ignorance des insensés. Agissez en hommes libres, non pas en hommes qui font de la liberté un voile sur leur malice, mais en serviteurs de Dieu. Honorez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez le roi. Vous les domestiques, soyez soumis à vos maîtres, avec une profonde crainte, non seulement aux bons et aux bienveillants, mais aussi aux difficiles. Car c'est une grâce que de supporter, par égard pour Dieu, des peines que l'on souffre injustement.

022

St Grégoire le Grand
Règle pastorale, III, 9
La vertu même qui est la mère et la gardienne de toutes les autres, la charité, se perd à cause du vice de l’impatience. Car il est écrit : La charité est patiente (1 Cor 13,4). Sans la patience, la charité n’est pas. Par le vice de l’mpatience la science même, nourricière des vertus, se délite. Car il est écrit : La science d’un homme se reconnaît à sa patience (Prov 19,11). Dès lors, plus un homme se révèle impatient, moins il se montre docte. Car on ne peut véritablement dispenser le bien en enseignant si l’on ne sait pas en vivant supporter d’une âme égale le mal en autrui.

014

Concile Vatican II
Gaudium et spes, n. 28, §1-2
Le respect et l’amour doivent aussi s’étendre à ceux qui pensent ou agissent autrement que nous en matière sociale, politique ou religieuse. D’ailleurs, plus nous nous efforçons de pénétrer de l’intérieur, avec bienveillance et amour, leurs manières de voir, plus le dialogue avec eux deviendra aisé.
Certes, cet amour et cette bienveillance ne doivent en aucune façon nous rendre indifférents à l’égard de la vérité et du bien. Mieux, c’est l’amour même qui pousse les disciples du Christ à annoncer à tous les hommes la vérité qui sauve. Mais on doit distinguer entre l’erreur, toujours à rejeter, et celui qui se trompe, qui garde toujours sa dignité de personne, même s’il se fourvoie dans des notions fausses ou insuffisantes en matière religieuse. Dieu seul juge et scrute les cœurs ; il nous interdit donc de juger de la culpabilité interne de quiconque.

Jésus disait à ses disciples : "Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai Aimés." (Jn 15, 12)